02/12/2021
Qu'es-tu ?
– Qui es-tu ?
– Toi
– je ne sais qui je suis. Toi, sais-tu qui tu es ?
– Pourquoi le saurais-je ? Je suis sans être.
– Seul celui qui n’est rien sais qui il est
– Y a-t-il ici quelqu’un qui n’est rien ?
– N’être rien, c’est déjà être quelque chose
mais pas forcément quelqu’un
– Y a-t-il quelqu’un qui sait qu’il est ?
– Être ou ne pas être, qu’est-ce ?
– seul celui qui n’est pas ne sait pas qu’il ne sait pas
– Y a-t-il quelqu’un qui sait qu’il n’est pas ?
On ne s’échappe pas de ce que l’on n’est pas
– Y a-t-il quelqu’un qui ne sait pas qu’il n’est pas ?
– Oui, moi
– Si tu n’es pas, tu ne sais pas que tu n’es pas
– Mai si tu es, sans savoir que tu es sans être
Quoique tu fasses, tu ne sais qu’être réellement
Dans le vrai et le faux, étant ou n’étant pas
– Je sais quelqu’un qui sait qu’il n’est pas
Car il sait en même temps qu’il ne sait pas qu’il est
Mais celui qui sait qu’il ne sait pas qu’il sait
Devient néant pire que celui qui n’est pas
04:23 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : yoi, moi, lui, nous | Imprimer
29/11/2021
L'ire des femmes
Le retour de l’hiver a flétri mon âme
Elle se tient devant moi, nue et vierge de tout
Je n’ai rien à dire hors l’ire des femmes
Qui estime ma déchéance dans le froid de l’hiver
L’être anonyme, masqué
Contemple son environnement
Des siècles d’effort pour arracher à la terre
Ce qui la nature a produit
18:50 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : colère, masque, froid | Imprimer
28/11/2021
Objet
Il promène son regard derrière le rideau
Introduisant sa caméra dans les plis…
Se dévoile peu à peu le paysage
Et il reconstitue l‘ensemble du puzzle
C’est d’abord un brouillard insultant
Qui apparaît, comme une mer fermée
Dont les vagues courent à l’assaut
De celui qui découvre, assoiffé de nouveauté
Puis, pointe des ébauches de mouvements
Dans un charivari éperdu et sans fin
Retour sur un passé révolu et étrange
Qui a cessé de l’attirer dans le réel
Parfois souvent même, un pli du rideau
Voile l’aperçu et trompe le client
Où s’engage-t-il et où cela mène-t-il
Dans ces labyrinthes sans horizon ?
Il erre, roulant sur ses patins
Délaissant l’obscurité des nuits
Et la chaleur des jours d’été
Pour se glisser dans l’inconnu
Voici enfin l’arrivée du connu
Un objet touché et chéri
Qui se reconnaît à son grain
Et réjouit l’esprit sans connaissance
Oui, je suis là, guettant un signe
Un geste de la main et du cœur
Le dur devient vérité et plénitude
Il est parce que palpable : est-ce toi ?
03:51 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : découverte, nouveauté, reconnaissance | Imprimer
27/11/2021
Fin
Il court, raide et fragile jusqu’à la fin
Dans un jardin, parmi les épines et les fleurs
Il ne voit plus le jour ni la nuit emplie de parfum
Il court, énergique, transpirant la douleur
Ainsi finit l’homme, redevenu enfant
Atteignant les sommets, puis le trou de l’ailleurs
Et toujours intègre, au langage triomphant
Il lève la tête et dit : « Enfin l’heure »
04:36 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cycle, départ, retour, noir et blanc | Imprimer
26/11/2021
Ouvert
Accepte…
Accepte ton inaptitude à faire
Contente-toi d’être, pleinement
Petitement, joyeusement…
Anonyme, confondu dans le tout
Coulé dans la masse du monde
Je cherche ma voie sans savoir
Où je vais et ce que nous devenons
Avance…
Avance à petits pas menus
Sois sans faire, confondu
Ouvre-toi, sans fin…
03:25 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : retour, fin, ouverture, abandon | Imprimer
23/11/2021
Inconscience
Les chiffres se brouillent
Je cherche. Où ?
La tête devient passoire
La raquette est pleine de trous
Et passent les secondes
Puis les minutes
Rien ne vient…
Aucune image…
Aucun souvenir…
Que fais-je là ?
