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17/05/2019

Vertu

La vertu imposée par la volonté d’autrui, qu’elle soit consciente ou inconsciente, n’est pas la véritable vertu ; elle n’est qu’un vernis plaqué sur l’être, mais celui-ci reste en lui-même semblable et un jour ou l’autre sa véritable nature ressortira.

La véritable vertu est une prise de conscience permanente de l’être lui-même qui se transforme lentement. C’est une ascension et non un saut. La vertu imposée endort et diminue l’esprit et entraîne au fanatisme ou à l’exclusion.

 

16/05/2019

Sagesse

Flotte, émerveillé, aux vents de la brise
De ton appétence et ta légèreté.
Vois en toi l’inconnu, sans fausse méprise.
Les oiseaux s’envolent, fuyant l’impureté.

Devant l’ouverture, tu crains de te lancer
Largue l’attitude, défais l’appréhension
Étale l’absence sans aucune pensée
Que celle du vide et de la non-tension

L’oiseau résiste, le lapin se raidit
Le poisson se délie, le vers s’enfonce encore
L’amour te fait-il peur face à ton vis-à-vis ?

Crée en toi sans cesse l’absence pleine de vie,
Ressens sa profondeur et vois tes désaccords
Viendra alors la joie dans l’absence d’envies

©  Loup Francart

15/05/2019

Les hommes (et les femmes)

Il y a trois sortes d’hommes :

    1. Ceux qui sont dans l’ignorance totale et naturelle. Ceux-là sont les simples et ne troublent pas le monde.
    2. Ceux qui savent quelques bribes de sciences sans les connaître véritablement. Ceux-là parlent et croient savoir. Ils sont les plus nombreux et prétendent diriger le monde. C’est pourquoi celui-ci ne va pas bien.
    3. Ceux qui savent, ont fait le tour de la connaissance et voient qu’ils ignorent tout. Ceux-là sont simples et ne troublent pas le monde, car ils se savent ignorants malgré leur connaissance. Telle est la véritable simplicité à attendre. Mais s’il n’est pas possible d’atteindre le troisième stade, mieux vaut en rester au premier que prétendre au second.

"Heureux les humbles", c’est-à-dire heureux ceux qui disent ne pas savoir.

14/05/2019

Absence

Les mots s’envolent sans un regard vers eux
Ne reste que l’opacité des souterrains
Et la candeur des ponts suspendus
L’absence de paroles te transperce
Seul un nœud frais dans la gorge
Engage la lumière encore présente
Remonte à la source, au-delà des impressions
Et laisse l’être s’emparer de toi
Tu seras perdu et tu te sauveras !

©  Loup Francart

13/05/2019

Faire le vide

Faire le vide en soi, ce n’est pas seulement faire le vide de sa pensée, mais aussi le vide du corps : faire disparaître toutes les envies, tous les désirs qui nous emprisonnent.

Alors l’esprit divin et avec lui l’univers dans les choses et les hommes nous pénètrera.

S’efforcer de se contenter de ce qu’il faut pour vivre et non pas chercher ce qu’il faut pour avoir du plaisir.

Prendre garde de ne pas confondre l’amour du plaisir avec la joie de l’amour.

 

Marathon de la Loire

Hier, marathon de la Loire : Marathon, semi-marathon et dix km.

En fait, je n'ai fait que les dix km.

Résultat :

Vétéran 4 : 1er

880 FRANCART Loup
Classement : 880ème
Course : Le DIX
Nom & prénom : FRANCART Loup
N° dossard : 816
Ville : 53340 Ballee
Année : 1943
Sexe : M
Temps Réel : 01:01:46
Catégorie : 1er V4
816 V4 BALLEE (53340) 1 01:01:46

Une petite victoire dans la douceur angevine !

