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12/06/2022

Droit

Droit. 
Pas à ta manière
Abandonne-la
Ne sois pas tendu vers l’avenir
Cours vers ton destin
Mais ne te laisse pas entraver

Le ciel est ouvert
Passe des étoiles au bleu
De la matière à l’absence
De la pensée au silence

Enferme-toi dans l’impermanence
Laisse aller ton devenir
Ne pense pas au vide
De chaque côté de tes pas
Reste droit, fixé sur ce point 
Ou rien n’est et tout passe

La mort survivra-t-elle ? 

11/06/2022

Au-delà

A nouveau, trainer dans les bas-fonds
Atteindre l’œil noir sans le toucher
Épier sa sombre lueur du soir
Et sa lente remontée asphyxiante

Sait-il où il va, d’où il vient
Ce qu’il devient, ce qu’il espère
Il a beau mêler boue et espérance
Rien ne sort de ce mélange mièvre

Il rêve de profondeurs perverses
Il envisage le secret des étoiles
Il fait tourner les idées dans le broyeur
Et n’en sort qu’un jus bizarre

Pourtant les éclaircis sont bien là
Elles lui secouent le cœur 
Et le font sortir de sa coquille
Pour qu’il voit l’autre vérité

Derrière les nuages rares, mais lourds
Se cachent de douces zones d’ombre
Son cœur se pèle encore et regarde
Ce trésor enfoui en lui : ouvre les yeux !

Ainsi chaque jour revivre les mêmes faits
Tenter de percer la coque rugueuse
Et regarder par le trou creusé
Le mirage divin du bonheur perpétuel

10/06/2022

Insomnie

Enfin, dormir, la tête entre les oreilles
Le corps suspendu dans un vide bienfaisant 
Le pied au chaud derrière les draps

Enfin, lâcher du lest, évacuer la pesanteur
Se tenir dans un paquet de coton
Et dire merci à ceux qui veille sur le sommeil
 
Enfin plonger, inconscient de fatigue
Dans les abimes de la non-présence
Et la clarté blanchâtre de la mort journalière

Plus rien ne t’attend, plus rien ne te mobilise
Tu meurs à ta condition humaine
Et t’enfuis là où tu n’es plus

09/06/2022

Attente

Il est là, assis au bord de l’eau
Qui s’en va loin de lui, entre ses doigts
Il ne cherche pas à la retenir
Elle part et va au loin, hors de lui
Il regarde la frange blanche
Un reste de vie, s’estompant peu à peu
Puis redevenant gris, puis noir
Adieu filet de vie et d’agitations

Il est là, assis au bord de l’eau
Il trempe les pieds dans la fraicheur
C’est le calme et la quiétude
Ses yeux se troublent et s’égarent
Quelle paix en lui depuis la chute
Le froid net, coupant du rasoir
L’avait pris tout entier, gelant 
Arrêt sur image, plus rien ne bouge
Et la renaissance surgit, pleine et entière
L’autre partie de lui-même
Roule comme une tache sombre
Et ne quitte plus sa présence
Elle est là, derrière son être
Comme une paroi de verre
Mêlant ignorance et perspicacité
Vont-ils se rejoindre et se serrer
Ou vont-ils s’éloigner chacun de son côté ?
Et c’est à lui de décider
Les yeux fermés, la main dans le vide
Cherchant la lumière dans l’obscurité
Vainement, lucidement, sans interrogation
Jusqu’à sons dernier jour, dans la nuit
D’une vie qui se ferme

08/06/2022

Envie

Une envie est une caresse non dite
Elle exhale un parfum charmant
Mais ne donne jamais le bonheur
Ni même un instant d’oubli chatouilleux

Au bord de l’accomplissement
Elle se dilate et se raidit
Perdu dans le songe de l’être
Inatteignable et solitaire

Quel ennui que cette rupture
Qui n’est plus qu’un souvenir
Elle ne laisse qu’un goût amer
A  celui qui la vit

