05/01/2011
Porte sur l'invisible
Revenir aux formes simples,
Y créer des perturbations
et découvrir une porte sur l'invisible.

                                                        09:58 Publié dans 22. Créations numériques  | Lien permanent  | Commentaires (0)  | Tags : dessin,  peinture,  encre de chine |  Imprimer
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01/01/2011
Quelques grains de sable
Quelques grains de sable dans une encoignure
Où s’attarde un filet de lumière
Parvenu par des voies détournées
A soulager leur solitude honteuse
Quelques cris d’enfants étonnés
Qui font gémir le balcon rouillé
D’où suintent des larmes de vieillesse
Également, et c’est nécessaire
L’ombre rafraichissante des ormes
Où se perd le savoir des couleurs
La plainte languissante d’un volet
Qui se ferme sur les yeux d’une femme
Encore frissonnante des caresses de l’air
Suffisent au voyageur attardé
Qui n’a pas encore trouvé de gite
Il errera durant la nuit claire
Attentif aux frémissements des sons
Jusqu’à ce que l’aube dévoile avec prudence
Ses longs filaments à l’horizon
Et que de nouveau crissent les graviers
Sous les pas fatigués de l’absent
                                                        07:10 Publié dans 42. Créations poèmes  | Lien permanent  | Commentaires (2)  | Tags : pésie,  poème,  matinale |  Imprimer
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31/12/2010
Le puits sans fond de l'avenir
Aborder chaque nouvel an l’œil ouvert, hors de tout propos sur le passé, pour se laisser guider vers le monde et le goûter pleinement. Alors il se dévoile et révèle l’invisible tendresse qu’apporte chaque jour à l’errant que nous sommes.
Que la porte s’ouvre, que nos yeux s’éclairent, que l’avenir reste une ouverture sans fond où il est bon de puiser.
                                                        22:25 Publié dans 11. Considérations diverses  | Lien permanent  | Commentaires (0)  | Tags : nouvel an |  Imprimer
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30/12/2010
La longue main de mon regard
La longue main de mon regard au poing fermé dans la nuit noire
S’est avancée derrière la vitre pour se fermer sur l’obscure froideur
De la rue ouatée et transparente. A l’abri de l’enceinte linéaire
Du verre mobile et ondulé, j’ai tâté chaque recoin d’ombre
Comme un lac profond et frais dont on cherche vainement le fond.
J’ai caressé le velours frissonnant du halo de lumière,
Accroché en guirlandes éphémères sur les murs tièdes.
J’ai arrondi le creux de ma paume sur la boule de chaleur
Qui se creusait un nid douillet dans la courbe du globe oculaire,
Penchant la tête de côté pour bien me pénétrer de ce contact bienfaisant.
Et j’ai voulu aller plus loin, regarder les étoiles, les effleurer,
Comme, enfant, j’essayais vainement d’atteindre, à la surface du lac,
Les nombreuses lentilles d’eau qui dérivaient en étoiles marines.
Mais la joue écrasée, aplatie, sur le verre froid,
Je dus tellement tendre le bras, la main et les doigts,
Qu’ils tremblaient à l’instant de caresser la petite lueur.
Voilà pourquoi les étoiles clignotent à l’horizon.
                                                        06:10 Publié dans 42. Créations poèmes  | Lien permanent  | Commentaires (0)  | Tags : poésie,  littérature |  Imprimer
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29/12/2010
Réflexions sur la musique sacrée
Il ne s'agit pas de la musique religieuse, mais d'une musique qui fait entrer dans le sacré. On pourrait également l'appeler musique spirituelle, mais le terme sacré fait appel à l'expérience, c'est-à-dire au numineux. Pour Rudolf Otto, le numineux regarde toute expérience non-rationnelle du mystère, se passant des sens ou des sentiments, et dont l'objet premier et immédiat se trouve en dehors du soi. Le numineux est aussi, selon Carl Gustav Jung: "ce qui saisit l'individu, ce qui, venant d'ailleurs, lui donne le sentiment d'être".
Entrons dans cet "absolument autre" par la musique.
