18/06/2022
Chaud
Aujourd’hui le soleil, hier la pluie
Le ciel obscur de ses larmes matinales
Avait les paupières closes des nuits
Puis vint le sommeil, le repos et l’oubli
Comme un lac au creux d’une montagne
Et le jour renait lentement à la vie
Un oiseau ce matin m’a revigoré
Il m’a dit la joie d’un jour serein
L’herbe qui pousse et les feuilles tombantes
Et la forêt à son tour s’éveilla
Les arbres étirant leur carcasse majestueuse
Avec de petits craquements imprévisibles
Aujourd’hui la lumière, hier la nuit
04:10 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : rêve, canicule, bien-être | Imprimer
05/01/2022
La vie
Tu es, mais quoi ?
Celui qui s’efforce de paraître
Celui qui essaie de penser
Celui qui tente d’être
Celui qui croit vivre
Mais la vie n’est-elle pas plus large ?
La vie dépasse les étoiles
La vie est au-delà de la vue
La vie, c’est Toi
En Toi, je deviens moi
Que je ne reconnais pas
C’est un Soi sans moi
Qui n’est plus
Et qui est
derrière l’insaisissable
05:43 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : vie, existence, bien-être | Imprimer
04/11/2016
Voyage
Elle porte une toilette en fibres d’or, sourit de toutes ses dents, à genoux dans l’eau, offerte au soleil. Elle se relève, les mains vers le ciel, puis se caresse le cou, descend, arrive aux seins, laisse tomber les gouttelettes d’eau sur sa robe, puis s’enfuit dans le soleil, ivre de liberté, la fausse, celle de la publicité, du voyeurisme et du consommateur enfiévré. Une pause quasi obscène, offerte, les jambes écartées, ventre en avant. C’est l’or de Dior, « J’adore », qui trône sur tous les écrans en même temps dans l’aéroport.
Sans cesse nos sens sont sollicités, les hommes par les femmes, les femmes par les femmes. Oui, il n’y a pas de réciprocité. La beauté et la douceur féminines surclassent largement la force et la virilité masculine.
Arrivée dans l’avion. Les hôtesses gantées sourient, vestales sévères et raides entre les sièges, vous désignant du doigt votre siège, telles des aiguilleuses du ciel. Partis dans un ciel bleu sans nuages ni soucis, la tête près de l’azur, les pieds dans le vide, nous planons au-dessus des eaux blanches d’écume et rêvons d’une autre existence, de liberté réelle et de vide cosmique.
D’un coup, ce manque vous assaille, emportant votre être dans l’éther qui vous passe à travers le corps et remonte jusqu’à la tête. Vous planez, en suspension sous votre ceinture de sécurité. Vous rêvez d’images pailletées, d’eau fraîche, vous descendez en vous-même jusqu’à ce lieu où plus rien n’existe hormis les battements de votre cœur dans ce glissement sans fin vers la lumière. Vous vous réveillez, ébloui par les rayons du soleil qui vous caressent le visage à travers le hublot. Le ronronnement permanent vous reprend, vous envahit la tête. Quand arrivons-nous ?
06:56 Publié dans 11. Considérations diverses | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : voyage, aéroport, sensastion, publicité, bien-être | Imprimer