23/04/2022
A paraître : L'ENVOL, de Loup Francart
Bientôt parution de :
L'ENVOL,
ou la quête de Dieu
Quand l’âme ouvre sa fenêtre au monde
Et montre au vent sa blancheur lessivée
Les yeux des hommes se révulsent
Les oiseaux eux-mêmes cessent de planer
Pour s’emprisonner dans l’espace
Une goutte d’éternité ravive l’œil
Et lui prête un regard vierge
Garde ton âme
Et perds le reste
C’est ton seul bien
La question que tous se posent un jour ou l’autre : Dieu existe-t-il ou plutôt comment avoir une relation avec lui ? Chasse gardée des religions, la réponse n’est pas forcément taboue. Elle concerne la vie de chaque jour, dans tous ces instants, dans toutes les pensées qui vous assaillent, dans les émotions qui vous saisissent. Ce sont des intuitions subites, des éblouissements bouleversants, l’irruption d’un monde invisible qui donnent un regard nouveau sur l’univers, sur l’humanité, sur la vie collective et personnelle, enfin, bien sûr, sur la vie spirituelle. La quête de Dieu est notre enjeu final, en dehors de toute religion, philosophie, morale, science.
La vie nous attend, mais comment accéder au plus profond de nous-même ? Dieu s’y cache derrière son ombre, derrière ces bouffées d’air divin qui viennent enjoliver l’existence à chaque instant.
Spécialiste de gestion de crise, Loup Francart s’intéresse également à la musique, aux arts plastiques, à la littérature, à la poésie et à la spiritualité. Une approche décapante et profonde qui surprend le lecteur dans et hors des sentiers multiples de la spiritualité.
04:15 Publié dans 44. Livres, 61. Considérations spirituelles | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : dieu, méditation, vie, recherche | Imprimer
22/04/2022
Mort de l'oiseau
L’oiseau est mort
Était-il un oiseau de malheur
Ou celui du bonheur
Il ne verra plus ses yeux vivants
Son plumage coloré
Il n’entendra plus son chant
Qui, tous les matins
Le réveillait heureux
De vivre une nouvelle journée
02:32 Publié dans 11. Considérations diverses | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : souvenir, regret, nostalgie | Imprimer
21/04/2022
Présence
C’était un poète !
Qu’a-t-il découvert ?
Il a contemplé, s’est mis à nu
Et s’est tourné vers le ciel
En levant les mains
Il est resté ainsi longtemps
Ses yeux le brûlaient
Il a tenu et a vu la flamme
Brûler dans son intérieur
Je peux désormais mourir
C’est-à-dire vivre la vraie vie
Faites de même, redressez-vous
Et marchez au loin sans vous retourner
Il est là, celui qui vit en vous
05:05 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poésie, écriture | Imprimer
20/04/2022
Où vais-je ?
On ne va jamais d’un point à un autre en droite ligne. L’art du guerrier ou du traqueur est celui du choix. Mais encore faut-il savoir où l’on veut aller et à quel moment y aller. Le comment ne vient que plus tard.
L’homme moderne veut tout, tout de suite. Interroge-toi ? En premier lieu, que veut-tu faire ? Selon l’âge, les réponses sont différentes. Ne pas se donner des objectifs trop ambitieux, mais ne pas se limiter non plus à l’imitation. L’objectif d’un enfant de huit ans est forcément différent de celui d’un adolescent. Tenir compte de ses envies, c’est prendre en compte les différents aspects de la vie, la vie physique, la vie intellectuelle, la vie affective, la vie spirituelle. La réponse dépend d’abord de son environnement, de ses habitudes, donc de son éducation. Il y a donc une part d’acquis. Mais nous arrivons aussi à distinguer des réponses plus alléchantes qui viennent de plus profonds en nous. Comme un trou béant qui s’ouvre, mais dont on ne distingue pas l’entrée. Il attire, mais on ne sait par où passer. D’y penser, te fait ressentir une satisfaction intérieure. Mais bien souvent, cette satisfaction se heurte au quotidien, aux habitudes, aux jeux. Tu es tiraillé entre ce que la société t’incline à penser et tes désirs qui sont plus personnels et autres.