En préparation, un opuscule sur les différentes traditions de musique sacrée : musique de la Grèce antique, chant grégorien, chant byzantin, musique de l'extrême Orient, musique arabe.
                                                        05:01 Publié dans 52. Théorie de la musique, 62. Liturgie  | Lien permanent  | Commentaires (0)  | Tags : musique,  chant,  spiritualité,  numineux,  religion |  Imprimer
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27/12/2010
Amplitude
Plus rien ne remplira notre attente,
Si ce n'est l'amplitude de nos aspirations.
                                                        11:31 Publié dans 22. Créations numériques  | Lien permanent  | Commentaires (0)  | Tags : dessin,  peinture |  Imprimer
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26/12/2010
La faim sans fin des matins de rêve
La faim sans fin des matins de rêve
Quand l’œil de la nuit se regarde encore
Quand le drap colle aux jambes engourdies
Quand la main délaisse les doigts sur la neige
Quand le sable tombe goutte à goutte dans l’oreille flétrie
Quand le vent, quand le rouge, quand la tache
De mon œil de cyclope forme une planète
Sur l’opuscule pâle des fleurs de l’inconscience
Quand le rond du ventre épouse le rond de la terre
Quand la mort lèche de frissons la plante des pieds
L’araignée impassible tisse une toile ailée
Qu’un son éclate en bulles de savon dans
Le gaz du sommeil chaud, arrondi, caverneux
Les cheveux éclairés d’une incroyable rousseur
La tête du guillotiné est secouée de spasmes
Son corps détaché, prisonnier de sa trame
Se débat sans élasticité, lentement, douloureusement
Quand le goût des requiem envahit les oreilles 
Quand le chuintement de la vie siffle entre les dents
Quand les paupières troublent la page blanche de leurs hélices
Il se met en quinconce, les genoux sur les yeux
Les ongles déchirant les oreilles de froissements de verre
Replié dans sa rondeur, dans sa chaleur, sans sa profondeur de chat
Il se lisse les poils dans le bon sens
Dans le sens des aiguilles d’une montre
Et ses genoux cerclés de rouge sont le regard
Noir de son nombril de cyclope au front d’intelligence
Il se met en quinconce, en carré, en cercle, jusqu’à la ligne droite
Qui déroule solitaire avec lenteur les nœuds magiques
De sa route incontournable comme le nœud des pendus
Quand les plumes collent au palais avec l’odeur de l’édredon
Quand la peau n’est qu’une carapace
Quand les dents se cimentent de pâte amère
Quand… Quand…
                                                        11:57 Publié dans 42. Créations poèmes  | Lien permanent  | Commentaires (1)  | Tags : poésie,  poème,  littérature,  écriture |  Imprimer
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25/12/2010
Noël : Dieu s'est fait homme pour que l'homme devienne Dieu
« La vie nous révèle à nous-mêmes comme une capacité d’infini », témoigne Maurice Zundel dans l’introduction au Poème de la Sainte Liturgie[1]. Ce sentiment intime de l’infini nous habite tous sans que nous en ayons conscience. L’âme aspire à la révélation de sa profonde unité, elle cherche une réponse au besoin d’infini qui la travaille. Besoin de comprendre à travers la science, besoin d’appréhender la beauté par l’art, besoin d’extase dans l’aimantation de l’amour, besoin de l’Autre moi-même que l'on devine en nous. Et « il vous faut entrer encore plus avant dans vos recherches, vous identifier plus intérieurement avec l’objet qu’elles poursuivent[2] » jusqu’à identifier l’Infini comme une présence spirituelle et comme une vie débordante. Alors se découvre l’inépuisable fécondité que la sainte Liturgie évoque et réalise à tous les instants. « L’Infini est là, à portée de l’Esprit, au cœur de la matière transfigurée, qu’on ne peut plus voir que par les yeux de l’âme[3] ».
En ce jour de la nativité, nous sommes appelés à vivre plus intensément cette communion d’aspiration qui nous libère de l’angoissante recherche pour nous conduire à l’ultime découverte de saint Irénée de Lyon : « Dieu s’est fait homme pour que l’homme devienne Dieu ».
