06/11/2024
Âme
Au milieu du silence de la nuit
Quand rien ne trouble la paix de l’âme
Quand tu aspires à l’évasion du corps
Et au partage avec toi-même
Derrière ton être glacé
Qui te projette loin de l’habituel
Alors, et seulement alors,
Nait en toi la joie opportune de l’inconnaissance
De l’immensité de toi-même
Du cortège de bonheur que tu possèdes
Dans ton être intérieur
Qui s’ouvre à la vie sans encombre
Aspirant à cet instant solennel
Où tu n’es qu’un brasier
Qui te consume dans l’extase du rien
Et dans la bienfaisance du tout
Le vide, grand, fort, accueillant
Du tunnel du monde vécu
Désiré et indésirable
Dans l’opportunité de son salut
Se mêle de regrets et d’enfer
Tu es celle qui est, grande et dévorante
Jusqu’au retour à ton enfance
Dans le vert des prés qui t’entouraient
Et qui pleuraient de te voir indifférent
A leur étendue glacée de l’ombre
La brume se rend plus solide au loin
Une couche d’ouate emprisonne
Son regard perdu de souvenirs
Qui sans cesse se rappellent à lui
Et, lentement, surgit à nouveau
Les traces de ton inconséquence
Il est là, lui, le passé sans présent
Qui te tend les mains vers ton destin
Plus rien ne surgira de ce temple mortel
Que sont les souvenirs du monde d’antan
Magnifié de rires et de pleurs mêlés
03:55 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
31/10/2024
Beau et bon
Comme ils sont proches ses mots
Définir la beauté revient à appeler
La bonté en soutien
Le beau est bon
Le bon est beau
Ils sont indissociables
Même les plus endurcis
Se laissent prendre par la beauté
Sinon par la bonté
Elle est belle la bonté
Elle est bonne la beauté
Chacune des deux vous prend
Et ensemble vous conduisent vers la lumière
Associées, elles donnent à l’être humain
Son ultime caractéristique
Origine de tout : la transparence
Voir au-delà de ce qui n’est pas visible
Ressentir en soi cette sensation
D’évaporation extrême
Cette fragilité tendre de la chair
Lorsqu’elle s’allie avec la pensée
Et avec le cœur
Ah ! que n’es-tu cela
Que d’expériences malencontreuses
As-tu fait au nom de l’humain !
03:35 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
30/10/2024
Je n’ai que mon âme à te donner
Je n’ai que mon âme à te donner
Elle n’est qu’un filet d’eau
Qui coule goutte à goutte
Suintant un amour discret
Il lui faut la tendresse de l’agneau
L’odeur du foin montant des prés
Les cris aigus des hirondelles
Lorsque le ciel s’assombrit
Pour ouvrir à nouveau son intimité
Et aspirer au bonheur de donner
Alors, émerveillée de fraîcheur
Elle s’envole librement
Et vient un instant se réchauffer
Au creux de ton épaule
Écouter l’histoire de celui
Qui est toi au-delà de ce moi
Dans l’ensevelissement du soi
05:34 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
29/10/2024
Âme : Méditation
Au milieu du silence de la nuit
Quand rien ne trouble la paix de l’âme
Quand tu aspires à l’évasion du corps
Et au partage avec toi-même
Derrière ton être glacé
Qui te projette loin de l’habituel
Alors, et seulement alors,
Nait en toi la joie opportune de l’inconnaissance
De l’immensité de toi-même
Du cortège de bonheur que tu possèdes
Dans ton être intérieur
Qui s’ouvre à la vie sans encombre
Aspirant à cet instant solennel
Où tu n’es qu’un brasier
Qui te consume dans l’extase du rien
Et dans la bienfaisance du tout
Le vide, grand, fort, accueillant
Du tunnel du monde vécu
Désiré et indésirable
Dans l’opportunité de son salut
Se mêle de regrets et d’enfer
Tu es celle qui est, grande et dévorante
Jusqu’au retour à ton enfance
Dans le vert des prés qui t’entouraient
Et qui pleuraient de te voir indifférent
A leur étendue glacée de l’ombre
La brume se rend plus solide au loin
Une couche d’ouate emprisonne
Son regard perdu de souvenirs
Qui sans cesse se rappellent à lui
Et, lentement, surgit à nouveau
Les traces de ton inconséquence
Il est là, lui, le passé sans présent
Qui te tend les mains vers ton destin
Plus rien ne surgira de ce temple mortel
Que sont les souvenirs du monde d’antan
Magnifié de rires et de pleurs mêlés
04:24 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
21/10/2024
Ton passé
Ferme ton œil
Vois ton avenir
Caché en toi
Et regarde ton être
Cette bulle vide et transparente
Bientôt si vide que tu ne la verras plus
As-tu oublié ton ancre
Ne laisse pas fuir le temps
Accroche-toi aux rochers de ton passé
Et court après ta vie !
