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27/02/2023

Homme

Il marche petitement
Se balançant sur ses jambes
Agitant les bras pour se rétablir
Riant de ses dents blanches
Pleurant parfois devant la difficulté 
Mais repartant aussitôt avec un sourire

Allons-y ! se dit-il en lui-même
Tous autour de lui s’extasient
La mère sourit aux anges
Le père ne dit rien
Mais ses yeux brillent de satisfaction

Tous se réjouissent de sa bravoure
Les uns applaudissent, 
les autres crient Bravo
et l’enfant rie de voir leur enchantement
savent-ils les efforts inaudibles qu’il produit
les heurts et bleus perçus

jusqu’au jour où tout devient logique
où l’être navigue sans difficulté
Parmi les pièges de la vie
Puis lentement peine à poursuivre 
La chasse aux exploits
Jusqu’au jour où il fatigue à avancer
Puis s’effondre sur lui-même

Adieu la terre
C’est un autre monde
Plus souple, plus consistant
Qui élève l’être vivant
Et lui fait comprendre
La beauté de la vie
Trop tard, tu ne peux en profiter
Alors tente de te souvenir que tout cela t’est donné !

25/02/2023

La vie intime

Toi, rien d’autre que toi
Ombre de mes rêves
Spectre de la beauté des jours
Suspendue sur ton fil, le regard vert
Sur la ligne d’horizon
Perdu de tes espoirs tendres
Où vas-tu ainsi, les pattes maigres
Courant sur la boue
Englouti dans la tiédeur
Un sourire sur les lèvres
Sans un regard pour l’autre
Ton compagnon de toujours
Qui t’accompagne et te veille
Tes bras m’enserrent  
Ta main sur ma main
Me fait la douceur des rêves
La vie continue, rose et coulante
Contemplant les étoiles
Les yeux émerveillés
Jusqu’à ce qu’ils se ferment
Voient la danse des vivants
Sur la terre éperdue d’amour

 

12/02/2023

Seul

Il est là, nu comme une feuille
Dont les marbrures courent sur le papier
Il a été resplendissant dans la journée
Puis s’est affaissé à la venue du noir
Il tremble comme un roseau dans le vent
La vie est-elle un chemin de pierre
Aux arêtes tranchantes et suintantes ?
Tu ne sais quel est le sommet de la folie
Prononcer de doctes paroles
Ou pleure sur la force de la persuasion
As-tu convaincu ton frère ?
Tu ne sais, mais les tentatives sont utiles
Pour devenir un homme véritable
Pleure au goutte à goutte de ta chair
Seul ton pied reste droit et ferme
Et avance sur le chemin de terre
Jusqu’à aborder la route de la compréhension
Meurt-on d’un être pusillanime
Qui se cache sous son ombre ?

28/01/2023

Rêve

Du bout des lèvres, il hume le vent
Une bouche fraîche s’envole
Un parfum subtil s’échappe
Il n’est plus de poids
Il a franchi la barrière du présent
Et ne sait plus où il va 
Tout est léger, sans réalité
C’est un rêve qui passe
Et qui résiste à la pesanteur
Il tend la main doucement
Elle s’étire comme dans une pensée

Il se sent soulevé
Et part en songe ralenti
Il s’élève hors du présent
Et franchit la barrière de la temporalité
Adieu, les amis. Plus rien ne me retient
Ma bulle s’est dévoilée, prudente
Je passe mon doigt sur sa peau
Et ne sens que la douceur
Je m’enfonce dans sa tiédeur
Et rêve encore de la naissance au monde
Quand rien ne nous empêchait
De voir les inconnus dévoiler l’incompréhensible
Un monde parallèle et charmeur
Où l’amour reste seul le lien entre les hommes

16/09/2022

La vie

Elle songe aux nuits obscures
Au temps passé à se regarder
Aux sourires et aux rires encombrants
Au bonheur et au malheur sans fin

