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21/02/2022

La beauté

La beauté, c'est l'exigence faite humble.

20/02/2022

La beauté, à nouveau

Nouvelle panne informatique, longue, difficile à régler. La technique a ses charmes enjôleurs qui ne s'exercent que lorsqu'elle marche.

 

La beauté est un équilibre discret, un appel vers l'âme de petits riens qui s'harmonisent et ouvrent une plaie de bonheur dans l'être qui se découvre humain.

 

10/02/2022

Cauchemar

Un pas en avant, deux pas en arrière…
Il ne sait plus où il va, ce qu’il fait
Un poids sur le nerf optique, progressif    
Écrase son enthousiasme. Il se redresse
Et crie d’une voix forte :

Fuyez, hommes et femmes
La fin des temps est venue !
Découvrez-vous,
Marchez nus
Et partez !

25/12/2021

Un nouveau jour

La nuit avance…
Bientôt minuit
C’est un jour nouveau
Une promesse de renouveau

Il vient… Il est venu…
Tu es renouvelé 
L’année commence
Lumineuse et tranquille

Qu’apporte-t-elle ?
Échappe à l’an dernier
Ouvre tes yeux
Laisse-toi transformer

Rase-toi la tête
Tu es autre !!!
N’oublie pas…
Autre…

Il est né en toi
Tu es autre
Et pourtant le même
Tu as reçu celui qui vient
Il est venu en toi
Il est en toi
Il est plus que toi-même
Et toi, que deviens-tu ?

Tu es retourné
L’envers devient l’endroit
Tu es co(n)-verti
Et tu contemples cette nouvelle vie
Tu es autre… avec les autres…

 

09/09/2021

Média

Vois l’ombre de ton arrogance
Qui perdure au-delà de ta présence
Tu te perds dans l’ignorance
Et ne connais plus la brillance 

Glisse sur l’image
Quel étrange voyage !
Caché sous les feuillages
Tu trace ton sillage 

Enfin vint le temps
D’un étrange étirement 
Où croises-tu l’océan
Sans voir un pénitent ?

Mort et disparu
Tu erres, incongru
Et empruntes la rue
Dont le passage est défendu

Adieu, le beau songe
Qui, d’un regard s’allonge
Et qui, encore, prolonge
Une impression de mensonge !

17/10/2020

La foi

Avoir la foi. Je me suis toujours demandé ce que cela pouvait être. Cela semblait tellement rébarbatif et austère. Je me rendais bien compte que je ne l’avais pas, mais également que je n’avais pas envie de l’avoir. Cela semblait trop triste, comme un écrasement de soi.

Je vois maintenant que je confondais foi et anéantissement du moi. Auparavant trouver l’âme, découvrir le Soi.  Peu importe l’appellation qu’on lui donne. Se sentir soulevé par l’esprit et pleurer de joie de cette découverte.

03/02/2019

Prétention

 

dessin numérique,grille,retournement

©  Loup Francart

06/03/2017

Retournement

                       La divine lumière réside dans l’âme. Dès lors que celle-ci consent à se défaire des voiles et des taches qu’impriment sur elle les objets créés, aussitôt elle se trouve illuminée et transformée en Dieu. Alors Dieu lui communique son Être divin et elle semble être Dieu lui-même; et tout ce que Dieu possède, elle le possède.

Saint Jean de la Croix, La montée du Carmel

 

1-17-03-05 Carrés irréguliers.jpg

Premier temps : unification de l’être

Les personnages multiples qui composent la personnalité se fondent en un seul être. La conscience, la vraie, c’est-à-dire la possibilité de se maîtriser soi-même, apparaît. Non seulement il y a unification de nos différents moi, mais toutes ces tendances s’harmonisent. Il n’y a plus de conflits entre notre pensée rationnelle et nos sentiments, entre les sentiments et les émotions, entre les désirs et la volonté. En fait, l’instinct, les désirs, les émotions sont transcendées. La pensée, la parole et l’action sont une, la connaissance et le sentiment vont de pair.

 Deuxième temps : dissolution du moi

L’unification entraîne non pas un renforcement de notre idée de nous-mêmes, mais au contraire une dissolution de cette idée. Nous comprenant nous-mêmes, nous comprenons l’autre et nous entrons en communion avec lui. L’autre devient moi-même, les barrières créées par le moi tombent progressivement.

 Troisième temps : l’inconnaissance

L’appréhension globale de la vie et sa compréhension se fait au-delà de la pensée. C’est en effet le voile du mental qui nous empêche de comprendre.

¨  La connaissance du royaume est inconnaissance, parce qu’elle est toujours nouvelle. Le monde spirituel ne peut se découvrir par une méthode, car toute méthode est fondée sur des habitudes mémorisées. Or chaque approche du royaume est nouvelle, indéfinissable et ne peut être revécue. Le problème est de se détacher du mental qui cherche à renouer avec l’expérience vécue.