06:43 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
20/10/2024
Descend en toi
Descend en toi
Où te trouve-tu ?
Plus tu descends
Plus il devient difficile de te suivre
Un fond blanc ou grisâtre
Quelques cris inaudibles
Le toucher de velours
Le rêve de l’artiste
Parti avec son cahier
Puis le songe de l’absence
Le gris du brouillard
Le noir de l’aveugle
Un lendemain de fête
Réveille-toi, le dormeur
Prends sérieusement les choses
Ne laisse plus ta pensée
Errer derrière toi, morte
Où vas-tu ?
07:01 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
19/10/2024
Piscine aérienne
Retour au centre du jeu
Plus rien ne sera comme avant
Le rouge et le noir chancellent
Ils se mélangent et perdent toute valeur
Gris es-tu ?
Plus rien ne gagne, plus rien ne perd
Obscur, je cherche la fin des poulettes
Au revoir les petites
Vos danses m’ont bien amusées
Vos repos aussi sur le fil du grillage
Tu pars en vol tombant
Et te retrouve au milieu
Du carré de vos ébats
Entre deux congénères
Indifférentes à votre malheur
Adieu les poules
Volez bien dans
Votre piscine aérienne
07:03 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
Piscine aérienne
Retour au centre du jeu
Plus rien ne sera comme avant
Le rouge et le noir chancellent
Ils se mélangent et perdent toute valeur
Gris es-tu ?
Plus rien ne gagne, plus rien ne perd
Obscur, je cherche la fin des poulettes
Au revoir les petites
Vos danses m’ont bien amusées
Vos repos aussi sur le fil du grillage
Tu pars en vol tombant
Et te retrouve au milieu
Du carré de vos ébats
Entre deux congénères
Indifférentes à votre malheur
Adieu les poules
Volez bien dans
Votre piscine aérienne
06:58 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
16/10/2024
Machinerie
La machinerie tourne sans cesse
Des engrenages rougis d’usure
Des roues éperdues de courage
Un peu de fumée verte court
Au plafond sans visibilité
Le temps s’enfonce en vous
Sans pouvoir imprimer
Le passé et l’avenir
Rien qu’un long ruban mouvant
Qui court après lui dans le noir
Tressautant sur la page des jours
Hoquetant par moment
Ou courant en ligne droite
Avant l’arrêt complet
Et un repos bien mérité
Plus de fumées, plus d’astuces
Un calme silencieux et vain
L’hiver entre en action
Dans la brume grise du matin
Seul claironne les soupirs
Des colonnes de glace
Qui décongèle dans l’azur
Seul reste le souvenir du temps
Qui passe au loin, si loin
Que le passé n’est plus
03:12 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
15/10/2024
Bonheur
Enfin, la voici…
C’était une montagne
Elle est devenue poussière
La considérer de loin
Inutile, mais chérie
Comme un bouton sur le cœur
Qui fait plaisir à l’élu
Et le rend plus attrayant
A celle qui ouvre son attention
Merci ma douce, ma très humble
Je te revois, blonde comme les blés
Agrandie de ta beauté tendre
Courant sur mon corps
Caressant ma poitrine
De ta main enchantée
Tu es là, toujours
A mes côtés, attentive à notre bonheur
Jusqu’à la fin des jours et des temps
05:09 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
14/10/2024
L"amour
L’amour, un peu d’amour
Un bain de jouvence dans l’eau fraiche
Et un soleil étincelant
Cela suffit à l’homme poudré
Qui règne dans la rue
Il marche pesamment
L’air de rien vêtu de blanc
Avec un foulard rouge autour du cou
Il regarde les filles, fièrement
Montrant par là qu’il est bien lui-même
Celui qui bouleverse le pays
Qui jette son regard sur le bleu des yeux
Et en fait une tempête de gris
Il va, seul, en vainqueur
Les filles se cachent derrière les portes
Et voilent leurs yeux embués :
Adieu la rascasse. Cours toujours
Tu ne nous attraperas pas !