From : https://www.marathon-loire.fr/participer-au-marathon-de-la-loire/resultats-du-marathon-de-la-loire

11/05/2019

Fin du voyage

Le ronron moutonnant des roues sur l’acier
La neige bleuissant d’un ciel tapissé
De crème chantilly éprise de soleil
Les bras levés des lignes haute-tension
Et nos cœurs si petits regardant le défilé
Des terres et des prairies blanchies

Le retard est-il contrainte ou sauvetage ?
Depuis l’annonce, l’éclaircie dévoile ses mystères
Les mains de lumière fouillent les recoins
Et courent derrière les paillettes de poussière
Les places occupées des voyageurs partis
Creusent les fauteuils de douleur invisibles

Cela finira-t-il un jour ces arrêts maléfiques
Qui transportent l’impatience au long des voies
Et grillent les pieds déchaussés des dormeurs ?
Lente montée vers la fin du jour et du voyage
Court, court l’ombre de l’impatience
Court, court le fantôme de l’absent solitaire

C’est fini, hélas, plus de routes ni même d’espoir
Tout ralentit à la tombée de la nuit
Le gris se pare de noir, le blanc s’effondre
Loin encore est l’arrivée même coupée
Allez, debout, ne bêlons plus ni ne raillons
Le cauchemar s’en va loin de nous, noir comme le soleil

©  Loup Francart

10/05/2019

Sortie d'école

Le calme avant la tempête…
Les passants vont et viennent, devisant
Au pied de l’école, sur le rond-point
Quelques parents s’exclament
Le policier attend sur le trottoir
Les voitures roulent, au pas
Au galop, deux gamins se poursuivent

Après le calme, la tempête…
La cloche sonne,
Les portes s’ouvrent,
Les cris atteignent les oreilles
C’en est fini de la quiétude
C’est l’instant de la libération
Des gorges sortent les diables
Les pieds se font des crocs-en-jambe
Les mains valsent en l’air
Les professeurs sourient
Ce n’est plus leur affaire
Les parents se précipitent, protecteurs
Le policier se met en place
Et arrête les voitures des parents
Les enfants s’engouffrent à l’intérieur

La tempête dure, puis se calme
Quelques enfants retardés et excités
Crient encore, avec moins de fermeté
Les professeurs ferment leur classe
Les parents à pied tiennent la main
De leurs progénitures endiablées
Le policier raccroche à la ceinture
Son bâton de maréchal

La tempête est passée…
Les passants reprennent possession
D’une rue qui leur appartient
Les oiseaux peuvent à nouveau chanter
Adieu, les écoliers...

Vive les enfants de la rue !

©  Loup Francart

 

 

09/05/2019

Recherche

Le vent lui rase la chevelure
Chaque poil tend son arc
C’est une belle mélodie
Que celle du temps et de l’obscure

La pluie coule sur sa pensée
Et trace ses sillons dans son humeur
Cela forme un fleuve chétif
Où nagent rêves et cauchemars

La solitude enrage de mauvaise conscience
Et coud ses remarques de désespérance
Sur les champs et les prés intérieurs
Jusqu’au moment fatal d’implosion

Plus rien alors ne va en continuité
Grain par grain se dénoue l’ensemble
Éclate la tendre jonction des pensées
Et tombe la façade entretenue

Désormais il vivra sans guide
Il errera sans assurance
Il piochera les cailloux de la honte
Et marchera vers son martyre

La tête haute il entrera, fier
Dans le pays des songes
Sans autre aide que lui-même
C’est-à-dire la bise caressante

Dieu sait-il la recherche incessante
Et subtilement dévoilée
De ce brouillard indescriptible
De la joie et la liberté

©  Loup Francart

08/05/2019

La vigilance

« La vigilance est une attention soutenue à veiller, sans défaillance, sur quelqu'un ou quelque chose » (CNRTL).

Quelle belle définition. Mais elle oublie le plus important : veiller sur soi-même. Veille sur ton être tout entier et non sur ce à quoi tu t’attaches. A chaque instant de la vie, je m’attache à ce que je pense, je fais, j’aime, j’évite, etc. Je m’attache à l’instant sans l’inclure dans le tout.