Elle songe à ce noir dévoyé
A ce blanc qui l’enlace certain jour
A ces feux multicolores et vivants
Qui courent autour d’elle

La vie étincelle et vibre
Elle emplit l’être et le guide
Elle illumine sa raison
Et lui donne l’espoir

Jamais déçue par l’ordre du monde
Elle contemple l’univers
Elle ne sait pas, elle devine en elle
L’orage lent et enchanteur

La bulle de l’être ne passe pas
Seul l’absence est apparence
Et cet éclair la transperce
La laissant seule avec lui

Ainsi l’univers poursuit sa route
Les hommes se laissent aller en rêvant
Jusqu’au jour où eux-mêmes
S’évanouissent dans le cosmos

Et tout recommence
La poussière, le caillou
La parole, la rêverie
L’enfantement et le bonheur
De la continuité éternelle

15/09/2022

Le silence de la nuit

Réveil après trois heures de sommeil
La lueur de la lune inonde les feuillages
Et pourtant une brume semble là, entière
Comme l’ombre qui veille et te prend !

Le silence entre en toi, sereinement
Il te rafraîchit, te berce et te prend
Tu te vides de toi-même et te dégonfles
Tu vois l’envers de ta peau transparente

Tu pénètres dans cette absence
Tu respires l’épreuve du silence
Tu n’es plus et tu es autre
Tu te cherches et te trouves autre 

La caresse ronde t’envahit
Tu te couvres de blanc et ne dit mot
Tu n’es plus toi-même ni autre
Tu es sans savoir que tu es

Un cri d’amour dans l’obscurité
Plus rien n’existe hors de Toi
L'existence n’a plus de frontières
Tu es mort et tu vis sans fin

23/04/2022

A paraître : L'ENVOL, de Loup Francart

Bientôt parution de :

L'ENVOL,

ou la quête de Dieu

 

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Quand l’âme ouvre sa fenêtre au monde 
Et montre au vent sa blancheur lessivée
Les yeux des hommes se révulsent
Les oiseaux eux-mêmes cessent de planer
Pour s’emprisonner dans l’espace
Une goutte d’éternité ravive l’œil 
Et lui prête un regard vierge

Garde ton âme
Et perds le reste
C’est ton seul bien

 

La question que tous se posent un jour ou l’autre : Dieu existe-t-il ou plutôt comment avoir une relation avec lui ? Chasse gardée des religions, la réponse n’est pas forcément taboue. Elle concerne la vie de chaque jour, dans tous ces instants, dans toutes les pensées qui vous assaillent, dans les émotions qui vous saisissent. Ce sont des intuitions subites, des éblouissements bouleversants, l’irruption d’un monde invisible qui donnent un regard nouveau sur l’univers, sur l’humanité, sur la vie collective et personnelle, enfin, bien sûr, sur la vie spirituelle. La quête de Dieu est notre enjeu final, en dehors de toute religion, philosophie, morale, science. 
La vie nous attend, mais comment accéder au plus profond de nous-même ? Dieu s’y cache derrière son ombre, derrière ces bouffées d’air divin qui viennent enjoliver l’existence à chaque instant.


Spécialiste de gestion de crise, Loup Francart s’intéresse également à la musique, aux arts plastiques, à la littérature, à la poésie et à la spiritualité. Une approche décapante et profonde qui surprend le lecteur dans et hors des sentiers multiples de la spiritualité. 

