25/12/2021
Un nouveau jour
La nuit avance…
Bientôt minuit
C’est un jour nouveau
Une promesse de renouveau
Il vient… Il est venu…
Tu es renouvelé
L’année commence
Lumineuse et tranquille
Qu’apporte-t-elle ?
Échappe à l’an dernier
Ouvre tes yeux
Laisse-toi transformer
Rase-toi la tête
Tu es autre !!!
N’oublie pas…
Autre…
Il est né en toi
Tu es autre
Et pourtant le même
Tu as reçu celui qui vient
Il est venu en toi
Il est en toi
Il est plus que toi-même
Et toi, que deviens-tu ?
Tu es retourné
L’envers devient l’endroit
Tu es co(n)-verti
Et tu contemples cette nouvelle vie
Tu es autre… avec les autres…
04:57 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : noël, retournement, naissance en soi | Imprimer
22/12/2021
Covid
Le covid, c’est le vide avec…
Mais qui ?
Co-vide, à deux ou plus
Un donneur et un ou des receveurs
Jamais dans l’autre sens
Quel manque de démocratie !
Au moins les co-pains ont la franchise
De manger le pain ensemble
Mais, là aussi, le pain ne mange pas
Celui qui a faim d’amitié
Quelle entraide dans l’éternité
C’est une coalition heureuse
Que cette co-carde voyante
Devienne la co-équipière co-lérique
Des co-ls blancs empesés
Mais vide de quoi
Et est-on à deux ou plus ?
Vide de rien, bien sûr
Et pourtant on a les symptômes
D’un vide qui se tient
Mais ce n’est qu’un rêve asexué
Les doctes disent la covid
Ce n’est qu’un vide inefficace
Les docteurs, plus terre à terre
Pensent la covid, une femme
Qui fait du charme aux patients
Et aux impatients, voire aux inconscients
Se laissant charmer
Par les co-mités, ces dévoreurs
De laines pures de l’Himalaya
Le peuple, comme les docteurs
Pensent le covid, hérissé d’antennes
Dont la piqure est mortelle, ou non
Tout comité de lutte est sans effet
Peu à peu, les moutons sont engloutis
Malgré les branchements de secours
Implantés dans l’organisme sain
Extinction… Extinction…
Peu à peu, coule le navire
La co-mission est finie
Où sommes-nous : entre terre et ciel ?
Le séjour s’achève en ce monde
Dis adieu à tes copains
Vous ne mangerez plus le pain ensemble
Les co(m)-pères se séparent
Affectés du même mal que l’univers
Rien ne nous fera plus vivre
Vidés de notre Co, nous sommes seuls
Et plus rien ne nous attire
Nous sommes vides de nous-mêmes
la barque s’éloigne…
Adieu mes frères
On prend l’eau…
04:28 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : effrayant, incurrable, humain | Imprimer
19/12/2021
Bleu
Sombre et déployée, tu cours dans la rue bleue
Où mènent ta candeur et ton optimisme
Te voici vierge d’allant impétueux
Désormais tu baignes en plein activisme
Mure, tu cours toujours au-devant des ennuis
Regardant les hommes et les femmes voilées
Pleurant l’apparence de nouveaux affranchis
Aux regards aiguisés par ce doux plaidoyer
Et tu pars sans rien, repue de silence
Prise dans le fatras de la suffisance
Des vendeurs de rêve et de lumière
Ton effort court au loin devant toi, devenant
La route frileuse de désirs suintants
Et d’uniques repos devant tes prières
04:11 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : recherche, opportunité | Imprimer
18/12/2021
Double vie
Elle était là.
Il ne la vit pas.
Il avançait tranquillement
Sans s’inquiéter une seconde
De son rythme effréné à ses côtés
Il entendit ses halètements
Et son souffle exsangue
Puis, plus rien
Pas le moindre souffle
Elle s’arrêta, asphyxiée
Qu’on la laisse là
A l’ombre des palmiers
Devant une mer lisse
Et un soleil de plomb
Ainsi finie la vie
De celle qui ne savait pas
Qu’elle vivait dans la poche
D’un autre être qui la laissa
Un jour sur le chemin d’un cimetière
En bord de mer
01:21 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : existence, présence, connexion | Imprimer
17/12/2021
Être ou ne pas être
– Qui es-tu ?
