11/10/2022
Orage
L’orage gronde dans sa tête
L’immonde côtoie la vérité
Que sont-ils l’un et l’autre ?
Dépasse tes impressions
Va au-delà de ce que tu crois
Déborde largement de toi-même
Blocage sur toi-même
Le verrou est-il imaginaire ?
Cette porte fermée est-elle ?
Avance à petits pas menus
Il arrive au bout du réel
Suspendu au pouvoir du verbe
Il côtoie ce qu’il n’imaginait pas
Cela s’étend comme une tache d’huile
Qui recouvre son existence
Poursuis ta quête, va plus loin
Enquête sur le passé
Relie l’avenir au passé
Découvre le présent vierge
Sors la tête de tes mirages
Et émerge sans penser
02:51 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : tempête, coup de vent, blessure | Imprimer
09/10/2022
Quoi ?
Retournement !
Un vent léger se lève
Le sentir sur sa peau
L’écrire du bout des doigts
Sentir ses effluves sur les côtes
Se lever pour être et regarder la vie
Jusqu’où aller pour vivre et se faire valoir
Il s’enfle, il devient rouge, … Plus rien n’existe
Au loin, très loin, un éclair, dans une galaxie feuilletée
Une vie, qu’est-ce ? Un instant de bonheur ou le poison envahissant
Et pourtant tout ceci t’est donné à profusion.
Qu’en fais-tu ?
Ne reste que des vers...
Ils sont éteints à jamais…
03:53 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : envers, servne | Imprimer
08/10/2022
Aperçu
Le visage de l’aimée resplendit
Où donc cachait-elle sa lumière ?
Une beauté intérieure émerge
Il ne sait d’où elle vient
La lueur s’estompe, le noir
Ou le blanc tamisé se montre
Qui voit qui ?
02:01 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bonheur, reonnaissance, beauté cachée | Imprimer
07/10/2022
L'absente
Là … Il était là…. A cette place…
Et depuis, plus rien
Elle ne l’a pas perdu de vue
Il a disparu d’un bloc
Lui et son environnement
Pas seulement physiquement
Mais aussi de notre mémoire collective
Il n’a pas de nom, pas d’existence
Il n’était pas, il ne fut pas
Il ne sera même pas
Même pas une ombre dans la mémoire
Ne reste qu’un désespoir
Qu’un trou comblé de vide
Dont on approche avec précaution
Du bout des pieds et de la folie
Que fait-elle ?
Elle va tomber !
Sans crainte, elle marche
Vers un destin ignoré des autres…
L’absence, réellement !
Elle s’est faite belle, rayonnante
Sa chevelure blonde
Ses cils comme des oiseaux
Son cou de cygne, doux à caresser
Ah, mon Dieu, elle a disparue
Plus rien de son corps, de ses sensations
De ses impressions, de ses pensées
De ses aspirations, de ses espoirs
Ce n’est plus qu’un trou sans couleurs
Ni même réalité
Elle n’avait pas de nom
Elle n’a plus d’existence
Mais depuis les hommes meurent d’ennui
La terre n’a plus d’entrain
Ils errent dans une vie morne
Dont ils n’arrivent pas à saisir la queue
N’ayant plus de tête à contempler
05:08 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : femme, caresse, tiédeur | Imprimer
06/10/2022
Anniversaire
Elle en rêva longtemps
Et puis ce fut le moment
Il n’était pas prêt
Elle attendait et rien ne vint
Ni les pantalons bouffants
Ni les espadrilles blanches
Ni le sourire merveilleux
Ni même cet éclat des yeux
Qui l’avait tant séduit
Il était mort à elle-même
Évanoui dans le monde
Des cadeaux, baisers et déclarations
Endormi face à lui-même
Pris dans la glace de l’absence
Un lent cheminement
Qui monte à l’anéantissement
Ce n’est qu’une tache de boue
Sur un coin du vêtement
Balayé d’un coup de brosse
Pardon l’amour
Pardon la vie
Rien ne vient hors de toi
Pas même moi, pas même nous
Morts à nous-mêmes
Nous errons dans le spectre
D’un passé sans voix ni silhouette
Vient l’enfant unique
Montre-moi ton visage
Et permets qu’un jour
Je m’illumine de ta beauté
De ta gentillesse et de ton bonheur
Tu es celle qui me donne la vie
Et me ressuscites chaque jour…
Et je ne le vois pas
Alors je te tends les bras
Et embrasse tes pieds
Qui foulent le sol devant toi…
04:20 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : annuel, fête, reconnaissance | Imprimer
05/10/2022
Lourdement
Quelle vie…
Tantôt à droite, tantôt à gauche
Parfois même, en haut, en bas
Mais sait-il se tenir au milieu ?
