22/03/2022
Réveil
Mort, où est ta victoire !
Sorti comme une bulle des miasmes de la nuit
Ce cri de l’apôtre Paul retentit ce matin
Pourquoi ? Nul ne le sait
Il résonne dans la boite crânienne
Et évacue les fumées du présent
Lent brouillard non dissous
Balaye ces nuages quantiques
Et donnes-toi au présent
Sans un regard en arrière
Va de l’avant les yeux ouverts
La victoire est au bout du chemin !
03:35 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pensé insolite, après | Imprimer
19/03/2022
Toujours
Oui, cinquante ans après et quelques jours plus tard
Tourné vers toi et elle, la tendre et fière
J’ai contemplé ta main et regardé trop tard
Cette étrange fille qui gère en écuyère
Étrangement vêtue, amoureuse et belle
Je te vis dans ta chair, les lèvres ouvertes
L’œil égaré, perdue et toujours rebelle
Tendre et retenue, de bonheur experte
Chaque jour est un jour, de pur bonheur repu
Tu es la fuyante, retenue par la main
Je suis l’onde mêlée au retour du reflux
Sans aucune pudeur, tu poursuis ton chemin
06:08 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : contemplation, regard, souvenirs | Imprimer
18/03/2022
Devenir
Passer de l’immensité cosmique
Au point infime et invisible
Qui ouvre à une autre dimension
Le pneu éclate et l’inconnu est là
Ouvre tes ailes et vaque ailleurs
Là où rien n’est semblable
À ta connaissance du monde
Et à ton indifférence oisive
Passe par le trou de l’aiguille
Enfile ton autonomie
Sors de ton scaphandre
Entre dans l’air diaphane
Alors apparaît la lutte
Du bien et du mal
Retour à l’énergie primordiale
De l’inerte vers le vivant
Tu entres dans la danse
Qui es-tu, toi qui ne sais
Où sont le plafond et le sol
Quel étrange désordre !
05:31 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : étrange, inconnu, tête en bas | Imprimer
17/03/2022
La famine / Premier événement
L'événement auquel on ne s'attendait pas : la famine. De quoi s'agit-il ?
L'affirmation de Yuval Noah Harari, la famine est vaincue, est aujourd’hui contredite par certains médias (https://youtu.be/MAu-x4RvgWI) . Ce n’est qu’un tremblement couvert par l’optimisme en cours, mais les signes sont là : "un ouragan de famines menace le monde, un effondrement du système alimentaire mondial nous guette". En effet, l’Ukraine et la Russie représentent 29% des exportations mondiales de blé et l’alimentation en blé est aujourd’hui interrompue par la guerre en Ukraine et l’arrêt des mouvements d’alimentation de ces deux pays vers le monde.
Ne nous trompons pas. Pas d’alarmisme. La guerre ne peut être éternelle et, d’autre part, il existe des substituts au blé, y compris les innovations révolutionnaires telles que les insectes, nouveau grenier multipliable en tout lieu pour faire face au manque mondial. Cette première menace est-elle réelle ? Seul, l'avenir nous le dira.
05:24 Publié dans 11. Considérations diverses | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : faim, fin | Imprimer
16/03/2022
Homo deus : une brève histoire du futur, de Yuval Noah Harari
Je ne l’ai pas encore lu. Je le convoite depuis un certain temps, en me demandant quand et où je l’ouvrirai. Aujourd’hui, peut-être suis-je prêt !
Sapiens retraçait l’histoire de l’humanité, Homo deus interroge son avenir : aperçu vertigineux des rêves et des cauchemars qui façonneront le XXI° siècle. Trois parties : Homo sapiens conquiert le monde, Homo sapiens donne sens au monde, Homo sapiens perd le contrôle. Le livre s’ouvre sur l’ordre du jour. Le programme a été le même pendant des milliers d’années : la famine, les épidémies et la guerre ont toujours été en tête de liste… On y réfléchit rarement, mais, au cours des toutes dernières années, nous avons réussi à maîtriser la famine, les épidémies et la guerre… Les forces incompréhensibles et indomptables de la nature sont devenues des défis qu’il est possible de relever… Certes, il y a toujours des échecs notables… Au début du XXI° siècle, l’être humain moyen risque davantage de mourir d’un excès de McDo que de sécheresse, du virus Ebola ou d’un attentat d’Al Qaïda. Tous se réjouissent.