Ce tout c’est le rien ressentit lorsque je ressens ce trou dans la poitrine. Je suis parce que je ne vis plus au sens habituel du monde. Je pèse ce qui n’a plus de poids, cette légèreté qui ouvre mon personnage et lui rend sa liberté. Et cette lumière en moi est ce que j’ai de plus précieux. Je ne sais ce qu’elle est. Mais lorsque je l’approche, j’atteins le fond de l’être et deviens transparent. Et si je prends garde de me maintenir dans cet état d’être, je sens monter en moi une lumière inconnue qui me prend à la gorge et me sort de moi-même.

La vigilance est avant tout un contrat moral passé avec soi-même :

Le royaume est en toi-même.

07/05/2019

Vibration

Jusqu’où laisseras-tu vibrer ton inconstance
Le jaune citron rouille sur la toile étendue
Le pinceau se prélasse à la lueur des étoiles
Tu observes sans contester et chantes
La tiédeur du soir et la fraîcheur des nuits

D’autres fois, tu danses, insolite et mortel
Dans le paysage d’une vie rose et heureuse
Là où seules les pépites de bonheur
Résonnent dans l’air diaphane du matin
Et sautent à la gorge des égarés

Tu descends, tu remontes, tu ne sais
Où va ton cœur de pierre et de plastique
Qui sonne l’hallali et enrage d’être là
Dans la boue verte des rêves indécents
Et les vapeurs rougeoyantes des jours

Ainsi va la vie, indolente, mais intègre
Formées de particules incandescentes
D’ombre et de lumière selon l’heure et le jour
Elle traverse ton destin d’un seul trait
Et conduit au dernier plongeon, finalement sans savoir

©  Loup Francart

06/05/2019

Perfection

Elle repose débordante d’inconscience
Son pull rose fané serre ses pommes débordantes
Ombrant sa poitrine de candeur et d’innocence
Sa tête tombe, ses lèvres s’ouvrent
Les yeux restent clos, ouverts sur le vide
Sa franche rejoint les cils, arrêtée sur les sourcils
Elle dort en toute innocence, fraîche de sommeil
Ses mains reposent l’une sur l’autre à hauteur du nombril
Reste béant le haut du buste finissant dans le pli des seins
Ils sont là offerts aux regards comme deux collines assoiffées
Dévoilant leurs formes douces, pleines, joyeuses et rayonnantes
Que la nature est généreuse sous cette tête qui oscille
Seule la bouche tombe en deux plis égarés
Comme pour dire que rien n’est parfait dans cette nature florissante

©  Loup Francart

05/05/2019

Voyage

Noyés de vert comme dans un tonneau
Puis, plus haut, environnés de bleu azur
Nous partons au long de paisibles cours d’eau
Accompagnés des cris de mouettes qui rassurent

La gare annoncée se révèle vide de sens
Où donc avons-nous pris naissance aujourd’hui ?
Cette nuit le froid soulevait les jupes de sa présence
Maintenant il dévoile l’acidité du sourire qui nous suit

Sors de ton refuge, baigne-toi d’inconnu
Concasse tes souvenirs et broie le blanc des nus
Que la couleur rayonne au chant des possibles

Rien ne pourra empêcher le goût du paradis
D’arrondir les virages et de lancer sur la droite
Les espoirs et les projets de bonheur disponibles

©  Loup Francart

 

 

 

04/05/2019

Visite au bois de la Chaise (Noirmoutier)