Entrée dans la semoule
J’étouffe d’absence
Trop plein de rien
Jusqu’à la nausée
Dormir… Dormir…
Mais non…
Tout se dénoue
Tout vient sans fil
Il n’y a plus de rasoir
Ni même d’espace à couper
Y a-t-il encore un temps
Le temps de prendre conscience
De l’état d’inconscience
Dans lequel je suis plongé
Adieu, tous qui veillez sur moi
Je suis en état de "déconscience"
Ou, peut-être, de surconscience
Qui sait ?
02:46 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : conscience, inconscience, oubli, retour | Imprimer
21/11/2021
Egalité
Elle n’existe qu’une seconde
Même pas au premier cri
Qui divulgue la personnalité
Et rend un son étrange
Et encore, il y a bien la différence
Des sexes qui s’affichent, ouverts
En creux ou en plein
Et reste claire et naturelle
Ce qui rend toute égalité
Serait-ce la couleur des peaux ?
Bien sûr que non, pensent les égalitaires
Ceux qui ne voient qu’une seule tête
Et pourtant, n’y a-t-il pas
Des bossus, des sans dents
Des blonds et des bruns
Et plus ou moins de cervelles ?
Et pourtant nous avons bien tous
Une égalité, c’est-à-dire une âme
Qui fait de nous un humain
Homme ou femme, peu importe
Ouvrez vos mains, braves gens
Disposez-vous de sabots ou nageoires ?
Ou sans doute n’avez-vous pas
L’œil acerbe et critique !
Quelle belle égalité que celle
Des humains qui reposent sous terre
C’est la seule vraie et réelle
Car là, l'existence n'est plus !
01:53 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : tous égaux, race, sexe, couleur, intelligence | Imprimer
20/11/2021
La vie : un voyage
Que choisis-tu ?
La ligne des rails qui se perd dans le lointain
Ou l’embouchure d’un fleuve ouvert sur les eaux ?
Le premier te conduit vers la réussite
Qui se referme sur l’horizon
Et devient un point sans consistance
Qui disparait aux yeux des hommes
Tu ne peux embrasser le second
Tes bras et ton cœur ne suffisent pas
Tu te noies dans l’étendue du monde
Et cherches toujours où tu atterris
Les petits malins passent sous le visible
Ils s’enfouissent et marchent sans relâche
Mais peu à peu baissent la tête
Puis se laissent tomber à genoux
D’autres montent sur le dos d’un oiseau
Et chaussent leur longue vue
Mais ils ne connaissent que l’aéroport
Et ignorent les pétales du voyage
Il leur arrive de se gratter la hanche
Ou de pleurer des yeux sans voir derrière
Ils ont raté leur passage sans voir
L’immensité de la vie et de la mort
Alors que vaut-il mieux :
Agir avec passion ou être sans partage ?
Personne ne le sait, c’est bien le but
Qui t’attire, mais lequel !
04:21 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : instant, durée, but, sens | Imprimer
19/11/2021
A paraître : "Effervescences cosmiques", un livre de poésie sur le cosmos
Effervescences cosmiques est sorti de presse et sera ravi d’être feuilleté par vous puisqu’il fait maintenant partie du cosmos.
Ne l’oublions pas…
Nous voyons l’univers de l’intérieur
Nous en sommes partie intégrante
Et la tête sous les couvertures
Nous observons ce qu’il s’y passe
Sans avoir une vision complète
Qui analyse son objet de l’extérieur
Qu'est-ce que le cosmos ?
En premier lieu : le plein ou le vide, le tout ou le rien, le réel ou une illusion.
En deuxième lieu : l'espace, le temps, l’énergie et la matière, engendrant mouvement, naissance et mort, l’histoire des commencements et des fins.
En troisième lieu : l’infini, l’éternité, l’instant, le zéro, le un, les nombre et les chiffres.
En quatrième lieu : un ou des mondes réels, imaginaires, multiples, des multivers et des trous noirs ou blancs.
En cinquième lieu : qu’est-ce que la vie dans le cosmos ? Qu’est-ce que le non-être, les êtres, l’absence, la présence, l’amour, le devenir.
En sixième lieu : la réconciliation des contraires et le juste milieu, avant tout.