Un jour il partit sans savoir où
Il ne lui resta plus que la peau
Il la toucha. Elle était fade
Plus rien ne l’enjolivait
Il se souvint des prés verdoyants
Des poissons frétillants
Des fleurs volant au vent
Et de l’étrange odeur du sang
Il rejeta les fables luxuriantes
L’odeur des rejets pestilentiels
La vue immonde de la colline
Jusqu’au trou des eaux mortes
Monte plus haut, cours là-bas
Où rien n’existe de ferme
Tout est mouvant, quel bonheur
Es-tu de chair et de rêve ?
Il passa ainsi devant son corps
Flasque et mou comme un escargot
Il le toucha, mais rien ne bougea
Même pas quelques feuilles mortes
Alors, il prit son envoi, lourd et repu
Courût quelques mètres, loin de lui
Regarda une dernière fois
Et choisit l’exil, loin de tout
05:20 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
02/10/2022
Loin
Qu’abandonne-t-il ?
Il sait les attraits de la vie
Le rire de la présence
L’absence de l’ennui
Il est à la périphérie de l’être
Là où rien ne passe
Sans le retournement
Pourquoi appréhende-t-il la nuit
Cet espace coupant et cinglant
Le tranchant de la lame
Le crissement du fer sur le fer
Et l’arrêt de tout, d’un coup
Il mesure l’appréhension
Non, il ne peut pas
Il a froid et claque des dents
Le gel de la solitude
Un pôle nord intérieur
Une marche jusqu’au bout
Et après, qu’y a-t-il ?
Il rêve, mais ne voit pas
Le noir ou le rouge
Ou encore le rien, sans couleur
Une bille dans le vide
Non, pas une bille
Mais rien de rien
Même pas un trou
Par où va-t-il passer ?
Oui, plus rien au dehors
Tout est en lui
Il est seul
Mais que signifie être seul
Il n’a plus une main à attraper
Plus un sourire à regarder
Plus rien à laisser au suivant
Mais existe-t-il celui-ci ?
Il se retourne
Étire sa peau de caoutchouc
Pousse un soupire
Adieu camarade !
03:35 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : abandon, froid, rien, adieu | Imprimer
30/09/2022
Au-delà
Le vert d’une terre bleu
L’obscurité d’un ciel de lumière
L’immensité du vide repu
Le brouhaha de l’après nuit
Le silence des mouvements
La pesanteur des astres
La caresses des vents
Tous ces inconnus présents
Qui errent dans les têtes
Sans savoir d’où ils viennent
Ni même où ils vont
Et pourtant là, devant nous
Fabriqués de toutes pièces
Entre des milliards de neurones
Croisés avec les particules
Et le noir des nuits sans lune
Ils vivent, tous ces humains
Riant de toutes leurs dents
Ce sont des hommes
Ils se regardent exister
Mais de quelle vie ?
L’un d’eux se glisse sous la couette
Et contemple son ombre étendue
Vous le voyez, l’œil ouvert
Discret et miséricordieux
Que fait-il ?
Les yeux fermés, il contemple
L’univers et s’extasie
Devant la grandeur de la scène
D’un bref coup de pied
Il s’élève et se cogne la tête
Au plafond de sa prison
Mieux vaut errer au fond de celle-ci
Que de surnager la bouche ouverte
Dans un air purifié
En vivant dans l’ignorance
Qu’y a-t-il au-delà ?
03:02 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : loin, sans voir, crudité | Imprimer
28/09/2022
Lecture
Envie de lire… Quelle idée !
Il mange quelques feuilles
En plie d’autres, plus coriaces
Le reste ? À jeter
Sans autre forme de procès…
Ah ! un coin dépasse de la pile
Il tire un peu, doucement
Et s’envole un ptérodactyle
Aux ailes déployées
L’ombre d’un nuage
Il emporte les aventures
Celles d’un monde imaginaire
Il jette un œil sur un autre amas
Un livre de compte, gros
Dur, compacte, volumineux
Il semble mort, inerte
Mais il se défend
De toutes ses dents
Il finit par lâcher
Avec un soupir indifférent
Roman d’amour
Étincelant de bonheur
Une couverture rosée
Des pages aux baisers dorés
Une déchirure au milieu
La page pend et pleure
Qu’y a-t-il ? L’absence…
Quelle poussière
Mieux vaut la science !
