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21/07/2021

Le lieu du moi (4)

Cela pourrait-il être dans le lieu des péchés
Ce lieu de misères et de peines
Que la vie inflige à ceux qui s’y intéressent
N’ouvre qu’un œil, le gauche
Et contemple les lumières de la défaite
Quand tu traînes où il ne faut pas
Te voilà parti pour la dérive
Là où rien ne doit t’emmener
Mais quel soulagement lorsque tu te laisses aller
En toute liberté dans le champ de ruines
De tes certitudes morales !

Puis tu te repends et t’enfonces
De désolation et d’innocence :
" Rien ne me fera trouver
Le lieu de celui qui n’est pas moi
Tout en prétendant le contraire
Au diable les réflexions
Laissez-nous vivre comme nous l’entendons
Sans savoir où nous sommes
Avec juste un peu de bonheur
Pour errer dans la joie ! "

20/07/2021

Le lieu du moi (3)

Mais que signifie être là ?
Je ne sais où le situer en moi
Et d’ailleurs je ne sais où je suis moi-même
À l’intérieur de la peau ?
Oui, probablement. Mais, en suis-je sûr ?
Et qui, de moi, s’interroge ?
Serait-ce l’être qui s’y trouve enfermé
Ou celui qui spécule en le regardant s’ébattre ?
Après tout, peu importe qui fait quoi !

Je pencherais plutôt pour l’intérieur
Dans cette vaste zone brumeuse 
De chair et de sang qui ne cesse de bouger
Et de crier misère ou bonheur : 
Dans la tête probablement
Mais pourquoi pas dans le cœur
Qui bat dans ma poitrine
Ou encore dans les poumons 
Où je respire souplement et profondément
Dans un matelas d’étoiles
Pourquoi pas le plexus solaire
Cet interrupteur de pensées et d’action
Ou d’autres lieux encore
Différent selon la personnalité
Ou le sexe de l’être qui l’abrite

19/07/2021

Le lieu du moi (2)

Il arrive aussi qu’un événement
Te rend la vie exaltante
Ton cœur remue et chante
Malgré toi, jubilant
L’amour te prend ton être 
Et le transforme en torrent
Dévalant les secondes et minutes
Mais parce qu’eau liquide
Tu redescends et finis à sec 

Si tu cherches encore, malgré tes déconvenues
Tu découvres en toi, caché
Un lieu introuvable et magique
Tu sais où il est, en toi
Mais tu ne peux le situer
Tantôt dans ton cœur
Tantôt dans ton corps
Tantôt même à l’extérieur
Tu ne peux le saisir
Il t’échappe et te nargue
Tu reconnais sa présence
Et rien ne te dis : « Il est là ! »

18/07/2021

Le ciel se noie ( (symphonie nippone : photos Gildas de La Monneraye)

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Les mânes des ancêtres
Face à face avec la montée glorieuse
Du modernisme utilitaire
Immobiles tous les deux
Chacun respectant son territoire
Le temps se fige, l’espace se restreint
La chaise est vide de toute matière

Le ciel se noie
Les murs se rapprochent
Il s’enlise sans retour
Il est couvert de poussière
Il est poussière
Un grain collé au monde
Parmi d’autres grains, d’autres poussières

Je respire l’autre à pleins poumons
J’en perds parfois la respiration
Mais qu’est douce cette campagne
Immobile devant l’écoulement des ans

17/07/2021

Le lieu du moi (1)

Ferme tes yeux… Entre en toi-même…
Où te trouves-tu quand tu te cherches ?
D’abord sous ton casque d’or
Ce poids que tu portes sur tes épaules
Et qui pèse en permanence
Dans cet oubli de toi-même
Tu t’oublies par habitude
Tu t’oublies parce qu’il est présent
À chaque instant, en toi et hors de toi
Il pèse sur tes épaules et t’entraîne
Il te dit : c’est toi celui-là
Ce poids chiche dans le cerveau
Et tu crois à cette impression

D’autre fois, tu grince des dents
Par fatigue ou lassitude mentale
Plus rien ne te motive
Ni le rire des enfants
Ni le sérieux des adultes
Ni même l’absence des vieillards
Où es-tu, te demandes-tu ?
Et tu ne sais que répondre 
Dans ta boite vide de pensées

16/07/2021

Attente

 

L’attente d’un fait connu est une épreuve
L’attente de l’inconnu te rend de glace
La première te plonge dans un fleuve
Malgré toi, la seconde te rend folasse

Attente, un horizon inatteignable...