Il rêve de la petite brune
Et de la blonde de l’épicerie
Elle se cache derrière les sacs de fève
La brune, plus discrète, fille du facteur
S’enveloppe de blanc par poignées
06:43 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
12/10/2024
Qu'es-tu ?
Brouillard…
Trouble…
Rien ne va plus
Où es-tu ?
Et vient, seul
Dans la campagne
L’être aux mille visages
Il avance à pas menus
Et s’approche, encourageant :
« Je ne suis rien d’autre que toi
Tu ne m’as jamais vu ailleurs
Quand donc te reverrai-je
En chair et en os
Perdu sur le toit du monde
Auscultant ton voisinage
D’un œil métallique
En te grattant le cou
Adieu mon double repu
Regarde-moi et va au loin
Ecarte-toi de toute pensée maléfique
Cours aux vestiges de la fin
Et contemple-toi, vide…
Qu’es-tu ?
04:35 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
10/10/2024
Retour
Retour…
Que d’images perdues
Que de souvenirs éparpillés
Que d’absences sans fins
Je suis, tu étais
Ils sont, debout, vaillants
Attendant l’illumination
Qui ne vient pas
Il erre dans la maison
Reconnaissant les objets
La statue offerte un jour
Quand, il ne sait plus
Il la regarde et ne sait plus
Il se trouve dans le vide
Dans l’absence, dans le noir
Où es-tu, toi la protectrice ?
04:16 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
Rien
Il fait frais, presque froid
On sort le matin, presque nu
Frissonnant, claquant des dents
Pour dire, d’une voix étouffée :
« Y a presque plus de café ! »
Regarde les arbres qui te tendent les bras
Regarde les sapins qui baissent leurs jupons
La fraicheur du monde s’envole au loin
L’homme se résout à n’être rien
04:05 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
09/10/2024
Reprise
Pluie, eau, dégoulinade
Apnée, plus un mot
Le silence des gouttes
Tout est mouillé
Retour au commencement
Quand le monde n’était qu’un désert
De matière et de liquide
Lave-toi, petit homme
Laisse couler l’eau bienfaisante
S’épanouir sur ton corps
Quelle jaillisse du ciel
Et pénètre ton esprit
L’emplissant de douceur
Que sa bienfaisance
Te berce de miel
Et s’empare de toi
Seul parmi les autres à vivre
Un tel rafraichissement
Sors et grelotte de froid
Sous la fraicheur de l’onde
Qui coule de l’azur
Et vois ton adieu
Au monde nettoyé
07:32 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
08/10/2024
L’infini des jours
As-tu encore vu les oiseaux du ciel
Se perdre dans l’azur sans limites
Et s’arrêter en plein vol, suspendus
Contemplant les petits d’hommes
Courant à droite, à gauche, parfois droit
Mais, le font-ils exprès, ou inversement
Cherchent-ils à nous impressionner
Dans leur sillage masqué de bonheur
En volant sans cesse jusqu’à la délivrance
D’un air lourd et plein d’intention
Malveillance et crainte vont de pair
Face aux pluies abondantes et continues
Es-tu de retour sur cette terre desséchée
Trouve-toi un nid douillet et rembourré
Pour chanter la fin de ta captivité
Et pleurer sur ce que tu n’as pas vu
Adieu, petits d’hommes, nous nous reverrons
Sans doute un jour lorsque le soleil s’éteindra
Derrière la planche du temps
Qui baigne l’accès à l’infini des jours
04:24 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
07/10/2024
Contraste
Saute, me dit-elle.