Il ouvre un volume majestueux
Quelle allure solennelle
Quelle puissance intellectuelle
Rien ne traîne dans cette tête
Pas même un bout de folie verte
Ni même un regard perdu
Tout est rangé, classé, étiqueté
Quel ennui mortel
Seul, dans un coin
Un amoncellement verdâtre
Rappelle l’origine humaine
Du produit né de mains habiles
Hélas, rien n’est plus rien que le malheur
Alors, il s’éloigne à grands pas
Fier d’échapper à l’aliénation
Enfouie sous un carton
Quelle découverte !
04:49 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
23/09/2022
L'homme
Elle ne sait plus que dire
Qu’est-elle, la petite ?
Elle court de ces petites jambes
Écoute ce que disent les grands
Mais rien ne vient troubler sa quiétude
Un jour, pourtant, elle ouvre la bouche
Pourquoi parle-t-elle, disent les autres
Elle ne sait ce qui lui a pris
Elle regarde l’homme, grand et beau
Il la couve du regard et de la main
Il ne bouge pas, réfléchit et dit
« C’est elle qui sera ma compagne de toujours »
Tous s’exclament presque. Quelle idée !
Elle ne dit rien comme à son habitude
Ils s’aimèrent toute leur vie, et plus
Les participants furent surpris
Qui sont-ils ces croquants velus ?
04:13 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : inconnue, seule | Imprimer
21/09/2022
Feim
Retour sur moa
Et toa, ki è tu ?
Ri-in ne va plu
Ta tète va mal
Pour koa ?
Il ère insi pôvremen
Cè la fin
Lè arico sont cui
04:11 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
19/09/2022
Le temps déchiqueté
Usine :
la même geste,
la même cadence
répétée mille fois
N'être plus qu'un bras de levier
que le prolongement d'une machine
le temps déchiqueté...
07:09 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : rupture, destruction, enchaînement | Imprimer
18/09/2022
Le chant
Un chant dans la nuit
Il entre dans ta peau
Il parcourt tes jointures
Et pénètre jusqu’au cœur
Le corps commence à vibrer
Il étire ses phalanges
Il détend son squelette
Il entre en vibration
Avec un monde inconnu
Prenant pied dans le monde des idées
Le nuage imaginaire devient réel
Il envahit l’espace et même le temps
Les grains de l’imagination se dispersent
Et envahissent le néant
Où s’accrocher, où s’attacher ?
Le chant s’arrête, la chaine est brisée
Le chant s’enfuit et se tait
Plus rien n’est comme avant
Adieu la terre, le ciel est-il là ?
05:12 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
17/09/2022
Chute
Le voilà revenu chez lui
Il est enfoui dans les souvenirs
Qui débordent et encombrent
Quelle masse hurlante !
Le désert, quelle espérance !
Quatre heures, réveil…
Pris dans ce tourbillon
Il se laisse aller sans réaction
Ce monde est-il construit ?
Il passe de la virgule au point
Puis du point au trou
Magnificence de l’absence
Il existe plein de vide
Même pas un horizon à voir
Un trou sans fin
Sans espace et sans temps
Plus de matière, morte ou vivante
Mais…
Où marche-t-il ?
Ah, mon Dieu, je tombe…
Chute du personnage
05:18 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
16/09/2022
La vie
Elle songe aux nuits obscures
Au temps passé à se regarder
Aux sourires et aux rires encombrants
Au bonheur et au malheur sans fin
Elle songe à ce noir dévoyé
A ce blanc qui l’enlace certain jour
A ces feux multicolores et vivants
Qui courent autour d’elle
La vie étincelle et vibre
Elle emplit l’être et le guide
Elle illumine sa raison
Et lui donne l’espoir
Jamais déçue par l’ordre du monde
Elle contemple l’univers
Elle ne sait pas, elle devine en elle
L’orage lent et enchanteur
La bulle de l’être ne passe pas
Seul l’absence est apparence
Et cet éclair la transperce
La laissant seule avec lui
Ainsi l’univers poursuit sa route
Les hommes se laissent aller en rêvant
Jusqu’au jour où eux-mêmes
S’évanouissent dans le cosmos
Et tout recommence
La poussière, le caillou
La parole, la rêverie
L’enfantement et le bonheur
De la continuité éternelle
04:45 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : vie, apparence, absence | Imprimer
15/09/2022
Le silence de la nuit
Réveil après trois heures de sommeil
La lueur de la lune inonde les feuillages
Et pourtant une brume semble là, entière
Comme l’ombre qui veille et te prend !