 

15/07/2021

Terre nourricière (symphonie nippone : photos Gildas de La Monneraye)

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La vie ancestrale cachée 
Derrière la fée électricité
Et les boitiers-logements 
Par le voile des brulis 

A côté, le temps s’est arrêté
Sous l’arbre séculaire
Abritant une stèle de pierre
Ainsi repose l’âme duale
Du Japon

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14/07/2021

Nature (symphonie nippone : photos Gildas de La Monneraye)

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Et les ans passent…
Immuable, la brume
Sur un fond serein

13/07/2021

EAU (symphonie nippone : photos Gildas de La Monneraye)

 

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Tu es eau, pure, à soixante pour cent
Tu n’es cependant pas transparent
Ton œil, mouillé, ne voit pas la larme 
Et ainsi l’eau, qui huile son charme

Pourtant tu aimes le soleil asséchant
Qui t’enlace tendrement dans le couchant
Et le feu que l’eau vainc facilement
Ou qui l’épuise subtilement

L’eau t’entraîne vers les rivages
Où tu contemples l’horizon sauvage
Frontière du liquide et du rêve

Là, tu erres en mal d’existence
Ne sachant où choisir ton inconstance
Là, la solitude t’épouse sur la grève 

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12/07/2021

Bonheur fragile (symphonie nipponne, photos Gildas de la Monneraye)

 

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L’élégance des sans soucis...
Le jeu enchante leur vie
Loin de la poussière du monde
Le green tient lieu d’échappée
Le rire résonne sans écho
Le vide emplit l’instant
Sifflet ! ils courent après leur bonheur !

 

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11/07/2021

Vie

 

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La sève monte
Le coeur défaille
Vigueur de la vie

 

10/07/2021

Solitude (symphonie nipponne, photos Gildas de la Monneraye)

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L’immensité de la solitude humaine
Ne remplace pas les moments de gaité
Ou de déséquilibre des situations
Rien ne fera revenir l’entente
Entre les générations et les sexes
Chacun vit sa vie dans son cercle
Affairé de bonheur et de sommeil
Ou prisonnier d’un bain de société
Qui contraint à faire semblant
D’être marié à tous sans distinction
Tout en étant loin des élans du cœur 
Plonge ton nez dans le journal
Pour y lire ta vie et t’en délecter
Ton croit être du monde
Mais déjà tu erres dans la profondeur
Du désordre humain

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09/07/2021

Tranports (symphonie nipponne, photos Gildas de la Monneraye)

 

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Enjambe ponts et passerelles
Entre les cubes et les tours
Cours derrière les autres
Sans les voir ni les regarder
Demeure en toi-même
Et sent la profondeur s’installer

Dissolve-toi entre les êtres
Laisse courir en toi le courant
Qui ouvre la respiration
Et la vibration de l’entre-deux

Alors tu passeras, droit
Dans ton être intérieur
Pour rejoindre ce Soi 
Qui se veut libre de toute agitation

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08/07/2021

Le Japon, vie quotidienne (photos Gildas de la Monneraye)

 

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Le Japon, c’est la vie à l’envers
Tout est semblable à l’Occident
Agitations, rires, mélancolies
Mais, au-delà, le silence des êtres
Qui se meuvent comme les autres
Sans jamais perdre leur centre
Oubliant l’espace et le temps
Survolant matière et sourires
Pour intégrer leur personnalité
Et construire ce singulier silence

Le Japon respire dans le journalier
Le Japonais défend son cercle intérieur
L’emplit totalement : mesure et équilibre
Qui transparaît dans le quotidien
Où les gestes sont ceux du monde
Imprégnant le Soi derrière le Moi

Telle est la loi de l’être
Au-delà de l’espace et du temps
Vécue dans un quotidien
Qui coule naturellement
Et qui compose une symphonie
A nulle autre pareille

 

 

07/07/2021

Age (symphonie nippone : photos Gildas de La Monneraye)

 

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Dernière année de jeunesse
J’approche du moment fatidique
Où les astuces ne marchent plus

Un an seulement à vivre
Avant de perdre la blancheur
Et de devenir adulte définitivement

Que vais-je faire de ma vie ?
M’agiter dans mon bocal
En regardant la jeunesse

C’est la dernière année
Réjouis-toi, l’œil écarquillé
Et fume tes dernières réjouissances

Rien ne vient sans effort
Même les derniers instants d’enfance
A la lecture du journal des jeunes

Encore un an et je serai adulte
Définitivement engoncé et malheureux
Dans mon costume trois-pièces

Ne pleure pas, c’est le lot
De chacun sur cette terre
Pour s’évader au petit matin

Mais pas avant de fêter
La dernière lecture du journal
« On a dansé sur la lune ! »

06/07/2021

La roue tourne, livre de Vincent Houllière

Il y a trois jours, nous avons assisté à la lecture d'un livre écrit par Vincent Houllière, La roue tourne, publié aux éditions Sydney Laurent, en janvier 2021.

