Néant (15/11/2021)

Un film déjà connu, mirage de l’esprit
Envolé et parti au loin de lui-même
Ouvert sur le monde et l’intériorité
Il encourt l’enlisement ou la prosodie

Que signifie cet arrêté vulgaire ?
Y a-t-il une règle non écrite
Qui dicte son autorité insolite
Au quidam qui penche sur lui-même

Y a-t-il un blocage dans la démarche ?
Qui l’empêchera d’être lui-même
L’humble transmetteur de la folie
Sortant ses membres du marais

Me voici, crie l’enfant sourd
Me voici, entend le voyant aveugle
Non, ce n’est pas moi, mais lui
Celui qui n’est plus et qui est 

Dans ces lignes devenues noires
Que deviens-tu toi-même
L’ombre d’un squelette usagé
Qui n’a plus rien sur les os

Il est enfin fini ce mélodrame
Qui fait courir tout Paris
Et trompe son monde et lui-même
Dans un lacis de mots enchevêtrés

Il se tait encore sous le choc
D’un usage tant détesté
D’une coutume abhorrée, mais fière
De n’être qu’un néant sans suppléant

03:24 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : néant, invisible, sans consistance |  Imprimer