07/06/2022

Lassitude

Il est là, las, hélas
Il ne pense rien, il n’est plus
Un vague brouillard l’environne
Rien à faire que s’exécuter
Il se lève dans le froid
Il s’échauffe dans sa tête
Qui devient brûlante
Un trou d’air s’empare de lui
Il voit des flammes partout
Le calme, puis l’agitation
Comme éteindre le feu
Qui secoue son être
Et le laisse pantois

Alors, il marche
Il marche et tourne en rond
Sans autre but que la mort
Entre deux murs éphémères
Un passage aussi étroit
Aussi mince qu’un fil
Juste une fente fuyante
Un verrou sans consistance

Qu’est-il cet homme
Qui n’a rien à donner
Rien à dire, rien à honnir
Pourtant, au fond de lui-même
Le grelot tinte

Ding… Ding… Ding…
Mais personne ne répond
Pas même sa conscience
Quand sera-t-il affranchi ?

06/06/2022

Bref

Tant de fleurs sont passées
Le rouge remplace le bleu
Plus de noir ni de violet
Rien que du bien et du beau
Pas même un dromadaire 
Qui blatère vainement
En tournant comme un fou
Et toi, dans ta prison dorée
Agenouillé à terre sans force
Qui macère tes déconvenues
Ouvre les yeux et vois
Le piano qui part au loin
Les toiles qui naviguent
Les poèmes qui s’égaillent
Automatique, disais-tu !
La vie produit-elle la vie ?
L’orage se fait-il entendre ?
Ta lassitude t’épuise-t-elle ?
Tu as trop attendu
Tu n’es plus présentable
Ton impuissance est vaine
Seul l’amour sauve l’amour
Au-delà de tout 

05/06/2022

Survivre

De retour à la maison
Où es-tu, toi la bien-aimée ?
Sait-il où elle se répand
Derrière les nuages bleus
Ou les œufs jaunes ?
Elle vaque lentement 
Sans prétention, intègre
La tête agitée et somnolente
Elle défile devant chaque homme
Et regrette son entregent    
Elle ne se commande plus
Et ne sait où cela va la mener
Mais elle y va,
Lentement mais sûrement
Elle sourit sans s’en rendre compte
Posant la main sur son cœur 
Elle lui tend la main :
Viens, fuyons ce refuge
Et partons parcourir le monde
Il y a assez de fous sur terre !

24/05/2022

Exécution

Jusqu’au bout, il ira
Encourage-le à tenir
Serre les dents, mais ouvre tes mains
Il se regarde seul face au vide
Suspendu dans le rien
Pour peu de temps, malgré tout

Tout revient tellement vite
Que les vagues refluent
Et s’accumulent
Contre la rive de paix
Il n’est pas le seul
Les accusés sont multiples

Les exécuteurs sont là
Ils crient plus forts et plus nombreux
Avant même de savoir
Les tords ou les raisons
Accusé sans preuve
L’exécution doit avoir lieu

Les bancs de l’infamie se multiplient
Sans que rien n’arrête
Les loups qui hurlent avec les loups
Et lui, hurle de rage en pleine impuissance

Va, retire-toi
Eloigne-toi de la foule
Qui ne sait pourquoi elle crie si fort
Le silence ou la mort médiatique
Puis la mort sociale
Jusqu’à la mort réelle

Un soupir de soulagement
Avant qu’un autre prenne le relais
Et qu’une autre exécution ait lieu

17/05/2022

Inconnu

Le pèlerin s’en va. Il est parti.
Où va-t-il ? Nul ne sait.
Départ, une nouvelle arrivée
L’inconnu au bout de la route
Une arrière-pensée du connu
Un aspect de l‘inconnu
Un point chaud dans l’espace
L’attrait de l’ignorance
La méfiance de l’habitude
La brûlure du blanc
La crainte du noir
Chaque jour à connaître
Chaque nuit à découvrir
Dieu, quel sens donner à tout cela ?