                                                        21:41 Publié dans 61. Considérations spirituelles  | Lien permanent  | Commentaires (2)  |  Imprimer
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Passage, d'une vie à l'autre
L’enfant regardait la fleur tristement, en soupirant,
Et la fleur qui était coquette, mais qui avait bon cœur,
Demanda à l’enfant les raisons de ses gémissements :
« Ce matin, on m’a pris mon ours, petite fleur,
Dit l’enfant. C’était mon ami, il me comprenait ;
Il me regardait, je le regardais, nous étions heureux.
Maintenant, je n’aurai plus rien à regarder, jamais.
Toi aussi, tu es jolie. Tu n’es pas comme eux,
Mais je ne t’aime pas encore, alors je suis triste.
A mon ours, je pouvais tout lui dire.
Il me croyait. Je voulais être artiste
Pour lui peindre une maison, lui donner un empire.
J’aurai attrapé la lune un soir d’été
Et l’aurai mise dans son royaume, pour jouer.
Maintenant à quoi me servirait une lune détachée,
Si je n’ai personne à qui la donner ».
« Moi je la voudrai bien si tu me la donnais,
Répondit la fleur en rougissant de tous ses pétales,
Tu serais mon ami et tu me regarderais
Quand je m’épanouis dans l’aube matinale ».
Et l’enfant, quand vint l’été, attrapa la lune
Et oublia l’ours en apprenant à aimer la fleur.
                                                        19:10 Publié dans 42. Créations poèmes  | Lien permanent  | Commentaires (0)  | Tags : poésie,  enfance,  littérature |  Imprimer
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23/12/2010
Au coeur de l'appareil
Au coeur de l'appareil, je me suis égaré.
Où donc chercher la transformation
Si ce n'est au dédale du labyrinthe ?
Là où rien n'est et où tout est possible.
NB. Dommage que les nuances de couleur ne soient qu'approximativement reproduites, le dessein en paraît plus plat.
                                                        15:32 Publié dans 22. Créations numériques  | Lien permanent  | Commentaires (0)  | Tags : dessin,  peinture,  appareil,  labyrinthe,  impression |  Imprimer
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20/12/2010
Porte sur l'invisible
Et si ces parallèles permettait d'entrer dans le monde invisible à l'endroit où noir et blanc se joignent ?
Alors un monde nouveau s'ouvre à l'inconnu.
Le temps ne se conçoit plus en heures, mais en espace décalé, trou noir dans la matière vierge.
                                                        19:19 Publié dans 22. Créations numériques  | Lien permanent  | Commentaires (0)  | Tags : invisible,  peinture,  cosmos,  inconnu,  dessin,  imaginaire |  Imprimer
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Je veux vivre
   Je veux vivre, disaient-ils 
 Ils se gorgeaient de mots Ils s’emparaient de choses  Et ces choses, ces mots Ils en faisaient la vie   C’étaient des appareils de fer et de plastique moulé Des moteurs tournant bien carrés dans leur caisse Des chaises et des fauteuils pour ne pas s’asseoir Des tables de musée dans les salles à manger Des bibelots étranges et quotidiens possédés par caprice C’étaient des mots savants, bien formés Achevé par un isme et vêtus d’une majuscule   Les mots nus étaient tristes et leur paraissaient faux Ces mots sortis de la bouche des enfants  Qui ignorent encore l’ivresse des belles phrases   Ils vivaient, disaient-ils Ils croyaient tout avoir Ils avaient le savoir Ils connaissaient la possession   Un jour, ils sont morts Et ils ont tout perdu  
                                                        18:57 Publié dans 42. Créations poèmes  | Lien permanent  | Commentaires (2)  | Tags : poésie,  littérature,  vie,  chose |  Imprimer
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19/12/2010
Le mariage : voie d'accomplissement
L'amour est un mystère : mystère de l'homme qui se tourne vers la femme, mystère de la femme qui se tourne vers l'homme, chacun d'eux pour trouver en l'autre son propre accomplissement. Source de vie, l'amour ne s'explique pas. Il est.
