20/01/2019
Japonaiserie
Blessure à la hache
souffrance sans réserve
Souffle fugitif
© Loup Francart
07:48 Publié dans 25. Création gravures | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : gravure, japon, impressionnisme | Imprimer
02/06/2014
Homme
Il est. Est-il jeune ou dans la force de l’âge, irascible ou avenant ? Il est romantique et fait penser aux chanteurs des opéras de Wagner.
Une gravure composée après un opéra : ombre et clarté, visible et invisible, vérité et apparence. A ne contempler que sur Tannhäuser, même si l’enregistrement est un peu vieux :
https://www.youtube.com/watch?v=SG05stAjO1Q
© Loup Francart
07:16 Publié dans 25. Création gravures | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : dessin, gravure, musique, romantisme | Imprimer
29/03/2013
Vertige
Solitude et verticalité.
Des rats dans leur gruyère.
Les hommes ont-ils compris
Cette errance des hauteurs
Cette élévation indigeste
Qui dédaigne la platitude
Combien cependant est maigre
Cette perpendicularité à l’horizon
Qui s’enfle en champignon
07:43 Publié dans 25. Création gravures | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : dedssin, gravure, architecture | Imprimer
10/03/2013
Jacques Villon, peintre cubiste
Jacques Villon, Né en 1875, mort en 1963, s’appelle en réalité Gaston Duchamp, frère de Marcel Duchamp, peintre dadaïste bien connu, et du sculpteur Raymond Duchamp-Villon.
Il commence par la gravure et le dessin et participe au Salon d'Automne de 1913 en tant qu’organisateur de la section dessin. Mais dès 1911, il fonde le groupe de Puteaux avec ses frères Raymond et Marcel, comprenant des artistes et des critiques comme Fernand Léger, Robert Delaunay, Francis Picabia, Kupka, Gleizes. Il élabore une forme de cubisme synthétique et crée le groupe de la Section d’or qui expose à la galerie La Boétie en 1912. Mais dès 1913, il se tourne vers l’étranger, dont New York où il envoie neuf toiles à l’Armory Show. Mais il est mobilisé en 1914 et participe à la grande guerre d’où il ramène cette toile « Soldats en marche » qui montre le degré d’abstraction obtenu.
Son but était de montrer le mouvement au-delà des apparences d’ordre figé. Il y réussit, sans doute au détriment du sujet lui-même qu’on a du mal à percevoir. Mais on remarque déjà sa caractéristique : des couleurs qui se fondent entre elles, des lignes obliques qui s’entrecroisent, un art aux couleurs franches et un dessin réfléchi, travaillé. N’oublions pas qu’il était en même temps graveur. Admirons son Acrobate, peint en 1913, aux couleurs merveilleusement équilibrées et contrastées.
Après la guerre, il se fait connaître aux Etats-Unis où il est cubiste avant tout. Sa petite peinture cubiste de 1921 met en évidence l’empreinte du mouvement sur sa peinture.
Admirons cependant son style particulier et son emploi de couleurs qui enchantent l’œil sans jamais choquer.
Vers la fin de sa vie, il retourne vers une peinture plus impressionniste avec un dessin toujours plus ou moins cubiste.
Enfin, animé par sa foi, il peint des sujets religieux et apporte à la cathédrale de Metz de très beaux vitraux. La couleur et la restructuration du sujet reste sa marque.
Il déclare ainsi que « la couleur est un poids dans la balance des émotions ».
08:03 Publié dans 21. Impressions picturales | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : peinture, dessin, gravure, cubisme, impressionnisme | Imprimer
15/12/2012
Le li
Pour Zhu-Xi (1130-1200), adepte du néo-confucianisme, toute chose, donc l’homme également, est formée d’un principe ordonnateur, le li, et de la force vitale, le qi. L’apparence extérieure est définie par le qi. Le li détermine le caractère, la nature, l’être de la chose, des événements ou de la personne. Le qi façonne l’être tandis que le li détermine sa véritable nature. C'est un peu l'opposition entre le moi et le soi des hindous. Ce principe ordonnateur préexiste au monde et à tous les objets qu'il renferme.
