Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

03/11/2022

Rien...

Rien…
Plus rien…
Toujours rien…
Encore rien…

Elle attend le cœur vide 
Elle ne sait plus où elle est
Elle tourne en rond, échevelée
Le brouhaha s’amplifie
Cela éclate de tous côtés

Enfin… 
Le calme…
La tempête s’évanouit…
Un silence impressionnant
Pas un cri, pas un pas
Pas un geste, pas une caresse

Rien…
Plus rien…
Toujours rien…
Encore rien…

27/10/2022

Nuit de lutte

Détache-toi… Détache-toi, l’homme préoccupé…
Ne te laisse pas perturber par ces papillons de malheur
Au fond de certains se creuse le trou dans fin
Qui les guide dans le vide de leur cerveau amollie
Combien de temps faut-il pour l’atteindre ?
Mais quel soulagement quand les premières lueurs
Luisent dans la nuit sans fin de sa lutte
Alors, paix et lumière… Et rien d’autres…

13/12/2021

Le passage

Dieu, que m’as-tu donné !
Fade est la terre
Et peu engageant le ciel
Entre-deux, je suis 
Sans savoir où aller

Est-il besoin d’un soutien
Pour errer sans cesse
Dans l’odeur de l’intemporel
Et perdre son but et son temps
Sans savoir quand partir

Un trou devant moi
Une pelle à la main
L’ombre du temps
Et l’amour du désaveu
Sans savoir si je suis

Oui, seul l’amour me tient
Encourage mon corps
Enlace mon esprit
Imprègne mes pensées
Sans savoir qui tu es

Et parfois un coup d’aile
Te montre la porte de la vie
Entrouvre la douceur
Qui caresse l’horizon
Sans savoir ce qui te séduit

Ainsi vont les jours
Ainsi passent les nuits
Ainsi s’en va l’entre-deux
Jusqu’au moment préféré
Sans savoir ce qui passe

10/12/2021

Parution de "Effervescences cosmiques", un livre de poésie sur le cosmos

Effervescences cosmiques peut être commandé directement auprès d’Amazon :

21-10-31 couverture EFF cosmiques photoshop 1 page.png

 

Effervescences cosmiques est sorti de presse et sera ravi d’être feuilleté par vous puisqu’il fait également partie du cosmos.

Ne l’oublions pas…
Nous voyons l’univers de l’intérieur
Nous en sommes partie intégrante
Et la tête sous les couvertures
Nous observons ce qu’il s’y passe
Sans avoir une vision complète
Qui analyse son objet de l’extérieur

Qu'est-ce que le cosmos ?

* En premier lieu : le plein ou le vide, le tout ou le rien, le réel ou une illusion.

* En deuxième lieu : l'espace, le temps, l’énergie et la matière, engendrant mouvement, naissance et mort, l’histoire des commencements et des fins.

* En troisième lieu : l’infini, l’éternité, l’instant, le zéro, le un, les nombre et les chiffres.

En quatrième lieu :  un ou des mondes réels, imaginaires, multiples, des multivers et des trous noirs ou blancs.

* En cinquième lieu : qu’est-ce que la vie dans le cosmos ? Qu’est-ce que le non-être, les êtres, l’absence, la présence, l’amour, le devenir.

* En sixième lieu : la réconciliation des contraires et le juste milieu, avant tout.

Le cosmos est l'univers, ou partie de l'univers, considéré comme un ensemble ordonné. Le cosmos s’oppose au chaos dans une effervescence permanente de matières et d’entendements qui s’agitent et se combinent, donnant lieu tant à la pensée poétique que rationnelle.

Dans ce recueil, l’auteur s’interroge, suppose, admire, s’exclame, voire s’extasie. Il n’apporte pas de réponses aux questions de l’homme sur l’univers, il médite poétiquement sur le réel et l’imaginaire, jusqu’au divin. Trous noirs, big bang, espace, temps, matière, vide, infini le questionnent. Cette lecture poétique agrandit la vision d’un univers purement physique, sans toutefois dévoiler le mystère dans son entier.