Et je lâchais la prise
J’errais dans la campagne
Vêtu de ma nudité augmentée
Je me laissais faire
Les doigts de pieds écartés
Planté sur mes sabots de bois
La bouche ouverte
Regardant, seul, mes coreligionnaires
Qui, tous, portaient un bagage
Au bout d’un bâton, dans un mouchoir
Qu’as-tu dans ton sac ? Demandais-je
Sans mot dire, il se pencha vers moi
Me fit signe de regarder
Puis pleura doucement
Une montre cassée, un centime
Et trois fèves encore vertes
Puis il se détourna de mon regard
Et partit à petits pas vers la gare
Où rien ne l’attendait
Je remontais son mon vélo
Et pédalais à l’opposé
Vers le bruit de la ville
Qui m’emplissait les oreilles…
14:41 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
02/10/2024
Nuits
Enfin, la tête s’éclaircit…
Les grains de brouillard s’estompent
Une légère blancheur se montre
Que vois-je : rien
J’entends la cloche de l’église
Sonner quatre heures
Cela résonne en tremblement
Dans une tête vide, des éclairs sublimes
Tandis que tous dorment paisiblement
Dans la chaleur bienfaisante de l’été
Que deviens-tu ? Où cours-tu en pensée ?
Les images passent, se chevauchent,
S’envolent loin de toi, en bouquet
Une gerbe de dilatations s’échappe
Tout devient rouge
Je suis au bout…
17:51 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
01/10/2024
Contraste
Saute, me dit-elle.
Et je lâchais la prise
J’errais dans la campagne
Vêtu de ma nudité augmentée
Je me laissais faire
Les doigts de pieds écartés
Planté sur mes sabots de bois
La bouche ouverte
Regardant, seul, mes coreligionnaires
Qui, tous, portaient un bagage
Au bout d’un bâton, dans un mouchoir
Qu’as-tu dans ton sac ? Demandais-je
Sans mot dire, il se pencha vers moi
Me fit signe de regarder
Puis pleura doucement
Une montre cassée, un centime
Et trois fèves encore vertes
Puis il se détourna de mon regard
Et partit à petits pas vers la gare
Où rien ne l’attendait
Je remontais son mon vélo
Et pédalais à l’opposé
Vers le bruit de la ville
Qui m’emplissait les oreilles…
04:44 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
29/09/2024
MERCI
Une page blanche
La virginité dans la main
Qui fait pleurer le cœur
Et trembler les mains
Tu es près de moi
Ton regard me pénètre
Et brouille mes yeux
L’eau coule, fraiche et tendre
Tu avances tes doigts légers
Et caresses mon visage immobile
Je te vois, ouverte et sereine
Illuminée de fraîcheur
Ton sourire m’enchante
Tu es mienne
Merveille que ton ombre
Sur la mienne
Je sens ta main dans ma main
Et je palpite de bonheur pour cet échange
Merci pour tous ces instants
Ramassés au pli des jours
Que tu es belle
Quel enchantement quotidien
Merci…
Merci…
17:03 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
17/08/2024
Une page blanche
Une page blanche
La virginité dans la main
Qui fait pleurer le cœur
Et trembler les mains
Tu es près de moi
Ton regard me pénètre
Et brouille mes yeux
L’eau coule, fraiche et tendre
Tu avances tes doigts légers
Et caresses mon visage immobile
Je te vois, ouverte et sereine
Illuminée de fraîcheur
Ton sourire m’enchante
Tu es mienne
Merveille que ton ombre
Sur la mienne
Je sens ta main dans la mienne
Et je palpite de bonheur pour cet échange
Merci pour tous ces instants
Ramassés au pli des jours
Que tu es belle
Quel enchantement quotidien
Merci… merci…
04:46 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
15/08/2024
À cette heure où plus rien ne bouge
À cette heure où plus rien ne bouge
Quand encore la lourdeur des paupières
