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22/07/2021

Le lieu du moi (5)

Malgré tout, toujours je cherche
Je continue à courir derrière moi-même
À m’interroger sur ce lieu inconnu
Où se trouve l’être extraordinaire 
Que d’autres appellent Loup
Alors que je ne sais qui je suis
Et cette obsession m’implique
Dans une ronde infernale
Qui m’empêche de dormir
Et même parfois d’errer
En toute sérénité 

Aussi aujourd’hui ai-je décidé
D’ignorer ce pesant fardeau
En maillot de bain, l’air dégagé
J’ai jeté mon dévolu sur une plage
Et me suis installé auprès des enfants
Pour savoir leur sentiment
Comment vivre, dégagé de soupçons
Sur l’existence d’un moi autoritaire ?
Horreur et damnation !
Que n’ai-je appris de visu…
Plus l’enfant est jeune, 
Plus il lui faut d’attention
Sinon son moi se manifeste vivement
Et l’entraine dans des manipulations
Contraignantes pour son entourage
Plus il est jeune, plus il exige
Jusqu’à ce qu’un des parents cède
Le moi prend des proportions inimaginables
Qui même me font fuir ces compagnons
L’enfant n’est pas non plus sans moi
Qui seul compte dans sa tête et son corps

 

21/07/2021

Le lieu du moi (4)

Cela pourrait-il être dans le lieu des péchés
Ce lieu de misères et de peines
Que la vie inflige à ceux qui s’y intéressent
N’ouvre qu’un œil, le gauche
Et contemple les lumières de la défaite
Quand tu traînes où il ne faut pas
Te voilà parti pour la dérive
Là où rien ne doit t’emmener
Mais quel soulagement lorsque tu te laisses aller
En toute liberté dans le champ de ruines
De tes certitudes morales !

Puis tu te repends et t’enfonces
De désolation et d’innocence :
" Rien ne me fera trouver
Le lieu de celui qui n’est pas moi
Tout en prétendant le contraire
Au diable les réflexions
Laissez-nous vivre comme nous l’entendons
Sans savoir où nous sommes
Avec juste un peu de bonheur
Pour errer dans la joie ! "

20/07/2021

Le lieu du moi (3)

Mais que signifie être là ?
Je ne sais où le situer en moi
Et d’ailleurs je ne sais où je suis moi-même
À l’intérieur de la peau ?
Oui, probablement. Mais, en suis-je sûr ?
Et qui, de moi, s’interroge ?
Serait-ce l’être qui s’y trouve enfermé
Ou celui qui spécule en le regardant s’ébattre ?
Après tout, peu importe qui fait quoi !

Je pencherais plutôt pour l’intérieur
Dans cette vaste zone brumeuse 
De chair et de sang qui ne cesse de bouger
Et de crier misère ou bonheur : 
Dans la tête probablement
Mais pourquoi pas dans le cœur
Qui bat dans ma poitrine
Ou encore dans les poumons 
Où je respire souplement et profondément
Dans un matelas d’étoiles
Pourquoi pas le plexus solaire
Cet interrupteur de pensées et d’action
Ou d’autres lieux encore
Différent selon la personnalité
Ou le sexe de l’être qui l’abrite

19/07/2021

Le lieu du moi (2)

Il arrive aussi qu’un événement
Te rend la vie exaltante
Ton cœur remue et chante
Malgré toi, jubilant
L’amour te prend ton être 
Et le transforme en torrent
Dévalant les secondes et minutes
Mais parce qu’eau liquide
Tu redescends et finis à sec 

Si tu cherches encore, malgré tes déconvenues
Tu découvres en toi, caché
Un lieu introuvable et magique
Tu sais où il est, en toi
Mais tu ne peux le situer
Tantôt dans ton cœur
Tantôt dans ton corps
Tantôt même à l’extérieur
Tu ne peux le saisir
Il t’échappe et te nargue
Tu reconnais sa présence
Et rien ne te dis : « Il est là ! »

16/07/2021

Attente

 

L’attente d’un fait connu est une épreuve
L’attente de l’inconnu te rend de glace
La première te plonge dans un fleuve
Malgré toi, la seconde te rend folasse

Attente, un horizon inatteignable...

 

28/06/2021

Infini

L’infini n’a rien, 
Ni commencement ni fin
Il ne contient rien 
Et contient tout

Imagine un point
Si petit, si petit
Qui enfle et grossit
Et devient tout

Non, je ne peux l’imaginer
Puisque j’en fais partie
Je ne sais où je suis
Et encore moins ce que j’y fais

Celui qui m’a créé
Me regarde-t-il comme une fourmi
Ou sans considération de temps et d’espace
Son regard ne voit-il que moi ?