Une seule chose compte. Essaye par toi-même. Jette-toi dans tes désirs, expérimente-les, échoue ou réussis. Laisse-toi rêver, laisse-toi détester et conclus après expérience. Et surtout n’oublie pas ton idée de départ : où trouve-tu le plus de satisfaction intérieure ?
04:51 Publié dans 11. Considérations diverses | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : passion, vocation, avenir | Imprimer
19/04/2022
Le brouillard de la vie
L’homme a souvent deux vies parallèles. Une vie extérieure, expérimentale, dite scientifique : cela est, cela n’est pas, et une vie intérieure, faite de sensations, qui dépassent l’objectivité, faite de désirs, de sentiments, de joie, de tristesse, bref de tout ce qui est subjectif, est propre à chacun et n’appartient qu’à lui.
On met beaucoup de temps à réaliser ce deuxième aspect de la vie et c’est pourtant celui qui nous paraît le plus important, le plus intime, le plus nous-mêmes que nous-mêmes. C’est l’aspect « psy » qui reste très mystérieux, insaisissable, auquel on ne peut rien attribuer de réel, de rationnel, d’objectif. Il imprègne notre vie, il la marque de manière beaucoup profonde que la vie du faire et de l’impartial. Certains le cachent, d’autres ne parlent que de cela de manière désordonnée et incompréhensible. Mais cette appréhension de la vie est bien réelle, même plus réelle que la réalité dite objective.
Plutôt que de dire réalité subjective, ne peut-on pas penser réalité intérieure et même réalité transcendantale, au-delà de l’avoir, du pouvoir, du savoir, qui, à un moment ou un autre de notre vie, nous donne une nouvelle approche de la connaissance, très différente de la réalité objective. C’est l’expérience du numineux, c’est-à-dire de l’être intérieur, qui ouvre à une autre vision.
05:35 Publié dans 61. Considérations spirituelles | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : numineux, spirituel, intérieur | Imprimer
18/04/2022
Confusion
Confusion…
Plus rien ne le tient
Il s’évanouit et se tait
Dans le désordre général
Ferme les yeux
Laisse aller le monde
Il s’éloigne, devient fumée
Plus rien ne te retient
04:19 Publié dans 11. Considérations diverses | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : spleen, désordre | Imprimer
17/04/2022
Dialogue sur le chemin initiatique, de Graf Durkheim, Dervy-Livres, 1984
"Christ est ressuscité des morts, par la mort, il a vaincu la mort,
à ceux qui sont dans les tombeaux, il a donné la vie."
Trente rayons autour d'un moyeu : dans le vide médian réside l'oeuvre du char.
on creuse l'argile et elle prend la forme de vases : c'est par le vide qu'ils sont des vases.
On perce des portes et des fenêtres pour créer une chambre :
c'est par ces vides que c'est une chambre.
par conséquent : ce qui est sert à l'utilité, ce qui n'est pas représente l'essence.
(Tao-te-king, 11° verset)
02:52 Publié dans 61. Considérations spirituelles | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
15/04/2022
Rien et Tout
Il Est et pourtant, il meurt sur une croix
Il laisse la volonté humaine s’exprimer
Il se donne à l’aphasie.
Dieu, que l’homme est petit
Devant la grandeur du silence
Seul, il poursuit son chemin
Jusqu’au bout, il ira
Un homme rejeté
Exclus de la communauté des vivants
Un Dieu libre
Dans sa bulle de divinité
Et il meurt, vide de tout
04:58 Publié dans 61. Considérations spirituelles | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : kenose | Imprimer
14/04/2022
Jeudi saint
Une femme qui avait un cancer du sein entendit parler d'abba Longin et chercha à le rencontrer. Or celui-ci habitait à la neuvième borne au-delà d'Alexandrie. Lorsque la femme le cherchait, il ramassait du bois près de la mer.
L'abordant elle lui dit : "Abba, où demeure abba longin, le serviteur de Dieu ?" Car elle ne savait pas que c'était lui. Il lui dit : "Pourquoi cherches-tu cet imposteur ? Ne va pas chez lui, c'est un imposteur. Qu'est-ce que tu as ?" La femme lui montra son mal. Lui, faisant le signe de la croix sur la plaie, la renvoya en disant : "Va et Dieu te guérira, car Longin ne peut t'être utile en rien."
