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18/11/2021

Haydn - Trio pour flute, violoncelle et piano en sol majeur

https://www.youtube.com/watch?v=dCVaTYAnlOA


 

17/11/2021

Haïku

Sans poils au menton
Quel inimaginable
Rendez-vous d’amour

16/11/2021

Lui

Cet étrange individu s’arrêta loin de moi
Qu’en est-il de ce regard perdu et vacillant ?
N’y a-t-il plus moyen de devenir soi
Ou, pire encore, de survivre à un faux fuyant ?

Il se pencha sur lui-même, courbé en deux
Comme un caméléon qui regarde le blanc
Et ne voit qu’un triste et futile boutefeu 
Fuyant entre les arbres, tremblant

Ses bras s’allongèrent jusqu’à terre
En digne et propice commentaire
Saluant ce qu’il ne voyait que voilé

Il en prit son parti, avança patiemment 
Est-il possible d’être encore vivant
Quand devant soi meurt l’humanité !

15/11/2021

Néant

Un film déjà connu, mirage de l’esprit
Envolé et parti au loin de lui-même
Ouvert sur le monde et l’intériorité
Il encourt l’enlisement ou la prosodie

Que signifie cet arrêté vulgaire ?
Y a-t-il une règle non écrite
Qui dicte son autorité insolite
Au quidam qui penche sur lui-même

Y a-t-il un blocage dans la démarche ?
Qui l’empêchera d’être lui-même
L’humble transmetteur de la folie
Sortant ses membres du marais

Me voici, crie l’enfant sourd
Me voici, entend le voyant aveugle
Non, ce n’est pas moi, mais lui
Celui qui n’est plus et qui est 

Dans ces lignes devenues noires
Que deviens-tu toi-même
L’ombre d’un squelette usagé
Qui n’a plus rien sur les os

Il est enfin fini ce mélodrame
Qui fait courir tout Paris
Et trompe son monde et lui-même
Dans un lacis de mots enchevêtrés

Il se tait encore sous le choc
D’un usage tant détesté
D’une coutume abhorrée, mais fière
De n’être qu’un néant sans suppléant

14/11/2021

Entre en toi-même

Entre en toi-même. Il se tue, écouta.
Il entendit le rien, Quel son insolite !
Il se souvint de lui, au sein du placenta.
Il était lui-même, mais peu prosélyte.

Mais où vas-tu ? lui dit son jumeau, enchanté
De se trouver libre de s’ébattre, enfin seul.
Sans la solitude, je suis désorienté.
Je ne sais, mais j’y vais et je pars sans filleul.

Ouvre un œil, garçon, prend garde aux frissons.
Tu ne sais la sanction d’une telle leçon,
Seul au monde tu es jusqu’à la fin des jours.

Cependant tu partis, dans un pied de nez.
De toi-même tu pensas, toujours en ricanant :
Enfin, je suis le seul. Ne fais pas demi-tour !

 

13/11/2021

Largo de Haendel, Andreas Scholl

https://www.youtube.com/watch?v=N7XH-58eB8c


La bouche ouverte

ce fut un ruissèlement

et le silence

12/11/2021

Autre

L'homme se dresse
les sons s'égrènent
les sens s'éveillent
il devient autre

le rien n'existe pas, hors l'imagination
si le rien existe, il est partout
et nous ne sommes rien
ou que devenons nous ?

11/11/2021

Humanité (haïku)

 Devant l’innocent
Nous sommes redevables
De l’égalité

10/11/2021

La langueur des jours

La vie n’a pas d’âge…
La montagne peu à peu s’arase
Chaque grain de sable
Part au gré des vents

Ne reste que le squelette
Un masque compact 
Que rien ne fera bouger
Sauf les sentiments

Le cœur s’emballe
Il monte haut et fort
Dans la volonté de vivre
Même dans l’adversité

Alors il s’arrache
Et va, seul, en voyage
Perdu dans ses pensées
Au désespoir des siens

L’homme reste l’homme
Ou la femme également
Dans le maelström
Du temps qui passe

Attention, baisse la tête
Une part de toi-même
Arrive sur toi
Baisse la tête et va

Elle et lui sont partis
En un éclair bruyant
Plus rien qu’un souvenir
Dans la langueur des jours

09/11/2021

Fantôme

Retour sur lui
Celui qui n’est plus
Mais plus rien
Même pas lui

Il ne tiendra pas longtemps
Le temps d’un pas de côté
Jusque dans le vide
Et dans un rire tonitruant

Il disparait subrepticement
Entre deux feuilles blanches
Ouvrant la bouche
Et pleurant misère

Tends-lui la main
Il se jette dessus
Mais disparait
Comme un fantôme

08/11/2021

Discours inclusif: où mène l'idéiologie !