Et le froid des draps écartés
Vient vous frapper d’un coup
Et réveille en vous le souvenir
De la vie et de la mobilité des choses
Quand l’esprit englué,
Tourne en rond, en ratée
Et le corps recroquevillé
Se serre contre celle, amour
À qui l’on doit la vie et les pensées
Lorsqu’enfin ouvrant un œil
On ne voit que le noir sans fond
Et l’on se demande, éperdu
Où se trouve notre corps
À défaut de savoir
D’où notre esprit divague
Rupture ! Plus rien n’est comme avant Assis au bord de l’océan
De draps et de couvertures
Je tends les bras vers l’oubli
Tente de me relever, hagard
Puis retombe, inerte
Et me rendors en toute innocence
Devant les spectres de la nuit
Et les fantômes silencieux
Puis vient le temps des rêves
Partir sur son nuage
Et laisser errer sa pensée
Sans odeur ni caresse
Pour le seul plaisir virtuel
D’un refuge chaleureux
En rond autour d’une chimère
Qui vous embrase un temps
Le temps d’un nouveau sommeil
Et, à nouveau, embarqué
Sur le navire de vos incertitudes
Vous laissez votre être
Partir à la dérive, en pluie
Inondant la chambre d’illusions
Pour, encore, le rassembler plus tard
Quelques heures… Encore Comme le naufragé qui cogne
Sur la coque du bateau
Pour alerter les ondes
De l’absence de l’humain
Enfin, lorsque le matin vient
Que le feston amarante apparaît
Que l’oiseau malhabile crie sa douleur
Que l’enfant pleure le ventre vide
Vous émergez des brumes adoucies
D’une veille nocturne, engourdi
Le cœur encore enfermé
Dans ce brouillard fragile
De l’imprécision des gestes
Vous remettez en route
La machine à survivre
À moudre des impressions,
À concocter des sentiments,
À modeler des intentions,
À sculpter l’entendement
Merci mon Dieu,
Encore une fois
J’exerce de plein droit
La faveur d’entamer
Une nouvelle journée de bonheur
12:34 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
08/01/2024
Sylvanès
Il parlait à voix basse, il chuchotait
Son cœur battait la chamade
Il avait un secret, il observait
Il partait seul, le matin
Dans la rosée, le jour pointait à peine
On entendait juste les vaches ruminer
Et les mulots courir dans l’herbe rosée
Dieu contemplait d’en haut ce spectacle
Un filet de lumière entrebâillait les yeux
Juste un peu de clarté pour lire la partition
Et les notes sautaient les cœurs
Plus rien ne serait comme avant
Il s’éteint le chantre de Sylvanès
L’homme qui déjouait les grincheux
Qui tenait l’archet de l’harmonie
Une voix coule dans le désert
Elle se glisse entre les feuillages
Elle rit de son air mutin
Et chante, vierge et prude
Ente les bavardages des réactions
Il n’y a plus un bruit…
05:19 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
07/01/2024
Je t’aime
Tu es tout
Tu es le tout
Tu es belle
Tu es douce
Tu es la femme
Tu es la mère
Tu es la jeune fille
Tu es l’unique
Tu es radieuse
Tu es glorieuse
Je t’aime…
04:24 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
06/01/2024
Intrus
Il suffit qu’un intrus arrive dans une rue
Pour déclencher les commentaires
A peine a-t-il débarquer de sa voiture
Que tous regardent, l’air de rien
Il prend possession de sa maison
C’est bien légitime semble-t-il
Mais les bavardages font rage
Ils écrasent le quartier
Puis, peu à peu, se dilatent les incidents
As-tu vu : « Ils ont une grosse voiture !
Ils la gare devant leur portail
Malgré le fait qu’il est interdit de stationner »
Premier incident… qui se renouvelle
« Il déborde sur la rue ! »
« Il empêche les piétons de passer !
Il se croit chez lui !