La femme eut confiance en cette parole, et elle fut guérie sur-le-champ. Plus tard, racontant la chose à d'autres, et décrivant le vieillard, elle apprit que c'était lui abba Longin.
Apophtegmes, Longin, 3 (PG 65, 256-257)
01:58 Publié dans 61. Considérations spirituelles | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
12/04/2022
Dissociation
Rien que le lent et cotonneux éclat du soleil vers lequel je tends le visage. Au travers des paupières, je sens dans la couche rouge de Chine, la chaleur de son disque et la fraîcheur du petit vent d’hiver qui agite les herbes. Je suis assis derrière la butte d’un ancien chemin creux auprès des jeunes pousses du début du printemps et de quelques jonquilles qui se dressent fièrement. Pas un bruit, sinon celui de ce vent qui court sur la terre et fait bruisser les branches. Un calme profond s’étend et envahit progressivement l’être.
Peu à peu, les idées s’arrêtent devant cette magnifique solitude, comme si j’avais passé le bras, puis le corps tout entier au travers de ce voile rouge pour, par un hasard extraordinaire, regarder, de loin, d’un œil indifférent, cette vie qui souffle et va-et-vient dans laquelle j’ai l’habitude vaquer. Dans la chaleur du corps et du cœur, je suis, seul, devant une nature immobile et je descends au plus profond de mon être, là où il n’y a nulle pensée, nul sentiment, mais seulement des sensations, des impressions, des titillements du corps qui résonnent en moi et me font vivre intensément. Rien n’est plus immortel que cette minute.
Et déjà, je ressens dans mes jambes qui soutiennent le poids de mon corps à demi-couché sur la butte d’indélicats picotements qui m’obligent à me lever et remuer une partie de l’être qui n’arrive pas à jouir des sensations de l’autre partie.
04:25 Publié dans 11. Considérations diverses | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
11/04/2022
Retour
Résurrection, Pâques approche
Après l'obscurité, la lumière
Deux jours sans manger, sans boire, sans dormir
Puis une lente remontée
Hagard est-il
Le revoici
De la boue à l'épanouissement...
03:35 Publié dans 11. Considérations diverses | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
03/04/2022
Covid
Eh, oui, cela arrive. Covid depuis vendredi, pour mon épouse et moi-même. Pas d'intervention... La fatigue. Mais tout va bien.
A dans huit jours.
09:22 Publié dans 11. Considérations diverses | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
30/03/2022
Lui
Il s’entortille et se zygote le vers
Les cheveux en bataille il est circonspect
Où donc va-t-il chercher ces mots
Qui tremblent et s’acheminent
Comme une colonie d’insectes
Il en a vu des membres
Courir sur la tôle verte
Et fuir dans l’ombre
Courez donc les bêtes
Mais ne touchez pas
Au vivant qui parle
Et prescrit d’une voix forte
Qu’il est d’un autre genre
Sa tête lui donne
Ce que les autres n’ont pas
L’évaluation de ce qu’il n’est pas
02:15 Publié dans 11. Considérations diverses, 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : être ou ne pas être, existence | Imprimer
29/03/2022
Pause
Ils sont là... Des dizaines, au soleil
jacassant, parlant, tchatchant
dans un brouhaha permanent
ou un silence serein
on est dimanche
on est bien
et chacun se laisse aller
Jour de printemps
Dans la paix de l'âme
(Place des Vosges)
07:00 Publié dans 14. Promenades, 24. Créations dessins, 31. Pictoème | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
28/03/2022
Au bout du chemin
Une vie, un chemin, parcouru dans la nuit
Par un temps de brouillard, angoissé de terreur
Sur un maigre vélo, les yeux écarquillés
Il est mort de chagrin, d’avoir trop pédalé
Oui, la vie sans pitié, et, au bout du rouleau
Elle fuit l’âme, encombrée de déchets
Ne reste qu’un maigre squelette premier né
Qui danse, effaré, fermant ses paupières
02:59 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
23/03/2022
La beauté
La beauté est un gouffre qui ouvre l’âme
01:15 Publié dans 11. Considérations diverses | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : émotion, apprentissage | Imprimer
22/03/2022
Réveil
Mort, où est ta victoire !
