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02/12/2021

Qu'es-tu ?

– Qui es-tu ?
– Toi
– je ne sais qui je suis. Toi, sais-tu qui tu es ?
– Pourquoi le saurais-je ? Je suis sans être.
– Seul celui qui n’est rien sais qui il est

– Y a-t-il ici quelqu’un qui n’est rien ?
– N’être rien, c’est déjà être quelque chose
mais pas forcément quelqu’un  

 – Y a-t-il quelqu’un qui sait qu’il est ?
– Être ou ne pas être, qu’est-ce ?
– seul celui qui n’est pas ne sait pas qu’il ne sait pas  

– Y a-t-il quelqu’un qui sait qu’il n’est pas ?
On ne s’échappe pas de ce que l’on n’est pas 

– Y a-t-il quelqu’un qui ne sait pas qu’il n’est pas ?
– Oui, moi
– Si tu n’es pas, tu ne sais pas que tu n’es pas
– Mai si tu es, sans savoir que tu es sans être
Quoique tu fasses, tu ne sais qu’être réellement
Dans le vrai et le faux, étant ou n’étant pas

– Je sais quelqu’un qui sait qu’il n’est pas
Car il sait en même temps qu’il ne sait pas qu’il est
Mais celui qui sait qu’il ne sait pas qu’il sait
Devient néant pire que celui qui n’est pas

29/10/2021

Nous

Es-tu toi-même ou n’es-tu pas ?
Et lui, qu’est-il parmi nous ?
L’autre a dit quoi à qui ?
Je ne suis pas sans toi

Ainsi va le monde, où ?
Sais-tu où te mènent tes pas ?
Vers le bas ou le haut
Ou vers l’horizontale ?

L’huile coule toujours
Et envahit la scène
L’homme marche et choit
Il est couché maintenant

Qu’es-tu toi qui ne bois pas
De quel bois te chauffe-tu ?
Chois-tu en ligne droite
Ou marches-tu sans moi

 

20/04/2021

Le nuage

Dans son délire, embrassant son moi
Il errait dans le désert de son être
Sans savoir où et quand aller
Il ne trouvait aucun refuge, en lui et hors de lui
Seule son ombre pouvait encore le consoler
Et lui servir de manteau pour la nuit
Comment les séparer ces deux êtres
L’un devenu si fier de son apparence
L’autre honteux de son propre souvenir
Les deux marchent côte à côte
Courbé sur leur image séparée
Sans jamais se toucher, ni même se regarder
Ils contemplent au loin, à l’horizon
L’un à droite, l’autre à gauche
Et se laissent bercer d’illusion
Les jours perdus ne se rattrapent pas
Marche, marche vers ton destin
Sans jamais faillir d'une vérité
Que tu imagines, mais que tu ne possèdes pas
Et lorsqu’elle arrive, nue et belle
Dans son authenticité ultime et théâtrale
Tu ne daignes pas y jeter un œil 
C’est le passé, penses-tu
Tu marches toujours plus loin
Vers le nuage d’inconnaissance
Qui environne ta vie et te fait rêver