 

10/03/2022

L'éternité (2)

Mais aujourd’hui, rien ne sort d’eux-mêmes. Ils sont comme transparents dans le monde. Les images les traversent sans s’imprimer, ils avancent comme des fantômes dans un jeu imaginaire et ne se reconnaissent pas eux-mêmes. Je comprends cette attitude dans une vision nocturne. Je vais retourner me coucher après avoir écrit mes quelques pages quotidiennes. En levant les yeux vers la fenêtre, je vis les filaments touffus de la vigne vierge se pressant aux vitres. Un aquarium, me dis-je. Tels des tentacules, les tiges se pressent pour contempler le bureau éclairé. Ici la vie ; derrière, le sommeil ou la mort pour la nuit. Il faut attendre le lever du jour pour que reparte le mécanisme invisible du mouvement accompagné de bruits, d’odeurs et de goûts. Et eux, ce couple qui se dénote parmi les autres couples, restent immobiles, frileux, englobés de terre glaise, incapables de faire un pas devant l’autre. Ils ont toujours leur lumière, elle rayonne avec la même intensité ; mais elle ne peut franchir la frontière de leur moi et se propager au-delà d’eux-mêmes. Il faut la lumière du monde pour qu’ils puissent rayonner. Sans elle, rien ne franchit la barrière de leur existence.

09/03/2022

L'éternité (1)

Constant dit, en se regardant dans la glace :
– Il est des jours où rien ne nous distingue des autres mortels.
Pourquoi une telle interrogation ? Peut-être le ciel grisâtre qui s’étendait à l’infini au-dessus d’eux ou le flot de paroles échangées sur le même ton ou encore les yeux voilées de celle à laquelle il s’adressait. 
Elle ne répondit pas, le regard vague, un geste de la main commencé et non achevé. Elle pensait à ses vacances raccourcies comme un soufflé qui s’effondre sur lui-même. Ses yeux se voilèrent d’une légère brume, sa voix elle-même ne répondait plus avec netteté. 
– Oui, c’est vrai, nous sommes deux mortels qui se regardent sans se voir, qui se parlent sans de connaître, qui se caressent sans rien sentir.
Elle lui toucha le bras, avec douceur, comme une femme en manque d’affection, un sourire aux lèvres, penchée vers l’éternel masculin, elle, l’éternel féminin. Il est vrai que leur couple formait un duo agréable. Il la regarda avec tendresse, souriant ; elle le caressa distraitement, le cœur soulevé. Il était beau, mais d’une beauté d’un autre âge. Il n’avait rien à voir avec l’homme stylisé que prodiguent les journaux de mode. En fait, c’était un homme ordinaire, mais dont l’énergie se lisait dans le regard. Ses yeux étaient de braise, étincelants et fiers. Eux seuls le différenciaient des autres mortels. Elle, le visage rieur, laissait une impression de sensualité italienne, retenue, mais réelle. C’était leurs deux regards qui les distinguaient des autres humains, regards comme des épées, acérés et chargés d’électricité. Mais comme par un fait exprès, ils ne se voyaient pas ainsi et aujourd’hui, une certaine langueur anéantissait l’éclat de leurs yeux. Tout leur paraissait terne, sans saveur, comme une longue journée tiède d’automne trainant des nuages gris sur des bois verdâtres.  Pourtant Aigletine, c’était son prénom, le rappelait à lui-même, l’enfermait dans son imaginaire, l’ouvrait à une vision mystique de la vie et de la rencontre entre deux êtres.

26/01/2022

Flottement

Une vie sans vivre

Une mort sans savoir

Joie de l'ignorance

05/01/2022

La vie

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Tu es, mais quoi ?

Celui qui s’efforce de paraître
Celui qui essaie de penser
Celui qui tente d’être
Celui qui croit vivre

Mais la vie n’est-elle pas plus large ?

La vie dépasse les étoiles
La vie est au-delà de la vue
La vie, c’est Toi
En Toi, je deviens moi
Que je ne reconnais pas