Le silence entre en toi, sereinement
Il te rafraîchit, te berce et te prend
Tu te vides de toi-même et te dégonfles
Tu vois l’envers de ta peau transparente
Tu pénètres dans cette absence
Tu respires l’épreuve du silence
Tu n’es plus et tu es autre
Tu te cherches et te trouves autre
La caresse ronde t’envahit
Tu te couvres de blanc et ne dit mot
Tu n’es plus toi-même ni autre
Tu es sans savoir que tu es
Un cri d’amour dans l’obscurité
Plus rien n’existe hors de Toi
L'existence n’a plus de frontières
Tu es mort et tu vis sans fin
00:48 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : vie, amour, frontières | Imprimer
14/09/2022
Courant d'air
Une feuille desséchée
Volant d’un air serein
Est entrée par la porte
Et s’est glissée sous un meuble
Elle fit un petit bruit discret
Un raclement de casserole
Pour dire : « Je suis là »
Mais ce fut imperceptible
La terre continuait à tourner
Les fleurs poussaient des cris
Les vers ne voyaient qu’une ombre
Seule la femme fronçait les sourcils
« Quelque chose d’insolite est arrivé »
Un tremblement de la main
Le passage d’une souris
Un courant d’air impromptu
Suffirent à mettre en émoi
Les sens aiguisés de la maitresse
Elle se pencha au-dessus du carrelage
Et n’aperçut qu’une feuille
Elle la prit entre ses doigts
En tâta la rugosité amère
Sentit une odeur insaisissable
Et la rejeta dehors, sous la pluie
Elle fondit là, seule, devant la porte
Jusqu’au prochain courant d’air
06:31 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : insolite, feuille, odeur | Imprimer
13/09/2022
Parti
Envolé…
Il ne pèse plus, gonflé à l’absence
Il voit s’éloigner sa bulle
Il descend en lui
Franchissant les lumières du temps
Qui luisent toujours subrepticement
Pas de retour en arrière
Le temps devient espace
L’espace devient matière
Il s’englue dans son être
Et son être se détache de lui-même
Il ne cherche rien, il ne sait rien
Mais, peu à peu, il devient autre
Une gourde vide qui plonge dans le cosmos
Et qui contemple les astres
Il est et il n’est plus
L’existence est-elle réellement ?
Il ne sait plus, il file dans l’éternel
Sans sensation, sans pensée
Juste le frôlement de la vitesse
Qui l’atteint au cours du vol
Et encore : vole-t-il ?
Sans horizon, sans poids
Sans présence ni même absence
Ce n’est qu’un grain, sans consistance
Qui erre sans la solitude glacée
Est-il ? N’est-il pas ?
Qu’en sait-il, lui qui n’est plus rien
…
..
.
Au fond de la nuit résonne la voix
« Je suis là, je suis toi
Tu es moi
Tu me noies
Je suis sans foi ni loi
Une bille de bois
Au fond des bois
Je n’ai plus soif
Mais, où donc est le soi ?
06:25 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : être, toi, moi, soi | Imprimer
06/09/2022
Du rien naît le tout
Il se leva, marcha vers la porte
Ouvrit celle-ci et tomba d’un coup
Plus rien ne l’attachait, il était seul
Il partit sans savoir où, solitaire
Perdu dans ses pensées et rêves
Pris soudain de doutes et de faim
Fin de nouveautés, faim d’inconnu
Rien ne le fera revenir en arrière
Il est parti en rompant ses amarres
Et se trouve au milieu de ses fantasmes
Perdu dans le brouillard de son ignorance
Il était, il n’est plus
Adieu petit homme !
04:06 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
03/09/2022
La certitude
Vous est-il arrivé de jurer votre certitude
Puis de vous rendre compte que vous vous étiez trompé
Votre tête n’est plus qu’une calebasse vide
Qui résonne des jours qui passent
Où vas-tu ainsi, plein d’ignorance ?