Paisible, ça glisse sur la planche…
L’église au beffroi raidi
Le château nu sur la place gelée
Le fil d’argent passant à ses pieds
Et filant vers le large au gré de l’heure
Les passants d’humeur sombre
Mais riant d’un rien, étonnés et peureux
Un soleil éclatant ouvrant les façades
Les feuilles en tortillons ruisselants
Effaçant le défilé permanent des vertus
Et l’élégance d’une inactivité recherchée
La mort aiguë des roitelets prudents
Enferme le drame dans la cellophane
Quand donc viendra le temps des maraudes ?
Plus loin, dans le bois de la Chaise
S’éventrent les maisons repues
Ruisselantes de laisser-aller
Et d’opportunité cachée
Sombre est l’environnement mi-clos
L’œil ouvert et la patte folle
Qui danse l’amour à petit prix
La lente promenade des boxeurs
Aux bras dressés vers un ciel clair
Infamie que cette procession morose
Qui troue l’après-midi de bruits suspects
Et d’aigreur indéfinissable
Marche sur le sable de l’inconstance
Et piétine tes souvenirs moelleux
Que le sable t’engage
A une plus grande prudence
Dont chaque grain te console
De ton inaction définitive
Seuls les arbres pleurent leur passé glorieux
Le vent des tempêtes emportant
Le feuillage vert acier de leur impuissance
Les cabanes bourgeoises courent sur la plage
En minuscules cailloux alignés
Mais où sont donc passés les sous-bois
Qui gonflent ainsi les tertres déboisés
Et font frissonner la peau dénudée

Il rentra le cœur vide, oublieux
Et plongea dans sa lecture sans fin
Des malheurs de l’humanité

©  Loup Francart

03/05/2019

Ordinaire

Il tenta de remonter dans la conscience
Mais comme toujours, il n’alla pas loin
Revenu au point de départ, il prôna
Un extrémisme plus radical
Pourquoi ne pas chercher l’anéantissement des fous
L’abêtissement des faibles ou la crispation des furieux ?
Faisant fi de la raison, écartant les sentiments
Il entra dans un avenir sans consistance
Enrobé de miel, parfumé de myrrhe
Toujours vulnérable et peu avisé
Proche d’une détonation de lumière
Cela arriva comme un cataclysme
Et l’ensevelit de silence décoiffant
Fin du monde ou fin du moi
Il ne sait plus et recherche dorénavant
La suave douceur des blessés de la vie
De ceux qui ne savent où aller et vivre
Hors de l’opium de la médication
Et le renversement des valeurs chéries
Des hommes de bon sens et de mauvais rêves

Depuis, il chaloupe entre les vagues de l’innocence
Comme un enfant perdu mais intègre
Plus rien ne l’agite ou le trouble
Il dort d’un œil et se déplace sans tête
Rien ne l’encourage à faire mieux

Glauque est la vie d’un homme ordinaire

©  Loup Francart

02/05/2019

Maîtriser le monde

Le savoir sur le monde est indispensable aux enfants pour progresser, il faut donc leur imposer un système de pensée pour connaître le monde.

Mais il importe ensuite d'aider les autres à trouver en eux-mêmes une démarche de recherche pour qu'ils avancent personnellement dans la maîtrise du monde tout en sachant qu'ils ne pourront jamais le maîtriser totalement.

01/05/2019

Retour

Un silence de velours… Chut…
Le raclement des pieds sur les souvenirs
Le sourire de la biche aux lèvres moites
Le plafond d’où tombe l’engorgement
La raison est faite de divine inconnue
Qui s’enchevêtrent mollement
Où part donc notre tendresse
Où coulent donc nos espoirs
Devant cette platitude abusive
Qui monte des poitrines ouvertes
Rien ne peut plus évoquer le passé
La course vive dans les flots de la haine
L’hiver enfoui dans la charpente humide
La bienfaisante prétention des marins
Qui se laissent souffler dans les vents
Et d’un "chaloupement" majestueux
Elle plonge son regard sous la tenue
Des sergents de ville bottés et casqués
Que croît-elle, la charmante déchaînée ?
Jamais elle ne pourra retrouver
Celui qu’elle a aimé un soir de vague à l’âme
Et qui lui donna la blancheur de ses yeux
Merci à tous ceux qui furent circonspects
Et craintifs devant la lune pleine
Elle tombe au coin de l’œil humide
Et emplit son humeur glaciale
D’une amertume sans précédant
Pars au loin derrière les monts de vertus
Secoue ta somnolence innocente
Et emplis-toi d’arrogance amère
Tu pourras alors marcher vers ta victoire
Sur le fil du temps et de l’espace
Et avancer au loin dans le pays sans fin
Des rêves dodus et voluptueux
Qui te bercent depuis l’enfance
Et obsède ton esprit curieux

©  Loup Francart

30/04/2019

Maxime

Faire taire en nous le désir pour que grandisse l'amour.