Le cosmos est l'univers, ou partie de l'univers, considéré comme un ensemble ordonné. Le cosmos s’oppose au chaos dans une effervescence permanente de matières et d’entendements qui s’agitent et se combinent, donnant lieu tant à la pensée poétique que rationnelle.
Dans ce recueil, l’auteur s’interroge, suppose, admire, s’exclame, voire s’extasie. Il n’apporte pas de réponses aux questions de l’homme sur l’univers, il médite poétiquement sur le réel et l’imaginaire, jusqu’au divin. Trous noirs, big bang, espace, temps, matière, vide, infini le questionnent. Cette lecture poétique agrandit la vision d’un univers purement physique, sans toutefois dévoiler le mystère dans son entier.
Le choix de la poésie pour décrire ces interrogations permet de ne pas s’engluer dans la science, la philosophie, la théologie, l’ignorance ou l’inconnaissance. La poésie permet l’humour, la divagation, la réflexion, et offre des alternatives aux questions les plus pertinentes de l’humanité.
206 pages.
Prix : 9,75 €
A DISPOSITION DU PUBLIC D’ICI TROIS JOURS sur le site Amazon.
04:23 Publié dans 42. Créations poèmes, 44. Livres | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : espace, temps, matière, infini, éternité, dieu, rien | Imprimer
16/11/2021
Lui
Cet étrange individu s’arrêta loin de moi
Qu’en est-il de ce regard perdu et vacillant ?
N’y a-t-il plus moyen de devenir soi
Ou, pire encore, de survivre à un faux fuyant ?
Il se pencha sur lui-même, courbé en deux
Comme un caméléon qui regarde le blanc
Et ne voit qu’un triste et futile boutefeu
Fuyant entre les arbres, tremblant
Ses bras s’allongèrent jusqu’à terre
En digne et propice commentaire
Saluant ce qu’il ne voyait que voilé
Il en prit son parti, avança patiemment
Est-il possible d’être encore vivant
Quand devant soi meurt l’humanité !
02:18 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : regard, autre, double | Imprimer
15/11/2021
Néant
Un film déjà connu, mirage de l’esprit
Envolé et parti au loin de lui-même
Ouvert sur le monde et l’intériorité
Il encourt l’enlisement ou la prosodie
Que signifie cet arrêté vulgaire ?
Y a-t-il une règle non écrite
Qui dicte son autorité insolite
Au quidam qui penche sur lui-même
Y a-t-il un blocage dans la démarche ?
Qui l’empêchera d’être lui-même
L’humble transmetteur de la folie
Sortant ses membres du marais
Me voici, crie l’enfant sourd
Me voici, entend le voyant aveugle
Non, ce n’est pas moi, mais lui
Celui qui n’est plus et qui est
Dans ces lignes devenues noires
Que deviens-tu toi-même
L’ombre d’un squelette usagé
Qui n’a plus rien sur les os
Il est enfin fini ce mélodrame
Qui fait courir tout Paris
Et trompe son monde et lui-même
Dans un lacis de mots enchevêtrés
Il se tait encore sous le choc
D’un usage tant détesté
D’une coutume abhorrée, mais fière
De n’être qu’un néant sans suppléant
03:24 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : néant, invisible, sans consistance | Imprimer
14/11/2021
Entre en toi-même
Entre en toi-même. Il se tue, écouta.
Il entendit le rien, Quel son insolite !
Il se souvint de lui, au sein du placenta.
Il était lui-même, mais peu prosélyte.
Mais où vas-tu ? lui dit son jumeau, enchanté
De se trouver libre de s’ébattre, enfin seul.
Sans la solitude, je suis désorienté.
Je ne sais, mais j’y vais et je pars sans filleul.
Ouvre un œil, garçon, prend garde aux frissons.
Tu ne sais la sanction d’une telle leçon,
Seul au monde tu es jusqu’à la fin des jours.
Cependant tu partis, dans un pied de nez.
De toi-même tu pensas, toujours en ricanant :
Enfin, je suis le seul. Ne fais pas demi-tour !
01:41 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : audio, écoute, enchantement | Imprimer
12/11/2021
Autre
L'homme se dresse
les sons s'égrènent
les sens s'éveillent
il devient autre
le rien n'existe pas, hors l'imagination
si le rien existe, il est partout
et nous ne sommes rien
ou que devenons nous ?