– Toi
– je ne sais qui je suis. Toi, sais-tu qui tu es ?
– Pourquoi le saurais-je ? Je suis sans être.
– Seul celui qui n’est rien sais qui il est
– Y a-t-il ici quelqu’un qui n’est rien ?
– N’être rien, c’est déjà être quelque chose
mais pas forcément quelqu’un
– Y a-t-il quelqu’un qui sait qu’il est ?
– Être ou ne pas être, qu’est-ce ?
– seul celui qui n’est pas ne sait pas qu’il ne sait pas
– Y a-t-il quelqu’un qui sait qu’il n’est pas ?
On ne s’échappe pas de ce que l’on n’est pas
– Y a-t-il quelqu’un qui ne sait pas qu’il n’est pas ?
– Oui, moi
– Si tu n’es pas, tu ne sais pas que tu n’es pas
– Mai si tu es, sans savoir que tu es sans être
Quoique tu fasses, tu ne sais qu’être réellement
Dans le vrai et le faux, étant ou n’étant pas
– Je sais quelqu’un qui sait qu’il n’est pas
Car il sait en même temps qu’il ne sait pas qu’il est
Mais celui qui sait qu’il ne sait pas qu’il sait
Devient néant pire que celui qui n’est pas
05:08 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : existence, non être, présence | Imprimer
14/12/2021
échappée
Elle était là, seule dans la rue
Elle regardait les guirlandes
"Ça brille !" pensa-t-elle
Elle avança la main, caressante
Mais ne toucha que le froid
Sans comprendre l’enjeu
"Différent !", fit-elle, étonnée
Derrière le froid, se cachaient
Les ombres de l’envers
Un univers en creux
Où s’enferme une vie inversée
Où l’ombre devient lumière
Et la lumière noire et collante
Prise dans cette glu moite
Elle tenta de s'échapper
"Rien à faire, plate elle est
Elle devient image elle aussi"
Elle sentit les doigts du lecteur
La tendre rosée de sa salive
La pliure des mots froissés
Elle vit ses jambes contorsionnées
Perçut son estomac se creuser
Son souffle l’abandonner
"Mon Dieu, le livre se ferme"
Se dit-elle, en se lovant sur elle-même
Environnée de lumière crue
Elle se dissout entre les feuilles
Et se plonge dans ce bain
Où rien n’est comme avant
Seules, restent la tendresse et l’amour
Qui prennent les personnes
Et les rendent aimants et aimables
02:25 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : autre, monde parallèle, échappée | Imprimer
13/12/2021
Le passage
Dieu, que m’as-tu donné !
Fade est la terre
Et peu engageant le ciel
Entre-deux, je suis
Sans savoir où aller
Est-il besoin d’un soutien
Pour errer sans cesse
Dans l’odeur de l’intemporel
Et perdre son but et son temps
Sans savoir quand partir
Un trou devant moi
Une pelle à la main
L’ombre du temps
Et l’amour du désaveu
Sans savoir si je suis
Oui, seul l’amour me tient
Encourage mon corps
Enlace mon esprit
Imprègne mes pensées
Sans savoir qui tu es
Et parfois un coup d’aile
Te montre la porte de la vie
Entrouvre la douceur
Qui caresse l’horizon
Sans savoir ce qui te séduit
Ainsi vont les jours
Ainsi passent les nuits
Ainsi s’en va l’entre-deux
Jusqu’au moment préféré
Sans savoir ce qui passe
06:36 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : retour, aller, vide | Imprimer
12/12/2021
Equilibre ou absurdie ?