César, qu’est-il ?
L’enfant des rêveries
Ou le cadre supérieur
Dont la roue tourne
Sans pouvoir s’arrêter
Dans l’espace et le temps
De la roue du moulin
Qui ne peut que tourner
Parce qu’elle est à l’intérieur
De celui qu’il est et sera.
Et la vie poursuit sa route
Comme un rêve d’adulte 
Redevenu enfant par la puissance
Des filiations successives

« Non, la vie n’est pas un jeu de société
Elle est plutôt un jeu d’évasion… »

 

La présentation était une lecture à deux agrémentée de l'accompagnement d'un violoncelle et de bruitages insolites mis au point par un ingénieur du son.

Une belle histoire, revue en pièce de théâtre, mise en scène avec intelligence, qui relate huit aspects du confinement.

05/07/2021

L'intelligence émotionnelle (2)

Une notion d’influence, c’est-à-dire d’utilisation des connaissances d’empathie pour modifier les perceptions et la vision des autres et introduire un changement de paradigme personnel ou social

    • La capacité à identifier et utiliser les émotions de personnes individuelles, de groupes, de foules, de populations caractériser par des facteurs psychologiques communs ;
    • La capacité à identifier et utiliser les émotions pour provoquer des changements de vision du monde chez un groupe de personnes ou une population (créer une dissonance cognitive chez ses personnes)
    • La capacité à protéger les émotions d’un groupe face aux actions ou réactions d’autres groupes.

 Une notion de gouvernance de l’opinion publique qui concerne un ensemble de décisions, de règles et de pratiques visant à assurer le fonctionnement optimal de l’Etat ou d'une organisation, ainsi que les organes structurels chargés de formuler ces décisions, règles et pratiques, de les mettre en œuvre et d'en assurer le contrôle. Elle englobe :

    • La communication sociale qui inclue la communication gouvernementale, la communication d’entreprises, la communication interpersonnelle. La communication sociale se définit comme l'ensemble des actes de communication qui visent à modifier des représentations, des comportements ou à renforcer des solidarités ;
    • La réglementation de la liberté d’expression et d’opinion (surveillance, législation et sanctions) ;
    • La lutte contre la propagande et les fausses nouvelles. (législation et sanctions).

04/07/2021

L'intelligence émotionnelle (1)

L'intelligence émotionnelle s'inclut dans quatre domaines assez différents les uns des autres.

Une notion  de connaissance de soi ou même de développement personnel de soi qui comprend :

      • La capacité à identifier ses émotions : Les émotions fonctionnent comme un système d'alarme et livrent des indicateurs sur notre connaissance d’une situation. Elles affectent nos perceptions, jugements et induisent des comportements. Elles ont pour origine un déclencheur interne ou externe.
      • La capacité à connaître les émotions de base, auxquelles on devrait ajouter l’atonie ou la torpeur (réflexe de non-réaction face à un événement induisant une émotion forte).
      • la capacité à les intégrer dans une compréhension plus large des comportements (cerveau droit et gauche).

    • La capacité à maîtriser ses émotions : connaître et maîtriser l’enchaînement des émotions dans le cycle peur-colère-dépression-espoir.
    •  

    Une notion d’empathie (Capacité de s'identifier à autrui dans ce qu'il ressent)

    • La capacité à comprendre les émotions des autres : l'empathie est la capacité à s'identifier à autrui, à ressentir ce qu'il ressent, à se mettre à la place de l'autre.
    • La capacité à les intégrer dans une compréhension plus large des comportements (cerveau droit et gauche) ;

02/07/2021

L'intelligence émotionnelle

Beaucoup emploient le terme "Intelligence émotionnelle" qui désigne « l’habileté à percevoir et à exprimer les émotions, à les intégrer pour faciliter la pensée, à comprendre et à raisonner avec les émotions, ainsi qu’à réguler les émotions chez soi et chez les autres » (Mayer & Salovey, 1997).