Le choix de la poésie pour décrire ces interrogations permet de ne pas s’engluer dans la science, la philosophie, la théologie, l’ignorance ou l’inconnaissance. La poésie permet l’humour, la divagation, la réflexion, et offre des alternatives aux questions les plus pertinentes de l’humanité.

206 pages.

Prix : 9,75 €

Effervescences cosmiques peut être commandé directement auprès d’Amazon, sur l’annonce ci-dessous (Ctrl + clic) :

https://www.amazon.fr/Effervescences-cosmiques-Po%C3%A8me...

 

 

 

04/05/2021

Berceuse, de Gabriel Fauré, pour violon et piano

https://www.youtube.com/watch?v=BxINZBFEZaw&list=RDCLAK5uy_n9hGvSNdO2TpX8jJuiThvnfrfIi1qNRnY&index=8


Puissance et beauté :

la magie d'un piano

la caresse d'un violon

19/04/2021

Le miroir des mondes

Faire le vide en soi

Devenir le miroir du monde
C’est-à-dire renvoyer au mystère insaisissable
Les dons qu’il nous a faits
Et devenir soi-même
Un autre être de divine humanité

Ne t’arrive-t-il pas, parfois
De flotter sur les nuages
De t’enfoncer dans la ouate 
Et de jouir d’un bonheur indéfini 
Porté par la vacuité divine

La plénitude t’envahit
Efforce-toi maintenant
D’acquérir la transparence
Une pellicule entre toi et l’univers
Jusqu’au tremblement suprême
Qui te fait ressentir, puis dire :

" Je suis parce qu’il est
Je vis parce qu’il vit
Ce trou vacant en moi
Est empli de sa présence
Devenue bonheur ultime "

C’est cet échange subtil
Réunion des contraires
Qui devient ton accomplissement

29/03/2021

L'énergie du point zéro

"La nature a horreur du vide"
Disait déjà Aristote en des temps lointains
Et Maxwell d’ajouter, "le vide est ce qui reste
Après élimination de tout ce qui peut être enlevé"

Le monde quantique ne l’entend pas ainsi
Puisque, d’après le principe d’incertitude
On ne sait où se trouve précisément une particule
Entre sa position et son énergie-mouvement

Il y a toujours une agitation minimale des molécules
La création de particules / antiparticules
Une émission spontanée de photons par des atomes
Même si le système est à l’état fondamental

Même au zéro absolu il y a mouvement
Des mouvements perpétuels sans dissipation
Tel un fluide agité de l’intérieur
Bien que toute matière en soit absente

Ainsi le vide possède une énergie de point zéro 
Il n’y a pas de vrai vide, Heisenberg avait raison
Les particules élémentaires émettent spontanément
Des flashs d’énergie sombre venant de particules virtuelles

Oui, la nature a horreur du vide
L’espace possède une énergie résiduelle quoi qu’on fasse
Dites fluctuations quantiques, inexploitables pour tout humain    
Poussière dans la main de Dieu qui veille sur nous

Dans le vide cosmique,  il envoie son énergie aux êtres vivants
Chaque jour, un tremblement imperceptible
Une caresse d’atomes et de parfums célestes
La quintessence de son amour pour l’univers

18/08/2020

Humanité

 

Un soir, une chambre d’hôtel. Le vide devant ce monde qui va et vient. Pourquoi tout ce mouvement ? Qu’y trouve-t-on ?

Seul l’amour sauve du désespoir.

 

Avec l’amour, le monde devient humain.

Ne te laisse pas submerger par le monde.

 

 

10/11/2019

Foi

Il y a trois formes de foi :

* la première est la foi pratique, celle du charbonnier. C’est la foi de celui qui croit parce qu’il désire croire sans avoir à se poser des questions. Elle établit un marché avec le monde divin : sauvé au prix d'un sacrifice.

* La deuxième est la foi logique, étayée par la théologie et un raisonnement intellectuel. Elle n’est pas forcément meilleure que la première et s'attache aux preuves de l'existence de Dieu. Là aussi l'amour n'est pas don.

* La troisième est la foi mystique. Elle est exigeante, car c’est la foi du renoncement et de l'amour.