Et moi-même je ne me vois pas
Car je suis derrière le hublot
Rêvant à un monde sans consistance
Qui s’éloigne à grands coups d’ailes
Mais qui regarde qui ?
Le point est-il sans fin ?
Y a-t-il une fin visible ?
Suis-je moi-même infini ?

25/06/2021

L'enfance

L’enfance est un lieu unique
Où tout se plie à ta volonté
Il est très simple d’emploi
Il suffit de pleurer et pleurer encore

Tu ne seras peut-être pas satisfaite
Tu devras passer par des méandres
Te couvrir de gentilles soumissions
Mais toujours tu gagneras sur le temps

Car tu es la seule à pouvoir dire
Je suis éternelle malgré ma petitesse
J’ai peur mais je suis invincible
Rien ne me fera changer d’avis

Alors les mortels devront trouver
Des subterfuges de délicatesse
Des distractions plus excitantes
Qui te feront oublier ton désir

Oui, l’enfance est un lieu unique
Où l’imagination l’emporte
Sur la réalité par le poids de l’amour
Et la tendresse d’une mère

10/06/2021

Exposition de Loup Francart à la Société des Poètes français du 10 au 17 juin 2021

Oui, c'est aujourd'hui :

http://regardssurunevissansfin.hautetfort.com/media/01/00/4092336138.jpg

Alors, à tout à l'heure !

03/06/2021

Au-delà

Je ne suis qu’un long tuyau    
Qui s’efforce de recueillir les bruits 
D’un monde qui vient d’ailleurs

Parfois le souffle de l’esprit
M’effleure et me prend dans son tourbillon

D’autres fois, pas un bruit
J’ai beau tendre l’oreille rien ne vient

Il m'arrive d’entendre un râle
Comme une sorte d’achèvement 
C’est un autre être qui s’en va
Vers ce pays des songes et de l’espoir

Ce n’est qu’un petit bruit
Désespérant mais réchauffant

Il y a bien quelque chose au-delà
Mais va-t’en savoir quoi ?

02/06/2021

nombre clé

Je suis... Tu es...

Mais sommes-nous deux en un

qui formera trois ?

31/05/2021

Avant, après, maintenant

Plus rien ne sera comme avant
Mais rien ne sera comme après
Tout semble immuable et serein
Et pourtant lentement la roue tourne
Les astres font le tour d’autres astres
Suivant des révolutions complexes
Et vos idées de l’existence évoluent
Jusqu’à se contredirent chaque jour
Pendant que votre corps s’affaisse
Gardez toujours le regard vers le haut
Là où l’horizon n’est plus qu’un point
Qui brille dans l’achèvement de la vie
Et l’entrée dans une béatitude éternelle

28/05/2021

Moustiques

Dans le froid de la nuit
Surgit le bourdonnement des moustiques
Ils assiègent le crâne
Indifférents au pouvoir des mains
Qui claquent autour d’eux

Les moustiques apprécient la peau
Comme piste d’atterrissage 

25/05/2021

Concours

Chaque objet doit danser sa partition
Entre deux figures remarquables
Ils sont là, immobiles, fiers d’être présents

Le corps en harmonie, en attente
Le cœur suspendu au regard du maître
Ils sont là, immobiles, fiers d’être présents

Posé sans fin pour paraître, impavides
Ils agitent leurs bras et jambes
Ils sont là, immobiles, fiers d’être présents

Tels sont les danseurs au regard brillant
Qui délaissent leur avenir et bonheur
Ils sont là, immobiles, fiers d’être présents

Lendemain d’un concours irascible 
Baignant dans leurs pensées malheureuses
Ils sont là, immobiles, peu fiers d’être présents

23/05/2021

Singularité

Un néant oppressant t’étouffe
Les bruits s’écrasent sur le silence
Sans autre étincelle que la lumière
Qui envahit la pensée : rien
Il n’y a rien au-delà, que le vide
Un mutisme écrasant et irréversible
Que touche le doigt de Dieu
Et qui devient la musique des cieux
Un bourdonnement chaleureux
Qui engourdit la tête et la réveille
Tu es dans ton essence pure
Le crin chatouille le crin
Et entre en vibration
L’univers est né de ce frottement
Si doux aux oreilles de l’homme
Qu’il n’est plus qu’un son frêle
Qui lui-même entre en vibration
Et met en route l’idée même
D’une existence indépendante
L’homme est né d’un son magique
Dans la coque des cieux
Qui a révélé l’univers dans sa majesté

Quelle singularité !