05:03 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : rien, présence, devenir | Imprimer
11/11/2021
Humanité (haïku)
Devant l’innocent
Nous sommes redevables
De l’égalité
05:44 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : humain, grâce | Imprimer
10/11/2021
La langueur des jours
La vie n’a pas d’âge…
La montagne peu à peu s’arase
Chaque grain de sable
Part au gré des vents
Ne reste que le squelette
Un masque compact
Que rien ne fera bouger
Sauf les sentiments
Le cœur s’emballe
Il monte haut et fort
Dans la volonté de vivre
Même dans l’adversité
Alors il s’arrache
Et va, seul, en voyage
Perdu dans ses pensées
Au désespoir des siens
L’homme reste l’homme
Ou la femme également
Dans le maelström
Du temps qui passe
Attention, baisse la tête
Une part de toi-même
Arrive sur toi
Baisse la tête et va
Elle et lui sont partis
En un éclair bruyant
Plus rien qu’un souvenir
Dans la langueur des jours
04:29 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : damatérialisation, sans conviction | Imprimer
09/11/2021
Fantôme
Retour sur lui
Celui qui n’est plus
Mais plus rien
Même pas lui
Il ne tiendra pas longtemps
Le temps d’un pas de côté
Jusque dans le vide
Et dans un rire tonitruant
Il disparait subrepticement
Entre deux feuilles blanches
Ouvrant la bouche
Et pleurant misère
Tends-lui la main
Il se jette dessus
Mais disparait
Comme un fantôme
02:20 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : invisible, innaccessible, retour | Imprimer
07/11/2021
Retour
Tu es beauté luxuriante
Une fontaine de cheveux
Courant le long de tes membres
Qui se meut pleine d’éclats
Tourne la tête
Regarde ton ombre
Et les courbes
De ton innocence
Ton œil cherche la vie
Ton cou s’évase dans ce geste
Je revois la subtilité
De ta mouvance
Toujours, je contemplerai
La douceur de tes caresses
Et je sentirai ton aimable présence
Au pied de mes déchéances
Oui, tu es et je n’existe
Que par ta bienfaisance
Lisse mon front rêveur
Et retournons au départ
04:24 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : appel, présence, rêverie | Imprimer
06/11/2021
Illumination
– Encore… Viens voir… Cela bouge
Oh ! Peu, mais tout de même…
Qu’observes-tu ?
– Tu m’as réveillé cette nuit
Était-ce la peine ?
– As-tu déjà vu une telle lumière
Qui aveugle les sensations
Rien n’est plus comme avant
– Qu’es-tu, toi qui parles fort ?
Serais-tu transparent ?
L’homme invisible ne voit plus
Il sent, sait et dit
– Que dit-il ?
– L’ombre qui gagne la lumière
La lumière qui vacille
Le noir qui s’installe
Le rouge qui perd pied
Le jaune qui défie
– Partons dans ce cas !
Ils avancèrent
Et ne virent plus rien
00:36 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : mots, peu importe, à tatons | Imprimer
02/11/2021
Rondeur 3
Et elle enfle
Elle devient lune
Accoudée au noir
07:00 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : escalier, curiosité, sens | Imprimer
01/11/2021
Rondeur 2
Peu à peu, il lit
Et la figure s'agrandit
Elle change de destinée
elle accueille
devient autre
03:23 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : escalier, curiosité, sens | Imprimer
29/10/2021
Prison
Tu es là, présente à toutes choses
Tu ne bouges plus, es-tu ?
Tu es emplie de bruit
Et l’espace se rétrécit
Y a-t-il encore quelque chose ?
Tu ne sais, tu grattes la page
Tu distingues l’essentiel
Qui s’enfuit vers le lointain
Tu l’appelles : rien
Elle part en toute liberté
Et fuit cet espace entrevu
Dans les plis du temps
Qui es-tu, lui ou elle ?
Tu ne sais qui tu es
Tu es seul, devant toi
Ou peut-être derrière toi
Ou en toi, dans le noir
Invisible aux yeux du monde
Mais bien présent
Adieu beau prétendant
L’absence te recouvre
Et t’enferme dans sa prison
07:23 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : absence, existence, croyance, déviance | Imprimer
Nous
Es-tu toi-même ou n’es-tu pas ?
