16/03/2019
Maxime
La vie est bien un combat,
mais c'est un combat contre soi-même.
En se combattant soi-même,
la tension avec les autres s'élimine.
07:41 Publié dans 45. Maximes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : maxime, sentence, méditation, paradoxe | Imprimer
15/03/2019
Fragments
Jour du peintre, le soleil dort
Bordé de plumes, il se cotonne
Émergence sereine, sans contours
Il délivre sa myopie de cyclope
Terre de verre teintée, molle
Araignée laiteuse et géométrique
Je m’englue dans ta toile déployée
Jusqu’à cet œil pâle et soyeux
Mes pas étouffés par la chair
Ne peuvent monter jusqu’à moi
© Loup Francart
05:07 Publié dans 23. Créations peintures | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : peinture, dessin, imagination, inconscient | Imprimer
14/03/2019
Les mots
Le mont peut-il médire
Etienne seul peut le dire
A-t-on toujours besoin de mots
Pour en faire des maux
Lorsqu’il convient de maudire
Ou, encore, de s’esbaudir
Voir le blog d’Etienne de Montéty « Encore un mot »:
« Les mots sont la plus belle conquête de l’homme. Ils nourrissent notre quotidien, enrichissent notre pensée et notre conversation. Mot d’auteurs ou bas mot, mot grossier, fin mot, demi-mot ou mots croisés, sans parler des mots et camées chers à Théophile Gautier, les mots en disent long sur notre époque. Et même un peu plus. Chaque jour a son mot à dire. Il suffit de l’attraper et de jouer avec lui. Les mots ne demandent pas mieux. »
From: http://blog.lefigaro.fr/encore-un-mot/etienne-de-montety....
Etienne de Montéty est né en 1965. Il dirige le Figaro littéraire depuis 2006 mais fréquente les mots depuis qu'il a appris à parler, à lire et à écrire.
07:24 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : mot, motivation, maux | Imprimer
13/03/2019
Souffrance
Faire de la souffrance une source de sensations nouvelles enrichissant notre connaissance.
La souffrance peut devenir une délivrance de soi,
un moment de répit qui nous tourne vers les autres.
07:29 Publié dans 11. Considérations diverses | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : maxime, sentence, méditation, paradoxe | Imprimer
12/03/2019
Veines et artères
Veines et artères
L’ombre des veines sur le front
Me tresse une couronne de douleur
Le sang circule sans défaillance
Mais son flot est en furie
Comment faire passer cette rage
Qui s’est installée en hauteur
Et crée une tempête bien huilée
Qui met la tête dans un étau
Je suis aplati entre deux planches
Et promène ma face de lune
Aux yeux écarquillés des anges
Tout à l’heure viendra celui
Qui saura faire dire à la chair prélevée
De quoi est fait ou ce qu’est devenu
Cette pelote de tuyaux emmêlés
Qui dérive dans l’imagination
De celui qui dort en toute quiétude
Et ne sait ce qu’il deviendra
Serre, serre le nuage des hauteurs
Imprime entre tes yeux ta tempérance
Et rêve aux temps où rien
Ne devançait ton pas libre et serein
D’une ombre éclairant ta nuit noire
© Loup Francart
07:58 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poème, écriture, poésie, littérature | Imprimer
11/03/2019
Myriade
Peut-être un trou noir
une échappée mystique
ou la fin d'une vie
Seule l'espérance
te propulse au-delà
au centre du Tout
Tableau acrylique achevé en mars 2019, 80x80 cm.
Passage du numérique au consistant.
Malheureusement, la photo du tableau peint ne reproduit pas la couleur exacte du fond qui est vert foncé et non noir tel qu'il apparaît ici.
Voir Myriade, dessin numérique, publié le 20 avril 2013.
06:40 Publié dans 23. Créations peintures | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : tableau, art cinétique, centre de l'être, mort, vie | Imprimer
10/03/2019
Croyance
La croyance en Dieu ne doit pas consoler de ses malheurs,
mais permettre de penser qu’il y en a de pire.
