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11/01/2023

Plus rien

Plus rien, je n'ai plus rien, pas un mot
Pas une interjection, pas même un sentiment
Ni même un regard
La vie sans fin s'épuise
Elle ne tourne plus qu'avec peine
Petitement, sans vie, morte

 

02/10/2022

Loin

Qu’abandonne-t-il ?
Il sait les attraits de la vie
Le rire de la présence
L’absence de l’ennui
Il est à la périphérie de l’être
Là où rien ne passe
Sans le retournement

Pourquoi appréhende-t-il la nuit
Cet espace coupant et cinglant
Le tranchant de la lame
Le crissement du fer sur le fer
Et l’arrêt de tout, d’un coup

Il mesure l’appréhension
Non, il ne peut pas
Il a froid et claque des dents
Le gel de la solitude
Un pôle nord intérieur
Une marche jusqu’au bout
Et après, qu’y a-t-il ?

Il rêve, mais ne voit pas
Le noir ou le rouge
Ou encore le rien, sans couleur
Une bille dans le vide
Non, pas une bille
Mais rien de rien
Même pas un trou
Par où va-t-il passer ?

Oui, plus rien au dehors
Tout est en lui
Il est seul
Mais que signifie être seul
Il n’a plus une main à attraper
Plus un sourire à regarder
Plus rien à laisser au suivant
Mais existe-t-il celui-ci ?

Il se retourne
Étire sa peau de caoutchouc
Pousse un soupire
Adieu camarade !

14/08/2022

Du rien naît le tout

Nos savants sont-ils réellement bien ?
Dernière recherche : du rien naît le tout
C’est-à-dire l’univers et… la vie
Le big-bang n’est qu’une étincelle
Faite à partir de zéro, c’est-à-dire rien
Est-ce possible ?
Le zéro, c’est-à-dire l’absence
Engendre la présence à partir de rien

Du rien naît le tout, c’est-à-dire le chiffre
Et plus particulièrement le Un
Mais le Un, qui l’a engendré ?
Aussi curieusement que cela paraisse
Nos savants n’ont trouvé que le Zéro
C’est-à-dire rien, rien de rien
Le zéro engendre l’infini
En passant par le Un

Oui, ils nous l’ont démontré :
Zéro à la puissance zéro
Est égal à Un
Et ce n’est pas une blague
C’est le big bang froid
Qui, par la magie des nombres
A engendré le big bang chaud
Et la totalité de l’univers
D’un grain d’information 
Naît un grain de matière
Puis l’infini de l’information
Puis le monde de matières

Ouf ! Est-ce vrai ?
Ce passage du Zéro au Un
Est-il dû au doigt de Dieu
Rappelant par-là l’image de Michel-Ange ?
Là intervient le temps imaginaire
Un temps non physique

Mon Dieu, que de pièges en ce bas-monde !

16/06/2022

Etonnement

Elle pleure, petite et sans voix
Qu’avait-elle à faire là ?
Rien ne la destinait à cela
Rien ? Et pourtant…
    
Rouge de délicatesse
Rose de bonheur intérieur
Tel un épi de maïs remarquable
Elle s’inclinait devant l’adversité

Elle ne revivra plus ces soirées
Où l’ombre de la vie résonne de joie
Elle ne reverra plus ces frêles matins
Endormis et fêtards dans son lit

Le passé n’est plus, l’avenir non plus
D’ailleurs y a-t-il un présent ?
Plus qu’une ombre, un ressac de souvenirs    
Les épluchures d’un lointain rêve

Elle pleure, partie et revenue 
Aux jours de son enfance morte
Que reste-t-il de ces instants
Où la vie devient sans fin

19/11/2021

A paraître : "Effervescences cosmiques", un livre de poésie sur le cosmos

Effervescences cosmiques est sorti de presse et sera ravi d’être feuilleté par vous puisqu’il fait maintenant partie du cosmos.

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Ne l’oublions pas…
Nous voyons l’univers de l’intérieur
Nous en sommes partie intégrante
Et la tête sous les couvertures
Nous observons ce qu’il s’y passe
Sans avoir une vision complète
Qui analyse son objet de l’extérieur

Qu'est-ce que le cosmos ?

En premier lieu : le plein ou le vide, le tout ou le rien, le réel ou une illusion.

En deuxième lieu : l'espace, le temps, l’énergie et la matière, engendrant mouvement, naissance et mort, l’histoire des commencements et des fins.

En troisième lieu : l’infini, l’éternité, l’instant, le zéro, le un, les nombre et les chiffres.

En quatrième lieu :  un ou des mondes réels, imaginaires, multiples, des multivers et des trous noirs ou blancs.

En cinquième lieu : qu’est-ce que la vie dans le cosmos ? Qu’est-ce que le non-être, les êtres, l’absence, la présence, l’amour, le devenir.