Or depuis deux ou trois ans, ces affirmations sont contredites par deux événements sur trois : les épidémies et la guerre, la vraie, sont revenues devant l’actualité. Le Covid 19 et l’affrontement à mort, sont bien là, toujours présents, s’insinuant entre les pages de l’immortalité, enfin épinglés devant qu’il y de plus sacré : le droit à la vie, valeur la plus fondamentale de l’humanité, et, derrière, le droit au bonheur.
Qu’en est-il ? Pourquoi l'homme retombe-t-il dans ses travers millénaires ?
04:43 Publié dans 11. Considérations diverses | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : interrogation, avenir de l'humanité, la seule question obsédante | Imprimer
15/03/2022
Bulle
L’autre jour, j’ai vu un homme,
Un homme qui faisait les vitres.
C’est presque tout un chapitre,
Un chapitre où se perd un homme.
Il se dressait vers les carreaux,
Élevant ses bras aux cieux,
Pour ensuite tremper, le pauvre vieux,
Sa tirette de caoutchouc dans l’eau.
Ses lents gestes de somnambule
Étaient chargés de rêves et de pensées.
Son triste monologue courait sur les roses fanées.
Par instant se formait une bulle,
Qui s’enflait et éclatait sous son nez.
Alors il pleurait doucement sur ses mains burinées.
03:12 Publié dans 11. Considérations diverses | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
14/03/2022
4° dimension
Ville, perte de l'identité
Où est la solitude ?
es-tu seul ou multiple
un seul être te manque
et tu erres dans la multitude
épuisant ton regard
au fil des rues
03:53 Publié dans 11. Considérations diverses, 23. Créations peintures | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : à perte de vue, regard, edentité | Imprimer
13/03/2022
Brouillard
Seule émerge l'ombre du passé
05:59 Publié dans 11. Considérations diverses, 27. Création photos | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
12/03/2022
Poursuite
Nuage de l’ignorance
Brouillage de l’incompétence
Ils avancent encore
Sous les ordres désespérés
De la horde abjecte
Seul contre tous
Il gesticule en vain
Semant la terreur
D’une main maladroite
Contemplant son œuvre
Réjouis de l’irréalité
De la pensée et de l’action
L’aveuglement est là
La mort également
Derrière la tête de chaque arme
Couchée sur la mise en joue
D’un peuple à la transparence
Qui reste sans égal
01:51 Publié dans 11. Considérations diverses | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : arme, volonté, dépendance | Imprimer
11/03/2022
Pourquoi tant de haine
Pourquoi tant de haines, de tristes désespoirs
Un seul homme proclame, le monde s’enflamme
La Russie a perdu son âme et sa foi
Violence et pleurs sous le coup des lames
Le désastre est puissant, l’ombre est là qui guette
Les mères sont effrayées, les enfants contemplent
Gravats et poussières succèdent aux guinguettes
La mort est tentante et chasse l'exemple
Passant, ouvre les yeux, que ton œil se trouble
Que les cris t’éveillent et fouillent ton double
L’âme se tient debout, la foi ne vacille
Que devant la force, les mortelles faucilles
Le monde nouveau naît, le monde ancien meurt
Il n’est ni plus clément, ni plus remarquable
Le passant ne sait plus où cacher son humeur
La règle s’écroule, le mal devient diable
03:29 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : guerre, mort, combat | Imprimer
10/03/2022
L'éternité (2)
Mais aujourd’hui, rien ne sort d’eux-mêmes. Ils sont comme transparents dans le monde. Les images les traversent sans s’imprimer, ils avancent comme des fantômes dans un jeu imaginaire et ne se reconnaissent pas eux-mêmes. Je comprends cette attitude dans une vision nocturne. Je vais retourner me coucher après avoir écrit mes quelques pages quotidiennes. En levant les yeux vers la fenêtre, je vis les filaments touffus de la vigne vierge se pressant aux vitres. Un aquarium, me dis-je. Tels des tentacules, les tiges se pressent pour contempler le bureau éclairé. Ici la vie ; derrière, le sommeil ou la mort pour la nuit. Il faut attendre le lever du jour pour que reparte le mécanisme invisible du mouvement accompagné de bruits, d’odeurs et de goûts. Et eux, ce couple qui se dénote parmi les autres couples, restent immobiles, frileux, englobés de terre glaise, incapables de faire un pas devant l’autre. Ils ont toujours leur lumière, elle rayonne avec la même intensité ; mais elle ne peut franchir la frontière de leur moi et se propager au-delà d’eux-mêmes. Il faut la lumière du monde pour qu’ils puissent rayonner. Sans elle, rien ne franchit la barrière de leur existence.