Sorti comme une bulle des miasmes de la nuit
Ce cri de l’apôtre Paul retentit ce matin
Pourquoi ? Nul ne le sait
Il résonne dans la boite crânienne
Et évacue les fumées du présent
Lent brouillard non dissous
Balaye ces nuages quantiques
Et donnes-toi au présent
Sans un regard en arrière
Va de l’avant les yeux ouverts
La victoire est au bout du chemin !
03:35 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pensé insolite, après | Imprimer
19/03/2022
Toujours
Oui, cinquante ans après et quelques jours plus tard
Tourné vers toi et elle, la tendre et fière
J’ai contemplé ta main et regardé trop tard
Cette étrange fille qui gère en écuyère
Étrangement vêtue, amoureuse et belle
Je te vis dans ta chair, les lèvres ouvertes
L’œil égaré, perdue et toujours rebelle
Tendre et retenue, de bonheur experte
Chaque jour est un jour, de pur bonheur repu
Tu es la fuyante, retenue par la main
Je suis l’onde mêlée au retour du reflux
Sans aucune pudeur, tu poursuis ton chemin
06:08 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : contemplation, regard, souvenirs | Imprimer
18/03/2022
Devenir
Passer de l’immensité cosmique
Au point infime et invisible
Qui ouvre à une autre dimension
Le pneu éclate et l’inconnu est là
Ouvre tes ailes et vaque ailleurs
Là où rien n’est semblable
À ta connaissance du monde
Et à ton indifférence oisive
Passe par le trou de l’aiguille
Enfile ton autonomie
Sors de ton scaphandre
Entre dans l’air diaphane
Alors apparaît la lutte
Du bien et du mal
Retour à l’énergie primordiale
De l’inerte vers le vivant
Tu entres dans la danse
Qui es-tu, toi qui ne sais
Où sont le plafond et le sol
Quel étrange désordre !
05:31 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : étrange, inconnu, tête en bas | Imprimer
17/03/2022
La famine / Premier événement
L'événement auquel on ne s'attendait pas : la famine. De quoi s'agit-il ?
L'affirmation de Yuval Noah Harari, la famine est vaincue, est aujourd’hui contredite par certains médias (https://youtu.be/MAu-x4RvgWI) . Ce n’est qu’un tremblement couvert par l’optimisme en cours, mais les signes sont là : "un ouragan de famines menace le monde, un effondrement du système alimentaire mondial nous guette". En effet, l’Ukraine et la Russie représentent 29% des exportations mondiales de blé et l’alimentation en blé est aujourd’hui interrompue par la guerre en Ukraine et l’arrêt des mouvements d’alimentation de ces deux pays vers le monde.
Ne nous trompons pas. Pas d’alarmisme. La guerre ne peut être éternelle et, d’autre part, il existe des substituts au blé, y compris les innovations révolutionnaires telles que les insectes, nouveau grenier multipliable en tout lieu pour faire face au manque mondial. Cette première menace est-elle réelle ? Seul, l'avenir nous le dira.
05:24 Publié dans 11. Considérations diverses | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : faim, fin | Imprimer
16/03/2022
Homo deus : une brève histoire du futur, de Yuval Noah Harari
Je ne l’ai pas encore lu. Je le convoite depuis un certain temps, en me demandant quand et où je l’ouvrirai. Aujourd’hui, peut-être suis-je prêt !
Sapiens retraçait l’histoire de l’humanité, Homo deus interroge son avenir : aperçu vertigineux des rêves et des cauchemars qui façonneront le XXI° siècle. Trois parties : Homo sapiens conquiert le monde, Homo sapiens donne sens au monde, Homo sapiens perd le contrôle. Le livre s’ouvre sur l’ordre du jour. Le programme a été le même pendant des milliers d’années : la famine, les épidémies et la guerre ont toujours été en tête de liste… On y réfléchit rarement, mais, au cours des toutes dernières années, nous avons réussi à maîtriser la famine, les épidémies et la guerre… Les forces incompréhensibles et indomptables de la nature sont devenues des défis qu’il est possible de relever… Certes, il y a toujours des échecs notables… Au début du XXI° siècle, l’être humain moyen risque davantage de mourir d’un excès de McDo que de sécheresse, du virus Ebola ou d’un attentat d’Al Qaïda. Tous se réjouissent.