Renoncer, oui, non par ignorance, non par connaissance, mais accepter le nuage d'inconnaissance et se laisser bercer.

24/07/2019

Zéro

« Chaque nombre, jusqu'à l'infini, a jailli de 1 et, par conséquent, de 0. En ceci réside un profond mystère ».

Codex des moines de l'abbaye de Salem, fin du XIème siècle

 

 

Quel est le premier des nombres: le Un ou le Zéro ?

On pourrait penser bien sûr que c’est le Un. Le Un est un monde à lui seul. Il englobe une totalité. Il fait passer de la physique à la métaphysique, de l’individu à la personne, de la matière à l’esprit.

Le Zéro n’est rien. Il est vide, non qualifiable et non quantifiable puisqu’il n’existe pas. Pourtant l’homme l’a conçu, de même que l’infini qui est le tout du monde connu et inconnu, mais seulement materiel. Le monde spirituel n’est pas englobe dans cette comptabilité. Il est au-delà, dans la rencontre du moins et du plus, non pas par le zéro, mais par un nombre qui réunit les contraires en les conciliant et non en les opposant.

Alors, et alors seulement, le Zéro devient créateur du Un et du monde matériel, comme l’a démontré le mathématicien Cantor.

07/09/2018

Prière

 

Ô Seigneur, Toi l'Unique, le Parfait
Qui se tient au-delà de tout
Et au plus profond de nous-mêmes
Que ta lumière guide nos pas
Que tout être t’exalte
Et chante en toute justesse ta présence
Donne-nous la transparence du soi
Et la droiture de nos pensées et de nos actes
Insuffle-nous le vrai, le bien, le beau
Incite en nous l’amour du cosmos
Et accorde-nous de participer à ta création

 

 ©  Loup Francart

 

25/08/2018

Beauté

Il y a deux sortes de beauté :

* La beauté issue de la fragilité. Elle s’identifie en tant qu’unité isolable et possède certaines caractéristiques personnelles indissociables. Dans cette identité fragile, l’homme retrouve les mobiles de son angoisse et plus elle semble fragile, plus elle est belle.

* La beauté issue de la puissance. Elle caractérise un ensemble qui possède certaines caractéristiques personnelles, mais celles-ci peuvent être dissociées en éléments isolées. Dans cet ensemble, l’homme retrouve les mobiles de son optimisme et plus il semble puissant, plus il est beau.

La première est émouvante et creuse le vide en soi. La seconde est impressionnante et tasse le plein en soi. Que vaut-il mieux : un vide qu’il convient de combler ou un plein qu’il convient d’employer ? Disons que la jeunesse recherchera la seconde et que l’âge mûr choisira de se dépouiller.

 

11/07/2018

Néant et vide

 

Contrairement à ce que l’on a tendance à croire, le néant est le contraire du vide.

Le néant est rempli de tous les désirs de l’homme, de tous ses actes faits de  désir. Pour sortir de son néant, L'homme doit tendre à faire le vide en lui-même, c’est-à-dire renoncer à tous ses désirs.

Selon son attitude, le monde peut être source de joie et de bonheur parce qu’il a su y renoncer, source de déception et de malheur parce qu’il y est attaché.

 

25/04/2018

Le royaume

Non seulement le royaume est au-delà de l’espace et du temps, et c’est en cela qu’il est éternel, mais il est au-delà de tout désir.

Étrange complexité que celle de l’homme. Pour trouver le royaume, il faut le chercher sans cesse. Pour le chercher, il faut le désirer sans cesse. Mais on ne le trouve qu’en l’oubliant et en oubliant son désir.

Et si, après l’avoir trouvé, on veut le goûter, s’en réjouir d’une manière humaine, on le perd aussitôt.

