20/06/2022
Encore un jour
Chaque jour, encore un jour
L’un après l’autre, ils se déroulent
Levés tôt, couchés tard
Ils passent du fond de l’horizon
À l’expectatif questionnement
D’un instant de repos
Lors d’un moment de faiblesse
En milieu de jour
Le découragement n’est qu’une question
D’appréciation et de choix
Que peut-il y avoir d’autre à faire
Au cours des secondes qui s’égrainent
Dans la chaleur du jour
Et la rupture des nuits ?
Le créateur fatigue
Il s’emploie à tenir avec exactitude
Un calendrier qui déroule seul
En l’absence de tout soutien
Et de toute volonté
Allez, mes frères, encore un jour
Éclairez notre lanterne
Et qu’aille au loin cette détestable habitude
De toujours vouloir connaître
Où se trouve la césure ?
05:38 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : lassitude, fatigue | Imprimer
05/12/2021
Sommeil
Étouffement des bruits…
Seul le ronronnement des voitures
Endort peu à peu les voyageurs
Jusqu’à l’anéantissement total
Veille cependant dans la semi-obscurité
Le souvenir des heures précédentes
Un bouillon de signaux effrénés
Pour dire : « Ne montez pas, ne montez pas ! »
Rien n’y fit. Ils embarquèrent, guillerets
Dans la première voiture, élégante
Déjà emplie de paquets et personnes
Riants d’être parvenus à leur fin
Peu à peu le sommeil envahit l’habitacle
Les yeux fermés rêvaient le retour
Dans une maison délivrant
La douceur et l’abandon
Ce ne fut qu’une seconde
Puis les cris de souffrance et de peur
Une scie entretint l’anéantissement
Jusqu’au hurlement sauvage
Où es-tu ? Où es-tu ? Là… Là…
Mais la voix faiblissait
Elle s’éteignit mollement
Ne laissant qu’un chuintement
Elle ouvrit grands les yeux
Suffoquant sous son masque
L’air égaré, cherchant l’autre
Celui qui parlait dans sa tête
Puis, ce fut le silence, rédhibitoire
Enfin l’ombre de la mort
Apparut par la fenêtre
Elle se réveilla, endolorie
O ma tête, rendors-toi !
06:00 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : endormissement, fatigue | Imprimer
25/08/2021
Repos (symphonie nippone : photos Gildas de La Monneraye)
Oui, tous sont las, épuisés par l’extérieur
Par cette vie qui prend le destin à pleine dent
Et en fait un chiffon volant au vent
Quelques havres de paix se trouvent sous leur pas
A chacun son décor et son modèle
Jusqu’à la fourgonnette bienveillante
Où un sommeil réparateur
Conduira son bénéficiaire
Dans les bras bienveillants d’une geisha
Ainsi va la vie du modèle asiatique
Qui passe de l’activité au sommeil
Avec une pause insaisissable
Dans une mort éphémère
04:16 Publié dans 44. Livres | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pause, fatigue, affaissement | Imprimer