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07/11/2021

Retour

Tu es beauté luxuriante
Une fontaine de cheveux
Courant le long de tes membres
Qui se meut pleine d’éclats

Tourne la tête
Regarde ton ombre
Et les courbes
De ton innocence

Ton œil cherche la vie
Ton cou s’évase dans ce geste
Je revois la subtilité
De ta mouvance

Toujours, je contemplerai
La douceur de tes caresses
Et je sentirai ton aimable présence
Au pied de mes déchéances

Oui, tu es et je n’existe
Que par ta bienfaisance
Lisse mon front rêveur
Et retournons au départ

06/11/2021

Illumination

–  Encore… Viens voir… Cela bouge
Oh ! Peu, mais tout de même…
Qu’observes-tu ?
–  Tu m’as réveillé cette nuit
Était-ce la peine ? 
–  As-tu déjà vu une telle lumière
Qui aveugle les sensations
Rien n’est plus comme avant
–  Qu’es-tu, toi qui parles fort ?
Serais-tu transparent ?
L’homme invisible ne voit plus
Il sent, sait et dit
–  Que dit-il ?
–  L’ombre qui gagne la lumière 
La lumière qui vacille
Le noir qui s’installe
Le rouge qui perd pied
Le jaune qui défie
–  Partons dans ce cas !
Ils avancèrent
Et ne virent plus rien

05/11/2021

Rondeur 5

 

15-10-13 Rondeur 5.jpg

Quel assemblage

L'hétéroclisme paye

mais où mène-t-il ?

04/11/2021

Capricho arabe


le Capriccio arabe est l’œuvre de Francisco Tarrega (1852-1909). Elle est en ré mineur.

Vous en trouverez une bonne analyse dans

https://www.guitareclassiquedelcamp.com/viewtopic.php?t=13908.

Laissez-vous charmer par son introduction, puis le rythme de la mélodie.

 

03/11/2021

Rondeur 4

escalier,curiosité,sens

un réel diamant

qui peu à peu, s'appauvrit

et devient terne

02/11/2021

Rondeur 3

 

15-10-13 Rondeur 3.jpg

Et elle enfle

Elle devient lune

Accoudée au noir

 

01/11/2021

Rondeur 2

 

15-10-13 Rondeur 2.jpg

Peu à peu, il lit

Et la figure s'agrandit

Elle change de destinée

elle accueille

devient autre

 

31/10/2021

Rondeur

escalier,curiosité,sens

Un monde fermé

Chaque marche est un effort

et rien n'en ressort

 

30/10/2021

Julie Gautier : l'art et le rêve

La légèreté

Elle vole et rêve

l'eau devenu lit

29/10/2021

Prison

Tu es là, présente à toutes choses
Tu ne bouges plus, es-tu ?
Tu es emplie de bruit
Et l’espace se rétrécit
Y a-t-il encore quelque chose ?
Tu ne sais, tu grattes la page
Tu distingues l’essentiel
Qui s’enfuit vers le lointain  
Tu l’appelles : rien
Elle part en toute liberté
Et fuit cet espace entrevu
Dans les plis du temps
Qui es-tu, lui ou elle ?
Tu ne sais qui tu es
Tu es seul, devant toi
Ou peut-être derrière toi
Ou en toi, dans le noir
Invisible aux yeux du monde
Mais bien présent
Adieu beau prétendant
L’absence te recouvre
Et t’enferme dans sa prison

Nous

Es-tu toi-même ou n’es-tu pas ?
Et lui, qu’est-il parmi nous ?
L’autre a dit quoi à qui ?
Je ne suis pas sans toi

Ainsi va le monde, où ?
Sais-tu où te mènent tes pas ?
Vers le bas ou le haut
Ou vers l’horizontale ?

L’huile coule toujours
Et envahit la scène
L’homme marche et choit
Il est couché maintenant

Qu’es-tu toi qui ne bois pas
De quel bois te chauffe-tu ?
Chois-tu en ligne droite
Ou marches-tu sans moi

 

27/10/2021

Haïku

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Une seconde :

il dort et franchit le fil.

le vide émerge !

plus rien n'existe.

es-tu enfin seul ?