07:05 Publié dans 61. Considérations spirituelles | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : foi, croyance, conviction, réconfort | Imprimer
09/03/2019
Glenn Gould et Léonard Bernstein : concerto pour clavier N°1 de J-S Bach
https://www.youtube.com/watch?v=9ZX_XCYokQo
On ne commente pas le jeu de Glenn Gould
on l'écoute, on oublie ce grand artiste
et on se laisse aller à la joie pure de la musique.
Trois passages sont particulièrement remarquables :
en 6.05, en 8.00 et en 13.02.
NB. Le concerto commence en 5.08
07:48 Publié dans 51. Impressions musicales | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bach, jeu, enchantement | Imprimer
08/03/2019
Moment de vie
Toi… Rien...
Pas même le cri d’un oiseau
Un silence si audible
Qu’il étouffe l’humain
Ferme l’œil, palpe ton cœur
Que tremble ta glotte
Et pleure la caresse maladroite
Venue du fond des âges
Moi… Tout…
L’être et la femme
Le bruit des pas sur l’âme
La résonance du couloir
Qui mène à la chambre
Allégé, je tempère
Un saut dans l’inconnu
Et le baiser au bout des lèvres
Que donner qui n’existe déjà
Le temps seul, sans espace
L’éternité ou l’instant
Je ne sais
Et toi, le sais-tu ?
© Loup Francart
07:44 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poésie, écriture, poème, littérature | Imprimer
07/03/2019
Blanche
A la société de poésie française, se tient un atelier de poésie libre dont la particularité est la source d'inspiration : un tableau. Chacun crée son poème sur ce que lui inspire le tableau. Les résultats sont particulièrement divers, l'inspiration varie selon ce que chacun y voit.
Je ne sais malheureusement qui a peint ce tableau.
Blanche dégrafa sa chemise
Ouvrit son cœur
Pleura sur ses turpitudes
Et, les yeux clos
Contempla l’innocence reconquise
© Loup Francart
07:35 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poésie, écriture, poème, littérature | Imprimer
06/03/2019
L'imagination
L’imagination dépasse la réalité
Et déplace sa trajectoire
Mais elle laisse toujours un goût amer
A celui qui s’y laisse prendre
© Loup Francart
07:54 Publié dans 45. Maximes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : maxime, sentence, méditation, paradoxe | Imprimer
05/03/2019
Reveil au coeur de la nuit
Comme chaque nuit, je me levai environ trois heures après m’être une première fois endormi. J’ai pris cette habitude il y a déjà un certain nombre d’années. J’ai enfilé ma robe de chambre, une anglaise, ai bouclé le cordon orné de deux pompons et ai pris le petit escalier qui descend à la cuisine. Doucement, ne pas claquer la porte, rester la seule âme vivante dans la maison endormie. Cette descente me dégage des miasmes du premier sommeil. J’allume, prépare le café, mets en route la cafetière et progressivement prends de la distance. Je me regarde agir à un mètre de moi-même, au fond de mon être devenu limpide, tandis que mon personnage s’agite, agit de lui-même, dans l’habitude et l’inconscience. Dédoublé, oui, je suis dédoublé. Mais où suis-je ? Dans l’homme qui se meut sans conscience ou dans l’être qui regarde en pleine conscience ? Cela n’est pas apparu d’un coup. C’est une sorte de passage tranquille, imprévisible, comme un réveil d’une longue torpeur ou comme l’impression de me trouver derrière une glace soudain devenue propre, vierge de toute trace de vie et de regarder l’autre remuer et se démener, dans sa cage.L’âme sereine, je me regarde, quasi immobile, transparent tel une ombre indépendante. Marche, avance dans la pièce, laisse glisser sous toi le carrelage, la table, les chaises. Tu passes au travers, tu les regardes sans les voir, sans pouvoir les toucher, tu erres dans ta cuisine sans même savoir qu’elle est là. Tu regardes ton corps toucher les objets, trouver son chemin, mais tu ne sais où tu vas, ce que tu fais. Tu es dans le brouillard d’un monde parallèle et tu te détaches. Tu glisses sur le fer glacé de la réalité, tu sens la lame de ta vie qui caresse ton corps et tu vas, léger, inexistant, tu ne sais où.
