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01/04/2021

Le projet

Tout part d’une idée
Et cette idée est  réalisation

Le projet doit rassembler
Être agréée profondément 
Dans l’esprit de chacun

Le projet doit être large
Inclure la vision de la vie
D’une vie collective ouverte à tous

Le projet doit motiver les adhérents
Entraîner l’adhésion de tous
Sur des fondamentaux collectifs

L’idée du projet est une bulle
Qui monte en chacun et fait monter
L’esprit, l’entendement, le cœur et la chair

Le projet dépasse la vision individuelle
Elle est la lumière de l’existence
L’aspiration à la réalisation de tous

Le projet est un vide qui fait le plein
Un plein qui inclut le bien de chacun
Et entraîne vers le bien collectif

Le projet est au fond le contraire du plein
C’est une aspiration unique pour tous
Ressentie en soi comme aspiration

Le projet fait naître un vide créateur
Qui chasse toute vision individuelle
Et rassemble l’être et les êtres

Fais le vide en toi
Aspire au souffle collectif
Et agis pour le bien du monde

14/03/2019

Les mots

 

Le mont peut-il médire
Etienne seul peut le dire
A-t-on toujours besoin de mots
Pour en faire des maux
Lorsqu’il convient de maudire
Ou, encore, de s’esbaudir



Voir le blog d’Etienne de Montéty « Encore un mot »:

« Les mots sont la plus belle conquête de l’homme. Ils nourrissent notre quotidien, enrichissent notre pensée et notre conversation. Mot d’auteurs ou bas mot, mot grossier, fin mot, demi-mot ou mots croisés, sans parler des mots et camées chers à Théophile Gautier, les mots en disent long sur notre époque. Et même un peu plus. Chaque jour a son mot à dire. Il suffit de l’attraper et de jouer avec lui. Les mots ne demandent pas mieux. »

 From: http://blog.lefigaro.fr/encore-un-mot/etienne-de-montety....

Etienne de Montéty est né en 1965. Il dirige le Figaro littéraire depuis 2006 mais fréquente les mots depuis qu'il a appris à parler, à lire et à écrire.

23/04/2018

Le mouvement

Le monde moderne est un monde de mouvement dans lequel le temps et l’espace se confondent. Ce mouvement est la cause de l’anxiété de l’homme face à la vie quotidienne. Il engendre le désir : ailleurs se trouve l’objet de ce désir et tous courent derrière, vers son rêve, son cauchemar, son idéal ou même sa folie. Tous s’essoufflent dans ce rêve. La plupart y laissent des plumes, détruisent ce qu’ils ont patiemment construits, sans trouver mieux le plus souvent. Ils reconstruisent un autre rêve et courent à nouveau derrière lui. Peu s’interrogent sur le but réel. Ils ne rêvent qu’au but immédiat. Le reste n’est qu’un brouillard fragile et impénétrable qui, pourtant, est ce qui lui permettra de vivre. Mais y pensent-ils ?

La vie ne devient course de fond que lorsqu’elle laisse entrevoir la longueur des déplacements et le temps à y consacrer. Car qu’est-ce que le mouvement : du temps et de la distance. Apprendre à prendre conscience du temps à utiliser pour produire quelque chose dans sa vie, apprendre à ne pas s’inquiéter de la distance à parcourir pour l’obtenir. Chacun de ces deux facteurs du mouvement sont psychologiquement contradictoire, puisqu’un déplacement implique une perte de temps et une perte de temps implique une accélération du rythme.

Assied-toi. Regarde passer ceux qui courent, rit des vapeurs de désir qu’ils laissent derrière eux. Mais ne perd pas cet instinct de courir vers la vraie vie, celle qui délaisse le temps et l’espace et regarde au-delà ce qui fait courir.

09/01/2014

L'art et la création

Au fond, qu’est-ce qui nous incline à créer dans le domaine de l’art ?

 Il ne s’agit pas d’améliorer la pratique du monde, c’est le domaine de l’artisan. Il ne s’agit pas non plus, du moins directement, de s’enrichir, c’est le domaine des profiteurs.

L’artiste crée parce que la création l’élève. A la fois, elle le sort de lui-même et le fouille au plus profond de son existence. Elle le sort de lui-même parce qu’elle l’oblige à se dépasser par le travail, l’émotion, la réflexion. C’est une hygiène de vie autant qu’un plaisir rugueux. La création contraint et, par cette contrainte, enrichie. L’artiste exhibe dans le même temps de lui-même les derniers trésors enfouis : une idée, une impression, un sentiment qu’il va exploiter pour lui donner une forme artistique.

Pourquoi cette forme devient-elle artistique ? Parce qu’elle correspond à sa vision du monde et que cette vision est unique, comme chaque homme est unique. L’art, c’est l’ouverture d’un manteau pour se montrer nu devant les autres (j'ai toujours été frappé par cette image étonnante : à la sortie de l’hiver, à Moscou, le long des remparts, les femmes pour commencer leur bronzage, mettent un manteau de fourrure sur leurs dessous et vont s’installer au soleil, entrouvrant les poils du manteau pour réchauffer leurs chairs bleuettes).

L’art, c’est la création pure, sans réserve, dans laquelle on se donne jusqu’à l’ivresse ou la dépression. Pourquoi le fait-on ? Parce qu’on ne peut faire autrement. C’est un impératif catégorique ou, peut-être, pratique. L’artiste crée parce qu’il Est. S’il ne crée pas, il n’est pas. Sa vie ne vaut pas d’être vécue. Peu importe le résultat, c’est l’acte lui-même qui compte. Il peut être intellectuel, si l’on se veut écrivain. Il peut être sensitif si l'on est musicien. Il peut être sensuel, dans le cas du peintre ou, plus encore, du sculpteur. Dans tous les cas, il doit être créateur.