La masse d’eau de l’océan symbolise bien ces deux concepts qui se côtoient en chacun d’entre nous. Sa surface met en évidence sa force, mais ses profondeurs restent inchangées quoi qu’il arrive et détermine sa véritable nature.
Une gravure conçue il y a longtemps, mais qui reste d’actualité.
07:44 Publié dans 25. Création gravures | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : arts plastiques, gravure, philosophie, confucianisme, religion | Imprimer
11/09/2012
Complexification
Vue d’avion : paysage aux champs morcelés et un fleuve débordant, qui ouvre l’imagination.
Idéogramme chinois : le tracé du caractère est simple, mais derrière se cache la complexité, intraduisible, de la pensée.
Plaisir de l’œil et de la main qui équilibre l’intemporalité de la nervure avec la multitude d’événements qui encombre l’espace.
Oui, c’est un jeu, le jeu de l’abstrait qui ouvre à toute interprétation.
Gravure effectuée il y a longtemps, mais qui reste aussi énigmatique.
08:19 Publié dans 25. Création gravures | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : peinture, art pictural, gravure, abstrait | Imprimer
25/07/2012
Distorsion
Les liens invisibles de l'univers apparaissent parfois au détour d'un rêve. On comprend alors la complexité du monde. Nous n'en voyons que les apparences alors que son incroyable cohérence nous crève les yeux. En un instant de grâce, celle-ci nous illumine, comme un cheval fou dans la largeur du cosmos.
Et nous tentons de garder ce souvenir en mémoire, sans grand succès, mais avec entrain. Nous en traçons le dessin et comblons le vide des évocations. Voici ce que cela donne (gravure faite il y a déjà longtemps) :
07:56 Publié dans 25. Création gravures | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : dessin, peinture, gravure, abstrait | Imprimer
08/03/2012
L’invitation au voyage
Un rêve aérien ou marin, pagode ou navire, toits ou voiles, flots ou briques !
Parti en Extrême-Orient, je dérive dans les fumées d’opium (imaginaires, bien sûr), errant dans les paysages insolites et colorés de rouge et de jaune, pétaradant dans la liesse populaire, à la recherche du dragon surmonté de ses enjoliveurs.
06:22 Publié dans 25. Création gravures | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : peinture, gravure, abstrait, chine, rêverie | Imprimer
02/02/2012
Mortellement
Linogravure réalisée il y a quelques années :
La mort avait revêtu son uniforme
Un nécessaire de plongée sous-marine
Elle pointait sur moi son harpon
Et semblait me dire, hautaine :
" Qu’as-tu à regarder mes pieds
Ils sont chaussés de caoutchouc
Et battent la mesure du temps
Lorsqu’ils arrêteront leurs frétillements
J’appuierai d’un doigt ferme
Sur le basculement de la détente
Et te porterai le coup fatal
Alors ta tête s’en ira au gré des flots
Mangée par les mollusques
Elle dérivera jusqu’à ce que plus rien
N’erre sur sa surface lisse
Elle tombera au fond des mers
Puis s’effritera en mille poussières "
Chaque jour je regarde partir
Ces souvenirs chers de ma mémoire
Pour ne plus contempler
Que l’obscure froideur d’une eau mouvementée
Et ne reste que cette gravure
Elaborée un jour de grand froid
Parce que j’avais rêvé
A d’autres vies, à d’autres destinées
Et cependant, dans l’obscurité
Cette tête veille sur le monde
Et me dit : " Le souffle instinctif
De la vie est en toi
Comme un mouvement rassurant
Ressenti fiévreusement au lieu
Où le moi devient le toi, le vous, le tout "
07:10 Publié dans 25. Création gravures, 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : peinture, gravure, poésie, poème | Imprimer
26/01/2012
Musée national Gustave Moreau (1826-1898)
Ce musée a une particularité, il fut construit du vivant de l’artiste.