16/05/2022

Nuage

C’est un gros nuage, encombré, plein
Il flotte dans une atmosphère dégagée
On le voit de loin, légèrement bleuté
Il possède une certaine transparence
Mais on s’effraie de le voir si stable

Es-tu mort ou aveugle ou sourd
« Ne dérangez plus, je ne suis pas là 
Je flotte dans l’azur divin et bienfaisant »

Il s’approche du nuage, le regarde
Le hume, il ne sent rien, est gris
Parcouru de rayons violets et rouges
C’est l’image de la vie, de joies et de peines
Il est empli de sommets escarpés
De vallées luxuriantes, de plaines fades
Et même de gouffres indescriptibles

Il le regarde dans sa main
Il est tiède, velouté, serein
Quel drôle d’objet
Désormais il l’emporte avec lui
Dans sa poche, enveloppé dans un mouchoir 
Il le montre parfois à ses amis
Puis retourne à sa solitude intérieure
En haut de sa tour d’ivoire
D’où il regarde l’avancée des ans

 

14/05/2022

La vie

La vie s’écoule et coule
A côté rien ne bouge
Tout demeure
Et rien ne meurt
Il se voit et n’est plus
Seul reste l’amour
Une pluie sans fin
Qui nettoie les corps
Et les âmes
Sans savoir même
Où se trouve l’autre
Je Suis parce qu’il Est 

 

09/05/2022

Existence

Rien de ce qui est faux n’est vrai
Pourtant ce faux est vrai dans sa conception
Car comment concevoir le faux
Si le concept de faux n’est pas vrai

Aïe, quel mot (ou maux)
As-tu mal aux cheveux ?

08/05/2022

Avenir

Les derniers pas sont les plus longs
Il trébuche sur le parcours
Qu’attend-il par la suite
Quelle nouvelle voie doit s’ouvrir ?

Il ne sait, mais il attend
Ouvert, debout, transparent

Il y a toujours quelque chose
Après la fin d’une étape
Reste fier de ton avenir
Ne regarde pas ton passé

05/05/2022

Nuit

Il ramone, il ramone
Levé au milieu de la nuit
Oppressé par le silence
Il comble celui-ci de sens
Dépourvu d’intelligence
Ou même de simple bon sens
Rien ne va plus
Il divague, errant dans son intérieur
Il touche les parois du cerveau
Et promène sa conscience
Au-delà du possible
Dans les sphères de la volonté
Sans se départir de sa gaité
Alors il entend la musique
Un grincement de violon 
Assez faible, un tremblement
Immaculé et contraint
Comme une sorte de chatouillement
Sur son flanc imberbe
Habitué aux caresses d’une femme
Puis, plus rien
Le repos complet
Un arrêt sans fin
Il dort sans savoir où il est
Sans même sentir le silence
D’une nuit parfumée
Et l’absence de ce moi
Qui ne le quitte pas
Jusqu’au dernier jour
Endors-toi !

04/05/2022

Au bout

Aller au bout de soi-même, qu’est-ce ?
Installez-vous dans le noir
Vous ne voyez rien, n’entendez rien
Vous ne savez plus où sont vos membres
Vous flottez sur votre matelas 
Où êtes-vous ? Vous ne savez !

Mais il faut entretenir cette impression
S’efforcer de ne penser à rien
Vous voyagez dans un tube à essai
Et vous vous enfoncez en vous-même
Où ?