¨  La connaissance de la vie divine ne peut se faire qu’à travers un nouveau mode de pensée. Ainsi, dans le monde psychique, la liberté est la faculté que nous avons de pouvoir faire des choix. C’est effectivement vrai : Dieu nous a créés libres, dans le sens que nous pouvons choisir de voir ou de ne pas voir le monde comme expression de la volonté divine. Mais la vraie liberté, la liberté donnée par l’accession au royaume de Dieu, une liberté qui n’est pas un concept, mais une réalité vécue, c’est de n’avoir plus à choisir, d’être sans cesse immergé en Dieu et d’y trouver l’épanouissement total, la réalisation de la vie.

¨  La pensée, libérée de toute imagination, devient instrument de l’esprit. Constamment soumise, elle a alors deux fonctions :

.      une fonction d’action : agir dans le monde par la pensée autant que par l’activité physique ;

.      une fonction de communication : exprimer sans le langage habituel l’inexprimable.

28/09/2016

Expériences

Entrevoir la possibilité de relier des expériences dispersées et diverses qui sont du domaine de l’irrationnel ou, au moins, de l’inexplicable.

L’expérience de l’oubli de l’égo dans la méditation et la rupture du dialogue intérieur rejoint certains rêves qui restent très vivants dans le souvenir alors qu’ils sont vieux. Ils se sont renouvelés plusieurs fois dans l’adolescence. Trois d’entre eux ont ressurgi :

Le rêve d’avoir la faculté de plonger et de respirer sous l’eau par une manière spéciale de pouvoir prendre de l’oxygène contenu dans l’eau sans respirer celle-ci. C’est une respiration lente, fermée sur elle-même, filtrant le monde. Le filtre se situe au niveau du larynx. Il fait penser au trou de l’aiguille par où peut passer le chameau.

Le rêve de pouvoir s’élever au-dessus du sol et léviter grâce à un effort particulier que je ne peux retrouver. C’est un rassemblement de l’être qui condense l’ensemble du corps. Il suppose à la fois détente totale et attention extrême. Il permet ensuite de se mouvoir dans une pièce sans varier la position du corps ni user des membres.

Le rêve de voler réellement au-dessus des arbres et de contrôler le vol pour se diriger où l'on désire. C’est une sorte de plané dont je ne me souviens que des sensations, pas du procédé qui permet d’y accéder. Seul reste ce sentiment de liberté complète et la sensation du vol, sans savoir comment les atteindre.

Il y a un lieu à découvrir entre ces rêves et l’expérience consciente d’être en limite d’un autre monde, au-delà de l’égo, que l’on vit dans la méditation. Parfois, il arrive d’accéder à des images de rêve, consciemment, comme une sorte de vision. Fugitives, elles sont aussi réelles que le monde.

Une condition : ne pas se laisser absorber par le monde.

16/02/2016

Le Carême

L’année liturgique tourne autour de deux grands mystères : le mystère de l’incarnation et le mystère de la résurrection.

Elle est donc naturellement divisée en deux grands cycles :

* Le cycle de Noël avec le temps de l’Avent, le temps de Noël et le temps après l’Epiphanie ;

* Le cycle de Pâques avec le temps du Carême, et le temps pascal jusqu’à la Pentecôte. On peut y ajouter le temps après la Pentecôte avec les trois fêtes qui suivent : fêtes de la Sainte Trinité, du Corps et du Sang du Christ et du Cœur du Christ.

Le cycle de Pâques est le cœur de l’année liturgique et le cycle de Noël ne fait que le préparer. Chacun des deux cycles nous préparent à la rencontre du divin. Quelle différence ?

Noël met l’accent sur la naissance de Dieu en nous. Pâques met l’accent sur notre naissance en Dieu, avec la nécessité de se transformer pour renaître en Dieu ou ressusciter. Plus exactement, le cycle de Pâques est là pour nous inciter à mourir à nous-mêmes pour renaître en Dieu.

Le Carême nous permet de réaliser la kénose, c’est-à-dire nous vider de nous-mêmes, mieux, mourir à nous-mêmes.

09/12/2014

Jean Christian Michel : Psaume de Jean-Sébastien Bach

https://www.youtube.com/watch?v=vueh13LCsSA


 

Peut-on parler de musique sacrée ? Il me semble que oui.

La musique sacrée méditative donne à l'homme un moyen de concentration. Cette concentration le purifie. La purification conduit à l'unification de l'être.

La première qualité de ce type de musique doit être de permettre la concentration, c'est à dire de calmer le mental, d'évacuer peu à peu le dialogue intérieur qui sans cesse s'impose à nous, malgré nous. C'est l'attention sur la mélodie qui mène à la concentration en en faisant le fil conducteur des pensées. Le but de l'harmonie, lorsqu'elle est jointe à la mélodie, est de créer l'ambiance intérieure sans distraire la concentration.

Lorsque l'esprit a atteint un certain calme, le corps va pouvoir s'éveiller aux sons. La musique n'est plus entendue par l'intermédiaire de l'ouïe. L'ensemble du corps, devenu perméable aux vibrations, se laisse pénétrer par la mélodie qui l'enveloppe et le fait vibrer. Les sens s'éveillent, libérés de la tyrannie du mental. Le corps apprend à co-naître par lui-même. Ce n'est plus la mémoire des sensations qui s'impose, mais la sensation elle-même, pure, dans l'instant. C'est ici et maintenant que je suis, et non hier ou demain, là ou là-bas. L'instant saisi dans toute sa plénitude ouvre alors à l'éternité.