Voie du juste milieu
Celle où l’espoir vient
Sans rien savoir de toi
Il erre dans l’inconnu
Mais ne sait où il va
Les repères sont perdus
Seul reste encore un point
Qui devient le centre
Lui ne bouge pas
Est-il au seuil de l’existence ?
Toi, devenue réalité
Épongeant l’irréel
Devenue la lumière
De celui qui marche
Dans le noir désespérant
Je sens cette crainte en lui
Et pars au plus profond de l’être
Qui veille sur la vie
Sans savoir où il est
Seule la clarté retient l’attention
Et m’oppresse encore
M’empêchant de sombrer
Dans l’absurde du non-sens
A lire en écoutant Ich Ruf' Zu Sir, Herr Jesu Christ
01:13 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : absurdité, négation, réalité | Imprimer
09/12/2021
Quoi ?
Tout...
Rien...
ou ?
01:35 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
08/12/2021
Solitude
Il est seul
La solitude lui pèse
Il erre sans soutien
Dans ce monde morne
La fente chaude
(Et accueillante)
S’ouvre devant lui
Y entrer ou non ?
Il appréhende
Mais le rêve
La douceur
Et la fureur !
Il marche, seul
Regardant ses compatriotes
Pèsent-ils la valeur
Ou la puissance ?
Rien de tout cela
Ses pieds avancent
Il sent leur froid
Et va vers elle
Il approche
Hume son parfum
Cela lui suffit…
L’ombre d’un rêve
Il s’emplit les poumons
Pleura sur le souvenir
Puis prit sa décision
Plus rien ne sera comme avant
Adieu mon double, dit-il
Qu’es-tu allé faire
Quel tremblement t’a pris
Reste sur place
04:38 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : froid, recul, rêve, retour | Imprimer
07/12/2021
Regrets
Sors de toi-même et vaque ailleurs
Rien ne va plus dans ce monde
Où donc se trouve la chaleur
La tendresse et l’intimité ?
Dent contre dent, ils s’affrontent
Qui parlera le (a) premier (ière)
Qui montrera l’individu !
Je suis ce que je suis, et toi ?
La différence n’est qu’une marge
Qui ne marque qu’un gouffre
Entre ceux qui croient à sa beauté
Et ceux qui pensent à l’effacer
Auparavant nous étions deux,
L’un et l’autre heureux, sans mélange
Jusqu’au jour où l’un se prit pour l’autre
Fiers de son appartenance différenciée
Seuls quelques fadas rêvent encore
De traces mélangées et douteuses
Dépendant de leurs penchants
A la rêverie béante du temps
Ainsi va la vie, sans lois ni contraintes
Sans que l’ombre de l’entente
Réjouisse le cœur de tressaillements
Et enchante le passage parmi les elfes
05:21 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : différence, rapprochement, bonheur | Imprimer
05/12/2021
Sommeil
Étouffement des bruits…
Seul le ronronnement des voitures
Endort peu à peu les voyageurs
Jusqu’à l’anéantissement total
Veille cependant dans la semi-obscurité
Le souvenir des heures précédentes
Un bouillon de signaux effrénés
Pour dire : « Ne montez pas, ne montez pas ! »
Rien n’y fit. Ils embarquèrent, guillerets
Dans la première voiture, élégante
Déjà emplie de paquets et personnes
Riants d’être parvenus à leur fin
Peu à peu le sommeil envahit l’habitacle
Les yeux fermés rêvaient le retour
Dans une maison délivrant
La douceur et l’abandon
Ce ne fut qu’une seconde
Puis les cris de souffrance et de peur
Une scie entretint l’anéantissement
Jusqu’au hurlement sauvage
Où es-tu ? Où es-tu ? Là… Là…
Mais la voix faiblissait
Elle s’éteignit mollement
Ne laissant qu’un chuintement
Elle ouvrit grands les yeux
Suffoquant sous son masque
L’air égaré, cherchant l’autre
Celui qui parlait dans sa tête
Puis, ce fut le silence, rédhibitoire
Enfin l’ombre de la mort
Apparut par la fenêtre
Elle se réveilla, endolorie
O ma tête, rendors-toi !