En sixième lieu : la réconciliation des contraires et le juste milieu, avant tout.

Le cosmos est l'univers, ou partie de l'univers, considéré comme un ensemble ordonné. Le cosmos s’oppose au chaos dans une effervescence permanente de matières et d’entendements qui s’agitent et se combinent, donnant lieu tant à la pensée poétique que rationnelle.

Dans ce recueil, l’auteur s’interroge, suppose, admire, s’exclame, voire s’extasie. Il n’apporte pas de réponses aux questions de l’homme sur l’univers, il médite poétiquement sur le réel et l’imaginaire, jusqu’au divin. Trous noirs, big bang, espace, temps, matière, vide, infini le questionnent. Cette lecture poétique agrandit la vision d’un univers purement physique, sans toutefois dévoiler le mystère dans son entier.

Le choix de la poésie pour décrire ces interrogations permet de ne pas s’engluer dans la science, la philosophie, la théologie, l’ignorance ou l’inconnaissance. La poésie permet l’humour, la divagation, la réflexion, et offre des alternatives aux questions les plus pertinentes de l’humanité.

206 pages.

Prix : 9,75 €

A DISPOSITION DU PUBLIC D’ICI TROIS JOURS sur le site Amazon.

 

 

 

 

 

12/11/2021

Autre

L'homme se dresse
les sons s'égrènent
les sens s'éveillent
il devient autre

le rien n'existe pas, hors l'imagination
si le rien existe, il est partout
et nous ne sommes rien
ou que devenons nous ?

27/10/2021

Haïku

14-01-26 Hélicéchappée 16.jpg

Une seconde :

il dort et franchit le fil.

le vide émerge !

plus rien n'existe.

es-tu enfin seul ?

28/06/2021

Infini

L’infini n’a rien, 
Ni commencement ni fin
Il ne contient rien 
Et contient tout

Imagine un point
Si petit, si petit
Qui enfle et grossit
Et devient tout

Non, je ne peux l’imaginer
Puisque j’en fais partie
Je ne sais où je suis
Et encore moins ce que j’y fais

Celui qui m’a créé
Me regarde-t-il comme une fourmi
Ou sans considération de temps et d’espace
Son regard ne voit-il que moi ?

Et moi-même je ne me vois pas
Car je suis derrière le hublot
Rêvant à un monde sans consistance
Qui s’éloigne à grands coups d’ailes
Mais qui regarde qui ?
Le point est-il sans fin ?
Y a-t-il une fin visible ?
Suis-je moi-même infini ?

08/04/2021

Virtualité

Le vide est un plein virtuel
Il est plein de rien, mais contient Tout
Énergie, matière, espace-temps
Et même pensées et rêves
Plus même, l’inimaginable

Que reste-t-il à concevoir ?

Parfois, dans un plongeon vertigineux
L’homme descend en apnée
Dans la chaleur de la connaissance
Et ressort en criant Eureka
Il a trouvé une pépite
Qu’il extrait de sa gangue
Et qu’il dévoile au peuple
Le front couvert de lauriers

Mais qui saura dire d’où vient
Ce qu’il a découvert ?

La surface de l’introuvable
Cache l’énigme de l’inconnu
Un magma brûlant et insaisissable
Les mains ouvertes sur l’avenir
Qui ouvre toutes les convoitises
Mais qui ne dévoile rien

Cela s’appelle l’espérance
Un contenu vide de tout
Mais contenant tout
Un attrait irréversible 
Sans qu’il se dévoile
Dans sa nudité sauvage :

« Me voici Seigneur,
Fais de moi ce que tu veux ! »

04/03/2021

Rien et/ou tout (2)

Ce qui distingue le vide du néant
Est l’espace ou le non espace qui l’environne
Le vide peut être entouré de plein
Le plein peut contenir des poches de vide

Il suffit d’une mince enveloppe, hermétique
Pour former un territoire vide
Et si l’on force la porte, on entend
Le plein pénétrer dans la poche violée

Le néant est plus complexe à concevoir
Ni poche ni enveloppe ne le celle 
Rien ne l’entoure, rien ne le berce
Il est, seul, sans être et sans existence

Les chercheurs de néant s’épuisent
En effet, le néant est célibataire
Il n’y a pas deux néants ni même deux demi-néants
Même si né-an signifie naissance des ans

03/03/2021

Rien et/ou tout (1)

Le vide est-il plein de rien ?
Le rien est-il plein de vide ?

Le tout est-il vide de néant ?
Le tout est-il vide de rien ?

Le néant est-il vide ?
Le vide est-il néant ?