05:05 Publié dans 11. Considérations diverses | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : lumière, vie, mort, existence | Imprimer
09/03/2022
L'éternité (1)
Constant dit, en se regardant dans la glace :
– Il est des jours où rien ne nous distingue des autres mortels.
Pourquoi une telle interrogation ? Peut-être le ciel grisâtre qui s’étendait à l’infini au-dessus d’eux ou le flot de paroles échangées sur le même ton ou encore les yeux voilées de celle à laquelle il s’adressait.
Elle ne répondit pas, le regard vague, un geste de la main commencé et non achevé. Elle pensait à ses vacances raccourcies comme un soufflé qui s’effondre sur lui-même. Ses yeux se voilèrent d’une légère brume, sa voix elle-même ne répondait plus avec netteté.
– Oui, c’est vrai, nous sommes deux mortels qui se regardent sans se voir, qui se parlent sans de connaître, qui se caressent sans rien sentir.
Elle lui toucha le bras, avec douceur, comme une femme en manque d’affection, un sourire aux lèvres, penchée vers l’éternel masculin, elle, l’éternel féminin. Il est vrai que leur couple formait un duo agréable. Il la regarda avec tendresse, souriant ; elle le caressa distraitement, le cœur soulevé. Il était beau, mais d’une beauté d’un autre âge. Il n’avait rien à voir avec l’homme stylisé que prodiguent les journaux de mode. En fait, c’était un homme ordinaire, mais dont l’énergie se lisait dans le regard. Ses yeux étaient de braise, étincelants et fiers. Eux seuls le différenciaient des autres mortels. Elle, le visage rieur, laissait une impression de sensualité italienne, retenue, mais réelle. C’était leurs deux regards qui les distinguaient des autres humains, regards comme des épées, acérés et chargés d’électricité. Mais comme par un fait exprès, ils ne se voyaient pas ainsi et aujourd’hui, une certaine langueur anéantissait l’éclat de leurs yeux. Tout leur paraissait terne, sans saveur, comme une longue journée tiède d’automne trainant des nuages gris sur des bois verdâtres. Pourtant Aigletine, c’était son prénom, le rappelait à lui-même, l’enfermait dans son imaginaire, l’ouvrait à une vision mystique de la vie et de la rencontre entre deux êtres.
05:00 Publié dans 11. Considérations diverses | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : lumière, vie, mort, existence | Imprimer
08/03/2022
Au fil des jours (journal de Jacquie de Greffié de Bellecombe p.7)
Embrouille…
Là, le passé, l’avenir et le présent
Quatre images, quatre souvenirs
Ou quatre vies, jusqu’à l’orage
Dans quatre éléments
Entre ciel et terre,
Entre air et mer
Jusqu’au brouillage…
05:43 Publié dans 24. Créations dessins | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : vacances, chaleur, pénombre, orage | Imprimer
07/03/2022
Derniers instants
Souvent, il étire ses personnalités
Souvenir éclatant, regard sans lumière
Il n’imagine pas d’autres ambigüités
Que celles évoquant la fin dernière
Mais de quoi s’agit-il ? Demande-t-il aux siens
Dans son nuage blanc, il marche sur les flots
Mille lieux au-dessus de brefs soucis humains
Il va-et-vient sans fin, flottant sur son îlot
Rien ne l’offense et tout le concerne
Prisonnier d’un songe, il marche vers la mort
L’amour le délaisse, quelle route terne
Approchant de la fin, il n’est plus qu’un corps-mort
Ombre de lui-même, il n’ose avancer
Il résiste au destin, fier de son pouvoir
Mais celui-ci l’envoie et, sans l’influencer
Il offre sa tête sans larmes ni mouchoir
02:44 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : fin, regard, acomplissement | Imprimer
06/03/2022
Un dimanche campagnard (date 1962)
Nonchalants dimanches d’hiver
Qui se passent près de l’âtre
Tandis que dehors l’univers
Éteint étonne le pâtre.
Les oiseaux frileux se sont tus.
Le crépitement du feu
Trouble le calme inconnu
De ces dimanches langoureux.
La campagne semble figée.
Seule, la paisible fumée
Des cheminées s’évapore.
Ah ! Journées dominicales,
Quiétude pastorale,
Qui dans l’âme s’élaborent.
