Veines et artères (12/03/2019)
Veines et artères
L’ombre des veines sur le front
Me tresse une couronne de douleur
Le sang circule sans défaillance
Mais son flot est en furie
Comment faire passer cette rage
Qui s’est installée en hauteur
Et crée une tempête bien huilée
Qui met la tête dans un étau
Je suis aplati entre deux planches
Et promène ma face de lune
Aux yeux écarquillés des anges
Tout à l’heure viendra celui
Qui saura faire dire à la chair prélevée
De quoi est fait ou ce qu’est devenu
Cette pelote de tuyaux emmêlés
Qui dérive dans l’imagination
De celui qui dort en toute quiétude
Et ne sait ce qu’il deviendra
Serre, serre le nuage des hauteurs
Imprime entre tes yeux ta tempérance
Et rêve aux temps où rien
Ne devançait ton pas libre et serein
D’une ombre éclairant ta nuit noire
© Loup Francart
07:58 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poème, écriture, poésie, littérature | Imprimer