J’ai perdu mon compagnon qui se souvient
Des jours où il courrait dans la campagne
Appuyer sur une touche de clavier
Me fait trembler de peur d’effacer
Les galimatias qui résonnent dans la tête
Et pourtant que de bonheur contenu
Retentissent encore dans la tête vide
Que de bruits doucereux et de fureurs hurlantes
Je suis sûr de ce que je sais, mais que sais-je
Çà je ne le sais plus. Je cherche et ne trouve
05:09 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
31/08/2022
L'incertitude (suite 3)
Seul le condamné sait où il pose ses pas
Il avance dignement, regardant ses pieds
La tête ne pèse plus, elle l’entraîne
A ne plus être, sauvetage de pompier
Il meurt dignement, car plus rien ne le retient
On ne voit plus la larme pointant sous son œil
Seul le bourreau encore vivant le détient
Et le conduit à l’échafaud, son dernier recueil
Lui n’avait pas peur de voir la mort en face
Il sait, connaît, comprend ses dernières foulées
Il achève sa vie en piètre postface
Contemplant la barbe du bourreau roucouler
10:30 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
30/08/2022
L'incertitude (suite 2)
Et à quoi peut bien servir la certitude ?
L’homme marche droit et fièrement s’évanouit
Il existe d’autres fières attitudes
Telle que l’irascible hasard qui l’envahit
Il partit une nuit sans savoir où aller
Il s’égara cherchant le pouvoir des tombes
Il ne vit que femmes austères et voilées
Prises sous les flots de ces violentes trombes
Ainsi ce sombre personnage disparut
Dans la chaleur d’un été bleu et volage
Accusé, jugé, il fut jeté à la rue
Jusqu’au dernier et ultime emballage
09:25 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
28/08/2022
L'incertitude (suite 1)
Mais l’homme naturel est l’homme à tout faire
Il fait ce qu’il peut, se contente de parler
Et pour le reste, il ne peut que laisser-faire
La porte est donc ouverte à l’incertitude
Celle-ci s’étend sur sa pelisse de soie
Qui comme l’eau libérée s’étend au- delà
Jusqu’à déborder de charité et de joie
En donnant au monde l’image du cancrelat
Oui, se termine la certitude d’être
Mai peu importe qui se déploie devant lui
Seule compte l’obsession du mal-être
Et l’épanouissement naturel d'une nuit
04:22 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
27/08/2022
L'incertitude
Oser sans savoir est le propre de l’homme
La vie est incertaine jusqu’au dernier jour
La prévision mène certains au podium
Mais demeure un apprentissage de toujours
Il ouvrit les yeux et ne vit que le brouillard
Il tendit la main, heurta l’incertitude
Il enfonça le bras, n’en sortit que le caviar
Mais rien ne vint en toute béatitude
L’incertitude est l’ornement de l’humain
Il est flamboyant celui qui sait où il va
Il déploie l’aile de l’aventure enfin
Et s’échappe vers l’univers comme un lauréat
04:27 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : savoir, noir, destin | Imprimer
26/08/2022
Où suis-je ?
Tiède, elle le nargue…
Que vient-elle faire dans cette galère ?
Est-il possible d’être là
Devant l’innocence et le charme
Elle ne sait que faire
Rien ne va plus
Sa colère rentrée
Elle ne sait plus que devenir
Elle calme son maelstrom
Encourage son inertie
Elle cesse tout contact avec l’autre
Et s’échappe de sa vue
Plus rien ne l’oblige à tracer
Sa route dans les étoiles
À trouver le chemin de la liberté
Et à poursuivre son aventure
Non, elle veut la paix
Une paix intérieure
Rayonnante et puissante
Elle ne veut qu’une absence
Pourquoi chercher
Ce qui ne t’a pas été promis ?
La richesse nécessite attention
La gloire demande entretien
Sois toi-même
La même et autre
Celle qui n’est rien
Et qui ne sait ce qu’elle est
Alors la clarté verra le jour
L’illumination s’imposera
Tu seras vierge et pure
Et l’aurore te captera
05:06 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : paix, calme, être | Imprimer
25/08/2022
Charme discret
Oui, je ne suis plus
J’enrage de n’être rien
Mais peut-on être et ne pas être ?
Le tout n’est qu’un effet
Sur la compréhension
Cherche encore et toujours
Ce qui meut le monde
Tu entends des sons
Tu vois le mouvement
Tu goûtes sa présence
Tu te délectes de ces instants
Et rien ne te fait bouger
Tu as beau ne pas savoir
Rien ne te pousse à croire
Beaucoup n’y songent plus
Ils ne rêvent plus du monde
Ils l’utilisent sans savoir sa valeur
Avec avidité et dédain
J’ai un jour découvert
Le charme discret de cette merveille
Comment ne pas tomber
De l’existence à l’essence même des choses ?