Or depuis deux ou trois ans, ces affirmations sont contredites par deux événements sur trois : les épidémies et la guerre, la vraie, sont revenues devant l’actualité. Le Covid 19 et l’affrontement à mort, sont bien là, toujours présents, s’insinuant entre les pages de l’immortalité, enfin épinglés devant qu’il y de plus sacré : le droit à la vie, valeur la plus fondamentale de l’humanité, et, derrière, le droit au bonheur.
Qu’en est-il ? Pourquoi l'homme retombe-t-il dans ses travers millénaires ?
04:43 Publié dans 11. Considérations diverses | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : interrogation, avenir de l'humanité, la seule question obsédante | Imprimer
15/03/2022
Bulle
L’autre jour, j’ai vu un homme,
Un homme qui faisait les vitres.
C’est presque tout un chapitre,
Un chapitre où se perd un homme.
Il se dressait vers les carreaux,
Élevant ses bras aux cieux,
Pour ensuite tremper, le pauvre vieux,
Sa tirette de caoutchouc dans l’eau.
Ses lents gestes de somnambule
Étaient chargés de rêves et de pensées.
Son triste monologue courait sur les roses fanées.
Par instant se formait une bulle,
Qui s’enflait et éclatait sous son nez.
Alors il pleurait doucement sur ses mains burinées.
03:12 Publié dans 11. Considérations diverses | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
14/03/2022
4° dimension
Ville, perte de l'identité
Où est la solitude ?
es-tu seul ou multiple
un seul être te manque
et tu erres dans la multitude
épuisant ton regard
au fil des rues
03:53 Publié dans 11. Considérations diverses, 23. Créations peintures | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : à perte de vue, regard, edentité | Imprimer
13/03/2022
Brouillard
Seule émerge l'ombre du passé
05:59 Publié dans 11. Considérations diverses, 27. Création photos | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
12/03/2022
Poursuite
Nuage de l’ignorance
Brouillage de l’incompétence
Ils avancent encore
Sous les ordres désespérés
De la horde abjecte
Seul contre tous
Il gesticule en vain
Semant la terreur
D’une main maladroite
Contemplant son œuvre
Réjouis de l’irréalité
De la pensée et de l’action
L’aveuglement est là
La mort également
Derrière la tête de chaque arme
Couchée sur la mise en joue
D’un peuple à la transparence
Qui reste sans égal
01:51 Publié dans 11. Considérations diverses | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : arme, volonté, dépendance | Imprimer
11/03/2022
Pourquoi tant de haine
Pourquoi tant de haines, de tristes désespoirs
Un seul homme proclame, le monde s’enflamme
La Russie a perdu son âme et sa foi
Violence et pleurs sous le coup des lames
Le désastre est puissant, l’ombre est là qui guette
Les mères sont effrayées, les enfants contemplent
Gravats et poussières succèdent aux guinguettes
La mort est tentante et chasse l'exemple
Passant, ouvre les yeux, que ton œil se trouble
Que les cris t’éveillent et fouillent ton double
L’âme se tient debout, la foi ne vacille
Que devant la force, les mortelles faucilles
Le monde nouveau naît, le monde ancien meurt
Il n’est ni plus clément, ni plus remarquable
Le passant ne sait plus où cacher son humeur
La règle s’écroule, le mal devient diable
03:29 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : guerre, mort, combat | Imprimer
10/03/2022
L'éternité (2)
Mais aujourd’hui, rien ne sort d’eux-mêmes. Ils sont comme transparents dans le monde. Les images les traversent sans s’imprimer, ils avancent comme des fantômes dans un jeu imaginaire et ne se reconnaissent pas eux-mêmes. Je comprends cette attitude dans une vision nocturne. Je vais retourner me coucher après avoir écrit mes quelques pages quotidiennes. En levant les yeux vers la fenêtre, je vis les filaments touffus de la vigne vierge se pressant aux vitres. Un aquarium, me dis-je. Tels des tentacules, les tiges se pressent pour contempler le bureau éclairé. Ici la vie ; derrière, le sommeil ou la mort pour la nuit. Il faut attendre le lever du jour pour que reparte le mécanisme invisible du mouvement accompagné de bruits, d’odeurs et de goûts. Et eux, ce couple qui se dénote parmi les autres couples, restent immobiles, frileux, englobés de terre glaise, incapables de faire un pas devant l’autre. Ils ont toujours leur lumière, elle rayonne avec la même intensité ; mais elle ne peut franchir la frontière de leur moi et se propager au-delà d’eux-mêmes. Il faut la lumière du monde pour qu’ils puissent rayonner. Sans elle, rien ne franchit la barrière de leur existence.