 

25/06/2017

Un singulier souvenir

Brusquement, un souvenir autre lui revient, tellement différent qu’il ne sait plus de quand il date. Sa volonté est tendue comme un arc, son être entier se concentre. Jérôme est allongé dans son lit. Rien d’autre n’existe. Il ne sait où il est. L’univers se résume à ce lit sur lequel il repose. Non, le terme est mal choisi : sur lequel il est tendu à l’extrême. C’est bien une sensation corporelle et non un simple effort mental : chaque partie du corps collabore à cette tension et y participe. Le corps auparavant eau, donc flexible et prenant les positions que la conscience lui demande de prendre, se gélifie, devient progressivement rigide, rigoureux, de manière inflexible. Et cela dure, dure. Il ne sait combien de temps. C’est un effort de volonté extraordinaire qu’il effectue sur lui-même, qu’il ne peut s’empêcher de tenter, car il sait qu’il va le conduire vers une expérience qu’il n’a jamais faite. Allez, cherche, concentre-toi, encore, et encore… Et tout à coup, il s’élève au-dessus de son lit sans quitter son corps. Celui-ci, toujours rigide, s’est allégé et ne pèse plus. Il flotte. Il se sent libre, aérien. La mémoire lui revient. Pas la reconnaissance d’un lieu, celui de sa chambre habituelle, mais un vague souvenir terrestre. Oui, il est bien toujours dans ce monde où la pesanteur est contraignante, mais il peut par un effort de volonté important, y échapper et contempler le monde de plus haut. Il est bien toujours dans la même position, à plat dos ; mais il voit sol, l’horizontal et le plafond comme si ses yeux pouvaient fonctionner de tous côtés, sans contrainte d’orbite limitant à une vision droit devant elle. Tente de t’éloigner, a-t-il l’impression d’entendre. Alors il fixe un point peu éloigné et sa conscience l’emmène là, d’abord lentement, puis de plus en plus rapidement. Il ne s’agit d’abstraction à l’espace, mais d’une capacité de voyage par l’esprit. Elle est toutefois limitée à quelques mètres. Il ne voit pas son corps puisqu’il est avec lui, hors du sol, mais dans le même temps, il ne se sent plus lourd, encombrant, refusant tout mouvement que la pesanteur lui interdit. Une sensation irréelle et pourtant présente. Une sortie des conditions habituelles d’existence.

Brutalement, une grande fatigue, il ne maîtrise plus sa conscience qui se libère de cette tension. Comme un pneu qui se dégonfle, il se sent redescendre, se réinstaller dans le poids du corps, retrouver le tassement des draps et du matelas sous l’effet de sa masse. Le goût d’un air autre, cette sensation d’un vide en soi, comme un gaz lui donnant un pouvoir d’abstraction, s’efface progressivement. Il regagne sa condition humaine, il se réinstalle dans la vie quotidienne.

21/06/2017

Construction japonaise

La lune a surgi

à un ordre artificiel

succède le plein

1-17-06-20 Clair de lune.jpg

 

05/01/2015

La frontière

Brise cette frontière qui t’empêche d’être. Laisse tomber les formes et la forme. Tu n’es plus et tu es tout. Sens cette chaleur en toi qui te pousse à oublier. Ne sois que ce filet d’air qui glisse entre tes narines et caresse ton cerveau.  Passe de ce rouge obsédant au noir de l’absence. Et quand tu verras poindre le blanc, surtout ne bouge pas, ne manifeste rien, laisse-toi aller, immobile, incertain, en attente.

Le mystère s’ouvre pour toi. Respire cet air purifié qui passe entre les grilles de la séparation. Retourne-toi, que l’extérieur devienne l’intérieur, que l’intérieur devienne l’extérieur. Mais cet extérieur est semblable à l’intérieur. La frontière s’estompe.  L’ivresse de l’espace t’envahit. Fais monter en toi l’absence, Que le blanc devienne le noir et inversement. Prend de l’ampleur dans ce passage. La virginité t’épanouit, elle ouvre l’horizon, te prend dans ses bras. Touche ton corps frêle et laisse le partir loin de toi.

Oui, tu es en toute conscience, là où rien ne te limite. Caresse l’envers de toi-même, explore cette peau transparente et laisse tourner ton cœur. Pousse le cri de la déraison et monte dans le wagon.

Mais tout de même, ne pars pas trop longtemps !