Cette réflexion sur le mystère de l'amour et du mariage a pour but d'inciter à une méditation sur un des cadeaux de la vie et de ne pas perdre le trésor reçu.
                                                        02:33 Publié dans 61. Considérations spirituelles  | Lien permanent  | Commentaires (0)  | Tags : amour,  mariage,  mystère,  accomplissement |  Imprimer
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18/12/2010
Prêtresse
Tu es, par ta nature, vivante en toutes choses
Inscrite dans le rythme des saisons et des jours
Vibrante au regard de la vie et de la mort
Image de l’univers, attachée à son souffle
Tu es des éléments la terre et l’eau
Prêtresse du feu que tu entretiens
Nécessaire à la vie comme l’air
Centre de l’humain, indissociable du divin
Tu es l’essence des réalités ambigües
Plus élevée et, de toi-même, t'abaissant
Sainte et pécheresse, ange et démon
Vouée à l’état de ta féminité
Tu es l’inspiratrice et la compassion
Étrangère à l’histoire qui ne serait pas sans toi
Héroïque dans la peine de tous les jours
Modèle du repos et de l’immobilité
Tu es l’ordonnatrice des mystères familiaux
Régnant sur les enfants et les vieillards
Occupée sans cesse de ce lieu de l’être
Où tu est chez toi, où je ne suis que par toi
Tu es l’attente et la réponse
L’habitante des profondeurs
Celle qui est et qui n’apparaît pas
La souffrance, le silence et la joie
Tu es la plante fragile, mais éternelle
Calme et fraiche, enracinée et mortelle
Présence de l’éternité dans le temps
Immobile dans l’inévitable mouvement cosmique
Je suis ce que tu n’es pas, l’histoire
Attentif à l’existence dynamique des objets
Utilisateur du temps sans pouvoir en jouir
Je suis l’acte, tu es la nature
                                                        10:49 Publié dans 42. Créations poèmes  | Lien permanent  | Commentaires (1)  | Tags : poésie,  femme,  cosmos,  littérature,  amour,  famille |  Imprimer
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16/12/2010
Inconnaissance décalée
Lueur mauve de la nuit sur la ville
Par delà les toits luisants endeuillés de feuillages
Quand tu me dis regarde. Je te contemple
Statue de bronze et d’opale tiède
J’erre encore sous cet aspect de verre
Dans un désert barré de gestes
Le froid tombe et glace les membres
En d’étranges pauses où je te retrouve
Quand tu ouvrais les yeux
À l’ovale de ton regard arrêté
Sur l’immobile image d’amas de fer
Et de géométriques embrasements.
Allongé, détendu, j’ai plongé dans la nuit
Pour joindre à deux étoiles les lueurs de ton regard
Je me suis ensuite assis aux rivages de certaines vagues
Pour puiser une poignée d’écume et désaltérer
Un petit garçon qui avait vu leurs lueurs insolites
J’aurai pu franchir les cols les plus hauts
Et veiller de leurs contreforts sur le lac de ton souvenir
Pourtant je chemine encore dans l’amère étendue
D’une connaissance incertaine et mouvante
                                                        06:48 Publié dans 42. Créations poèmes  | Lien permanent  | Commentaires (0)  | Tags : poésie,  littérature,  écriture,  poème,  décalage,  imaginaire,  aventure |  Imprimer
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13/12/2010
Monde fractal (peinture)
Le monde fractal m'a toujours intéressé. Il reflète l'économie de la vie et procure un sentiment de surprise malgré le déjà vu. J'aime les constructions imaginaires avec des perspectives diluées qu'il faut reconstituer.
Ce dessin m'a pris plus de 15 heures. Il m'a fallu maîtriser le logiciel, les traits, les volumes et les couleurs. Ce fut complexe, mais le résultat est là.
Certes, il possible de mieux faire, mais ce n'est qu'un début. Nous y reviendrons.
                                                        15:21 Publié dans 22. Créations numériques  | Lien permanent  | Commentaires (1)  | Tags : poésie,  peinture,  dessin,  création |  Imprimer
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09/12/2010
Rêve
C'est ainsi que j'imagine les rêves : Des contextes plus ou moins différents qui s'expriment par le fond du tableau et des bulles qui éclatent et créent des événements. Alors l'imagination s'en donne à coeur joie.
