17/11/2022
Moi, soi
Oui, il est là !
Où donc ?
Derrière-toi !
Mon Dieu, où est-il ?
Autour…
Où ?
Là !
L’autre lui montra
L’air environnant
La chaleur de l’été
La douceur des sourires
L’ombre de l’amitié
Les pleurs des enfants
La grandeur de la solitude
Et quoi d’autre ?
Ce vide dans la poitrine
Cette tête d’épingle
Qui se tient en toi
Et te maintient droit
Ne plie pas
Reste toi-même,
Mais un toi
Devenu soi, autre
Ne le laisse pas s’échapper
Il est ton seul bien
02:46 Publié dans 42. Créations poèmes, 61. Considérations spirituelles | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : existence, autre, lui | Imprimer
02/12/2021
Qu'es-tu ?
– Qui es-tu ?
– Toi
– je ne sais qui je suis. Toi, sais-tu qui tu es ?
– Pourquoi le saurais-je ? Je suis sans être.
– Seul celui qui n’est rien sais qui il est
– Y a-t-il ici quelqu’un qui n’est rien ?
– N’être rien, c’est déjà être quelque chose
mais pas forcément quelqu’un
– Y a-t-il quelqu’un qui sait qu’il est ?
– Être ou ne pas être, qu’est-ce ?
– seul celui qui n’est pas ne sait pas qu’il ne sait pas
– Y a-t-il quelqu’un qui sait qu’il n’est pas ?
On ne s’échappe pas de ce que l’on n’est pas
– Y a-t-il quelqu’un qui ne sait pas qu’il n’est pas ?
– Oui, moi
– Si tu n’es pas, tu ne sais pas que tu n’es pas
– Mai si tu es, sans savoir que tu es sans être
Quoique tu fasses, tu ne sais qu’être réellement
Dans le vrai et le faux, étant ou n’étant pas
– Je sais quelqu’un qui sait qu’il n’est pas
Car il sait en même temps qu’il ne sait pas qu’il est
Mais celui qui sait qu’il ne sait pas qu’il sait
Devient néant pire que celui qui n’est pas
04:23 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : yoi, moi, lui, nous | Imprimer
29/10/2021
Nous
Es-tu toi-même ou n’es-tu pas ?
Et lui, qu’est-il parmi nous ?
L’autre a dit quoi à qui ?
Je ne suis pas sans toi
Ainsi va le monde, où ?
Sais-tu où te mènent tes pas ?
Vers le bas ou le haut
Ou vers l’horizontale ?
L’huile coule toujours
Et envahit la scène
L’homme marche et choit
Il est couché maintenant
Qu’es-tu toi qui ne bois pas
De quel bois te chauffe-tu ?
Chois-tu en ligne droite
Ou marches-tu sans moi
06:50 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : toi, moi, lui, elle, nous | Imprimer
17/08/2020
Il est vivant.
« Le Christ est vivant ».
Deux voies conduisent à sa rencontre : une voie externe, une voie interne.
La voie externe est la contemplation du monde et des hommes (de tout ce qui est hors de son corps) en s’oubliant soi-même (et c’est là le plus important. Le Christ se manifeste alors à travers la création, à travers la vie puisqu’il est la vie.
La voie interne est la contemplation du Christ en soi, en oubliant le monde et en s’oubliant soi-même pour n’être que son tabernacle. Instant divin où l’on sait que le Christ est vivant puisqu’on le sent vivre en soi, agir en soi. Ce n’est qu’alors qu’on peut se dire témoin du Christ, en ayant celui-ci en soi et en étant en Lui.
07:01 Publié dans 61. Considérations spirituelles | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : vie, soi, lui, témoin | Imprimer
05/03/2019
Reveil au coeur de la nuit
Comme chaque nuit, je me levai environ trois heures après m’être une première fois endormi. J’ai pris cette habitude il y a déjà un certain nombre d’années. J’ai enfilé ma robe de chambre, une anglaise, ai bouclé le cordon orné de deux pompons et ai pris le petit escalier qui descend à la cuisine. Doucement, ne pas claquer la porte, rester la seule âme vivante dans la maison endormie. Cette descente me dégage des miasmes du premier sommeil. J’allume, prépare le café, mets en route la cafetière et progressivement prends de la distance. Je me regarde agir à un mètre de moi-même, au fond de mon être devenu limpide, tandis que mon personnage s’agite, agit de lui-même, dans l’habitude et l’inconscience. Dédoublé, oui, je suis dédoublé. Mais où suis-je ? Dans l’homme qui se meut sans conscience ou dans l’être qui regarde en pleine conscience ? Cela n’est pas apparu d’un coup. C’est une sorte de passage tranquille, imprévisible, comme un réveil d’une longue torpeur ou comme l’impression de me trouver derrière une glace soudain devenue propre, vierge de toute trace de vie et de regarder l’autre remuer et se démener, dans sa cage.L’âme sereine, je me regarde, quasi immobile, transparent tel une ombre indépendante. Marche, avance dans la pièce, laisse glisser sous toi le carrelage, la table, les chaises. Tu passes au travers, tu les regardes sans les voir, sans pouvoir les toucher, tu erres dans ta cuisine sans même savoir qu’elle est là. Tu regardes ton corps toucher les objets, trouver son chemin, mais tu ne sais où tu vas, ce que tu fais. Tu es dans le brouillard d’un monde parallèle et tu te détaches. Tu glisses sur le fer glacé de la réalité, tu sens la lame de ta vie qui caresse ton corps et tu vas, léger, inexistant, tu ne sais où.
Cela dure. Tu n’es plus et tu es là. Tu ne penses plus et tu vis. Tu flottes dans ton espace trop grand pour toi. Tu te tiens derrière cette bulle devenue indépendante. Tu respires la grandeur de l’univers hors de toute humanité, déjà enfoui dans le liquide amniotique de l’intemporalité et de l’infini. Cela te va bien. Tu te sens chez toi et tu contemples à travers la vitre celui qui est toi, mais déjà un autre toi-même. L’espace entre toi et Toi grandit. C’est une fente qui t’écartèle. Où te situes-tu ?
Tu respires le gaz hilarant de ta déconnexion, tâtes du doigt et du corps cet espace inconsidéré et te laisses flotter sans pensée ni volonté, fier d’une humanité et d’une divinité retrouvées.
07:26 Publié dans 11. Considérations diverses | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : moi, soi, lui, personne, personnage, humanité | Imprimer
13/04/2018
Le sel
Va et ne te retourne pas
Le sel de la terre est là
Avance sur ton chemin
Et ouvre ton cœur aux humains
07:25 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : lui, toi, humain | Imprimer