06:00 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : endormissement, fatigue | Imprimer
03/12/2021
Tricheurs
Petit enfant, il pleurait, attendant la vie
Enfoui dans les manches de sa mère
A peine plus âgé, il excellait à montrer
Son adresse à inventer et tromper le monde
Puis vint le jour où il connut l’amertume
Le piège d’une fausse attitude déplacée
La honte l’envahit, il avait fauté
Mais seuls quelques-uns le surent
Il reçut maints compliments, mais comprit
Que peu connaissent vraiment la vie réelle
Les autres se laissent épanouir dans l’ignorance
Et se font un visage d’empereur sans souci
Derrière les apparences se cachent le réel
L’ombre de la solitude des tricheurs
Depuis, il n’avance qu’à petite pas menus
Sans jamais se retourner, ni crainte de tomber
01:42 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : faux, apparence, désir | Imprimer
02/12/2021
Qu'es-tu ?
– Qui es-tu ?
– Toi
– je ne sais qui je suis. Toi, sais-tu qui tu es ?
– Pourquoi le saurais-je ? Je suis sans être.
– Seul celui qui n’est rien sais qui il est
– Y a-t-il ici quelqu’un qui n’est rien ?
– N’être rien, c’est déjà être quelque chose
mais pas forcément quelqu’un
– Y a-t-il quelqu’un qui sait qu’il est ?
– Être ou ne pas être, qu’est-ce ?
– seul celui qui n’est pas ne sait pas qu’il ne sait pas
– Y a-t-il quelqu’un qui sait qu’il n’est pas ?
On ne s’échappe pas de ce que l’on n’est pas
– Y a-t-il quelqu’un qui ne sait pas qu’il n’est pas ?
– Oui, moi
– Si tu n’es pas, tu ne sais pas que tu n’es pas
– Mai si tu es, sans savoir que tu es sans être
Quoique tu fasses, tu ne sais qu’être réellement
Dans le vrai et le faux, étant ou n’étant pas
– Je sais quelqu’un qui sait qu’il n’est pas
Car il sait en même temps qu’il ne sait pas qu’il est
Mais celui qui sait qu’il ne sait pas qu’il sait
Devient néant pire que celui qui n’est pas
04:23 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : yoi, moi, lui, nous | Imprimer
29/11/2021
L'ire des femmes
Le retour de l’hiver a flétri mon âme
Elle se tient devant moi, nue et vierge de tout
Je n’ai rien à dire hors l’ire des femmes
Qui estime ma déchéance dans le froid de l’hiver
L’être anonyme, masqué
Contemple son environnement
Des siècles d’effort pour arracher à la terre
Ce qui la nature a produit
18:50 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : colère, masque, froid | Imprimer
28/11/2021
Objet
Il promène son regard derrière le rideau
Introduisant sa caméra dans les plis…
Se dévoile peu à peu le paysage
Et il reconstitue l‘ensemble du puzzle
C’est d’abord un brouillard insultant
Qui apparaît, comme une mer fermée
Dont les vagues courent à l’assaut
De celui qui découvre, assoiffé de nouveauté
Puis, pointe des ébauches de mouvements
Dans un charivari éperdu et sans fin
Retour sur un passé révolu et étrange
Qui a cessé de l’attirer dans le réel
Parfois souvent même, un pli du rideau
Voile l’aperçu et trompe le client
Où s’engage-t-il et où cela mène-t-il
Dans ces labyrinthes sans horizon ?
Il erre, roulant sur ses patins
Délaissant l’obscurité des nuits
Et la chaleur des jours d’été
Pour se glisser dans l’inconnu
Voici enfin l’arrivée du connu
Un objet touché et chéri
Qui se reconnaît à son grain
Et réjouit l’esprit sans connaissance
Oui, je suis là, guettant un signe
Un geste de la main et du cœur
Le dur devient vérité et plénitude
Il est parce que palpable : est-ce toi ?