Cela donne une certaine cohérence dans l'incohérence, tout ce qu'il faut pour revêtir de légèreté l'optimiste béat.

                                                        18:27 Publié dans 24. Créations dessins  | Lien permanent  | Commentaires (1)  | Tags : dessein,  peinture,  beauté,  rêve |  Imprimer
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03/12/2010
Flottants, les fils de mon être
Flottants, les fils de mon être
Se distendent sous le vent
Engagés dans la rue déserte
Ravalant les façades mornes
Arrachant quelques grains de pierre
Ils s’amassent au pied des portes
J’en ai pris une poignée
Et attendu patiemment que s’infiltre
Entre mes doigts disjoints
La poussière blanche et liquide.
Toi aussi, j’avais vainement tenté
D’assembler sur l’écheveau de mes souvenirs
Les fils ténus et fragiles de ton être
Mais tu as rejeté cet encouragement
Pour fuir sur le trottoir nu
Jusqu’à cette porte ouverte sur l’oubli
Parcourant la rue, remontant le courant
Projeté contre la muraille par les rafales
Je me soumets au déchaînement naturel
Courbé sur les pavés au goût de tes pas
Vert tendre, quand tu courais sur l’asphalte
Quand nous courrions ensemble les mains jointes
Élevés vers le ciel en guise d’offrande
Nous cheminions entre les colonnes détruites
Qui ombrageaient la place pavée d’herbes
Je recherche aussi, loin derrière toi,
Le chemin où nos pas se chevauchèrent.
Peut-être le hasard, ou déjà l’amour ?
                                                        07:09 Publié dans 42. Créations poèmes  | Lien permanent  | Commentaires (1)  | Tags : littérature,  poésie,  femme,  écriture,  poème,  culture |  Imprimer
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02/12/2010
La vie
La question de la vie pose celle du sens de la vie, celle-ci pose également la question de la mort et de son sens et, au delà, de ce qu'il peut y avoir derrière la mort.
Rien ne nous le dira, même si les "Near Death Experience" ou expérience de mort imminente semblent apporter quelques éléments de connaissance d'un au delà derrière la fin de la vie. Peut-être est-ce à rapprocher de l'antimatière découverte en 1931 par Paul Dirac, prix Nobel, l'un des créateurs de la physique quantique.
                                                        07:02 Publié dans 61. Considérations spirituelles  | Lien permanent  | Commentaires (0)  | Tags : société,  religion,  christianisme,  philosophie,  littérature,  vie,  mort |  Imprimer
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27/11/2010
Naissance
Cette nuit, j’ai rompu ma coquille
A quoi servent les œufs à la coque ?
La mie est douce, mais elle gratte,
Quant à la croute, elle écorche.
Je suis couverte de cicatrices.
Elle était solide. On dit qu’il est impossible
De la casser par ses deux pôles.
C’est aussi vrai de l’intérieur que de l’extérieur.
Elle s’est tournée cette nuit.
Elle a même fait un bruit épouvantable.
J’avais l’impression de rouler sur du gravier,
Mais ce n’était que le rebord de l’évier.
J’ai reposé ainsi sur le côté, inquiète,
Il a fallu que je me retourne.
Demandez donc au caniche de se retourner,
Si c’est un tuyau de poêle, il aura du mal.
Je n’ai pas eu de mal. J’en eus quelques maux,
Non pas de tête, mais d’estomac (il était comprimé).
Bref, arc-boutée, j’ai poussé de la patte.
J’ai aussi le bec aplati, de naissance, prétend-on.
Je ne sais, car il a rompu la coquille.
Il fait froid, il fait noir,
Quels bruits bizarres.
C’est ainsi le monde.
Rendez-moi ma coquille.
                                                        07:52 Publié dans 42. Créations poèmes  | Lien permanent  | Commentaires (1)  | Tags : littérature,  poésie,  poème,  histoire,  enfants,  humour |  Imprimer
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26/11/2010
Participant de la création
Veiller pour s'éveiller
S'éveiller pour évoluer
Evoluer pour se réaliser
Se réaliser pour être.