A la maison initiale furent ajoutés deux étages d’atelier couvrant en pièces uniques la surface de la maison.
Un contraste incroyable entre le premier étage, très petit bourgeois, et les deux étages supérieurs quelque peu prétentieux en raison de leur taille, mais disposant d’un magnifique escalier les reliant.
L’art de Gustave Moreau est singulier. Il fut pourtant très apprécié des milieux parisiens, même si la critique ne le ménagea pas lors de sa première exposition au Salon. Il commença par s’initier aux sources de l’art, l’Italie avec la peinture de la Renaissance et de l’antiquité. Ces années resteront sa référence artistique : Raphaël, Léonard de Vinci, le Titien, Botticelli. Conforté dans ses certitudes, il revient à Paris. Gustave Moreau considère que la peinture, miroir des beautés physiques, réfléchit également les grands élans de l'âme, de l'esprit, du cœur et de l'imagination et répond à ces besoins divins de l'être humain de tous les temps. C'est la langue de Dieu ! Un jour viendra où l'on comprendra l'éloquence de cet art muet ; c'est cette éloquence dont le caractère et la puissance sur l'esprit n'ont pu être défini, à laquelle j'ai donné tous mes soins, tous mes efforts : l'évocation de la pensée par la ligne, l'arabesque et les moyens plastiques, voilà mon but.
Pour lui, la peinture, et d’abord le dessin, sont œuvres de l’esprit avant d’être exécuté par le corps. Ces tableaux avaient pour ambition de condenser toutes les aspirations de rêve, de tendresse, d'amour, d'enthousiasme, et d'élévation religieuse vers les sphères supérieures, tout y étant haut, puisant, moral, bienfaisant, tout y étant joie d'imagination de caprices et d'envolées lointaines aux pays sacrés, inconnus, mystérieux.
Moreau est avant tout un dessinateur hors pair. Ce n’est pas un coloriste. Tous ses tableaux demandent de longues esquisses et le dessin final est très précis, empruntant à David ou Ingres et s’inspirant de nombreux modèles antiques, tant italiens qu’indiens ou persans. De plus il annote ses dessins pour se souvenir de ce qu’il veut faire. Pour ses dessins, il emploie le crayon, mais également le fusain et la sanguine, et même la plume et l’encre. Il réserve l’aquarelle à sa peinture intime.
C’est à la fois un symboliste qui s’intéresse au mysticisme, un précurseur du fauvisme et même un abstrait : "N'étant plus en goût ni de me défendre, ni de rien vouloir rien prouver à qui que ce soit, j'en suis arrivé à cet état bienfaisant d'une humilité délicieuse vis-à-vis de mes vieux maîtres du passé et de cette unique joie de pouvoir m'exprimer librement et en dehors de toute juridiction".
Sa peinture cependant laisse perplexe. Elle est triste, inachevée le plus souvent, quelque peu barbouillée de marron et de noir. On a parfois l’impression d’un peintre débutant. Mais le Prométhée exposé au Salon de 1868 est magnifique d’imagination et de conception.
07:04 Publié dans 21. Impressions picturales | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : peinture, dessin, gravure, abstrait, symbolisme | Imprimer
17/12/2011
Japonaiserie
Mettre d'abord la musique : http://www.youtube.com/watch?v=r6ALjvjmjHg
Puis, regarder la gravure :
Recherche du style des estampes japonaises, à la fois par le procédé qui n'est qu'une gravure, mais surtout par le style.
C'est plus une impression, aérienne, diluée dans la nature, comme un symbole de la matière, mettant en évidence son évanescence et sa pesanteur.
Esprit Zen, recherche d'une unité interne de l'être où la profusion est éphémère et le trait brut devient épanouissement.
Méditation : écoute du silence intérieur. Visualiser le trait jusqu'à ne plus penser !
Ecouter encore :
http://www.youtube.com/watch?v=-5GtFXBPIRg&feature=re...