03:51 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : découverte, nouveauté, reconnaissance | Imprimer
27/11/2021
Fin
Il court, raide et fragile jusqu’à la fin
Dans un jardin, parmi les épines et les fleurs
Il ne voit plus le jour ni la nuit emplie de parfum
Il court, énergique, transpirant la douleur
Ainsi finit l’homme, redevenu enfant
Atteignant les sommets, puis le trou de l’ailleurs
Et toujours intègre, au langage triomphant
Il lève la tête et dit : « Enfin l’heure »
04:36 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cycle, départ, retour, noir et blanc | Imprimer
26/11/2021
Ouvert
Accepte…
Accepte ton inaptitude à faire
Contente-toi d’être, pleinement
Petitement, joyeusement…
Anonyme, confondu dans le tout
Coulé dans la masse du monde
Je cherche ma voie sans savoir
Où je vais et ce que nous devenons
Avance…
Avance à petits pas menus
Sois sans faire, confondu
Ouvre-toi, sans fin…
03:25 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : retour, fin, ouverture, abandon | Imprimer
23/11/2021
Inconscience
Les chiffres se brouillent
Je cherche. Où ?
La tête devient passoire
La raquette est pleine de trous
Et passent les secondes
Puis les minutes
Rien ne vient…
Aucune image…
Aucun souvenir…
Que fais-je là ?
Entrée dans la semoule
J’étouffe d’absence
Trop plein de rien
Jusqu’à la nausée
Dormir… Dormir…
Mais non…
Tout se dénoue
Tout vient sans fil
Il n’y a plus de rasoir
Ni même d’espace à couper
Y a-t-il encore un temps
Le temps de prendre conscience
De l’état d’inconscience
Dans lequel je suis plongé
Adieu, tous qui veillez sur moi
Je suis en état de "déconscience"
Ou, peut-être, de surconscience
Qui sait ?
02:46 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : conscience, inconscience, oubli, retour | Imprimer
21/11/2021
Egalité
Elle n’existe qu’une seconde
Même pas au premier cri
Qui divulgue la personnalité
Et rend un son étrange
Et encore, il y a bien la différence
Des sexes qui s’affichent, ouverts
En creux ou en plein
Et reste claire et naturelle
Ce qui rend toute égalité
Serait-ce la couleur des peaux ?
Bien sûr que non, pensent les égalitaires
Ceux qui ne voient qu’une seule tête
Et pourtant, n’y a-t-il pas
Des bossus, des sans dents
Des blonds et des bruns
Et plus ou moins de cervelles ?
Et pourtant nous avons bien tous
Une égalité, c’est-à-dire une âme
Qui fait de nous un humain
Homme ou femme, peu importe
Ouvrez vos mains, braves gens
Disposez-vous de sabots ou nageoires ?
Ou sans doute n’avez-vous pas
L’œil acerbe et critique !
Quelle belle égalité que celle
Des humains qui reposent sous terre
C’est la seule vraie et réelle
Car là, l'existence n'est plus !
01:53 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : tous égaux, race, sexe, couleur, intelligence | Imprimer
20/11/2021
La vie : un voyage
Que choisis-tu ?
La ligne des rails qui se perd dans le lointain
Ou l’embouchure d’un fleuve ouvert sur les eaux ?
Le premier te conduit vers la réussite
Qui se referme sur l’horizon
Et devient un point sans consistance
Qui disparait aux yeux des hommes
Tu ne peux embrasser le second
Tes bras et ton cœur ne suffisent pas
Tu te noies dans l’étendue du monde
Et cherches toujours où tu atterris
Les petits malins passent sous le visible
Ils s’enfouissent et marchent sans relâche
Mais peu à peu baissent la tête
Puis se laissent tomber à genoux
D’autres montent sur le dos d’un oiseau
Et chaussent leur longue vue
Mais ils ne connaissent que l’aéroport
Et ignorent les pétales du voyage
Il leur arrive de se gratter la hanche
Ou de pleurer des yeux sans voir derrière
Ils ont raté leur passage sans voir
L’immensité de la vie et de la mort
Alors que vaut-il mieux :
Agir avec passion ou être sans partage ?