Rien ne naît de rien
Dit Épicure
Tout naît d’un seul
Mais le premier unique
N’est pas né
Il a été pensé
Par un seul qui est tout

La présence est existence
D’une fraction du Tout
Sans que rien ne remplisse
L’absence de rien

 

24/07/2019

Zéro

« Chaque nombre, jusqu'à l'infini, a jailli de 1 et, par conséquent, de 0. En ceci réside un profond mystère ».

Codex des moines de l'abbaye de Salem, fin du XIème siècle

 

 

Quel est le premier des nombres: le Un ou le Zéro ?

On pourrait penser bien sûr que c’est le Un. Le Un est un monde à lui seul. Il englobe une totalité. Il fait passer de la physique à la métaphysique, de l’individu à la personne, de la matière à l’esprit.

Le Zéro n’est rien. Il est vide, non qualifiable et non quantifiable puisqu’il n’existe pas. Pourtant l’homme l’a conçu, de même que l’infini qui est le tout du monde connu et inconnu, mais seulement materiel. Le monde spirituel n’est pas englobe dans cette comptabilité. Il est au-delà, dans la rencontre du moins et du plus, non pas par le zéro, mais par un nombre qui réunit les contraires en les conciliant et non en les opposant.

Alors, et alors seulement, le Zéro devient créateur du Un et du monde matériel, comme l’a démontré le mathématicien Cantor.

18/12/2016

L'infini

Contrairement à ce que beaucoup pensent
L’infini peut être moins grand qu’on l’imagine
Il n’est pas ce Tout nébuleux contenant tout
Il n’est pas ce qui ne contient rien d’extérieur
Il est l’inverse de ce que l’on imagine, dit Aristote
Car ce qui n’a rien d’extérieur est un tout
Et un tout complet parce que fini
Non, à l’infini il manque quelque chose
L’infini est incomplet et imparfait
On peut toujours le diviser ou le multiplier
En cela il n’est pas le contraire du zéro
Il procède du Un qui n’a pas de limite
Tout chiffre est divisible infiniment
Ou multipliable par un autre chiffre
Y compris par un Un qui, lui, ne multiplie pas
Et qui ne divise, hélas, pas non plus
N’est infini que ce à quoi il manque quelque chose
Et à qui il manquera toujours quelque chose
L’infini est donc un intérieur remplissable
Et non un plein parfait sans extérieur
Il ne sera jamais rempli, jamais complet
Il n’englobe pas tout, car il peut encore plus
Ou encore moins, si l’on part à reculons
Mais en chacun de nous se développe
Cette infinité qui ne peut compter jusqu’au bout
Mais qui peut tout concevoir au-delà
Dans le brouillard d’un tout devenu Un
L’infini est en toi, contemple-le
Mais ne te laisse pas prendre dans ses filets
Tu ne reviendras pas et ne sera pas délivré
La délivrance vient de l’ignorance
Qui t’envahit et te glace d’effroi
Ce n’est pas non plus le rien
Peut-être le Un, plein et entier
Mais innommable parce qu’inconcevable
Ce chiffre est le contraire du zéro
Il n’est pas infini, il est le plein
Et le plein est plus que l’infini
Il n’est pas mathématique
Il n’est ni divisible, ni multipliable
Il est lui et lui seul, plein et entier
Couvrant l’univers de son voile
Créant la transparence pure
Que sont la transcendance et l’immanence

©  Loup Francart

07/08/2011

Pluie et divagations

 Eau, pleine, grasse, qui tombe du ciel et des arbres jusque dans le cou et chatouille les idées jusqu'à vous contraindre à écrire (n'importe quoi). C'est un jour de matinée au lit, dans le lit, sur le lit, ventousé entre les draps, l'appareil à images sur genoux, les mains sur le clavier, la tête dans les jambes pour mieux réfléchir à rien. Quelle journée épuisante, rien à faire, rien à penser, rien à vivre.

Et pourtant, comme il est bon de contempler cette pluie qui court et marbre le paysage de traits fins et discontinus, comme un filet défilant, comme un nuage flottant, comme une voile gonflée du vent de l'imagination.

La deuxième moitié de la première de la journée (comprenez qu'il est 10h30) se montre tout autant indolente. Le gris lumineux des jours sans tâche éclaire la pièce qui se concentre sur quelques objets : le réveil qui nargue l'heure insolite, la lampe qui ne s'allume plus à l'apparition de quelque idée, la robe de chambre qui dessine toujours la place du corps assis dans le fauteuil. Pas de musique, et pourtant, Chopin ou Mozart seraient les bienvenus, ou encore la petite machine à coudre de Bach, dont les notes égrainent une conception de la vie qui aide à monter, non pas sur ses grands chevaux, mais sur l'olympe de la béatitude.

Merci d'avoir lu ces quelques mots de rêverie au coin du lit.