07:01 Publié dans 25. Création gravures | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : musique, gravure, peinture, japon | Imprimer
01/11/2011
L'âme du feu
Un soir d'automne, contemplant le feu dans votre cheminée, un feu de bonnes bûches bien sèches, n'avez-vous pas été surpris d'y apercevoir, au dessus du foyer, l'âme du feu, comme une sorte de feu follet dansant sur les flammes, elle-même flamme, mais vivante, aérienne, légère, elle-même vous contemplant en souriant. Cette contemplation à deux ou plutôt cette contemplation de votre propre contemplation vous procure une joie immense, comme un regard au delà des flammes, dans la fin des fins d'un monde pour la naissance d'une immortalité qui n'est qu'esprit sans corps.
Et cette gravure, faite un lendemain de contemplation, vous rappelle chaque fois que la regardez cet instant insaisissable de l'irruption de l'âme du feu.
07:09 Publié dans 25. Création gravures | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : peinture, dessin, gravure, abstrait | Imprimer
14/08/2011
Phylétique
« Considérée dans son ensemble, la Vie se segmente, en avançant. Spontanément, elle se rompt, par expansion, en larges unités naturelles hiérarchisées. Elle se ramifie. […]
Parvenu à un certain degré de liaison mutuelle, les lignées s’isolent en une gerbe close, impénétrable désormais aux gerbes voisines. Leur association dorénavant va évoluer pour elle-même, comme une chose autonome. L’espèce s’est individualisée. Le phylum est né. » (Pierre Theillard de Chardin, Le phénomène humain, éditions du Seuil, 1955, p.120.)
Ces agrégations de croissance, comme les dénomme Theillard de Chardin, sont à l’origine des espèces. Chaque forme se sépare de la forme voisine, dans une complexification croissante, par modification de la forme ou par création de nouvelles sous-formes. Cette idée peut s’exprimer dans le déroulement de formes abstraites qui par leur dynamisme et leur élasticité, permet tous les degrés de complication.
05:25 Publié dans 25. Création gravures | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : vie, peinture, gravure | Imprimer
25/06/2011
Mobilité universelle (gravure)
Devant le spectacle de cette mobilité universelle, quelques uns d’entre nous sont pris de vertige. Ils sont habitués à la terre ferme. Il leur faut des points fixes auxquels rattacher la pensée et l’existence. Ils estiment que si tout passe, rien n’existe.
Qu’ils se rassurent ! Le changement leur apparaîtra bien vite comme ce qu’il peut y avoir au monde de plus substantiel et de plus durable.
Henri Bergson
05:40 Publié dans 25. Création gravures | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : art, philosophie, peinture, gravure | Imprimer
19/05/2011
Formes contiguës
La linogravure est une gravure en relief où "la planche est creusée partout où l'impression ne doit pas avoir d'effet ; le dessin seul est conservé au niveau initial de la surface de la planche, il est épargné" (André Béguin). On parle de taille d'épargne. D'usage aisé, la linogravure permet de nombreux effets, figuratifs ou non. Les couleurs d'encre sont variées et profondes.
Cette période "gravure" m'a laissé de bons souvenirs de mélange d'encre et de mouillage de papier qu'il fallait ensuite plus ou moins faire sécher entre deux feuilles de buvard.
05:46 Publié dans 25. Création gravures | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : peinture, gravure, art moderne | Imprimer
16/03/2011
L'engrenage
Réminiscence du "troisième homme", film de Carol Reed, dont la musique géniale et entêtante, ainsi qu'un décor extraordinaire d'égouts et de ruines dans la capitale autrichienne lui donnent une atmosphère unique. Réminiscence aussi du roman de Franz Kafka, "Le procès" (The trial), mis en scène par Orson Welles en 1962, avec Anthony Perkins.
Linogravure réalisée entre le décor du film, au premier plan, et un fond de paysage marin ouvrant sur l'infini pour montrer qu'au delà de la condamnation et de l'enfermement, chaque homme reste libre en lui-même.
07:03 Publié dans 25. Création gravures | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : gravure, dessin, cinéma, liberté | Imprimer