Relier (28/02/2019)

 

Il se leva et fut. Dans la nuit, il s’enfuit.
Au matin, il errait et la bougie revit.

Quand est-il apparu ce morceau de soleil
Qui vibre dans l’air et défie les abeilles.

Cet instant sublime ne peut être aperçu,
Car Rien, jusqu’au moment où l’aube est apparue.

Tiens-toi sur la corde raide, ni à gauche ni à droite,
Là où ce fil vivant fait la voie étroite.

©  Loup Francart

 

Poème inspiré par la poésie chinoise :

"Ici, nul drame, nul discours, le poème réfléchit un simple instant de la nature. Mince l'horizon des mots, immense le regard du poète. Entre lui, la la nature et le poème s'établit une coïncidence silencieuse. Le poème chinois n'est pas tant une description qu'un reflet quintessencié du monde.

Restituer à la fois l'être du paysage et les paysages de l'être.

Saisir ces instants-déclics où se dévoilent la lumière du vide".

Voir La montagne vide, anthologie de la poésie chinoise IIIe - XIe siècle, traduite et présentée par P. Carré et Z. Bianu, spiritualités vivantes, Albin Michel, 1987, p.9 et 10.

 

07:53 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poésie, écriture, poème, littérature |  Imprimer