Eh bien, en vous-même !
Mai vous n’avez pas de vous-même
Vous tombez dans le vide
Et… Vous n’êtes plus

01/05/2022

Retour de la nuit

Pesanteur du réveil
Il émerge d’un brouillard opaque
Un chewing-gum éternel à mâcher
Et se retrouve nu au milieu de la nuit
Egaré et oppressé par le sommeil
Les pieds dans la boue
La tête dans les nuages
Marchant dans un autre monde

Un saut qualitatif dans la réalité
Sans prise de conscience de cette nouveauté
Progressivement seul face à lui-même

Il réalise ce pas d’une vie
Nouvelle étape en passe d’être franchi
Alors que rien ne l’avait préparé
A cette prise de conscience inattendue

30/04/2022

Froid

Passer de la vision extérieure
A la contemplation intérieure
Au travers d’une lame de verre
Et d’un œil ouvert sur le monde

Rien ne saigne, rien ne choque
Un coup de scalpel anonyme
Et la vérité se dévoile nue
D’un coup apparue, sans voile 

Ce fut sa dernière image
Celle d’une opération de l’œil 
Puis, le brouillard subtil
Des matins d’automne
Et le froid de la nuit

29/04/2022

La réalité intérieure

Les bruits du monde te frappent l’ouïe
Les éclairs jaillissent, ambigus 
Quelle désolation

Où se trouve la paix, existe-t-elle ?

Déchirement médiatique
Et appauvrissement du présent
Baisse de tension des efforts
L’homme est encore seul face à lui-même
C’est-à-dire à la horde sans fin
 Des impressions, sentiments, raisons 
Que donnent ces mouvements internes

Quand l’homme se donnera-t-il
Des raisons de croire
A sa réalité intérieure ?

21/04/2022

Présence

C’était un poète !
Qu’a-t-il découvert ?
Il a contemplé, s’est mis à nu
Et s’est tourné vers le ciel
En levant les mains

Il est resté ainsi longtemps
Ses yeux le brûlaient
Il a tenu et a vu la flamme
Brûler dans son intérieur

Je peux désormais mourir
C’est-à-dire vivre la vraie vie
Faites de même, redressez-vous
Et marchez au loin sans vous retourner
Il est là, celui qui vit en vous

30/03/2022

Lui

Il s’entortille et se zygote le vers
Les cheveux en bataille il est circonspect
Où donc va-t-il chercher ces mots
Qui tremblent et s’acheminent
Comme une colonie d’insectes

Il en a vu des membres
Courir sur la tôle verte
Et fuir dans l’ombre

Courez donc les bêtes
Mais ne touchez pas
Au vivant qui parle
Et prescrit d’une voix forte
Qu’il est d’un autre genre

Sa tête lui donne 
Ce que les autres n’ont pas
L’évaluation de ce qu’il n’est pas

28/03/2022

Au bout du chemin

Une vie, un chemin, parcouru dans la nuit
Par un temps de brouillard, angoissé de terreur
Sur un maigre vélo, les yeux écarquillés
Il est mort de chagrin, d’avoir trop pédalé

Oui, la vie sans pitié, et, au bout du rouleau
Elle fuit l’âme, encombrée de déchets
Ne reste qu’un maigre squelette premier né
Qui danse, effaré, fermant ses paupières

22/03/2022

Réveil

Mort, où est ta victoire !
Sorti comme une bulle des miasmes de la nuit
Ce cri de l’apôtre Paul retentit ce matin
Pourquoi ? Nul ne le sait

Il résonne dans la boite crânienne
Et évacue les fumées du présent

Lent brouillard non dissous 
Balaye ces nuages quantiques
Et donnes-toi au présent 
Sans un regard en arrière

Va de l’avant les yeux ouverts
La victoire est au bout du chemin !