26/10/2021

Sur le fil du rasoir (15)

Ainsi naît l’enfant, seul au monde nouveau
Il émerge des limbes et ouvre les yeux
Il n’a plus sa migraine ni le choix d’exister
Il est là, plein et entier, jeune encore

Connaissez-vous une telle faveur
Un être vivant survient et transforme
Les belligérances en jeux de plaisir
Montrant ainsi sa prouesse certaine

Progressivement, l’être grandit
S’épanche dans ce nouvel univers
Touche à tout dans le désordre
Jusqu’à se reconnaître du monde

Il ausculte cette nouveauté
Il admire ses prouesses et erreurs
Il se sent utile dans cette mer
Et ne se noie plus en cherchant l’air

Premier mot d’un enfant
Un regard d’amour sur ses parents
Un effort de plus et il parle
Rayonnant de bonheur d’un tel résultat

Il dit sa foi en lui et son orgueil
Sa confiance exaltée par la joie
D’être l’égal aux grands hommes
Qui lui ont fait confiance et l'ont encouragé

Un être de plus peuple la terre
De quel côté penchera-t-il
Son sens de l’équilibre le conduit
Marche en droite ligne et va…

25/10/2021

haïku

Toi, que cherches-tu ?
Moi, je n'ai rien à chercher.
Suis-je sans être ?

24/10/2021

Sur le fil du rasoir (14)

Chaque jour, des dizaines d’humains naissent
Pourquoi ? Pour satisfaire la curiosité malsaine
De deux individus en mal de sensations
Mais que cherchent-ils au fond d’eux-mêmes ?

Les uns se retrouvent sans personne à titiller
Les autres ne veulent plus se voir, même habillés
D’autres encore s’imaginent dénués de pudeur
Enfin, quelques-uns se laissent aller, par paresse

Pas un seul d’entre eux ne décide de relier ensemble
Masculin et féminin pour partir en voyage
Rien ne les atteint, ils s’enferment dans le silence
Et ne disent mot à quiconque, même à eux

Mais qui sont ces individus qui déclament
Une haute expression d’eux-mêmes
Ils se voient étant obéissants jusqu’à la mort
Sans l’ombre d’un jugement chaleureux

Allez donc vanter leurs mérites endiablés
Qu’ont-ils fait de mieux que les autres ?
Ils se sont regardés dans les yeux
Et ont puisés dans leur réserve de vie 

23/10/2021

Sur le fil du rasoir (13)

Mieux même, ils vont plus loin
Là où les convenances interdisent
Toute description de ce qu’ils font
Sinon qu’ils s’aiment à l’envi

L’un ou l’autre (lequel ?) empoigne l’être
Celui qui sait ou fait semblant
Et l’embarque dans une danse
Qui donne à chacun son ultime valeur

Voir les corps s’enlaçant, proches
 Si proches qu’on ne sait plus
Qui appartient à quoi, à toi ou à moi
Quel bonheur de ne pouvoir les dissocier

La longue chevelure des femmes
S’emprisonne dans le rapprochement
Le balai efficace des hommes 
Restaure la foi du charbonnier

De cet ensemble hétéroclite 
Naît le germe du rapprochement
Un oisillon dénudé qui ne dit mot
Mais qui n’en pense pas moins

22/10/2021

Hélicéchappée 17

 

14-01-26 Hélicéchappée 17.jpg

Écrase mon pied

Ne laisse qu'une place

où j'existerai enfin

 

21/10/2021

Sur le fil du rasoir (12)

Ainsi va la peur d’être dépassé
Jusqu’à présent, tout allait bien
Les carottes cuisaient tranquillement
Les hommes vaquaient à leurs occupations

Les femmes couraient de-ci de-là
Chacune attachée à sa casserole
Les enfants piaillaient sans dire pourquoi
Le reste (qui ?) était étendu au sol

Quand tout à coup survint le bruit
Il n’était pourtant ni fort ni impressionnant
On aurait cru la plainte d’une hirondelle
Ou, peut-être, l’agitation d’un lézard

Mais cela prit de l’ampleur, vivement
Où donc avez-vous entendu ce vacarme
Certainement ni chez vous ni chez nous
Ni même dehors, au bal ou au poulailler

Trois vivants réels s’en prenaient à toi
Ils portaient le poids du monde
Et ne quittaient jamais leur verre d’eau
Buvant sans férir des litres et des litres

Le rasoir finit par s’émousser
Les hommes et les femmes, tous ensemble
Passaient de l’un à l’autre mollement
Et finirent au milieu, dans la boue

Enfin, l’arc d’airain est vaincu
Plus jamais il ne coupera la main
Au donateur indigent et velu

Depuis, hommes et femmes s’embrassent

20/10/2021

Pictoème

 

ETOILE 5.jpg

Va et cours, l'enfant

l'ombre attachée à l'être

ne s'envole pas