Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

24/11/2010

Loupe séparatrice

L'oeil ouvert sur un monde fermé. Mais au delà des barreaux, la plénitude du vide, comme une espérance insaisissable.

Visible et invisible confondus, poursuivons notre exploration d'un univers toujours à découvrir.

 

Glissement rond.JPG

L'ineffable espérance d'Ephistole Tecque

" Ephistole Tecque était un de ces hommes tranquilles que vous pouvez voir chaque jour déambulant sur les trottoirs d’une ville. Vous l’avez peut-être rencontré un jour de promenade ou quand vous vous rendiez à la boulangerie pour acheter la baguette dont vous vous nourrissez avec quelques autres mets plus ou moins bien préparés, de votre main ou d’une autre. Vous l’avez peut-être croisé dans les couloirs de porcelaine sale du métro, dans l’escalier étroit qui mène au bureau de la perception des impôts ou encore en maillot de bain, affublé d’une peau blanchâtre laissant apparaître des touffes de poils à des endroits imprévisibles, alors que vous-même remontiez un peu plus vêtu, à peine, de l’étendue de sable doré où se meurent quelques vagues insuffisamment chaudes. "

Ainsi commence l'histoire d'Ephistole, ni plus ni moins l'homme moyen que vous rêvez d'être, qui ne se pose pas de question, mais attend tout de la vie malgré les apparences. Ephistole Tecque, qui vit le vécu quotidien du Français moyen et qui est néanmoins moins normal que l'on pourrait le penser. Il rêve éveillé, sans s’inquiéter des conséquences de ses rêves, jusqu’au jour où le rêve l’éveille ou l’endort selon le côté où l’on se place.

Ce n’est ni un roman, ni une nouvelle, mais un enchaînement d’actes que l’auteur lui-même ne comprend pas. A-t-il réellement écrit ces événements qui n’existent pas ?

Ouvrez le fichier et commencez la lecture sans vous laisser piéger !

Couv de l'inéffable espérance d'ET.JPG

 

 

22/11/2010

Tourbillon organisé

Détaché de moi-même, je contemple ce monde, mystère des origines, jusqu'à ne plus voir que le tourbillon d'une mécanique bien huilée.

 

 

10-11-22 Tourbillon organisé.JPG

 

20/11/2010

Plus rien de toi

Plus rien de toi, pas même un souvenir

Plus rien de toi, vivante en toutes choses

 Dans la pénombre froide des matins d’hiver

Et m’envahir de ton absence jusqu’au dégoût

Prendre la forme des nuits sans étoiles

Le dictionnaire géographique de tes attitudes

Jusqu’à m’emplir de l’ébauche d’un geste

Celui de tes mains vers ton visage

 Et ne plus voir dans ce geste inachevé

Que l’impossible instant de rencontres futures

Perspectives flottantes d’attitudes impossibles

Je tourne mon regard au-delà d’images passées

Par delà la rue enneigée et déserte

Jusqu’à cette fenêtre entrevue dans l’ombre

Où évolue encore la forme incertaine de ton visage

Labyrinthe

Revenir aux formes fondamentales, jusqu'à ne plus savoir quoi contempler, ne plus connaître la profondeur et la hauteur, ne plus trouver que la droite et la gauche, que le haut et le bas.

Et s'enfouir dans les angles épineux pour y trouver refuge.

ETOILE 5.jpg

19/11/2010

Regard dans la vis sans fin

Un seul regard comme un millefeuille qui se développe en tournant sur lui-même.

Un trompe l'oeil comme une vis sans fin, mais sans courbe, ni rondeur, dans une harmonie née du mouvement insolite des surfaces les unes par rapport aux autres. Et des angles naît la spirale...

 

Carcar 6.JPG

Construire l'irrationnel

 Le dessin comme une application des lois de la nature, au secours de la raison et de la déraison.

Regardons la diversité dans la monotonie, le chevauchement impossible des volumes, comme une plongée dans le néant d'une rationnalité inexperte.

Losange 2-CL.jpg

 

Errance

On erre dans les bruits

On divague sous la pluie

On se noie de couleurs sales

De murs fripés, de tuiles tombées

De gouttes séchées aux vitres

Le moteur humain ronronne

A petits pas vacillants

On s’enveloppe de chaleur moite

On résonne de tendresse sous la brume

La caresse d’une table bancale

De ses bords émiettés et rugueux

Le frôlement d’un mur nu

L’odeur aigre des sifflets de la gare

Trop-plein de poussière des encoignures

Au-delà d’un amas de tuyaux tièdes

Crochets rouillés en mal de pendaison

Je suis le regard de ton absence

Je ne suis plus, je commence

J’achève, je vais finir

Peut-être est-ce déjà arrivé

La machine tourne à vide

Enroule des courroies, entraîne des poulies

Se peuple de renvois, de crémaillères

On surveille la machine

L’œil sur les compteurs et les voyants

On graisse, on huile, on lubrifie

Et ça tourne… ça tourne…

J’achève, j’arrive

Je vais arriver, je commence

Je serai le regard de ta présence.

29/12/2024

L'enterrement de l'oiseau

Ils étaient trois, trois enfants devant la tombe de l’oiseau, tout à leur chagrin.

Quel jeu ! Enterrer un pivert trouvé mort dans l’herbe tendre un matin d’été.

Ils l’installèrent dans une boite à chaussures, entouré de coton hydrophile, les plumes soigneusement lissées. La goutte de sang du bec fut essuyée avant sa mise en bière. Le long du mur du jardin, un trou fut creusé dans la terre sèche. Ce ne fut pas sans mal. Pic et pioche furent employés. Ils travaillèrent avec ardeur sous le soleil du matin, protégés par les frondaisons.

Quand tout fut prêt pour l’instant solennel, ils se figèrent au garde-à-vous, l’œil embué et entonnèrent la Marseillaise. Puis, se regardant, ils entreprirent de chanter « Ce n’est qu’un au revoir, mes frères… ». Le carton enfouit dans son trou, ils le recouvrirent de la terre poussiéreuse qui, longtemps encore, laissa voir le bleu du couvercle, comme un avant-goût du ciel. 

La tombe.JPG 

Alors le plus jeune accrocha à la croix fabriquée par les deux autres l’épitaphe longuement réfléchie et retranscrite telle quelle :

 

Cher Général Jean-Claude Pivert

Merci de votre loyal service tout au long de ces 50 ans. Merci de nous avoir fait en partie gagner les 2 guerres. Merci de ces trois médailles d’or, ces 4 médailles d’argent et ces 6 de bronze en parachutisme. Au nom de la France : MERCI.

Biographie :

Jean-Claude Pivert, né le 8 octobre 1910, mort le 21 août 2013, à l’âge de 103 ans. Marié avec Marie-Dominique, il eut trois enfant ; Pierre : Paul ; Jack, qui ont 50, 20 et 10 ans. Mort Fauché par une voiture numéroté ZZ 345 SR département 01 : Ain.