                                                        06:33 Publié dans 22. Créations numériques  | Lien permanent  | Commentaires (0)  |  Imprimer
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24/11/2010
Loupe séparatrice
L'oeil ouvert sur un monde fermé. Mais au delà des barreaux, la plénitude du vide, comme une espérance insaisissable.
Visible et invisible confondus, poursuivons notre exploration d'un univers toujours à découvrir.
                                                        06:11 Publié dans 22. Créations numériques  | Lien permanent  | Commentaires (0)  |  Imprimer
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L'ineffable espérance d'Ephistole Tecque
" Ephistole Tecque était un de ces hommes tranquilles que vous pouvez voir chaque jour déambulant sur les trottoirs d’une ville. Vous l’avez peut-être rencontré un jour de promenade ou quand vous vous rendiez à la boulangerie pour acheter la baguette dont vous vous nourrissez avec quelques autres mets plus ou moins bien préparés, de votre main ou d’une autre. Vous l’avez peut-être croisé dans les couloirs de porcelaine sale du métro, dans l’escalier étroit qui mène au bureau de la perception des impôts ou encore en maillot de bain, affublé d’une peau blanchâtre laissant apparaître des touffes de poils à des endroits imprévisibles, alors que vous-même remontiez un peu plus vêtu, à peine, de l’étendue de sable doré où se meurent quelques vagues insuffisamment chaudes. "
Ainsi commence l'histoire d'Ephistole, ni plus ni moins l'homme moyen que vous rêvez d'être, qui ne se pose pas de question, mais attend tout de la vie malgré les apparences. Ephistole Tecque, qui vit le vécu quotidien du Français moyen et qui est néanmoins moins normal que l'on pourrait le penser. Il rêve éveillé, sans s’inquiéter des conséquences de ses rêves, jusqu’au jour où le rêve l’éveille ou l’endort selon le côté où l’on se place.
Ce n’est ni un roman, ni une nouvelle, mais un enchaînement d’actes que l’auteur lui-même ne comprend pas. A-t-il réellement écrit ces événements qui n’existent pas ?
Ouvrez le fichier et commencez la lecture sans vous laisser piéger !
                                                        06:03 Publié dans 43. Récits et nouvelles  | Lien permanent  | Commentaires (1)  |  Imprimer
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22/11/2010
Tourbillon organisé
Détaché de moi-même, je contemple ce monde, mystère des origines, jusqu'à ne plus voir que le tourbillon d'une mécanique bien huilée.
                                                        06:38 Publié dans 22. Créations numériques  | Lien permanent  | Commentaires (1)  |  Imprimer
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20/11/2010
Plus rien de toi
Plus rien de toi, pas même un souvenir
Plus rien de toi, vivante en toutes choses
Dans la pénombre froide des matins d’hiver
Et m’envahir de ton absence jusqu’au dégoût
Prendre la forme des nuits sans étoiles
Le dictionnaire géographique de tes attitudes
Jusqu’à m’emplir de l’ébauche d’un geste
Celui de tes mains vers ton visage
Et ne plus voir dans ce geste inachevé
Que l’impossible instant de rencontres futures
Perspectives flottantes d’attitudes impossibles
Je tourne mon regard au-delà d’images passées
Par delà la rue enneigée et déserte
Jusqu’à cette fenêtre entrevue dans l’ombre
Où évolue encore la forme incertaine de ton visage
                                                        03:15 Publié dans 42. Créations poèmes  | Lien permanent  | Commentaires (0)  |  Imprimer
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Labyrinthe
Revenir aux formes fondamentales, jusqu'à ne plus savoir quoi contempler, ne plus connaître la profondeur et la hauteur, ne plus trouver que la droite et la gauche, que le haut et le bas.
Et s'enfouir dans les angles épineux pour y trouver refuge.

                                                        03:11 Publié dans 22. Créations numériques  | Lien permanent  | Commentaires (0)  |  Imprimer
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19/11/2010
Regard dans la vis sans fin
Un seul regard comme un millefeuille qui se développe en tournant sur lui-même.