En fait, ce terme désigne deux aspects d'un même problème :

  • L’intelligence est ici utilisée au sens classique du terme : Faculté de connaître, de comprendre ; ensemble des fonctions mentales ayant pour objet la connaissance rationnelle (opposé à sensation et à intuition).
  • Mais cette dénomination cache également l’intelligence au sens anglais du terme, c’est-à-dire la capacité à acquérir du renseignement et à l’utiliser pour faciliter la compréhension et l'action auprès des différents groupes primaires constituant la société.

Mais si l’on veut en faire un concept utile pour les responsables quels qu’ils soient, peut être faudrait-il parler de « résonnance émotionnelle », car la particularité de ce concept est qu’il n’est pas raisonné à la manière des concepts intellectuels. L’agression de toute émotion tient au fait qu’elle résonne en nous de manière excessive, empêchant toute analyse logique des faits. Elle entraîne des changements de paradigmes et de vision personnelle de l’environnement de chacun. C’est ce changement qui procure un décalage entre les responsables et les réactions des groupes qui y sont soumis.

Mais au-delà du terme que contient réellement ce concept ? C'est ce que nous allons nous efforcer de comprendre au cours des prochains jours.

01/07/2021

Infini (symphonie nippone : photos Gildas de La Monneraye)

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Le geste plein d’espoir,
Nous avancions sur la grève rocailleuse,
Entre l’air et l’eau, vers le ciel et la mer,
Accompagnés des cris hostiles des oiseaux.
Nous trébuchions sur le sol visqueux
Et tes pieds nus s’enfonçaient dans le granit.
Nous devions ensemble tirer dessus
Pour les ressortir gris et poisseux,
Et je les essuyais avant de repartir. 
Le ciel était descendu sur l’horizon,
Jusqu’à toucher nos fronts de sa voûte poussiéreuse,
Et nous nous courbions un peu plus sur la pierre 
Escaladant avec peine de rondes roches gluantes
Qui gémissaient à l’atteinte de nos ongles crispés.
Ta main parfois m’enserrait la taille. 
Je goûtais la morsure de tes doigts sur ma chair
Qui faisait tressaillir les muscles.
Nous marchions depuis le matin, sans nourriture,
La langue sèche, l’œil fiévreux,
Et le soir ne voulait pas tomber.
Où d’ailleurs aurions-nous pu nous étendre ?

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30/06/2021

Possession (symphonie nippone : photos Gildas de La Monneraye)

 Je veux vivre, disaient-ils
Ils se gorgeaient de mots
Ils s’emparaient de choses
 Et ces choses, ces mots
Ils en faisaient la vie

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C’étaient des appareils de fer et de plastique moulé
Des moteurs tournant bien carrés dans leur caisse
Des chaises et des fauteuils pour ne pas s’asseoir
Des tables de musée dans les salles à manger
Des bibelots étranges et quotidiens possédés par caprice
C’étaient des mots savants, bien formés
Achevés par un isme et vêtus d’une majuscule

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Les mots nus étaient tristes et leur paraissaient faux
Ces mots sortis de la bouche des enfants
Qui ignorent encore l’ivresse des belles phrases

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Ils vivaient, disaient-ils
Ils croyaient tout avoir
Ils avaient le savoir
Ils connaissaient la possession

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 Puis, un jour, ils sont morts
Et ils ont tout perdu
Ils sont passés à côté de la vie
Ils ont toujours évité les humains

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29/06/2021

Rideau (symphonie nippone : photos Gildas de La Monneraye)

 

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Un autre monde
Il entra subrepticement
Le noir l’emplissait
Il venait de crever l’abcès
Et pénétra au-delà du connu

Le silence accompagnait l’image
Noir, pas un bruit
Rien où s’appuyer
Il marchait dans le coton
Avançait avec peine
Malgré l’absence d’obstacles
Là, au centre de lui-même
Il n’y avait rien
Juste une sphère
Un grain de folie
Dans l’immensité du quotidien

Le temps s’arrête
La vie n’est plus
Ou tout au moins l’agitation

Il s’absente
Il ne sait rien
Et il sait tout
Mais le tout n’est rien
Et le rien devient tout
Il voudrait bien secouer ce refuge
Savoir si le grelot tinte

Est-il encore là, au centre
Dans ce moi qui le détient
Ou a-t-il franchi la porte
De la blancheur absolue
Dans laquelle rien ne pèse
Sans temps ni espace
Juste un douillet nuage
Qui l’entraîne au loin
Au-delà des apparences
Où le rien et le tout se côtoient
Où ni la hauteur ni la largeur
Ni même la profondeur
N’ont d’existence 