22/05/2021

Aimable ou aimant

Rien n’est beau que le vrai !
Le vrai seul est aimable, dit Boileau.

Mais qu’est-ce qu’être aimable ?
Serait-ce être agréable ?
Certes non, même si c’est vrai.

Est-ce un être à aimer 
Ou est-ce un être qui aime ?

Qui aime qui entre les deux :
Celui qui aime ou celui qui se laisse aimer ?

J’aime me laisser aimer
Sans jamais chercher l’amour,
Qui vient à brûle-pourpoint.

L’amour seul te contemple et t’aime.

19/05/2021

Unique

Eh oui ! L'été approche et le mystère demeure. Pas un n'est semblable à l'autre. Chaque cristal est différent du précédent et du suivant, comme chaque homme ou chaque femme est différent et unique.

Cristaux de glace

 

Chacun est différent, unique

Comme chaque homme ou chaque femme est différent

Il en existe des milliards

Et le plus beau est sous tes yeux

Miracle de la création

Tout est un, unique

Rien n’est même

Dieu n’invente pas de clone

Il crée chaque être et chaque objet

Comme un exemplaire singulier

Qui devient dieu parmi les dieux

Et pourtant…

Chaque flocon a six branches

Ni une de plus ni une de moins

Qui peut inventer une telle diversité ?

L’amour seul ouvre le cœur

Et résonne en l’être

Je suis, tu es, nous sommes

Tous différents et tous semblables

Les apparences sont trompeuses

Seul l’unique

Peut créer une telle diversité

Qui fait monter les larmes aux yeux des incroyants

Chacun naît, vit et meurt

Entouré de ses semblables

Dont pas un seul n’est vraiment

Un multiple du premier

Chacun peut crier Je Suis

Et être et se sentir

l’unique dans la main de Dieu

17/05/2021

Pi: l'infini du mystère

"Pi est une porte ouverte sur l’infini"
Énonça un jour Lindemann
Et il en fit un nombre transcendant et irrationnel
Il est transcendant parce qu’il n’est pas algébrique
Il est irrationnel parce qu’on ne peut le compter

Pourtant Pi est entièrement déterminé jusqu’à l’infini 
Ce n’est qu’un rapport qui est constant 
Entre la circonférence d’un cercle à son diamètre
Quel que soit les dimensions du cercle    
Et ce nombre est plus grand
Que les particules contenues dans l’univers
C’est sans doute un nombre sans fin
Ne commençant qu’après un trois virgule
Mais réellement infini
Une trinité sacrée et quelques poussières
Qui se prolongent au-delà du possible
Car on ne peut aller au bout

C’est un nombre univers
Il contient tout, tout ce qui existe
Ou a existé dans l’univers
Et il va au delà du savoir humain


Pi copie-t-il le hasard ?
Ou le hasard serait-il autre que hasard 
Un hasard voulu par un mystère insondable

le tout compensé sur sur une seule formule !

16/05/2021

Malaise

Dans le silence de l’âme
Dans l’éternité de l’infini
Flotte le malaise du moi.
Où se tient donc celui-ci ?
Mets-toi devant toi.
Ouvre ton esprit sans pensée.
Tu t’élèves lentement hors de toi
Et contemples sans pitié
L’agitation troublante des idées.
Elles courent d’un bout à l’autre
De leur prison asphyxiante
Sans parvenir à s’enfuir.

Silence, braves gens !

Il s’évanouit lentement
Et se consume à petit feu,
Jusqu’au moment où il n’est plus.
Alors vient la grande escapade,
Dans la liberté totale du vol du rien,
En toute transparence.

15/05/2021

pluie

Pluie, grasse et verte
Mouille mes chausses
Et embrouille mes pensées

Lave mes souvenirs désolants 
Chasse les brins hérissés
De rêves métaphysiques

Où cours-tu ainsi, tendue
Sur tes nuages pleurants 
Des larmes de bonheur ou de peine

Tu sors de ton refuge, élégante
Apparition subtile, sans pareille
Et va vers ton destin voilé

Tu ne sais ce qui t’attend
Tu ne vois que le ciel lourd
Chargé d’imprécations

Soudain s’illumine l’avenir
La mer se calme et rit
Te voici délivré et repu

Alors marche sans faille
Le regard au loin, fixe
Et emplis-toi de l’avenir

Merci à tous pour l’attente
Pour cette délivrance
Et ce repos perpétuel

Rien ne saurait dire
Si le cœur brisé est là
Prêt à mourir pour lui

14/05/2021

L'écriture

L’écriture qui te prend à la gorge
Et t’entraîne dans sa sarabande
Déglutis, laisse-toi aller jusqu’au sang
Dans cette rondeur du plaisir d’écrire