19/03/2022

Toujours

Oui, cinquante ans après et quelques jours plus tard
Tourné vers toi et elle, la tendre et fière
J’ai contemplé ta main et regardé trop tard
Cette étrange fille qui gère en écuyère

Étrangement vêtue, amoureuse et belle
Je te vis dans ta chair, les lèvres ouvertes
L’œil égaré, perdue et toujours rebelle
Tendre et retenue, de bonheur experte

Chaque jour est un jour, de pur bonheur repu
Tu es la fuyante, retenue par la main
Je suis l’onde mêlée au retour du reflux
Sans aucune pudeur, tu poursuis ton chemin

18/03/2022

Devenir

Passer de l’immensité cosmique
Au point infime et invisible
Qui ouvre à une autre dimension
Le pneu éclate et l’inconnu est là

Ouvre tes ailes et vaque ailleurs
Là où rien n’est semblable
À ta connaissance du monde
Et à ton indifférence oisive

Passe par le trou de l’aiguille
Enfile ton autonomie
Sors de ton scaphandre 
Entre dans l’air diaphane

Alors apparaît la lutte
Du bien et du mal
Retour à l’énergie primordiale
De l’inerte vers le vivant

Tu entres dans la danse
Qui es-tu, toi qui ne sais
Où sont le plafond et le sol
Quel étrange désordre !

11/03/2022

Pourquoi tant de haine

Pourquoi tant de haines, de tristes désespoirs
Un seul homme proclame, le monde s’enflamme
La Russie a perdu son âme et sa foi
Violence et pleurs sous le coup des lames

Le désastre est puissant, l’ombre est là qui guette
Les mères sont effrayées, les enfants contemplent
Gravats et poussières succèdent aux guinguettes
La mort est tentante et chasse l'exemple

Passant, ouvre les yeux, que ton œil se trouble
Que les cris t’éveillent et fouillent ton double
L’âme se tient debout, la foi ne vacille
Que devant la force, les mortelles faucilles

Le monde nouveau naît, le monde ancien meurt
Il n’est ni plus clément, ni plus remarquable
Le passant ne sait plus où cacher son humeur
La règle s’écroule, le mal devient diable

07/03/2022

Derniers instants

Souvent, il étire ses personnalités
Souvenir éclatant, regard sans lumière
Il n’imagine pas d’autres ambigüités
Que celles évoquant la fin dernière

Mais de quoi s’agit-il ? Demande-t-il aux siens
Dans son nuage blanc, il marche sur les flots
Mille lieux au-dessus de brefs soucis humains
Il va-et-vient sans fin, flottant sur son îlot

Rien ne l’offense et tout le concerne
Prisonnier d’un songe, il marche vers la mort
L’amour le délaisse, quelle route terne
Approchant de la fin, il n’est plus qu’un corps-mort

Ombre de lui-même, il n’ose avancer
Il résiste au destin, fier de son pouvoir
Mais celui-ci l’envoie et, sans l’influencer
Il offre sa tête sans larmes ni mouchoir

06/03/2022

Un dimanche campagnard (date 1962)

Nonchalants dimanches d’hiver
Qui se passent près de l’âtre
Tandis que dehors l’univers
Éteint étonne le pâtre.

Les oiseaux frileux se sont tus.
Le crépitement du feu
Trouble le calme inconnu
De ces dimanches langoureux.

La campagne semble figée.
Seule, la paisible fumée
Des cheminées s’évapore.

Ah ! Journées dominicales,
Quiétude pastorale,
Qui dans l’âme s’élaborent.

03/03/2022

Ils sont

Un seul contre tout un peuple
La puissance contre la volonté
La liberté contre l’étouffement
Respire et vois grand !


Les héros contre l’agresseur… 

02/03/2022

Aveuglement

Imagine une feuille de papier
Elle ne pèse pas lourd
Et traverse le corps
Comme un couteau
Tu deviens lame
La transparence t’inquiète
Elle obscurcit ta vue
Un brouillard t’aveugle
Tu glisses sur la finesse
De sa tranche délicate
Et le noir ou le blanc t’envahit
Avance encore
La feuille plie
Tu te sens partir
Plongée dans l’inconnu
Tu n’es plus qu’une plume
Qui encourage ton rêve

L’assaut t’emmène
La fente s’élargit
Tu n’es plus que le pâle reflet
D’une existence interrompue
Par la plaisante réverbération
D’une vie sans fard ni consistance