Et lui, qu’est-il parmi nous ?
L’autre a dit quoi à qui ?
Je ne suis pas sans toi
Ainsi va le monde, où ?
Sais-tu où te mènent tes pas ?
Vers le bas ou le haut
Ou vers l’horizontale ?
L’huile coule toujours
Et envahit la scène
L’homme marche et choit
Il est couché maintenant
Qu’es-tu toi qui ne bois pas
De quel bois te chauffe-tu ?
Chois-tu en ligne droite
Ou marches-tu sans moi
06:50 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : toi, moi, lui, elle, nous | Imprimer
26/10/2021
Sur le fil du rasoir (15)
Ainsi naît l’enfant, seul au monde nouveau
Il émerge des limbes et ouvre les yeux
Il n’a plus sa migraine ni le choix d’exister
Il est là, plein et entier, jeune encore
Connaissez-vous une telle faveur
Un être vivant survient et transforme
Les belligérances en jeux de plaisir
Montrant ainsi sa prouesse certaine
Progressivement, l’être grandit
S’épanche dans ce nouvel univers
Touche à tout dans le désordre
Jusqu’à se reconnaître du monde
Il ausculte cette nouveauté
Il admire ses prouesses et erreurs
Il se sent utile dans cette mer
Et ne se noie plus en cherchant l’air
Premier mot d’un enfant
Un regard d’amour sur ses parents
Un effort de plus et il parle
Rayonnant de bonheur d’un tel résultat
Il dit sa foi en lui et son orgueil
Sa confiance exaltée par la joie
D’être l’égal aux grands hommes
Qui lui ont fait confiance et l'ont encouragé
Un être de plus peuple la terre
De quel côté penchera-t-il
Son sens de l’équilibre le conduit
Marche en droite ligne et va…
01:44 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : faux-pas, marche droit, tombe et relève-toi | Imprimer
25/10/2021
haïku
Toi, que cherches-tu ?
Moi, je n'ai rien à chercher.
Suis-je sans être ?
02:08 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
24/10/2021
Sur le fil du rasoir (14)
Chaque jour, des dizaines d’humains naissent
Pourquoi ? Pour satisfaire la curiosité malsaine
De deux individus en mal de sensations
Mais que cherchent-ils au fond d’eux-mêmes ?
Les uns se retrouvent sans personne à titiller
Les autres ne veulent plus se voir, même habillés
D’autres encore s’imaginent dénués de pudeur
Enfin, quelques-uns se laissent aller, par paresse
Pas un seul d’entre eux ne décide de relier ensemble
Masculin et féminin pour partir en voyage
Rien ne les atteint, ils s’enferment dans le silence
Et ne disent mot à quiconque, même à eux
Mais qui sont ces individus qui déclament
Une haute expression d’eux-mêmes
Ils se voient étant obéissants jusqu’à la mort
Sans l’ombre d’un jugement chaleureux
Allez donc vanter leurs mérites endiablés
Qu’ont-ils fait de mieux que les autres ?