Cela dure. Tu n’es plus et tu es là. Tu ne penses plus et tu vis. Tu flottes dans ton espace trop grand pour toi. Tu te tiens derrière cette bulle devenue indépendante. Tu respires la grandeur de l’univers hors de toute humanité, déjà enfoui dans le liquide amniotique de l’intemporalité et de l’infini. Cela te va bien. Tu te sens chez toi et tu contemples à travers la vitre celui qui est toi, mais déjà un autre toi-même. L’espace entre toi et Toi grandit. C’est une fente qui t’écartèle. Où te situes-tu ?
Tu respires le gaz hilarant de ta déconnexion, tâtes du doigt et du corps cet espace inconsidéré et te laisses flotter sans pensée ni volonté, fier d’une humanité et d’une divinité retrouvées.
07:26 Publié dans 11. Considérations diverses | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : moi, soi, lui, personne, personnage, humanité | Imprimer
04/03/2019
L'être et la chair
L’être ne suffit pas, il faut aussi la chair.
Même si rien ne va plus, l’envie reste en jachère.
Lourde et impérieuse, elle s’impose aussi à vous,
Les défis de l’amour vous tiennent au garde-à-vous.
Face à la volupté, est-il plus noble cause
Que de chercher le noir et s’évanouir de soi.
La chair conduit l’homme à la métempsychose,
Mais qu’est belle la femme sur son quant-à-soi.
Rien ne la rattache au monde des vivants.
Dans sa féminité, elle change de dimension ;
Sa seule transparence la conduit au couvent
Et peut faire déchoir l’envie d’initiation.
Pourtant qu’est douce l’heure du frottement des corps
Dans l’odeur du désir et l’attrait du bonheur.
Même si celui-ci vous crée un autre sort,
Vous resterez tenté de donner votre cœur.
© Loup Francart
07:28 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poème, écriture, poésie, littérature | Imprimer
03/03/2019
Musique de la cour impériale de Chine
http://www.youtube.com/watch?v=8kk6K_5fxZs
Sérénité et harmonie, parfois un peu sirupeux, voire lassant.
Mais quel beau morceau d’anthologie !
07:11 Publié dans 51. Impressions musicales | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : musique d'extrême-orient; musique chinoise, gamme orientale, musique de cour | Imprimer
02/03/2019
Solitude morale
Solitude morale : absence de certitude d’être.
Cette solitude ne disparaît que lorsqu’un autre nous écoute et prend garde à notre personne.
C’est pourquoi l’homme a besoin d’une femme et la femme d’un homme ou, à défaut, d’un ami. L’un écoute l’autre et incarne tout ce qu’il n’a pas.
07:06 Publié dans 11. Considérations diverses | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : contemplation, méditation, esprit | Imprimer
01/03/2019
L'automne
Un titre de tableau c'est une impression instantanée.
En toi parle celui qui vit et non celui qui pense.
Fractionnes ta pensée, englobe-la et laisse parler ton coeur.
Automne, acrylique, peint en février 2019, 80x80 cm
07:24 Publié dans 23. Créations peintures | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : art cinétique, visual art | Imprimer
28/02/2019
Relier
Il se leva et fut. Dans la nuit, il s’enfuit.
Au matin, il errait et la bougie revit.
Quand est-il apparu ce morceau de soleil
Qui vibre dans l’air et défie les abeilles.
Cet instant sublime ne peut être aperçu,
Car Rien, jusqu’au moment où l’aube est apparue.
Tiens-toi sur la corde raide, ni à gauche ni à droite,
Là où ce fil vivant fait la voie étroite.
© Loup Francart
Poème inspiré par la poésie chinoise :
"Ici, nul drame, nul discours, le poème réfléchit un simple instant de la nature. Mince l'horizon des mots, immense le regard du poète. Entre lui, la la nature et le poème s'établit une coïncidence silencieuse. Le poème chinois n'est pas tant une description qu'un reflet quintessencié du monde.
Restituer à la fois l'être du paysage et les paysages de l'être.
Saisir ces instants-déclics où se dévoilent la lumière du vide".