Personne ne le sait, c’est bien le but
Qui t’attire, mais lequel !
04:21 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : instant, durée, but, sens | Imprimer
19/11/2021
A paraître : "Effervescences cosmiques", un livre de poésie sur le cosmos
Effervescences cosmiques est sorti de presse et sera ravi d’être feuilleté par vous puisqu’il fait maintenant partie du cosmos.
Ne l’oublions pas…
Nous voyons l’univers de l’intérieur
Nous en sommes partie intégrante
Et la tête sous les couvertures
Nous observons ce qu’il s’y passe
Sans avoir une vision complète
Qui analyse son objet de l’extérieur
Qu'est-ce que le cosmos ?
En premier lieu : le plein ou le vide, le tout ou le rien, le réel ou une illusion.
En deuxième lieu : l'espace, le temps, l’énergie et la matière, engendrant mouvement, naissance et mort, l’histoire des commencements et des fins.
En troisième lieu : l’infini, l’éternité, l’instant, le zéro, le un, les nombre et les chiffres.
En quatrième lieu : un ou des mondes réels, imaginaires, multiples, des multivers et des trous noirs ou blancs.
En cinquième lieu : qu’est-ce que la vie dans le cosmos ? Qu’est-ce que le non-être, les êtres, l’absence, la présence, l’amour, le devenir.
En sixième lieu : la réconciliation des contraires et le juste milieu, avant tout.
Le cosmos est l'univers, ou partie de l'univers, considéré comme un ensemble ordonné. Le cosmos s’oppose au chaos dans une effervescence permanente de matières et d’entendements qui s’agitent et se combinent, donnant lieu tant à la pensée poétique que rationnelle.
Dans ce recueil, l’auteur s’interroge, suppose, admire, s’exclame, voire s’extasie. Il n’apporte pas de réponses aux questions de l’homme sur l’univers, il médite poétiquement sur le réel et l’imaginaire, jusqu’au divin. Trous noirs, big bang, espace, temps, matière, vide, infini le questionnent. Cette lecture poétique agrandit la vision d’un univers purement physique, sans toutefois dévoiler le mystère dans son entier.
Le choix de la poésie pour décrire ces interrogations permet de ne pas s’engluer dans la science, la philosophie, la théologie, l’ignorance ou l’inconnaissance. La poésie permet l’humour, la divagation, la réflexion, et offre des alternatives aux questions les plus pertinentes de l’humanité.
206 pages.
Prix : 9,75 €
A DISPOSITION DU PUBLIC D’ICI TROIS JOURS sur le site Amazon.
04:23 Publié dans 42. Créations poèmes, 44. Livres | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : espace, temps, matière, infini, éternité, dieu, rien | Imprimer
16/11/2021
Lui
Cet étrange individu s’arrêta loin de moi
Qu’en est-il de ce regard perdu et vacillant ?
N’y a-t-il plus moyen de devenir soi
Ou, pire encore, de survivre à un faux fuyant ?
Il se pencha sur lui-même, courbé en deux
Comme un caméléon qui regarde le blanc
Et ne voit qu’un triste et futile boutefeu
Fuyant entre les arbres, tremblant
Ses bras s’allongèrent jusqu’à terre
En digne et propice commentaire
Saluant ce qu’il ne voyait que voilé
Il en prit son parti, avança patiemment
Est-il possible d’être encore vivant
Quand devant soi meurt l’humanité !
02:18 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : regard, autre, double | Imprimer
15/11/2021
Néant
Un film déjà connu, mirage de l’esprit
Envolé et parti au loin de lui-même
Ouvert sur le monde et l’intériorité
Il encourt l’enlisement ou la prosodie
Que signifie cet arrêté vulgaire ?
Y a-t-il une règle non écrite
Qui dicte son autorité insolite
Au quidam qui penche sur lui-même
Y a-t-il un blocage dans la démarche ?