Les bavardages vont bon train
Si bien que l’on se réfère au maire
Et bientôt au préfet et à la loi
Tout cela pour quelques centimètres
Dieu que les gens ont besoin de distraction
Pour sortir de leur train-train
Toute la rue parle de cette affaire
Qui devient l’affaire de l’année
05:46 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
03/01/2024
Imagination
Il est né de son imagination…
Et vous voilà partis
La bride sur le coup
Les yeux révulsés
Accroché à la crinière de la vie
Regardant filer votre destinée
Sans connaître l’avenir
Dédaignant le passé
La tête pleine de vide
Il y a pourtant à dire
Sur ce que vous avez vécu
Du moment où vous êtes sorti de votre cachette
Quand votre univers n’était que votre pouce
Et l’odeur doucereuse de votre mère
Jusqu’à votre sortie de l’université
Gonflé d’orgueil et de sagesse
Regardant l’agitation du monde…
Qu’y a-t-il après, au-delà de votre entendement
Dans cette ligne de vie qui est la vôtre
Unique, chétive, fragile
Alors seule l’imagination sert de support
Au spectre d’un avenir débridé
Ouvert à toutes les dérives
Et vous vous laisser couler
Tel un bois mort le long de la rive
Contemplant, impuissant votre avenir
Qui se fabrique tout seul
Que vous le vouliez ou non
Jusqu’à la fin des temps
Pour vous, vos semblables
Et finalement pour le monde
A Dieu, le seul survivant de cette folie…
06:02 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
01/01/2024
Premier jour
« Comme le Christ a chassé les vendeurs du Temple, l’âme doit expulser tout le créé pour que Dieu établisse en elle sa demeure. »
(Maître Eckhart, Sermons, Le Seuil,1974)
Premier jour de l’année : Expulser…
Se débarrasser de son propre moi…
Fais le vide en toi…
Tels sont les thèmes de Maître Eckhart.
Quel beau thème pour ce premier jour de l’année.
Alors apparaît Dieu dans tout sa splendeur, plus rien n’est, le cœur est au plus près de son créateur, dans son terrier. A lui de construire son être dans l’ombre de l’image de Dieu.
07:49 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
30/12/2023
Caché
Tu te caches derrière toi
Et ne montre qu’une façade
Celle de tous, bien propre
Bien façonnée, luisante
Derrière rien, le marbre
Froid et lisse, le désert
Un désert sans vie
Mort de sa belle mort
Tu te vois dans la glace
Un point inerte, immobile
Assis sur ses talons
S’interrogeant sur son avenir
Et tu n’es plus qu’un déchet
Empli de souvenirs cuisants
Avec d’autres humains
Adieu les hommes obscurs…
04:30 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
28/12/2023
Qui ?
Es-tu toi-même ou quelqu’un d’autre ?
Il t’arrive parfois de te le demander
Quand tu regardes ta vie, ses méandres
Tes maladresses, tu te décourages
Tu reste face à toi-même, assis
Ou debout et tu te regardes
Sans te reconnaître : Qui es -tu ?
Tu as joué de multiples rôles
Tu as vêtu tant d’uniformes
Que tu ne sais plus qui tu es
Militaire, peintre, enseignant, cavalier
Inventeur, créateur, musicien, agriculteur
Sculpteur, écrivain, poète et autres
Plus rien ne te dérange, tu peux tout faire
Mais en as-tu envie ? tu ne sais plus
Tu rêves d’une petite rivière, calme, apaisante
Qui te donne la paix, qui fasse taire tes envies
Tu ne veux plus faire, tu veux simplement être
Contempler le monde et te laisser aller
A bientôt dans tes rêves les plus fous
06:30 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
27/12/2023
Un an
Il s’entortille et se zygote le vers
Les cheveux en bataille, il est circonspect
Où donc va-t-il chercher
Ces pensées vaines et insupportables
Monter ainsi la pente raide
Sans pouvoir se reposer un instant
Quelle engeance nous marque le cœur
Et nous contraint à danser le jour
Et dormir la nuit blanche
Pendant que les autres dorment
Ainsi finit l’année qui a commencé
Il y a un an dans le froid
Et qui se termine bientôt
Les années passent et s’accumulent
Je vais enfin devenir grand…
06:48 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer