01/04/2019
Bach Piano Concerto BWV 1055 A major David Fray
https://www.youtube.com/watch?v=FRyLYtBLIOE
Toujours David Fray
Toujours aussi enjoué
et l'ombre de Bach bien sûr
07:16 Publié dans 51. Impressions musicales | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : musique, piano, rythme, composition | Imprimer
31/03/2019
Un samedi après-midi parisien
Nous avions marché longuement, échaudés par l’après-midi ensoleillé. Le printemps montrait sa tendresse, ouvrant les pores de la peau, obligeant à cligner des yeux de trop d’éclats. Sortis du métro aux pâles lueurs de l’électricité, nous étions bercés d’une chaleur languissante et bienvenue qui comblait notre désir de transparence. Nous avions plongé dans le monde des objets et du désir instinctif et humain de possession. Tout nous poussait à observer chacun d’eux d’un air de ne pas y toucher, des plus chatoyants au plus anodins. Mais ce qui nous attirait le plus était les livres, quels qu’ils soient. Les lignes dansaient, les images ronronnaient, les couvertures flamboyaient. Ouvrir une à une ces pages défraichies, déchiffrer les histoires qu’elles racontent, faire remarquer au marchand la reliure qui se détériore et, finalement, acheter le volume parce qu’il vous rappelle un jour lointain où vous aviez lu pour la première fois l’histoire drolatique de Jules Romain intitulée Les copains. Vous vous êtes plongés dans les Illustrations jaunies aux images de guerre et vous êtes dits que les fantaisistes batailles des gilets jaunes n’ont rien à voir avec une vraie guerre et son cortège de malheurs.
Puis vint le moment d’une certaine lassitude, d’une fatigue montant des pieds, d’une langueur dans le corps et d’un rêve de s’arrêter au bord d’une rivière, à l’ombre des arbres et des bruits. D’ailleurs, vous aviez terminé la lente remontée du boulevard. Il ne restait plus qu’un revendeur de l’autre côté du croisement. Un homme et une femme, assis à une devanture de café, se levèrent à côté de vous. Ils étaient installés face au soleil et leurs places vous parurent si enviées que vous vous assîtes aussitôt sans réfléchir. Un bistrot dans la rue, une table encombrée de verres sales, des voisins qui parlaient haut et fort. Peu importe, seul comptait ce calme soudain survenu qui détendait le corps et apaisait l’esprit. Il y avait pourtant du bruit, le passage des flâneurs à la recherche de l’objet rare, l’arrêt et le redémarrage des voitures et motos bruyantes au feu vert. Mais dans le rayon de soleil au travers des arbres qui vous frappait su le front procurait une telle joie qui rien ne vous aurait fait bouger de cette place enviable. Nous nous laissâmes entrer dans ce nirvana, sans un mot, sans hésitation, avec une tendresse amoureuse propre au parisien du dimanche, relâchant tous les muscles, nous enfonçant dans la nuit lumineuse du repos, attentif au moindre tremblement de l’être qui sévit au fond de nous-mêmes.
C’est fini. La magie s’estompe, le soleil s’affaisse derrière les maisons du trottoir d’en face, les bruits deviennent plus audibles et transpercent les tympans, les voisines qui fêtent l’enterrement de la vie de « jeune fille » (hum ! Elle a au moins trente-cinq ans) de l’une d’entre elles, chapeau de clown sur la tête, sourire obligé aux lèvres, joie subtilement étendue sur le visage, se lèvent. Alors nous nous levons aussi, traversons le boulevard, quêtons un dernier frisson chez l’unique brocanteur s’étant installé là, achetant un livre de poèmes illustrés qui nous rappellera cet instant magique et hors du temps que nous avons vécu cet après-midi-là.
07:12 Publié dans 14. Promenades | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : flâner, promenade, musarder, se laisse vivre | Imprimer
30/03/2019
Une vie
« Combien d’années sont passées
Je m’assieds toujours à la table
Je me fonds sur un point de l’être
Et perds toute notion de vie »
Où vas-tu ainsi, hors de tout contrôle ?
Ce brouillard laiteux te suffit-il ?
Soulèves les montagnes et bois la lie
Après la fraîcheur des rêves
La lente tombée des jours rejette
Les souvenirs sur le seuil
S’estompe la splendeur des vagues
Et monte l’obscur désespoir
Une vie, ce n’est qu’un moment
Mené tambour battant
Juché sur les échasses
De l’audace et de l’angoisse
© Loup Francart
07:29 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poésie, écriture, poème, littérature | Imprimer
29/03/2019
Morale
– Le véritable devoir de justice, c’est de considérer chaque individu comme une fin. (Kant).
– Aime ton prochain comme toi-même.
Deux formules identiques au sens moral, mais bien éloignées l’une de l’autre, la première étant fondée sur la raison, la seconde sur l’amour.
La première n’est que règle (assimilable à la loi de l’ancien testament). La seconde est un axiome de bonheur.
07:15 Publié dans 61. Considérations spirituelles | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : morale, règle, raison, amour | Imprimer
28/03/2019
Plus tard
Cesse donc ce bavardage incessant
Entre en toi-même, aspirant au vivant
Et en toi-même, vivant sans aspiration
Tiens-toi debout entre ces deux motions
L’une t’érigeant en rêve sans espoir
L’autre bâtissant une réalité sans savoir
Rien ne va plus dans ce corps
Et dans ce cœur plus encore
Derrière la fente entrouverte du temps
Tu glisses un regard dépendant
Quand donc viendra le moment
Où tu délaisseras tes amants ?
© Loup Francart
08:49 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poésie, écriture, poème, littérature | Imprimer
27/03/2019
Bach: Concerto for 3 Pianos BWV 1063 III. Allegro (David Fray, J. Rouvier, E. Christien)
https://www.youtube.com/watch?v=COoxnAYXALQ
Bach, à nouveau et toujours un concerto pour piano
et toujours l'enchantement d'une musique pure, construite, enchanteresse,
hissant l'homme au sommet de ses possibilités d'élévation
07:07 Publié dans 51. Impressions musicales | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
26/03/2019
Connaissance
Naissance d’un lien inaltérable entre l’objet et le moi.
La connaissance ne peut venir que d’une expérience vécue et non d’une accumulation de savoir. Elle implique la conscience de soi par rapport au tout.
Connaître, c’est s’éveiller à la réalité universelle. Cela implique la compréhension, ce que le savoir souvent n’implique pas (j’entends par compréhension une assimilation de l’objet ou de l’idée par l’être).
07:37 Publié dans 11. Considérations diverses | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : connaissance, savoir, conscience de soi, assimilation | Imprimer
25/03/2019
Charmée
Partie un jour sans savoir où aller
Elle parcourut les mines et les prisons salaces
Une mouche l’accompagnait sans jamais la piquer
Mais jamais elle ne se plaignit de cet étrange passager
Et lui, toujours charmé, la suivit sans jamais se lasser
Par-delà les pierres, les tunnels et les voyageurs
Lui jetant parfois une œillade qu’elle percevait
Mais sans y prendre garde, elle poursuivait sa route
Arriva en fait le moment de leur rencontre
Elle trébucha et tomba sans pouvoir se relever
Lui, qui la suivait attentivement, comprit sa gêne
Il s’étira et la cueillit dans la rosée, endolorie
Elle laissa échapper un soupir convenu
Ouvrit les bras sans restriction ni modestie
Entrouvrit ses lèvres dévoilant ses blanches dents
Il dit :
Je t’attendais depuis longtemps
Maintenant tu ne peux m’échapper
Elle répondit :
Je t’attendais depuis longtemps
Je suis heureuse de te laisser venir
© Loup Francart
07:46 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poésien écriture, poème, littérature | Imprimer
24/03/2019
3000 ème note
3000ème note…
blog commencé le 19 novembre 2010…
Aujourd’hui, enfin, je n’ai rien à dire…
Quel bonheur !
En es-tu si sûr ?
07:50 Publié dans 11. Considérations diverses | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : commémoration, anniversaire | Imprimer
23/03/2019
Pause
Tu es rentrée si lasse
Ton cœur effréné s’étirant
Que tu t’es endormie
Dans la chaleur du printemps
Environnée du vol des oiseaux
Et bercée par le chatoiement des flots
Ce n’était que silence
Et même l’éclaircie des sons
N’empêchait pas le rythme
D’un sommeil paisible
Ce premier jour du printemps
S’emplissait de fragrances sauvages
Et de quiétude apparente
Mais derrière l’impression trompeuse
La vie s’activait, claironnante
Si visible en tension des corps
Vibrante sous le duvet de la peau
Enivrant l’air de pulpeuses élancées
Et de caresses pénétrantes
La vie reprend, disait l’eau qui court
En chantant d’une voix fluette
La tête bleuie par l’azur
Tu pars dans ce rêve limpide
D’une nouvelle vie à honorer
Délivrée de tout miasme
D’un passé encombrant
© Loup Francart
07:10 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poésie, écriture, poème, littérature | Imprimer
22/03/2019
La beauté
Un éclair et le silence
Une présence née de l’absence
Au-delà du trop-plein de vie
L’écho de l’être se révèle
La beauté est là et s'impose
Elle est entrée à l’instant
Où tout s’est effacé
Sauf les battements de ton cœur
La vie s’en va et percute l’être
Rencontre de l’invisible
© Loup Francart
07:45 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poème, écriture, poésie, littérature | Imprimer
21/03/2019
Bach: Concerto for 4 pianos BWV 1065 III. Allegro (D. Fray, J. Rouvier, E. Christien, A. Vigoureux)
https://www.youtube.com/watch?v=Di2k06uNU1U
Je ne peux m'empêcher de vous faire entendre cet allegro.
Une merveille de précision et d'envolées, sans aucune lourdeur :
jusqu'à 0:37: exposé du thème ;
0:38 - changement de rythme, surprenant, mais qui relance l'intérêt et le rythme lui-même;
0:58 - chaque piano reprend le thème, se répond en harmonie ;
1:20: reprise, avec toujours autant d'énergie.
Bach est vraiment le plus grand !
07:57 Publié dans 51. Impressions musicales | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : musique, piano, rythme, composition | Imprimer
20/03/2019
Egarement
Oui, l'image est flou, incertaine, brouillon même, mais dans le même temps, elle introduit un monde invisible derrière le monde visible.
Toujours je tremble
d’approcher la vérité.
Persiste et signe !
07:07 Publié dans 24. Créations dessins, 46. Haïku | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : haïku, poésie, dessin, vision du monde | Imprimer
19/03/2019
Sentence
Si chacun, au même instant,
Pouvait s’ensevelir dans la contemplation du Tout,
Ce serait l’éternité ou l’explosion du monde.
07:49 Publié dans 45. Maximes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : maxime, sentence, méditation, paradoxe | Imprimer
18/03/2019
Survivre
Il va sans savoir où et marche sur les pas perdus
Il revient en arrière et retrouve ses pieds
Ils sont bien crottés, ce qu’il n’avait point vu
Et tirent derrière eux la lourdeur de l’acier
A-t-il perdu la main et provoqué le pire ?
N’a-t-il point transpiré et produit son effort ?
Il n’a pourtant rien dit ni poussé un soupir
Laissant le vent malin faire le choix du sort
Telle une girouette au mât d’un paquebot
De droite et de gauche, monté sur l’escabeau
Il suit l’horizon sans voir un obstacle
Que la vie est drôle et l’homme sans souvenirs
Pour penser poursuivre et même se rajeunir
Dans l’ombre de la mort comme par miracle
© Loup Francart
07:26 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poème, écriture, poésie, littérature | Imprimer
17/03/2019
L'inertie
L’inertie est une propriété et, parfois, un état
Elle peut donc appartenir en propre à un objet
A un être vivant et donc, aussi, à un humain
Cette propriété est justement un manque de propriété
Rien ne sort de l’inerte, même pas l’inertie
L’inerte est un mur impossible à modifier
L’inertie physique, en premier lieu, est plus qu’un signe
Cessez de respirer, vous ne tardez pas à mourir
L’inertie mentale fait de vous bien pire
Vous ne pensez et agissez que par l’autre
Quant à l’inertie spirituelle, c’est devenue un lieu commun
Qui fait de l’homme l’égal des pourceaux
Assujetti aux mouvements de pensées minoritaires
Qui font la loi démocratique au nom de l’individu
Plutôt que d’une majorité réelle et honnête
Alors sortons de notre inertie
Ne laissons pas les censeurs
Faire place à un correct incorrect
Faisons entendre la voix de ceux qui ne revendiquent plus !
© Loup Francart
07:20 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poésie, écriture, poème, littérature | Imprimer
16/03/2019
Maxime
La vie est bien un combat,
mais c'est un combat contre soi-même.
En se combattant soi-même,
la tension avec les autres s'élimine.
07:41 Publié dans 45. Maximes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : maxime, sentence, méditation, paradoxe | Imprimer
15/03/2019
Fragments
Jour du peintre, le soleil dort
Bordé de plumes, il se cotonne
Émergence sereine, sans contours
Il délivre sa myopie de cyclope
Terre de verre teintée, molle
Araignée laiteuse et géométrique
Je m’englue dans ta toile déployée
Jusqu’à cet œil pâle et soyeux
Mes pas étouffés par la chair
Ne peuvent monter jusqu’à moi
© Loup Francart
05:07 Publié dans 23. Créations peintures | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : peinture, dessin, imagination, inconscient | Imprimer
14/03/2019
Les mots
Le mont peut-il médire
Etienne seul peut le dire
A-t-on toujours besoin de mots
Pour en faire des maux
Lorsqu’il convient de maudire
Ou, encore, de s’esbaudir
Voir le blog d’Etienne de Montéty « Encore un mot »:
« Les mots sont la plus belle conquête de l’homme. Ils nourrissent notre quotidien, enrichissent notre pensée et notre conversation. Mot d’auteurs ou bas mot, mot grossier, fin mot, demi-mot ou mots croisés, sans parler des mots et camées chers à Théophile Gautier, les mots en disent long sur notre époque. Et même un peu plus. Chaque jour a son mot à dire. Il suffit de l’attraper et de jouer avec lui. Les mots ne demandent pas mieux. »
From: http://blog.lefigaro.fr/encore-un-mot/etienne-de-montety....
Etienne de Montéty est né en 1965. Il dirige le Figaro littéraire depuis 2006 mais fréquente les mots depuis qu'il a appris à parler, à lire et à écrire.
07:24 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : mot, motivation, maux | Imprimer
13/03/2019
Souffrance
Faire de la souffrance une source de sensations nouvelles enrichissant notre connaissance.
La souffrance peut devenir une délivrance de soi,
un moment de répit qui nous tourne vers les autres.
07:29 Publié dans 11. Considérations diverses | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : maxime, sentence, méditation, paradoxe | Imprimer
12/03/2019
Veines et artères
Veines et artères
L’ombre des veines sur le front
Me tresse une couronne de douleur
Le sang circule sans défaillance
Mais son flot est en furie
Comment faire passer cette rage
Qui s’est installée en hauteur
Et crée une tempête bien huilée
Qui met la tête dans un étau
Je suis aplati entre deux planches
Et promène ma face de lune
Aux yeux écarquillés des anges
Tout à l’heure viendra celui
Qui saura faire dire à la chair prélevée
De quoi est fait ou ce qu’est devenu
Cette pelote de tuyaux emmêlés
Qui dérive dans l’imagination
De celui qui dort en toute quiétude
Et ne sait ce qu’il deviendra
Serre, serre le nuage des hauteurs
Imprime entre tes yeux ta tempérance
Et rêve aux temps où rien
Ne devançait ton pas libre et serein
D’une ombre éclairant ta nuit noire
© Loup Francart
07:58 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poème, écriture, poésie, littérature | Imprimer
11/03/2019
Myriade
Peut-être un trou noir
une échappée mystique
ou la fin d'une vie
Seule l'espérance
te propulse au-delà
au centre du Tout
Tableau acrylique achevé en mars 2019, 80x80 cm.
Passage du numérique au consistant.
Malheureusement, la photo du tableau peint ne reproduit pas la couleur exacte du fond qui est vert foncé et non noir tel qu'il apparaît ici.
Voir Myriade, dessin numérique, publié le 20 avril 2013.
06:40 Publié dans 23. Créations peintures | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : tableau, art cinétique, centre de l'être, mort, vie | Imprimer
10/03/2019
Croyance
La croyance en Dieu ne doit pas consoler de ses malheurs,
mais permettre de penser qu’il y en a de pire.
07:05 Publié dans 61. Considérations spirituelles | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : foi, croyance, conviction, réconfort | Imprimer
09/03/2019
Glenn Gould et Léonard Bernstein : concerto pour clavier N°1 de J-S Bach
https://www.youtube.com/watch?v=9ZX_XCYokQo
On ne commente pas le jeu de Glenn Gould
on l'écoute, on oublie ce grand artiste
et on se laisse aller à la joie pure de la musique.
Trois passages sont particulièrement remarquables :
en 6.05, en 8.00 et en 13.02.
NB. Le concerto commence en 5.08
07:48 Publié dans 51. Impressions musicales | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bach, jeu, enchantement | Imprimer
08/03/2019
Moment de vie
Toi… Rien...
Pas même le cri d’un oiseau
Un silence si audible
Qu’il étouffe l’humain
Ferme l’œil, palpe ton cœur
Que tremble ta glotte
Et pleure la caresse maladroite
Venue du fond des âges
Moi… Tout…
L’être et la femme
Le bruit des pas sur l’âme
La résonance du couloir
Qui mène à la chambre
Allégé, je tempère
Un saut dans l’inconnu
Et le baiser au bout des lèvres
Que donner qui n’existe déjà
Le temps seul, sans espace
L’éternité ou l’instant
Je ne sais
Et toi, le sais-tu ?
© Loup Francart
07:44 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poésie, écriture, poème, littérature | Imprimer
07/03/2019
Blanche
A la société de poésie française, se tient un atelier de poésie libre dont la particularité est la source d'inspiration : un tableau. Chacun crée son poème sur ce que lui inspire le tableau. Les résultats sont particulièrement divers, l'inspiration varie selon ce que chacun y voit.
Je ne sais malheureusement qui a peint ce tableau.