Un trompe l'oeil comme une vis sans fin, mais sans courbe, ni rondeur, dans une harmonie née du mouvement insolite des surfaces les unes par rapport aux autres. Et des angles naît la spirale...
                                                        18:33 Publié dans 22. Créations numériques  | Lien permanent  | Commentaires (0)  |  Imprimer
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Construire l'irrationnel
Le dessin comme une application des lois de la nature, au secours de la raison et de la déraison.
Regardons la diversité dans la monotonie, le chevauchement impossible des volumes, comme une plongée dans le néant d'une rationnalité inexperte.

                                                        17:42 Publié dans 22. Créations numériques  | Lien permanent  | Commentaires (0)  |  Imprimer
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Errance
On erre dans les bruits
On divague sous la pluie
On se noie de couleurs sales
De murs fripés, de tuiles tombées
De gouttes séchées aux vitres
Le moteur humain ronronne
A petits pas vacillants
On s’enveloppe de chaleur moite
On résonne de tendresse sous la brume
La caresse d’une table bancale
De ses bords émiettés et rugueux
Le frôlement d’un mur nu
L’odeur aigre des sifflets de la gare
Trop-plein de poussière des encoignures
Au-delà d’un amas de tuyaux tièdes
Crochets rouillés en mal de pendaison
Je suis le regard de ton absence
Je ne suis plus, je commence
J’achève, je vais finir
Peut-être est-ce déjà arrivé
La machine tourne à vide
Enroule des courroies, entraîne des poulies
Se peuple de renvois, de crémaillères
On surveille la machine
L’œil sur les compteurs et les voyants
On graisse, on huile, on lubrifie
Et ça tourne… ça tourne…
J’achève, j’arrive
Je vais arriver, je commence
Je serai le regard de ta présence.
                                                        17:23 Publié dans 42. Créations poèmes  | Lien permanent  | Commentaires (0)  | Tags : errance |  Imprimer
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31/10/2025
L'enterrement de l'oiseau
Ils étaient trois, trois enfants devant la tombe de l’oiseau, tout à leur chagrin.
Quel jeu ! Enterrer un pivert trouvé mort dans l’herbe tendre un matin d’été.
Ils l’installèrent dans une boite à chaussures, entouré de coton hydrophile, les plumes soigneusement lissées. La goutte de sang du bec fut essuyée avant sa mise en bière. Le long du mur du jardin, un trou fut creusé dans la terre sèche. Ce ne fut pas sans mal. Pic et pioche furent employés. Ils travaillèrent avec ardeur sous le soleil du matin, protégés par les frondaisons.
Quand tout fut prêt pour l’instant solennel, ils se figèrent au garde-à-vous, l’œil embué et entonnèrent la Marseillaise. Puis, se regardant, ils entreprirent de chanter « Ce n’est qu’un au revoir, mes frères… ». Le carton enfouit dans son trou, ils le recouvrirent de la terre poussiéreuse qui, longtemps encore, laissa voir le bleu du couvercle, comme un avant-goût du ciel.
 
Alors le plus jeune accrocha à la croix fabriquée par les deux autres l’épitaphe longuement réfléchie et retranscrite telle quelle :
Cher Général Jean-Claude Pivert
Merci de votre loyal service tout au long de ces 50 ans. Merci de nous avoir fait en partie gagner les 2 guerres. Merci de ces trois médailles d’or, ces 4 médailles d’argent et ces 6 de bronze en parachutisme. Au nom de la France : MERCI.
Biographie :
Jean-Claude Pivert, né le 8 octobre 1910, mort le 21 août 2013, à l’âge de 103 ans. Marié avec Marie-Dominique, il eut trois enfant ; Pierre : Paul ; Jack, qui ont 50, 20 et 10 ans. Mort Fauché par une voiture numéroté ZZ 345 SR département 01 : Ain.
                                                        16:05 Publié dans 12. Trouvailles diverses  | Lien permanent  | Commentaires (0)  | Tags : jeu,  société,  chanson,  france,  guerre |  Imprimer
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