C’est un Soi sans moi
Qui n’est plus
Et qui est

derrière l’insaisissable

26/09/2021

Le renard et la belette

Le regard emporté du renard
Se porta sur la belette maligne
Qu’est donc cet animal si mouvant ?
Il haussa la tête, humant l’air 
Bien camouflé, avança prudemment 
Qu’est donc cet être mobile 
Qui danse de mille pattes 
Et chante à la lune sa gaité ?
Son œil prudent s’humecta 
La belette virevolte et s’amuse
Des mille précautions du renard
Qui ne voit qu’elle le voit
Elle disparut de la vue acerbe
Du tas de poils orangé et puant
Et se découvrit rayonnante
A quelques pas du curieux
« Qui donc, Monsieur, observez-vous
De cet œil plein d’appétit 
Ne serait-ce pas la conjoncture
De ma présence pleine et entière ? »
Retourné et surpris, le renard
N’osa saisir l’animal opportun
Alors celui-ci le prit par le cou
Lui passa la patte dans le dos
Et lui dit chaleureusement :
« C’est fini, amusons-nous
C’est plus qu’une opportunité
Cela devient une nécessité ! »
Depuis, dans plaine dénudée
Le renard et la belette
Égayent leurs amis, contant
Des faits inimaginables :
« La joie est le meilleur de l’être »

23/04/2021

Déplacement du système solaire dans l'univers : le vortex

From :

https://www.youtube.com/watch?v=0jHsq36_NTU&t=173s


Un vortex est un tourbillon creux qui prend naissance, dans certaines conditions, dans un fluide qui s'écoule.

C’est un tourbillon
Jaillissement de la vie
Dans toute sa beauté

 

28/03/2021

Le détachement

La vie n’est qu’une succession d’événements
Regarde les passer avec indifférence
Ancre-toi au Soi qui est plus que toi-même
Réduit à un moi sans consistance

Le Soi est lumière car n’est plus toi
Au-delà de toi-même tu es
Car la transparence t’invite
Là où règne le détachement  

01/03/2021

La singularité initiale

A la fine pointe de l’âme
Là où rien ne se distingue du néant
Se trouve encore une lumière
Un point de clarté blanche
D’où nait l’histoire de ta vie

Tu ne la vois que rarement
Les jours où tu traverses
L’obscurité de tes peurs
Et la chaleur de tes humeurs

Il te faut persévérance
Perspicacité et imagination 
Pour trouver au-delà des mots
L’océan tumultueux du mur
D’inconnaissance éplorée
Et la douceur tendre des bras
D’une femme offerte aux paysages
De l’aride recherche

Derrière ce tout visible
L’invisible t’empoigne
Et secoue ta somnolence
Marche les yeux fermés
Et ouvre tes mains au passage
Des caresses chantantes

Tes lèvres ont le goût d’une absence
Qui dure et te blesse
Dans ta recherche de l’absolu
Ne te laisse pas briser
Redresse-toi et vois loin
Là où l’horizon n’est qu’une ligne 
Qui se dresse verticalement 

Vide-toi de toi-même
Pour atteindre cette singularité inaccessible… 

29/01/2021

Vivre dans le présent

Tous nos problèmes et nos maux viennent de ce que nous ne vivons pas dans le présent.

En fait, nous vivons plus dans le passé et l’avenir que dans l’instant présent. Presque toutes nos pensées sont des résurgences du passé ou des projections dans l’avenir. Nous ne vivons dans le présent que lorsque nous sommes concentrés soit sur une pense, soit sur un désir, soit sur une action. Le reste du temps, notre pensée se partage entre l’avenir et le passé. Elle rêve, nous ne sommes pas réellement éveillés.

Le rappel de soi de Gurdjieff n’est au fond qu’une méthode pour vivre le présent, méthode qui nécessite une concentration intense, donc permet un développement accru du mental.

Plutôt que de se dire « je dois vivre dans le présent et vivre chaque instant avec intensité », il est peut-être préférable au début de bannir toute pensée venant du passé ou orientée vers l’avenir. Ainsi nous sommes tournés vers le présent, ce qui ne veut pas dire que nous n’avons que des pensées matérielles, au contraire, cars alors dans l’action nous agirons vraiment avec concentration, concentration qui pourra être volontaire si nous avons besoin du mental pour agir ou automatique dans les actions quotidiennes ou le corps agit par habitude. Dans le cas des actions automatiques, le mental libéré peut alors se reporter sur des pensées plus hautes et pratiquer la méditation permanente en choisissant un thème ou encore en faisant le vide. Ainsi, l’action vécue gagnera en profondeur et en vérité puisqu’elle sera effectuée avec concentration.