Le soi est vide de tout
Le tout n’est plus qu’un chatouillement
Au fond de la gorge
Qui n’est ni un rire ni un regret
Un vague souvenir
D’une vie antérieure
Pleine de bruits et de fureur

Ne reste plus qu’un rideau impénétrable
Qui cache l’autre monde
Inconnaissable, mais bien réel

 

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28/06/2021

Infini

L’infini n’a rien, 
Ni commencement ni fin
Il ne contient rien 
Et contient tout

Imagine un point
Si petit, si petit
Qui enfle et grossit
Et devient tout

Non, je ne peux l’imaginer
Puisque j’en fais partie
Je ne sais où je suis
Et encore moins ce que j’y fais

Celui qui m’a créé
Me regarde-t-il comme une fourmi
Ou sans considération de temps et d’espace
Son regard ne voit-il que moi ?

Et moi-même je ne me vois pas
Car je suis derrière le hublot
Rêvant à un monde sans consistance
Qui s’éloigne à grands coups d’ailes
Mais qui regarde qui ?
Le point est-il sans fin ?
Y a-t-il une fin visible ?
Suis-je moi-même infini ?

27/06/2021

Enfance, entre réalité et rêve (symphonie nippone : photos Gildas de La Monneraye)

 

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Superman atterrit !

Personne ne fait attention à lui. Il ne fait plus peur.

L’habitude conduit l’imagination à l’indifférence.

26/06/2021

Jeu d'enfants (symphonie nippone : photos Gildas de La Monneraye)

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Jeux d’enfants…
Ils jouent dans les cubes de béton.
Les fils électriques pendent, ça sent le gasoil.
Peu importe, le jeu les prend,
Rien ne les fera bouger du lieu.
Miracle de l’enfance !

 

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25/06/2021

L'enfance

L’enfance est un lieu unique
Où tout se plie à ta volonté
Il est très simple d’emploi
Il suffit de pleurer et pleurer encore

Tu ne seras peut-être pas satisfaite
Tu devras passer par des méandres
Te couvrir de gentilles soumissions
Mais toujours tu gagneras sur le temps

Car tu es la seule à pouvoir dire
Je suis éternelle malgré ma petitesse
J’ai peur mais je suis invincible
Rien ne me fera changer d’avis

Alors les mortels devront trouver
Des subterfuges de délicatesse
Des distractions plus excitantes
Qui te feront oublier ton désir

Oui, l’enfance est un lieu unique
Où l’imagination l’emporte
Sur la réalité par le poids de l’amour
Et la tendresse d’une mère

24/06/2021

Changement (symphonie nippone : photos Gildas de La Monneraye)

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Veuillez pardonner mon absence, mais je n'avais plus mon ordinateur fétiche et aucun moyen d'envoyer mes réflexions habituelles au cours de ces journées. Je suis à nouveau opérationnel. C'est reparti...

 

Du haut de sa colline
Elle descend vers le futur…

Elle ne peut faire autrement
Et le globe majestueux sous ses yeux
Ne suffit pas à cacher les fils de la trahison

Le monde change et se maquille

L’hydre gangrène de ses bras multiples
Collines et vallées auparavant vierges 

16/06/2021

L'infini urbain (Symphonie nippone)

 

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Il est cloisonné, fait d’obstacles
Et de voies qui ne mènent à rien
C’est un infini empli de fins
Qui n’en finissent pas
Au rythme des pas des passants

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La ville résonne des talons
Obscurcissant l’ouïe
Et l’on marche sans se retourner
Inquiet de ces recoins du temps
Dans l’univers chiffonné
De cosmologues hasardeux

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Il n’y a plus de ciel, ou presque
Ni haut ni bas, ni droite ni gauche
Seul le balancier rythme la vie
Sans dire cependant où se trouve
Le passé et l’avenir, y a-t-il même
Un présent dans cette absence
D’êtres animés d’humanité

 

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15/06/2021

faux et vrai

 


faux et vrai

ou copie tout simplement ?

14/06/2021

Vernissage du 10 juin : discours de présentation

Discours de présentation lors du vernissage du 10 juin 2021 à la société des poètes français :

 

                                                         « Aller au-delà du visible et accéder à l’invisible. » L.F

 

Chères amies et chers amis bonjour et bienvenue à tous

Tout en demeurant dans la mesure et la prudence, c’est une joie immense que de vous retrouver après cette trop longue zone d’ombre, dans l’espérance d’une lumière nouvelle et d’un essor transcendé.