Voir La montagne vide, anthologie de la poésie chinoise IIIe - XIe siècle, traduite et présentée par P. Carré et Z. Bianu, spiritualités vivantes, Albin Michel, 1987, p.9 et 10.
07:53 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poésie, écriture, poème, littérature | Imprimer
27/02/2019
Vivre avec un poète
Vivre avec un poète n’est pas chose aisée,
Car on sait que toute situation est observée,
Qu’elle soit ordinaire, drôle ou insolite,
Elle est bonne à devenir un objet de poésie.
Cela germe dans la tête du poète soudainement
Et se dévide la litanie des vers sans fin.
Ils finissent un jour, auréolés de gloire,
Ou, par jalousie, jetés à l’opprobre,
Ou, encore, emplis de la honte de l’indifférence.
Mourir dans la peau d’un poète est simple,
Il suffit d’écrire et de se laisser aller.
© Loup Francart
07:41 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poème, écriture, poésie, littérature | Imprimer
26/02/2019
L'enchanteresse
Sait-elle ce qu’est la mort, cette vision frêle
Qui court le long des murs et repose sur trois pieds.
Elle tient lieu de beauté, sans être naturelle
Et se pare d’artifice sans autre marchepied.
Elle débarqua un jour et fit un beau bazar,
Perdue aux méandres du fleuve de la mort.
Elle erra longuement en vertu des hasards
Et secoua ses atours en laissant tous ses torts.
Rien ne vient des malheurs, tout reste à craindre.
Y a-t-il plus jaloux que l’homme et la femme,
Ensemble et séparés, cherchant à se joindre,
Hors toute intimité aux pieds de l’infâme.
Ainsi devenus un, ils se regardent enfin,
Revêtus des délices, parés de mille feux,
Avant de s’étonner, sans jamais avoir faim,
De la fin d’une vie à l’heure du couvre-feu.
C’est alors que défilent les vertus du passé,
Les odieux souvenirs, les glorieux matins,
Les prières du soir, les ombres effacées,
Pour enchanter les jours et mourir en catin.
© Loup Francart
07:45 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poème, écriture, poésie, littérature | Imprimer
25/02/2019
Contemplation
Contemplation :
état suprême d'être qui, pour celui qui le vit,
abolit l'espace et le temps, le bien et le mal.
Vivre au-delà.
07:15 Publié dans 61. Considérations spirituelles | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : contemplation, méditation, esprit | Imprimer
24/02/2019
Progrès
Noirceur de la nuit
Lueur d'une ère nouvelle
Le feu du progrès
07:29 Publié dans 31. Pictoème, 46. Haïku | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pictoème, dessin, haïku, poème | Imprimer
23/02/2019
Fontaine
D’une fontaine de maux
Jaillissent par monts et par vaux
Entourés d’un vif halo
Ces mots :
Anubis n’a pas ri
Il ne s’est pas nourri
Comme ces verts philanthropes
De ces galeux métatropes
Une étoile inconnue
Dans le ciel a été vue
Il s’agissait des joyaux
D’un ver luisant dans l’eau
Quelle belle faribole
L’orage la carambole
Elle est tombée du puits
Elle a basculé sans bruit
© Loup Francart
07:01 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poésie, écriture, poème, littérature | Imprimer
21/02/2019
Mouton
L’homme est un mouton dans la violence comme dans la lâcheté.