Ne pas se laisser séduire par le réel
Qui n’a rien à voir avec le dur et le mouvement ?
Ah, si le monde était monde...
04:32 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : réel, iamgination, découverte | Imprimer
18/08/2022
Le bonheur ?
Le bonheur de l’absence de pensées
Tu arrives à la gare et regarde par la fenêtre
Plus rien ne défile devant tes yeux
L’arrêt total comme un sommeil
Tu t’installe dans ton repos sans fin
Pas de bruit, pas de vagues
Tu regardes de loin
En toi et hors de toi-même
Ce n’est qu’un lent défilement
Si lent que tu ne penses plus
Ces images ne sont que des rêves
Qui courent devant toi
Indépendamment de ta volonté
Elles s’écartent de ta vue et trompent ton espoir
Plus rien, je n’ai plus rien
Sauf ce doux ronronnement
Qui te berce et t’empêche d’avancer
Où vas-tu ? Tu ne sais
Tu coures et choisis la liberté
Plus de règles, plus de rêves
Tu te noies dans ton absence d’être
Et ne sais où tu vas et viens
Tu es bien pourtant
Fruit de ton absence d’humanité
De l’effacement de ce moi
Qui te pousse à aller plus loin
Au de la de toi-même
Là ou rien n’est plus, ni même toi
Le train repart, il siffle ton absence
Tu es sur le quai, seul
Ton bagage à côté de toi
Tu prends ta valise
Elle est légère, si légère
En as-tu besoin réellement ?
Non laisse tout cela
Et marche devant toi,
Le long du quai qui fuit
Allez, dis adieu à ton être
Et regarde l’étoile bien-aimée
Qui brille dans l’espace
Et va s’éteindre dans le temps
A bientôt…
07:05 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
17/08/2022
Où ?
Certains jours, il se voile la face
Il se lève et ne tient pas compte
De ces instants de repos de la nuit
Il poursuit son rêve, extatique
La petite musique continue
Il n’arrête plus de jouer à l’important
Il se regarde l’œil vif et serein
Il ne tient pas compte de lui-même
Il se voit sans se reconnaitre
Ce n’est plus lui, c’est l’autre
Celui qui n’est plus rien qu’un pantin
Qui joue son rôle sans savoir
A quel méfait cela conduit
Il voit l’homme important
Mais ne voit pas la glace qui se brise
Il est nu comme un vers, penaud
Il se tâte et ne se reconnait plus
Où est-il l’homme rêvé ?
Dans le liquide aqueux du jour
Il ne voir que l’ombre de lui-même
Où suis-je? Profère-t-il
04:05 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : double, regard, autre | Imprimer
16/08/2022
Retour
Ils sont là, serrés les uns contre les autres
L’œil en voyage, égarés, fatigués, déconnectés
Plus rien ne les ferait bouger et repartir
Ils attendent, hagards, sans savoir quoi faire
Peu à peu, le temps se remet en route
Petit rire discret, recherche d’un livre déjà ouvert
Les trésors des jours précédents surgissent
Ramenés des lointaines contrées visitées
Cela se réveillent. Émergence de l’arrivée
La plus petite ouvre la bouche, béate
Le frère se moque et la regarde souriant
L’oiseau est passé, l’ange les recale
Ainsi l’arrivée prend son temps
Recalage des époques, saut dans l’inconnu
Franchir le fossé, rattraper les minutes
Et émerger dans ce monde nouveau
Le retour des siens,
Dans le salon
Émeut l’œil
Et fait battre le cœur
03:05 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : voyage, arrivée, étreinte | Imprimer
15/08/2022
Egarement
Elle est là cette pensée insolite
Comme un gaz inodore et tenace
Qu’aurais-je fait ? je ne sais pas
Mais les conséquences sont là
Rupture totale, coup de tonnerre
Qui suis-je ? Ce n’est pas possible
Confit dans un saint aveuglement
J’ai laissé la proie pour la réalité
Suis-je ce rapace qui erre sans cesse
Pour satisfaire de faux besoins
Il l’ignore et n’a pas de souvenir
Mais quel égarement !
Est-ce possible ?
04:41 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : aveuglement, déroute, inversion | Imprimer