Qui l’empêchera d’être lui-même
L’humble transmetteur de la folie
Sortant ses membres du marais
Me voici, crie l’enfant sourd
Me voici, entend le voyant aveugle
Non, ce n’est pas moi, mais lui
Celui qui n’est plus et qui est
Dans ces lignes devenues noires
Que deviens-tu toi-même
L’ombre d’un squelette usagé
Qui n’a plus rien sur les os
Il est enfin fini ce mélodrame
Qui fait courir tout Paris
Et trompe son monde et lui-même
Dans un lacis de mots enchevêtrés
Il se tait encore sous le choc
D’un usage tant détesté
D’une coutume abhorrée, mais fière
De n’être qu’un néant sans suppléant
03:24 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : néant, invisible, sans consistance | Imprimer
14/11/2021
Entre en toi-même
Entre en toi-même. Il se tue, écouta.
Il entendit le rien, Quel son insolite !
Il se souvint de lui, au sein du placenta.
Il était lui-même, mais peu prosélyte.
Mais où vas-tu ? lui dit son jumeau, enchanté
De se trouver libre de s’ébattre, enfin seul.
Sans la solitude, je suis désorienté.
Je ne sais, mais j’y vais et je pars sans filleul.
Ouvre un œil, garçon, prend garde aux frissons.
Tu ne sais la sanction d’une telle leçon,
Seul au monde tu es jusqu’à la fin des jours.
Cependant tu partis, dans un pied de nez.
De toi-même tu pensas, toujours en ricanant :
Enfin, je suis le seul. Ne fais pas demi-tour !
01:41 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : audio, écoute, enchantement | Imprimer
12/11/2021
Autre
L'homme se dresse
les sons s'égrènent
les sens s'éveillent
il devient autre
le rien n'existe pas, hors l'imagination
si le rien existe, il est partout
et nous ne sommes rien
ou que devenons nous ?
05:03 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : rien, présence, devenir | Imprimer
11/11/2021
Humanité (haïku)
Devant l’innocent
Nous sommes redevables
De l’égalité
05:44 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : humain, grâce | Imprimer
10/11/2021
La langueur des jours
La vie n’a pas d’âge…
La montagne peu à peu s’arase
Chaque grain de sable
Part au gré des vents
Ne reste que le squelette
Un masque compact
Que rien ne fera bouger
Sauf les sentiments
Le cœur s’emballe
Il monte haut et fort
Dans la volonté de vivre
Même dans l’adversité
Alors il s’arrache
Et va, seul, en voyage
Perdu dans ses pensées
Au désespoir des siens
L’homme reste l’homme
Ou la femme également
Dans le maelström
Du temps qui passe
Attention, baisse la tête
Une part de toi-même
Arrive sur toi
Baisse la tête et va
Elle et lui sont partis
En un éclair bruyant
Plus rien qu’un souvenir
Dans la langueur des jours
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09/11/2021
Fantôme
Retour sur lui
Celui qui n’est plus
Mais plus rien
Même pas lui
Il ne tiendra pas longtemps
Le temps d’un pas de côté
Jusque dans le vide
Et dans un rire tonitruant
Il disparait subrepticement
Entre deux feuilles blanches
Ouvrant la bouche
Et pleurant misère
Tends-lui la main
Il se jette dessus
Mais disparait
Comme un fantôme
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07/11/2021
Retour
Tu es beauté luxuriante
Une fontaine de cheveux
Courant le long de tes membres
Qui se meut pleine d’éclats
Tourne la tête
Regarde ton ombre
Et les courbes
De ton innocence
Ton œil cherche la vie
Ton cou s’évase dans ce geste
Je revois la subtilité
De ta mouvance
Toujours, je contemplerai
La douceur de tes caresses
Et je sentirai ton aimable présence
Au pied de mes déchéances
Oui, tu es et je n’existe
Que par ta bienfaisance
Lisse mon front rêveur
Et retournons au départ
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