Te vient un mot, un seul, petit
Ou une phrase qui sonne dans ta tête
Et l’obsède jusqu’à ce que la suite s’enchaîne
Comme un ruban de couleur esseulé

Le chat joue avec cette pelote factuelle
La triture et en tire quelques brins
Qui pendouillent dans le virtuel
Et s’étalent, en contraste, sur la page

Et tu ronronnes de plaisir irréel
Lové sur l’impression d’être beau
Alors que ces mots devenus vieux
Se détachent de toi-même, à l’horizon

C’est une fumée bleutée, douce au toucher
Qui court dans la lande et soupire
Tends tes bras et réchauffe-toi
Au feu de tes fictions incontrôlées

L’enchaînement des mots entre en phase
Et produit une mélodie inaudible
À l’oreille de celui qui ne sait 
Mais bouleversante pour celui qui entend

L’accompagnent les accords bienheureux
Sombres, enchanteurs et veloutés
De relents de bois, de prés et de rivières
Qui bercent amoureusement tes jours

Tu baignes de bonheur de sobriété prudente
Enrobé d’ivresse et de sucre candi 
Et contemples le jour timide qui se lève
Et t’illumine de rosée odorante

13/05/2021

Sommeil

Assis, toujours, devant la même table
Il s’étonne de sa propre inconscience
Que fais-je ainsi debout à cette heure
Alors que les autres dorment sans penser

Et qu’est-ce que la pensée pâlotte et papillonnante
Qui, là encore, soulève un effort d’imagination
À côté du silence de la nuit et du froid du jour
Jusqu’à l’ensevelir et le confondre avec les spectres

Le cou ploie vers la terre encombrée de sommeil
Même les mains se laissent aller, vertes de bonheur
À l’idée des draps frais qui l’attendent, ouverts
Et de la blondeur des bras qui vont l’enserrer

Merci, seigneur, de m’arracher à cette torpeur
Dresse-moi, debout, devant toi, comme un vers
Fleuris mes pensées d’une absence lourde et sans pression
Qu’enfin je m’endorme, perdu dans le vide cosmique
  

11/05/2021

Erreur

Elle ouvre sa main,
La tend vers moi et dit :
« donne-moi ta main
Et partons vers les étoiles. »

Puis, sûre de son effet, 
Me tenant le poignet,
Elle saute dans le puits.

10/05/2021

Discret

Enfoui dans la poussière d’étoiles
Ou les particules quantiques
Je me fonds dans le paysage
N’emportant que cette absence
D’un rien devenu tout

C’est une belle équipée
Que ce voyage sans papiers
Partir un jour sans rien
Même pas votre personnalité
A laquelle vous tenez pourtant

Direction la galaxie des prêcheurs
Qui résiste au mieux aux assauts
Des fols en eux ou en nous
Ils courent toute la nuit
Derrière leur être somnambule

Ils sont sans sons ni gestes
Comme des poissons dans leur eau
Gobant leur aventure sans moufter
Ils s’enfuient, solitaires
Jusqu’au fond du cosmos sans fin  

Il existe aussi une humanité silencieuse
Qui puise sa force de sa faiblesse
Sans manifestations intempestives
Elle est foule nombreuse et sévère
Sans pouvoir se nommer

Rien ne l’empêche d’être ainsi
Sans culotte ni jugeote
Motus et bouche cousue
Errant dans la nuit noire
Jusqu’à la chute sans fond

CRAC ! Cela ne tourne plus
Je suis tombé sur la tête
Dans le parc des demoiselles
Les yeux ouverts et attentifs
À leurs ébats sensuels, mais discrets

08/05/2021

Galipettes

Retour aux galipettes…

Il n’y a rien sur terre
De plus drôle que le chat
Qui se veut rat

Oui, le chat a une queue
Comme le rat a une moustache
Les deux ont quatre pattes
Mais l’un a de la fourrure
L’autre n’a que des poils

Il se regarde, vert
Où sont passé ses parements 
Qui font l’image de son ombre
Et identifient sa personne
Il est nu comme un vers
Et n’est pas découragé
Par cette apparence pauvrette

Tu es parce que tu es
Il est parce qu’il est
Et nous sommes différents
L’un musicien
L’autre peintre
Et le troisième qu’est-il ?