Ne pas faire de l'amour un globe de verre dans lequel la plupart finisse par se déchirer, mais dans l'amour des autres et du monde puiser la force vitale du nôtre.

29/04/2019

Foule

Fin de l’envol, le rideau tombe
Claque tes mains l’une contre l’autre
Sèche tes larmes de crocodile
La salle se lève et crie
Qu’ont-ils tous à hurler
Ce n’est pas d’admiration,
Mais de haine contenue
L’auteur est là
Caché par la loge
Bien lui en a prit
La boue de son cerveau
Imprègne l’air de volutes chargées
Rien ne peut plus convaincre la foule
Elle est morte aux idées
Et ne mesure que la violence
Qui se cache derrière les visages…
Dieu, que ces scènes se répètent

©  Loup Francart

28/04/2019

La connaissance

Co-naissance : naissance d'un lien inaltérable entre deux, c'est-à-dire entre l'objet (ou l'idée) et le moi.

Ainsi, la connaissance ne peut venir que d'une expérience vécue et ressentie et non d'une accumulation de savoir. Il y a un abîme entre le savoir et la connaissance. Celle-ci implique la conscience de soi par rapport au tout.

Connaître, c'est s'éveiller à la réalité universelle. Cela implique la compréhension, ce que le savoir, le plus souvent, n'implique pas (j'entends par compréhension une assimilation de l'objet ou de l'idée par l'être).

27/04/2019

Rappel

Adieu l’île
Dans le port aux eaux dormantes
Sonnent les pas sur le pavé
Rien que ces pas, lancinants
Elle s’étonna de se sentir si proche
D’une terre aussi accueillante
Mais elle n’en distinguait qu’un point
Dans le brouillard mat et épais
Il lui fallait traverser le liquide
Où ses jambes baignaient maintenant
Au fond, pourquoi ne pas continuer ?
Elle releva sa robe à fleurs
Étreignit sa valise verte
Enfonça son chapeau
Et fit un pas vers le large
L’eau était froide, mais sans plus
Elle sentit quelque chose grouiller
Et vit un crabe s’approcher
Alors elle fit un pas de plus
Vers la profondeur sombre
Le liquide l’atteignait aux genoux
Puis au bas des cuisses
Elle frissonna d’une sensation nouvelle
Qui la prit soudainement
Et sourit à la pression montante
Elle se sentait bien
Elle poursuivit sans crainte
Avançant dans la soupe
Écartant les algues qui l’entouraient
Quand l’eau joignit son buste
Elle laissa tomber sa robe
Qui s’évasa autour d’elle
Comme les pétales autour d’une corolle
Elle sentit qu’elle ne pourrait plus
Sortir de ce piège de sensations
En proie au malheur immémorial
Des filles du pays du soleil couchant
Elle ouvrit sa chemise
Avança de deux pas
L’eau enserra ses seins
Qu’elle protégea d’une main
Suffocant de douceur
Et fit un pas de plus
Un cri pourtant l’arrêta
Il venait de la terre
Elle entendit un deuxième cri
Et vit un homme lui faire signe
Il était blond et svelte
N’avait rien d’un voyou
La terre la rappelait
Elle ferma les yeux, soupira
Et quitta l’étendue d’eau
Regrettant seulement
Le tremblement ineffable
Que lui avait causé ce froid intense
Qui la prenait au ventre
Aujourd’hui, elle s’en était sortie…

©  Loup Francart

26/04/2019

A la tâche

Un nouveau tableau en préparation :

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25/04/2019

Scarabée

La rose traverse l’hiver
Laissant flétrir ses pétales
En tortillons affutés
Et pendre sa végétation assoiffée
Le vase reste de marbre
Où l’eau déborde d’envie.