13/03/2014

Sutra du coeur

Le Sutra du cœur est le plus bref texte du corpus du Sutra de la Perfection de la sagesse. Il est récité quotidiennement  dans les monastères zen :

« Sariputra (l’un des principaux disciples du Bouddha), la forme est vide et le vide est forme. Et vides sont les sensations, les perceptions, l’imagination et la conscience. Là où se trouve le vide, il n’y a ni apparence, ni sensation, ni perception, ni imagination, ni conscience. (…)

Il se termine par cette recommandation :

« Et voici le mantra du cœur de la perfection de la sagesse : Aller, aller, aller au-delà, au-delà du par-delà, que l'éveil soit réalisé! ».

 

Ce texte est à rapprocher de la notion de vacuité chère à la pratique du Zen. Le vide n’est pas l’absence de plein. Le vide est la condition nécessaire pour que le plein existe. Le plein a besoin du vide pour exister et le vide a besoin du plein pour être. Qu’est-ce que le vide ? C’est la non existence. Peut-on dire que le vide est le néant, au sens qu’il n’y a rien. Il y a le vide qui emplit tout, qui enveloppe tout, qui donne forme à tout.

C’est en cela que le sculpteur doit faire autant attention au vide qui entoure sa statue qu’au plein qui la définit. Sa perception du vide agit sur la forme qu’il donne. bigbang-150x150.jpg

De même les astrophysiciens s’interrogent sur ce vide sidéral à l’origine (ou non) du Big Bang. Comment le vide peut-il engendrer la nature des choses ?

De même également les mathématiciens s’interrogent sur les rapports entre le zéro et l’infini, car le zéro est un nombre entier naturel bien qu’il soit dans le même temps un nombre à part : 0 n’est le successeur d’aucun nombre, alors que tout nombre différent de 0 est le successeur dun autre nombre.

Enfin, on peut aussi rapprocher cette expérience de l’expérience mystique de Saint Jean de la Croix : la foi est nuit, mais elle est le seul moyen de connaissance de Dieu.

La lumière existerait-elle s’il n’y avait pas l’obscurité du vide ? Elle ne serait pas visible, tout étant lumière. Le rapprochement des contraires est une des clés de la compréhension du monde.

30/06/2013

La dernière traque

L’art de la guerre est l’utilisation du vide. Ne voir que le plein des armées conduit à l’affrontement avec ses risques d’échec ou au moins de blocage. La manœuvre consiste à utiliser le vide pour s’emparer du plein.  Celui-ci tombe comme un fruit mûr.

Le même constat est fait dans "Le rire de l’ogre", ce roman de Pierre Péju dans lequel Dodds dit : « Une sculpture, bien lourde, bien dure, c’est aussi à ça que ça sert : à révéler du vide. Tu vois l’espace entre les formes, c’est aussi une forme ».

De même encore, on ne se sent vivant que lorsqu’on se débarrasse de ses propres richesses. La difficulté de tout être vivant est de trouver cet équilibre entre la connaissance par l’expérience que donnent les années et l’amour ou la confiance qu’apporte une virginité à entretenir. Le noir et le blanc. Le blanc seul n’a pas de sens, il n’est que vide. Le noir seul est également vide. L’harmonie naît de cet équilibre entre le blanc et le noir, la marque d’une vie sous le regard de Dieu.

Selon les âges il appartient à l’homme de mettre l’accent sur un ou l’autre aspect. Il appartient à l’homme jeune de construire sa personnalité. Mais il lui faudra un jour ou l’autre la remettre en question sous peine de ne plus avancer. Il lui faudra se déconstruire pour poursuivre son enrichissement. Il devra abandonner certaines richesses physiques ou psychologiques (ses passions ?) pour progresser sur le chemin de la vie, et cela jusqu’à son dernier jour. Mais comment atteindre cette virginité d’esprit lorsque ces richesses sont grandes ? Plus l’on a reçu, plus il est difficile de ne pas s'enfler.

Méditer, c’est l’art de redécouvrir sa virginité, de redécouvrir le vide entre les pleins, c’est un art de guerrier. La dernière traque : celle de son propre fantôme fabriqué de toute pièce, qui n’est qu’apparence et fumée.