13/12/2020

Osmose

Le chemin de la vie est long.

Il consiste, dans un premier temps, à connaître le monde et tout d’abord son environnement immédiat. C’est le rôle de la première enfance : trouver sa place parmi ses proches. Puis, s’étend votre connaissance de la vie et de la beauté du monde lors de la grande enfance et de l’adolescence qui va permettre de découvrir une vie intérieure, personnelle, par petites touches réalistes, comme un autre monde faisant irruption dans le monde habituel. On ne sait d’où viennent ces impulsions, impressions, désirs ou rejets, mais ils s’ancrent en nous et ressortiront plus tard. Ce sont des instants brefs, qui marquent au fer rouge l’écoulement du temps et la connaissance du soi. Alors, progressivement, apparaissent, sans vraiment y songer la question de ce que l’on faire de sa vie. Ce ne sont que des images qui, peu à peu, s’imbriquent les unes dans les autres, parfois de manière contradictoire, pour laisser des choix à prendre en compte consciemment jusqu’au choix de l’adolescence. On croit savoir alors ce que l’on veut faire de sa vie, mais ce n’est que la vie extérieure, le plongeon dans la machine à laver du monde.

Puis vient la découverte de la vie intérieure et de la connaissance de soi. Là aussi, ce ne sont que de petites touches : ses faiblesses, ses fausses certitudes, ses échecs, ses espérances d’autres choses. On a déjà construit sa vie extérieure et l'on découvre qu’il existe une nouvelle frontière, invisible, qui vous étouffe en raison des habitudes qu’elle entraîne et qui vous lient à votre destin d’homme dans le monde. Vous découvrez le monde intérieur, l’entrée en vous-même et l’infini de votre personne qui va bien au-delà de ce que vous-même et les autres connaissez. Vous faites alors connaissance de votre dualité, le moi, ce personnage intime que vous vous efforcez de mettre en avant et un soi, lointain, mais étrangement proche et plus vrai, que le personnage. Vous pouvez décider de partir ou non en exploration de ce nouveau monde, si différent de celui que vous connaissez. Mais il faut apprendre à franchir la frontière invisible et impalpable entre l’extérieur et l’intérieur, le moi et le soi, le mensonge à soi-même et la vérité à percer.

 C’est une nouvelle quête que cette entrée en soi-même qui vous fait découvrir et l’infini de votre être et par là même l’infini du monde et de sa réalité. Il faut alors apprendre à entrer en osmose avec vos deux vies, puis à les unir dans votre propre réalisation.

 

 

12/10/2020

Le combat de la vie

La vie est bien un combat, mais c'est un combat contre soi.

En se combattant soi-même, la tension avec les autres s'élimine.

 

07:17 Publié dans 45. Maximes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : vie, moi, eux |  Imprimer

19/09/2020

Embrasement

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Le feu envahissait la colline
Et pourtant l’air n’était pas surchauffé
C’était une après-midi d’automne
Aux poussées de brise froide
Sous des nuées chargés de noir
Personne n’imaginait un soudain embrasement
Un tel cri vers l’azur surchargé
Une telle suffocation de la verdoyance
L’irréel atteignait l’inimaginable
Les portes de l’enfer ouvertes sur l’horizon
Transmettaient l’onde des fins dernières
Contemplant une fois encore, involontairement
La fraicheur exquise et fragile
Des bois ceinturant ces lieux perdus
La matière s’épuise dans son souffle puissant
L’espace se réduit à la suffocation
Le temps s’arrête, figé d’horreur

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S’écoulent cependant les secondes
Sans crépitements ni cris de sauve-qui-peut
Le calme règne encore sur la planète
Ce n’est que sa majesté le soleil
Qui se couche avec délectation
Faisant durer son plaisir
Avant de fermer ses paupières
Et de laisser aller ses vapeurs
Au loin derrière les bois et les eaux
Au delà, l’homme contemple l’illumination
Les yeux bordés de larmes et de tendresse
Remerciant le monde et son créateur
De ce coucher du jour et du mystère de la vie

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17/08/2020

Il est vivant.