Ma vue ne porte pas plus loin
C’est déjà beaucoup pour un scarabée !

Mais est-ce si vrai ?
Le scarabée poussant sa boule
Se guide sur les étoiles
Comme un capitaine de navire
Quel animal étonnant !

Il renaît chaque matin
Et protège les humains
Il dort près du cœur
Et est le siège de l’esprit

Alors par pitié
Contemplez-le sans courroux
Et admirez ses deux ailes
Qui vous font rêver
Malgré la lourdeur de son vol

©  Loup Francart

24/04/2019

Tel est pris qui croyait prendre

Il va sans savoir où, marche les pas perdus
Il revient en arrière et retrouve ses pieds
Ils sont bien tout crottés, ce qu’il n’avait point vu
Et tirent derrière eux la preuve de l’initié

A-t-il perdu la main et provoqué le pire
Y a-t-il plus malin et plus illégitime ?
L’homme court-il encore ou va-t-il s’accroupir ?
Tous l’entourent, le cernent. Mais est-il victime ?

Alors le policier, ne sachant que faire
Emploie une astuce, sans chercher à déplaire
Il demande l’aide de celui qu’il arrête

Voici l’homme enchaîné trainant un innocent
Le pauvre prisonnier proteste vaillamment
Mais l’autre s’est bel et bien laissé conter fleurette

©  Loup Francart

23/04/2019

Egarement

 

Une nuit, il décida de partir
Pour aller où ? Il ne savait
C’était un voyage dans la tête
Les pieds n’avaient rien à y voir
D’ailleurs il roulait benoîtement
Sans même se poser la question
Du carburant à fournir
Il quitta sans regret une vie désolée
Entra dans ses pensées sans voile
Et zigzagua entre les piliers
De règles et obligations impératives
Il sortit du port de la naïveté
Pris le vent de la liberté
S’enfuit à tire d’ailes
Et fut pris d’une transe
Devenue viscérale
Il s’égailla tant qu’il ne put rentrer
Il erre toujours dans les brouillards
Des pensées oubliées antérieurement
Par des générations de perdants
Et dieu sait s’il y en a !

©  Loup Francart

22/04/2019

Humilité

 

Pratique ton art en toute humilité.
Ne cherche pas les trucs pour impressionner le monde.
Laisse couler de tes doigts la fièvre qui t’habite.
Ignore-toi toi-même
Et tu dévoileras celui qui t’habite au plus profond de toi.

 

21/04/2019

Partita No. 2 & 6, Toccata in C minor, interprétées par David Fray

Encore lui ! Oui, c'est bien différent du jeu de Glenn Gould.

C'est une autre beauté, plus sage, plus coulante, moins chargée d'émotion, mais combien belle également.

Alors écoutons :


Dieu construit le monde, un monde en expansion...

 

20/04/2019

Sursaut

Il est venu le temps de laisser ton ardeur
Est venu le moment de te débarrasser
Du poids de ton néant et ta pauvre langueur
Dresse-toi ignorant et ne sois angoissé

La gangue du monde t’a assez endormi
Repose ton esprit et cours au vent furieux
Plus rien ne doit venir de cette académie
Largue tes chimères, tu sortiras glorieux

Oui, sors de ton sommeil et parcours librement
Les prairies désertées de ton avènement
Il est venu le temps du seul dépouillement

Ton regard est sacré, perçant la distance
Il t’ouvre l’hérédité d’une autre appétence
Dresse-toi et trouve ta réelle vaillance

©  Loup Francart

19/04/2019

Ballet Igor Moïsseïev

 


La transe au bout des pieds

jusqu'à la perfection ou l'exclusion

18/04/2019

Vide

 

Faire en soi le vide pour le combler des autres.
Plus exactement, l'amour consiste à faire le vide de soi en soi.
Le mouvement de l’âme est le même que celui qu’exige la musique :
Un vide où résonnent les notes devenues sensibles.