Blanche dégrafa sa chemise
Ouvrit son cœur
Pleura sur ses turpitudes
Et, les yeux clos
Contempla l’innocence reconquise
© Loup Francart
07:35 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poésie, écriture, poème, littérature | Imprimer
06/03/2019
L'imagination
L’imagination dépasse la réalité
Et déplace sa trajectoire
Mais elle laisse toujours un goût amer
A celui qui s’y laisse prendre
© Loup Francart
07:54 Publié dans 45. Maximes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : maxime, sentence, méditation, paradoxe | Imprimer
05/03/2019
Reveil au coeur de la nuit
Comme chaque nuit, je me levai environ trois heures après m’être une première fois endormi. J’ai pris cette habitude il y a déjà un certain nombre d’années. J’ai enfilé ma robe de chambre, une anglaise, ai bouclé le cordon orné de deux pompons et ai pris le petit escalier qui descend à la cuisine. Doucement, ne pas claquer la porte, rester la seule âme vivante dans la maison endormie. Cette descente me dégage des miasmes du premier sommeil. J’allume, prépare le café, mets en route la cafetière et progressivement prends de la distance. Je me regarde agir à un mètre de moi-même, au fond de mon être devenu limpide, tandis que mon personnage s’agite, agit de lui-même, dans l’habitude et l’inconscience. Dédoublé, oui, je suis dédoublé. Mais où suis-je ? Dans l’homme qui se meut sans conscience ou dans l’être qui regarde en pleine conscience ? Cela n’est pas apparu d’un coup. C’est une sorte de passage tranquille, imprévisible, comme un réveil d’une longue torpeur ou comme l’impression de me trouver derrière une glace soudain devenue propre, vierge de toute trace de vie et de regarder l’autre remuer et se démener, dans sa cage.L’âme sereine, je me regarde, quasi immobile, transparent tel une ombre indépendante. Marche, avance dans la pièce, laisse glisser sous toi le carrelage, la table, les chaises. Tu passes au travers, tu les regardes sans les voir, sans pouvoir les toucher, tu erres dans ta cuisine sans même savoir qu’elle est là. Tu regardes ton corps toucher les objets, trouver son chemin, mais tu ne sais où tu vas, ce que tu fais. Tu es dans le brouillard d’un monde parallèle et tu te détaches. Tu glisses sur le fer glacé de la réalité, tu sens la lame de ta vie qui caresse ton corps et tu vas, léger, inexistant, tu ne sais où.
Cela dure. Tu n’es plus et tu es là. Tu ne penses plus et tu vis. Tu flottes dans ton espace trop grand pour toi. Tu te tiens derrière cette bulle devenue indépendante. Tu respires la grandeur de l’univers hors de toute humanité, déjà enfoui dans le liquide amniotique de l’intemporalité et de l’infini. Cela te va bien. Tu te sens chez toi et tu contemples à travers la vitre celui qui est toi, mais déjà un autre toi-même. L’espace entre toi et Toi grandit. C’est une fente qui t’écartèle. Où te situes-tu ?
Tu respires le gaz hilarant de ta déconnexion, tâtes du doigt et du corps cet espace inconsidéré et te laisses flotter sans pensée ni volonté, fier d’une humanité et d’une divinité retrouvées.
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04/03/2019
L'être et la chair
L’être ne suffit pas, il faut aussi la chair.
Même si rien ne va plus, l’envie reste en jachère.
Lourde et impérieuse, elle s’impose aussi à vous,
Les défis de l’amour vous tiennent au garde-à-vous.
Face à la volupté, est-il plus noble cause
Que de chercher le noir et s’évanouir de soi.
La chair conduit l’homme à la métempsychose,
Mais qu’est belle la femme sur son quant-à-soi.
Rien ne la rattache au monde des vivants.
Dans sa féminité, elle change de dimension ;
Sa seule transparence la conduit au couvent
Et peut faire déchoir l’envie d’initiation.
Pourtant qu’est douce l’heure du frottement des corps
Dans l’odeur du désir et l’attrait du bonheur.
Même si celui-ci vous crée un autre sort,
Vous resterez tenté de donner votre cœur.
© Loup Francart
07:28 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poème, écriture, poésie, littérature | Imprimer
03/03/2019
Musique de la cour impériale de Chine
http://www.youtube.com/watch?v=8kk6K_5fxZs
Sérénité et harmonie, parfois un peu sirupeux, voire lassant.
Mais quel beau morceau d’anthologie !
07:11 Publié dans 51. Impressions musicales | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : musique d'extrême-orient; musique chinoise, gamme orientale, musique de cour | Imprimer