20/11/2021
La vie : un voyage
Que choisis-tu ?
La ligne des rails qui se perd dans le lointain
Ou l’embouchure d’un fleuve ouvert sur les eaux ?
Le premier te conduit vers la réussite
Qui se referme sur l’horizon
Et devient un point sans consistance
Qui disparait aux yeux des hommes
Tu ne peux embrasser le second
Tes bras et ton cœur ne suffisent pas
Tu te noies dans l’étendue du monde
Et cherches toujours où tu atterris
Les petits malins passent sous le visible
Ils s’enfouissent et marchent sans relâche
Mais peu à peu baissent la tête
Puis se laissent tomber à genoux
D’autres montent sur le dos d’un oiseau
Et chaussent leur longue vue
Mais ils ne connaissent que l’aéroport
Et ignorent les pétales du voyage
Il leur arrive de se gratter la hanche
Ou de pleurer des yeux sans voir derrière
Ils ont raté leur passage sans voir
L’immensité de la vie et de la mort
Alors que vaut-il mieux :
Agir avec passion ou être sans partage ?
Personne ne le sait, c’est bien le but
Qui t’attire, mais lequel !
04:21 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : instant, durée, but, sens | Imprimer
23/04/2018
Le mouvement
Le monde moderne est un monde de mouvement dans lequel le temps et l’espace se confondent. Ce mouvement est la cause de l’anxiété de l’homme face à la vie quotidienne. Il engendre le désir : ailleurs se trouve l’objet de ce désir et tous courent derrière, vers son rêve, son cauchemar, son idéal ou même sa folie. Tous s’essoufflent dans ce rêve. La plupart y laissent des plumes, détruisent ce qu’ils ont patiemment construits, sans trouver mieux le plus souvent. Ils reconstruisent un autre rêve et courent à nouveau derrière lui. Peu s’interrogent sur le but réel. Ils ne rêvent qu’au but immédiat. Le reste n’est qu’un brouillard fragile et impénétrable qui, pourtant, est ce qui lui permettra de vivre. Mais y pensent-ils ?
La vie ne devient course de fond que lorsqu’elle laisse entrevoir la longueur des déplacements et le temps à y consacrer. Car qu’est-ce que le mouvement : du temps et de la distance. Apprendre à prendre conscience du temps à utiliser pour produire quelque chose dans sa vie, apprendre à ne pas s’inquiéter de la distance à parcourir pour l’obtenir. Chacun de ces deux facteurs du mouvement sont psychologiquement contradictoire, puisqu’un déplacement implique une perte de temps et une perte de temps implique une accélération du rythme.
Assied-toi. Regarde passer ceux qui courent, rit des vapeurs de désir qu’ils laissent derrière eux. Mais ne perd pas cet instinct de courir vers la vraie vie, celle qui délaisse le temps et l’espace et regarde au-delà ce qui fait courir.
07:44 Publié dans 11. Considérations diverses | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : vie, but, espace, temps, motivation | Imprimer