Il s’admire, seul face à tous
Contemplant sa montagne
Au creux de ses misères
Refusant sa chaleur 
Riant de sa petitesse

Je ne suis ni chat ni rat
Un simple humain 
Sans un sou en poche
Qui marche au long des rues 
Dans le noir de la nuit
Jusqu’à tomber de fatigue 
Et dormir la tête dans le ruisseau

Dieu, qu’il fait frais…

07/05/2021

Le souffle de la vie

Premier rayon
Le sommeil fuit

La nuit s’ouvre
Et bientôt s'embrase

Un chien passe dans la rue
L'ombre se recroqueville

Un pas dehors marche
Une voix s’élève

Couché sur la frontière
J’aspire à plus d’être

Le souffle de la vie
Me conduit jusqu’au seuil

L’illusion revient
Et m’entraîne au loin

La machine se met en route
Et submerge la conscience

C’est fini. Comme chaque jour
Le matin reprend le dessus 

Je suis submergé…
J’étais bien pourtant !

06/05/2021

Vie

Je te cherche, mon Dieu
Dans le brouillard de la vie
Jusqu’au plus petit moustique
Qui réveille dans la nuit
C’est un clin d’œil malin
Qui secoue la carcasse
Et fait grincer les dents
Alors qu’il convient
De remercier le ciel
D’une aussi délicate attention
Levé par nécessité
Je t’adresse un clin d’œil 
Rien ne vaut l’attente
Plutôt que la satisfaction
D’une vie sans espoir

Le moustique est parti…

03/05/2021

Féminité

Tu es belle de féminité
la vie s’enroule autour de toi
Tu incarnes l’innocence de l’enfance
Et la sagesse séculaire de l’humanité

Merci pour ta réserve délicate
Merci pour ta résistance passive
Merci pour l’amour de l’autre
L’unique parmi des milliers
Chanceux ou malheureux
Beau ou banni des médias

Seul compte l’ouverture de l’être
A l’aspiration de l’amour
Tu es là et le monde est beauté
De ton implication dans sa marche
Vers un épanouissement divin

02/05/2021

Etat d'être

Enfoui dans les brumes célestes,
Il oublie le superflu et le quotidien.
Cet état d’apesanteur perdure.
Où va-t-il donc dans cette absence ?
L’être est-il ce point chatouilleux
Qui obsède les bienheureux ?

Le cœur s’ouvre et se donne ! 

30/04/2021

Renaissance

Tu mets tes lunettes à œillères 
Ton cadre de vie est-il limité ou encombré ?
Sorti du halo de tes habitudes
Tu ne vois plus ce qui t’encadre

Perce l’au-delà de ton regard
Ouvre tes yeux obscurcis
Vois tes fautes, observe tes erreurs
Jusqu’à retirer tes lorgnettes
Et admirer ce qui t’entoure

Dans le flou de tes visions
Voici ton personnage
Bannis cette image
Ouvre les yeux sur l’inconnu
Et plonge sans un regard
Dans l’eau trouble de tes fautes

Tu en sortiras purifié
Vêtu de transparence
Nu comme un enfant
Au jour de sa naissance
Le plus beau jour de ta vie

26/04/2021

Cosmos

Le cosmos est l’ordre des Dieux
L’arrangement de l’univers
Dans la douceur d’un monde meilleur
Où le bonheur coule de source

La cosmologie retourne le compliment
La félicité est en son centre
Épiée par des yeux de lynx
Calculée en chiffres et lettres

Le cosmologue se retire doucement
D’études complexes et anonymes
Noyé dans la divination
Il erre dans un ciel trop pur

Le cosmologiste est froid comme un glaçon
Seule lui importe la genèse
Des planètes et soleils qui tournent
Dans sa tête et autour de ses pieds

Les cosmos n’ont rien à voir
Avec ces étranges grimoires
Ce sont de légères plantes vivaces
Aux ordres de la beauté profonde

Quant aux citoyens cosmopolites
Qui refusent les frontières
Ils s’enferment dans une liberté
Sans chaines ni barrières

Seuls les cosmonautes ailés
Flottent encore dans leurs vêtements
Pour sortir, égarés, dans l’absence d’air
Et batifoler les yeux ouverts

Restent les cosmétiques enchanteurs
Parure des femmes avides
De brillances étincelantes
Dénudées de toute tentation

Comme est grand ce cosmos
Et ses cosmétologues chéris
Dont la cosmographie dorée
Permet ces rêves cosmiques