« Le Christ est vivant ».

Deux voies conduisent à sa rencontre : une voie externe, une voie interne.

La voie externe est la contemplation du monde et des hommes (de tout ce qui est hors de son corps) en s’oubliant soi-même (et c’est là le plus important. Le Christ se manifeste alors à travers la création, à travers la vie puisqu’il est la vie.

La voie interne est la contemplation du Christ en soi, en oubliant le monde et en s’oubliant soi-même pour n’être que son tabernacle. Instant divin où l’on sait que le Christ est vivant puisqu’on le sent vivre en soi, agir en soi. Ce n’est qu’alors qu’on peut se dire témoin du Christ, en ayant celui-ci en soi et en étant en Lui.

24/07/2020

Accomplissement de l'homme

Développer en soi l’image divine de la Trinité qui correspond à ces trois centres : l’intellect ou le mental, le cœur ou les sentiments et le corps ou le centre vital.

Faire en sorte que les trois moyens d’expression de l’existence soient en harmonie avec la volonté divine :

* la connaissance pour le mental,

* l’amour pour les sentiments,

* l’action pour le corps.

Quel voyage pour une vie !

08/07/2020

Vie animale

L’animal sans mental vit la parfaite union avec son essence dès lors que ses sens sont satisfaits.

La difficulté qu’a l’homme de pacifier et de stopper son mental n’existe pas chez l’animal. Dès lors que celui-ci a su pacifier les désirs de son corps ou même de son cœur (instinct maternel ou sexuel), il atteint la béatitude, c’est-à-dire l’union avec l’univers et il s’oublie lui-même. L’un et le tout sont alors confondus. Ce n’est que lorsque l’équilibre est rompu par l’apparition d’une sensation ou d’une émotion que l’animal redevient lui-même et agit en tant qu’individu face au monde. L'existence et l'essence sont souvent confondues et lui donne une communion intime avec le monde.

L’animal qui ne peut revenir dans son centre de communion avec l’univers se laisse peu à peu mourir.

06/07/2020

la vie : Qu’est-elle et pourquoi ?

Le chat de Schrödinger est-il mort pour rien
Ou a-t-il trouvé une échappatoire à son destin ?

Il y a deux façons d’envisager sa vie :
Qu’est-elle et pourquoi est-elle ?
La suite des questions découle de ces deux premières

L’actif s’interroge sur le quoi :
Que vais-je faire de cette vie offerte ?
Les uns répondent sans difficulté : « Je veux faire… »
D’autres s’interrogent : « Pour quoi faire… »
La première réponse est concrète
« Je veux être… » Une réponse qui évolue sans cesse
Qui change selon le temps et le lieu
Qui évolue selon l’être qui porte l’interrogation
Jusqu’au dernier ajout sans trouver de réponse

Le second, disons le passif ou le méditant
Se questionne sur le pourquoi :
Pourquoi cette vie m’est-elle offerte ?
Les réponses sont plus évasives
Mais tout aussi intéressantes
Et pleines d’interrogations cachées
Sans fin, ni même de commencement
Tout cela a-t-il un sens ?

Souviens-toi de la réponse d’Albert Einstein :
Il n’y a que deux façons de vivre sa vie
L’une en faisant comme si rien n’est un miracle
L’autre comme si tout est un miracle

Mais le miracle est-il une question ou une réponse ?

©  Loup Francart

16/05/2020

Le monde et Dieu

Comment ne pas se sentir petit devant ce monde à aimer et ce Dieu qui ne demande que notre amour.