07:40 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
05/03/2022
Au fil des jours (journal de Jacquie de Greffié de Bellecombe 4)
Phares...
Seuls, ils émergent de l'écume et des nuages
comment relient-ils hauteur et profondeur
et durent-ils dans l'adversité ?
07:00 Publié dans 12. Trouvailles diverses, 21. Impressions picturales, 31. Pictoème | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
03/03/2022
Ils sont
Un seul contre tout un peuple
La puissance contre la volonté
La liberté contre l’étouffement
Respire et vois grand !
Les héros contre l’agresseur…
02:51 Publié dans 11. Considérations diverses, 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
02/03/2022
Aveuglement
Imagine une feuille de papier
Elle ne pèse pas lourd
Et traverse le corps
Comme un couteau
Tu deviens lame
La transparence t’inquiète
Elle obscurcit ta vue
Un brouillard t’aveugle
Tu glisses sur la finesse
De sa tranche délicate
Et le noir ou le blanc t’envahit
Avance encore
La feuille plie
Tu te sens partir
Plongée dans l’inconnu
Tu n’es plus qu’une plume
Qui encourage ton rêve
L’assaut t’emmène
La fente s’élargit
Tu n’es plus que le pâle reflet
D’une existence interrompue
Par la plaisante réverbération
D’une vie sans fard ni consistance
02:56 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : transparence, inconsistance, aveuglement | Imprimer
01/03/2022
Retour
Paris, la ville sans parisiens
Vierge de toute démarche
Un ciel bleu sans faille
Des fantômes dans les rues
Il les connait pourtant
Mais de les voir ensemble
Tels des jumeaux exaltés
Le rend perçant et transparent
Il erre et va dans la foule
Mais ne voit plus
Et n’entend plus
Oui, le ciel est divin aujourd’hui
Il s’est retrouvé
02:30 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : retour, présent, ouverture | Imprimer
28/02/2022
HLM
Cheminées aux visages tordus,
Murs armés d’une charpente nue,
Rouge, jaune, vert,
Bois, ciment et fer.
Qui donc voudra s’entasser
En ton sein de prostituée,
Dont, telle une verrue, le crochet mamelon
Serait antenne de télévision.
Et ce château fort de béton armé,
Sans charmante mort, même sans fumée,
Dresse un squelette strié de grues,
Comme une bicyclette de rue.
L’eunuque humain et sa progéniture,
Abeilles blessées autour de la confiture,
De ton sein de prostituée
Suceront les alizés.
(écrit en juillet 1963)
04:12 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : regard, bas-fond | Imprimer
26/02/2022
Secret
Qui croire ?
Certains sont sans imagination
Y a-t-il un Dieu ?
Ils ne savent et ne veulent pas savoir
Dieu est bien là
Mais que fait-il ?
C’est un être anonyme
L’indifférence le condamne à n’être que spéculations
Tu es parce que tu n’es pas Dieu
Que te sert autrement
Ce personnage historique
Qui encombre ton esprit ?
Oui, Dieu t’attend dans ton secret
02:41 Publié dans 11. Considérations diverses, 61. Considérations spirituelles | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : être ou ne pas être, recul dos au mur | Imprimer
25/02/2022
Désir
L’extase du premier jour
L’aboutissement du dernier
Elle rêvait et courait
Il sentit en lui le désir
Que faire sinon fuir !
03:05 Publié dans 31. Pictoème | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : dessin, concupiscence | Imprimer
24/02/2022
Au fil des jours (journal de Jacquie de Greffié de Bellecombe)
Clochers, tours, campaniles, beffrois
Tous se dressent devant les visiteurs
Campés sur leur socle élevé, fortifié
Ils écrasent l’égo de leur ombre exaltante
A leur pied, l’homme de tous les jours
La vie grouillante, trépidante
Millions d’insectes affolés et bruyants
Que seule la vie atteint en désordre
Le doigt levé, empli de sagesse
Ils occupent l’espace à la verticale
Veillant sur leurs occupants
Détachés de tout partie pris
Écrasée de sculptures évaporées
La hauteur prend sa mesure dégingandée
Dieu te regarde à la loupe, au loin
Et embrase la visite de feux d’or
03:28 Publié dans 12. Trouvailles diverses, 31. Pictoème | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : clochers, tours, beffrois | Imprimer
23/02/2022
Au fil des jours (journal de Jacquie de Greffié de Bellecombe)
Le temps s’en va…
Je le retiens dans ces lignes
Qui sont les frontières de la mémoire.