07:17 Publié dans 61. Considérations spirituelles | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politiquement correct, opinion, consensus | Imprimer
20/02/2019
Faux
Un faux départ ne peut faire une vraie arrivée
Un faux pas de même n’empêche pas de courir
Seul un faux prétexte te permet de t’échapper
Si tu es accusé du péché de sourire
Bien qu’aussi le faux rire soit toujours possible
Il est recommandé de n’être pas faux cul
Répandre le faux demeure inaccessible
De tristes faux-propos ne font pas le vécu
N’est-il pas méritant d’user de faux billets
Pour sans vergogne s’acheter un faux-filet
Jurer toujours de n’être pas un faux jeton
Pour que les faux amis s'esquivent à tâtons
Alors, pour une fois, engage de faux frais
Ne cherche pas à distinguer le faux du vrai
Ne fait pas un fromage du recours au faux mage
Rend à la vérité un dernier hommage
© Loup Francart
07:22 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poème, écriture, poésie, littérature | Imprimer
19/02/2019
Matin
Un plan envoûte
Un éclat transperce l’œil
Le matin surgit
© Loup Francart
07:22 Publié dans 22. Créations numériques | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : collage, fond mixte, échappement | Imprimer
18/02/2019
Méconnaissance
L’homme dans la contemplation intérieure de son propre corps peut accéder à la compréhension de sa grandeur et de sa misère. Il peut saisir sa grandeur par le fait que son corps est un univers à lui seul, qu’il constitue un tout indépendant par son physique et sa pensée par rapport au reste du monde ; mais cette vision le mène à la compréhension de sa misère par le fait même que ce tout serait néant sans le monde.
L’homme est l’exact intermédiaire entre le néant et l’infini et est en cela partagé entre le bien et le mal. Il est heureux pour lui qu’il n’ait pas connaissance de ce que sont le néant et l’infini, car seule cette méconnaissance lui permet de vivre. La difficulté d’être ne vient qu’avec l’intuition de ces deux extrêmes.
07:44 Publié dans 11. Considérations diverses | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : sagesse, connaissance, univers, néant, infini | Imprimer
17/02/2019
L'art spéculateur
La peinture n’est pas ce que l’on croit
Elle n’enchante ni enfants ni vieillards
Elle ne divinise plus les amateurs d’art
Elle est devenue un tas d’or et de pierreries
Que se partage une multitude de spéculateurs
Seul face au blanc de la toile
L’artiste, si l’on peut l’appeler ainsi
Peint les billets de banque ressurgis
D’une mémoire sélective
Il ne crée plus la beauté intègre
Il ne dispense plus le fumet du rêve
Il s’accroche aux chiffres d’une bourse
Dispendieuse et mathématique
Qui fait bondir son cœur
Et gonfle son portefeuille
Est-il question de couleurs ou de traits ?
Seule s’empare de l’artiste la fièvre
De vallées de pièces d’or et d’orfèvrerie
Peu importe l’harmonie
Peu importe la consonance
Peu importe l’équilibre
Seul compte le devenir
D’un chef-d’œuvre imaginaire
Que s’arracheront les héritiers
D’un monde sans rêves ni cauchemars
Quelle robe immaculée que celle du banquier
Et quelle fragrance que celui de l’or
Qui coule à flots du tube de couleur
Tout est gris, mais si séduisant !
© Loup Francart
07:27 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poésie, écriture, poème, littérature | Imprimer
16/02/2019
Aube
Le vert s’est recouvert de sa pellicule
De blancheur froide et enveloppante
Les princes de la nuit ont encore
Joué un tour aux anges du jour
Que diable, où sourire maintenant ?
Devons-nous aller jusqu’à la glace
Pour comprendre le froid qui règne ?
Seuls les grands arbres restent verts
Revêtus d’une couronne imposante
Réchauffée par la main ensoleillée
D’un matin au ciel translucide
Au fond des vals,une brume persistante
Emmitoufle les cours d’eau
Et leur permet un dernier sommeil
Avant leur fuite vers les mers lointaines
A l’horizon, la forêt bat son plein
De clarté et d’aisance recueillie
Pourquoi monter plus haut
Puisque déjà la terre m’apparaît
Et me dit lumière et plénitude
Ainsi va la vie, fière et fuyante
Devant l’avancée des heures
Et l’approche des humains
© Loup Francart
07:05 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poème, écriture, poésie, littérature | Imprimer
15/02/2019
Raison
Il faut déjà beaucoup de raison pour prendre conscience de l’insuffisance de la raison en certaines matières, en particulier dans les domaines du divin et de l'art.
07:16 Publié dans 61. Considérations spirituelles | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : raison, connaissance du monde, connaissance de soi | Imprimer
14/02/2019
Rire, le propre de l'homme
https://www.youtube.com/watch?v=R6YrYd2dasw
07:59 Publié dans 12. Trouvailles diverses | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : rire, fou-rire, société, joie | Imprimer