05:05 Publié dans 11. Considérations diverses | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : lumière, vie, mort, existence | Imprimer
09/03/2022
L'éternité (1)
Constant dit, en se regardant dans la glace :
– Il est des jours où rien ne nous distingue des autres mortels.
Pourquoi une telle interrogation ? Peut-être le ciel grisâtre qui s’étendait à l’infini au-dessus d’eux ou le flot de paroles échangées sur le même ton ou encore les yeux voilées de celle à laquelle il s’adressait.
Elle ne répondit pas, le regard vague, un geste de la main commencé et non achevé. Elle pensait à ses vacances raccourcies comme un soufflé qui s’effondre sur lui-même. Ses yeux se voilèrent d’une légère brume, sa voix elle-même ne répondait plus avec netteté.
– Oui, c’est vrai, nous sommes deux mortels qui se regardent sans se voir, qui se parlent sans de connaître, qui se caressent sans rien sentir.
Elle lui toucha le bras, avec douceur, comme une femme en manque d’affection, un sourire aux lèvres, penchée vers l’éternel masculin, elle, l’éternel féminin. Il est vrai que leur couple formait un duo agréable. Il la regarda avec tendresse, souriant ; elle le caressa distraitement, le cœur soulevé. Il était beau, mais d’une beauté d’un autre âge. Il n’avait rien à voir avec l’homme stylisé que prodiguent les journaux de mode. En fait, c’était un homme ordinaire, mais dont l’énergie se lisait dans le regard. Ses yeux étaient de braise, étincelants et fiers. Eux seuls le différenciaient des autres mortels. Elle, le visage rieur, laissait une impression de sensualité italienne, retenue, mais réelle. C’était leurs deux regards qui les distinguaient des autres humains, regards comme des épées, acérés et chargés d’électricité. Mais comme par un fait exprès, ils ne se voyaient pas ainsi et aujourd’hui, une certaine langueur anéantissait l’éclat de leurs yeux. Tout leur paraissait terne, sans saveur, comme une longue journée tiède d’automne trainant des nuages gris sur des bois verdâtres. Pourtant Aigletine, c’était son prénom, le rappelait à lui-même, l’enfermait dans son imaginaire, l’ouvrait à une vision mystique de la vie et de la rencontre entre deux êtres.
05:00 Publié dans 11. Considérations diverses | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : lumière, vie, mort, existence | Imprimer
08/03/2022
Au fil des jours (journal de Jacquie de Greffié de Bellecombe p.7)
Embrouille…
Là, le passé, l’avenir et le présent
Quatre images, quatre souvenirs
Ou quatre vies, jusqu’à l’orage
Dans quatre éléments
Entre ciel et terre,
Entre air et mer
Jusqu’au brouillage…
05:43 Publié dans 24. Créations dessins | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : vacances, chaleur, pénombre, orage | Imprimer
07/03/2022
Derniers instants
Souvent, il étire ses personnalités
Souvenir éclatant, regard sans lumière
Il n’imagine pas d’autres ambigüités
Que celles évoquant la fin dernière
Mais de quoi s’agit-il ? Demande-t-il aux siens
Dans son nuage blanc, il marche sur les flots
Mille lieux au-dessus de brefs soucis humains
Il va-et-vient sans fin, flottant sur son îlot
Rien ne l’offense et tout le concerne
Prisonnier d’un songe, il marche vers la mort
L’amour le délaisse, quelle route terne
Approchant de la fin, il n’est plus qu’un corps-mort
Ombre de lui-même, il n’ose avancer
Il résiste au destin, fier de son pouvoir
Mais celui-ci l’envoie et, sans l’influencer
Il offre sa tête sans larmes ni mouchoir
02:44 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : fin, regard, acomplissement | Imprimer