Ce sont des nuages de souvenir,
Diffus, mais perceptibles,
Comme des pansements
Sur une plaie béante.
Les limites sont ténues.
Cela saute d’un lieu à l’autre,
Sans cohérence distincte,
Ou plutôt celle d’images
Un jour de beau temps
Ou même de pluie fine,
Qui surgit tout à coup
Derrière la colonne d’une évocation.
Elle est là…
Mais, elle aussi, s’en va.
Elle est déjà partie,
Empilée dans les plis du journal de bord
Recueil à jamais perdu
De moment de bonheur à partager.
04:05 Publié dans 14. Promenades, 31. Pictoème | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
22/02/2022
Quand ?
Seul au monde…
Poids de la solitude enfermée
Il erre dans cette soupe
Et ne goûte que l’amertume
Te souviens-tu de tes jeunes années
Quand tes parents
Également seuls au monde
Respiraient à pleins poumons
Le printemps de leur jeunesse
Et tu es là aussi
Empli de tes films passés
Bousculé dans tes retranchements
L’œil vif d’éclairs de vie
Mais qui ne marquent plus
Sur la page blanche des jours
L’humanité s’étouffe
De trop de résurgences
Enfoui dans la glace du passé
Monte l’avenir que tu ne peux voir
Tes enfants et petits-enfants
Te regardent et se disent :
« Quel est cette pointe
Qui perce ton cœur !
Ton tour viendra
Tu seras seul
Avant de fermer tes yeux ! »
04:04 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : solitude, perception, séparation | Imprimer
21/02/2022
La beauté
La beauté, c'est l'exigence faite humble.
04:24 Publié dans 61. Considérations spirituelles | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : émerveillement, retournement | Imprimer
20/02/2022
La beauté, à nouveau
Nouvelle panne informatique, longue, difficile à régler. La technique a ses charmes enjôleurs qui ne s'exercent que lorsqu'elle marche.
La beauté est un équilibre discret, un appel vers l'âme de petits riens qui s'harmonisent et ouvrent une plaie de bonheur dans l'être qui se découvre humain.
03:59 Publié dans 12. Trouvailles diverses, 61. Considérations spirituelles | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : surprise, retournement, légèreté | Imprimer
13/02/2022
La beauté
La beauté est l'appel du Seigneur !
Ouvre les yeux et vois.
04:32 Publié dans 61. Considérations spirituelles | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : voir, considérer, ouvrir | Imprimer
Signes et paroles
La parole permet l'échange, ce que ne permet pas le signe.
L'homme échange et fait valoir ses droits, ce que ne peut faire l'animal.
02:47 Publié dans 11. Considérations diverses | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : message, remarque | Imprimer
12/02/2022
Intimité
Comme chaque jour, je cours. Cela m’envole la tête, écrase mon égo et oxygène le corps jusqu’à le rendre transparent.
Ce matin, j’arrive devant une maison connue, abandonnée loin du village, toujours fermée sauf l’été. Je contourne un des communs et tombe sur une biche immobile, à tel point qu’elle semble une sculpture plutôt qu’un être réel. Elle est à quinze mètres. Elle me regarde et ne bouge pas. Je m’arrête et fais de même. Nous nous regardons, deux êtres, seuls au monde. Plus rien n’existe, seuls, elle et moi. Elle ne s’affole pas et reste impassible. Cela dure une minute, deux minutes.
Puis, elle se met à vivre. Elle se lèche le flanc, caresse quelques mèches de son dos, comme si je n’existais pas. Elle est seule au monde, dans un instant de solitude heureuse, accomplissant ses gestes avec sérénité. Elle est tout entière à son animalité, belle d’innocence.
Elle ne bouge toujours pas. Elle regarde soudain. Je ne bouge pas. Nous nous regardons, sans un bruit. Alors, elle se couche dans l’herbe et semble me dire : je n’ai pas peur. C’est ma vie, pleine et entière, faite d’instants de recueillement devant la beauté de l’univers. Fais-toi transparent toi aussi.
Soudain, en un éclair, elle se lève et fuit, comme tout animal surprit dans sa vérité, trois ou quatre minutes de communion naturelle, dans un moment hors du temps.
03:26 Publié dans 11. Considérations diverses | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : paradis, intimité, regard, effacement | Imprimer