Réel plaisir de partager à nouveau cette renaissance progressive de nos activités culturelles.

Ce lever de rideau est réservé à Loup Francart, un artiste aux multiples talents qui n’est pas sans déclencher un certain étonnement. D’ailleurs lorsque j’évoque Loup Francart, je ne suis pas sans songer à l’esprit des artistes de la Renaissance et des Lumières qui conjuguaient et maitrisaient couramment diverses disciplines, peinture, musique, sculpture, mathématique, astronomie, etc.

Léonard de Vinci et Michel Ange entre autres en sont de remarquables exemples.

Loup Francart beaucoup plus modestement et à sa façon, demeure dans cette mouvance multidisciplinaire. Il entretient cet environnement par un esprit curieux et toujours en éveil.

Loup Francart a lui aussi différentes cordes à son arc, je préfère dire à sa lyre, l’arc symbolisant toujours l’image de la chasse ou de la guerre. Rassemblons-nous alors autour des muses de notre artiste, peinture, poésie, musique et littéraire aussi au titre d’essayiste. Thématique sensible sur laquelle notre ami théoricien vous donnera des indications ou pas !

L’art fut toujours dans la vie de Loup Francart porteur et révélateur. Au seuil de la vingtaine et au-delà d’études déjà bien avancées, il éprouva le besoin de découvrir l’art pictural plus en profondeur et ce sera devant une œuvre cubiste de Georges Braque « Le guitariste », enfin une des versions, qu’il reçut une sorte de « choc pictural » . Signe annonciateur sans doute, car à bien y réfléchir le cubisme ne contient-il pas les prémices de l’art optique par la déstructuration de l’image, le jeu des mouvements et des perspectives en aplats.

Mais attendons un peu l’art abstrait sera pour plus tard, car Loup Francart passa déjà par la case figurative ce qui dans la logique est préférable pour l’évolution progressive des compositions.

Ainsi il peignit durant une longue période des paysages qui subiront de plus en plus les effets de l’abstraction.

Cette expérience figurative et peu à peu abstraite le conduira vers l’art optique, puis cinétique et puis viendront les nouvelles technologies numériques.

Loup Francart est un artiste minutieux qui travaille avec précision, qui calcule les effets produits par les formes, les volumes et les couleurs. Ce sont nous dit-il « … par des petits bouts de rien qu’on parvient à composer une œuvre débordante de levain, de vie et d’amour. »

Loup Francart ressent ce besoin d’aller au-delà du miroir des illusions, il lui faut découvrir un autre monde parallèle, regarder les choses en prenant un peu plus de hauteur. L’art selon lui est un surplus d’être. 

Et si l’art n’était qu’une illusion qui dévoile l’unité derrière la diversité.

Par la création Loup Francart tente d’aller du visible à l’invisible.

Fasciné par les mathématiques, c’est tout naturellement, comme par instinct que Loup Francart se dirigea vers l’art optique, cinétique et numérique, dont les initiateurs bien avant l’heure dans les années 1910-1920 furent les futuristes italiens. Mouvement repris et développé par Victor Vasarely et dans son sillage, Yvaral.

Afin de mieux la percevoir, il faudrait décrypter dans l’œuvre de Loup Francart quelques formules mathématiques pour avoir une perception moins fragmentée, plus globale de l’unité des choses ou du monde, dépendant des mêmes liens.

Par l’acte créateur, Loup Francart tente d’aller du visible à l’invisible. Il se trouve ainsi confronté à l’espace d’un champ d’expression ouvert sur l’infini, c’est aussi une manière de nous dire qu’au-delà de notre formatage ordinaire, il y a derrière ce que nous considérons comme réel, tout un champ des possibles tout aussi réel, mais qui n’est pas nécessairement perceptible au premier regard.

L’art optique c’est avant tout développer et créer des formes et des volumes géométriques multiples et accéder progressivement à l’invisible. C’est suggérer des formes qui trompent l’œil et n’existent pas et qui donnent pourtant une impression de réalité.

L’art, c’est aussi son double indissociable, son alter ego, la poésie où Loup Francart excelle dans un langage et une réflexion très personnels et nous allons saisir l’occasion et avoir le plaisir de vous en offrir quelques spécimens à trois voix.

 

Michel Bénard.

Lauréat de l’Académie française.

Chevalier dans l’Ordre Art et Lettres.