Une vie ne suffit pas pour apprendre à aimer le monde, mais dans le même temps elle ne suffit pas pour s’emplir de la déité.

Pourtant elle ne nous demande pas un choix. Elle veut l’un et l’autre. Sans doute parce qu’ils sont liés. On ne peut aimer pleinement le monde que grâce à l’amour porté à Dieu.

12/05/2020

La vie

La vie est dans l'autre et le monde

non en soi

mais il faut entrer en soi pour la trouver

 

05:19 Publié dans 45. Maximes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : vie, destin, avenir |  Imprimer

25/02/2020

vieillir

Vieillir, c’est accepter un rétrécissement de son horizon
Ne plus pouvoir voir au-delà du premier obstacle
S’inquiéter d’un avenir que l’on ne voit plus

« Dieu, où se trouve ma canne ? Je suis perdu ! »
On se lamente sur les conséquences d’une défaillance
Plutôt que d’en rechercher les bienfaits procurés
Et l’on finit par accepter cette insuffisance
Comme étant la chose la plus naturelle du monde
Sans s’ouvrir à l’infinité de l’horizon intérieur

Bien vieillir c’est transformer ce rétrécissement
En changement de vision de l’existence
Peu cultive cette exploration possible
D’un intérieur aussi vaste que l’extérieur

Alors ne vous lamenter plus
Partez en exploration
Et bon voyage !

©  Loup Francart

19/12/2019

L'habitude

S’éveiller, passer le trou de l’aiguille, c’est aussi ne plus avoir d’habitudes. C’est l’habitude qui peu à peu voile la réalité. Le monde extérieur et les êtres changent en permanence. L’habitude immobilise notre perception du monde extérieur et crée un décalage, car elle développe le moi.

Rompre avec les habitudes, c’est accepter le changement permanent, c’est voir à chaque instant avec un œil vierge et sans mémoire. C’est l’innocence de l’enfant, du nouveau-né.

15/12/2019

Joie

C'est en passant d'un sommet à l'autre que se trouve la joie

et non en suivant les courbes de niveau de l'existence.

 

29/11/2019

La véritable joie

 

La véritable joie est dans l'acte de donner et non dans celui de recevoir,

car c'est une joie durable.

 

06:58 Publié dans 45. Maximes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : joie, don, vie |  Imprimer

05/10/2019

Vie de David Hockney

Je termine La vie de David Hockney, un des livres de Catherine Cusset de 2017. Un très beau livre. On entre dans la vie du peintre par une porte dérobée, on en ressort sur la terrasse de la vie, ouverte sur le monde. Et ce monde est vaste. On s’y promène de Bradford à Londres, puis à l’Amérique, New York, Los Angeles, puis le monde entier, sans véritables attaches. Une seule constante : la peinture, l’amour et la passion, c’est-à-dire un travail acharné à dix ou quinze heures par jour.littérature,peinture,dessin,vie,amour

En toile de fond, une certaine analyse de la peinture, non pas académique, mais plus sensuelle, plus proche des petits riens qui font d’un paysage apparemment anodin un petit chef-d’œuvre inédit qui fait battre le cœur. Quelques rappels aussi de grands peintres dans quelques détails : perspective inversée, arbres rouges, piscine aux reflets incertains.

Depuis ses promenades dans Holland Park en avril 2002, depuis qu’il avait été touché par la grâce – car s’était bien de cela dont il s’agissait : de grâce, religieuse, spirituelle_, le sujet ne cessait de se préciser. Il brûlait, comme on dit dans ce jeu un l’enfant aux yeux bandés s’approche du but. Des champs cultivés il passa aux arbres. Un chemin bordé d’arbres, dont les branchages se rejoignaient en formant une voûte naturelle, lui plaisait particulièrement et il le peignit à chaque saison, en enregistrant chaque variation de lumière et de couleur. Rien n’était plus beau que les saisons. Elles étaient l’essence même du changement. La vie. (p. 163, Gallimard).

 

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