Ils se sont regardés dans les yeux
Et ont puisés dans leur réserve de vie
03:27 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : faux-pas, marche droit, tombe et relève-toi | Imprimer
23/10/2021
Sur le fil du rasoir (13)
Mieux même, ils vont plus loin
Là où les convenances interdisent
Toute description de ce qu’ils font
Sinon qu’ils s’aiment à l’envi
L’un ou l’autre (lequel ?) empoigne l’être
Celui qui sait ou fait semblant
Et l’embarque dans une danse
Qui donne à chacun son ultime valeur
Voir les corps s’enlaçant, proches
Si proches qu’on ne sait plus
Qui appartient à quoi, à toi ou à moi
Quel bonheur de ne pouvoir les dissocier
La longue chevelure des femmes
S’emprisonne dans le rapprochement
Le balai efficace des hommes
Restaure la foi du charbonnier
De cet ensemble hétéroclite
Naît le germe du rapprochement
Un oisillon dénudé qui ne dit mot
Mais qui n’en pense pas moins
07:05 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : faux-pas, marche droit, tombe et relève-toi | Imprimer
21/10/2021
Sur le fil du rasoir (12)
Ainsi va la peur d’être dépassé
Jusqu’à présent, tout allait bien
Les carottes cuisaient tranquillement
Les hommes vaquaient à leurs occupations
Les femmes couraient de-ci de-là
Chacune attachée à sa casserole
Les enfants piaillaient sans dire pourquoi
Le reste (qui ?) était étendu au sol
Quand tout à coup survint le bruit
Il n’était pourtant ni fort ni impressionnant
On aurait cru la plainte d’une hirondelle
Ou, peut-être, l’agitation d’un lézard
Mais cela prit de l’ampleur, vivement
Où donc avez-vous entendu ce vacarme
Certainement ni chez vous ni chez nous
Ni même dehors, au bal ou au poulailler
Trois vivants réels s’en prenaient à toi
Ils portaient le poids du monde
Et ne quittaient jamais leur verre d’eau
Buvant sans férir des litres et des litres
Le rasoir finit par s’émousser
Les hommes et les femmes, tous ensemble
Passaient de l’un à l’autre mollement
Et finirent au milieu, dans la boue
Enfin, l’arc d’airain est vaincu
Plus jamais il ne coupera la main
Au donateur indigent et velu
Depuis, hommes et femmes s’embrassent
09:16 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : faux-pas, marche droit, tombe et relève-toi | Imprimer
20/10/2021
Pictoème
Va et cours, l'enfant
l'ombre attachée à l'être
ne s'envole pas
08:29 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : condition humaine, lumière, invisible | Imprimer
19/10/2021
Sur le fil du rasoir (11)
Elle partit un jour vers de lointains pays
Là où rien n’est attendu, où rien ne survient
Bien qu’on l’ait espéré ou même envié
Rien ne vient et tout est là, sous tes fenêtres
Elle avance à pas menus, la tête penchée
Regardant l’ombre de mes suivants assoiffés
Tend la main décharnée et se plonge
Dans une méditation qui empoisonne l’avenir
Mais qu’est-elle, cette maniérée douce
Débordante de vitalité et d’énergie sauvage
Qui, d’un regard innocent, règle ses pouvoirs
Sur la façon dont elle te voit et te pèse.
Adieu petite, l’ombre de ton indétermination
Continue à frapper mes oreilles attentives
Tu erres en pirate sur tes rêves et cauchemars
Et va, de plus, les yeux fermés d’aise et d’espoir
Mai rien ne se passa comme prévu, immobile
Tu encensais tes déboires, les regrettant
Jusqu’au jour où tu perçus la caresse
D’un jour nouveau si différent des autres jours
Ah, mourir sans savoir ce que tu caches dans ta main
Ouvrir patiemment tes doigts de rêve
Et voir ton sourire épanoui s’élargir de joie
Tu me donnes la vie et la mort en un même mouvement
08:07 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : faux-pas, marche droit, tombe et relève-toi | | Imprimer
18/10/2021
Sur le fil du rasoir (10)
Enfin, par hasard, vint le grand escogriffe
Il apparut un jour de marché, l’air fatigué
Errant de ci-delà jusqu’à ce que son regard
Fut attiré par l’insolite d’une jeune fille
Que diable, cette personne vaut l’or des Caraïbes
Regardez ce cou incurvé et cette main volante
Elle va et vient devant les gens innocents
Et s’empare modestement des trésors enfouis
Un sourire de douceur vous prend le cœur
Et vous conduit à concéder l’innommable
Changement de mains et changement de pieds
Un ordre nouveau s’établit hors des apparences
Le galop n’est plus ce qu’il était, tranquille
Il devient un bouillonnement intérieur
Une cascade de rires et de baisers
Sur le marché des hommes affables
S’empare de tous la folie de la joie
Une danse incertaine et bredouillante
L’ombre d’un autre monde perdu
Qui jette un regard condescendant
Cours, cours au regard de la fille
Montre-lui ton apparence et ta réalité
Met dans des yeux une escarbille
Et enfouit tes lèvres dans son cou
Le monde n’est pas ce que tu crois
Un mystère plein de vide et d’odeur
Une cloche qui résonne d’aisance
Et va danser vivement au loin
C’est un puits discret et chaleureux
Caché au fond des cèdres, à l’ombre
Comme une lumière enchantée
Qui ne se montre qu’aux frileux
10:09 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : faux-pas, marche droit, tombe et relève-toi | Imprimer