Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Regards sur une vis sans fin, blog de Loup Francart

Arts et instants de vie

Rechercher

À propos
Photo

Catégories

  • 10 - DECOUVERTES
  • 11. Considérations diverses
  • 12. Trouvailles diverses
  • 13. Cinéma et théâtre
  • 14. Promenades
  • 15. Voyages
  • 20 - BEAUX-ARTS
  • 21. Impressions picturales
  • 22. Créations numériques
  • 23. Créations peintures
  • 24. Créations dessins
  • 25. Création gravures
  • 26. Créations sculptures
  • 27. Création photos
  • 30. PICTOEMES
  • 31. Pictoème
  • 32. Pictoème musical
  • 40 - LITTERATURE
  • 41. Impressions littéraires
  • 42. Créations poèmes
  • 43. Récits et nouvelles
  • 44. Livres
  • 45. Maximes
  • 46. Haïku
  • 50 - MUSIQUE
  • 51. Impressions musicales
  • 52. Théorie de la musique
  • 53. Créations musicales
  • 60 - SPIRITUALITE
  • 61. Considérations spirituelles
  • 62. Liturgie

Livres de Loup Francart

-

Petits bouts de rien

Dictionnaire poétique

Le souffle des jours

Récits insolites

Un sourire et quelques mots

Poèmes pour une seule

L'échappée

Périgrinations

Flâneries campagnardes

Divagations japonaises

Les voyages intérieurs

Notes récentes

  • Perdu
  • Le coeur
  • Instant sans rien
  • Il est parti le vivant
  • Sommeil
  • Il n'y a plus de vivants
  • Maxime
  • Seul
  • Où suis-je ?
  • La vie

Liens

  • Carnet de poésie de Guess who
  • De poésies en poésies
  • Espace Trévisse
  • Favorite choses
  • François Delétraz
  • Il était un blog
  • Jean-Michel Maulpoix et Cie...
  • Jean-Pierre Luminet
  • L'oeil ouvert
  • Le blog de Gab
  • Le blog de Saint Songe
  • Le défi du samedi
  • Les carnets d'Eucharis
  • Les poètes.net
  • Littérature de partout
  • Notes et chroniques
  • Ombres contre vents
  • Paumée
  • Pavupapri
  • Poésie française
  • Sémola
  • Terre d'envol
  • Un violon sur la mer

Commentaires récents

  • Séverine sur Anniversaire
  • vernizeau sur La foi
  • francart sur Haïku
  • sauge sur Haïku
  • Denise sur Néant et vide
  • Loup sur Jardin du Palais Royal
  • elisabeth sur Jardin du Palais Royal
  • Francart sur Opéra: Carmen
  • Daniel Berger sur Opéra: Carmen
  • strohmenger sur L'amour conjugal

Archives

  • lun. 05 mai - dim. 11 mai
  • lun. 28 avril - dim. 04 mai
  • lun. 21 avril - dim. 27 avril
  • lun. 14 avril - dim. 20 avril
  • lun. 07 avril - dim. 13 avril
  • lun. 31 mars - dim. 06 avril
  • lun. 24 mars - dim. 30 mars
  • lun. 17 mars - dim. 23 mars
  • lun. 10 mars - dim. 16 mars
  • lun. 24 févr. - dim. 02 mars
  • Toutes les archives

15/09/2020

Cecilia, vergine romana, pour chœur mixte et orchestre du compositeur estonien Arvo Pärt composée en 2000

https://www.youtube.com/watch?v=0RNAYqd1zK4


 C'est un oratorio décrivant le martyre de Sainte Cécile sur son chemin de croix. 

L'oeuvre fut créée le 19 novembre 2000 à Rome par le chœur et l'Orchestre de l'Académie nationale de Sainte-Cécile par Myung-Whun Chung.

Après une période sérielle qui va jusqu'en 1968, et une période transitoire (troisième symphonie), mais aussi de doute et de stérilité artistique, Arvo Part ouvre en 1976 une période inspirée par son étude du Moyen-Âge. Il appelle cette technique modèle de tintinnabuli qu'il définit ainsi : "Ici je suis seul avec le silence. J'ai découvert qu'il est assez quand une note simple est admirablement jouée. Cette une note, ou un battement silencieux, ou un moment de silence, me soulagent. Je travaille avec très peu d'éléments - d'une seule voix, avec deux voix. Je construis avec les matériaux les plus primitifs - avec la triade, avec une tonalité spécifique. Les trois notes de la triade sont comme des cloches. Et c' est pourquoi je l'appelle tintinnabuli."

07:31 Publié dans 51. Impressions musicales | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : musique minimaliste |  Imprimer

14/09/2020

L'étrange bataille de San Pedro de Atacama (42)

Emma repartit rassurée, bien qu’elle n’ait pas trouvé de solutions toutes faites auprès du prêtre. Alexandro était plus circonspect, d’autant plus que le prêtre l’avait désigné comme celui qui s’en sortirait quoiqu’il arrive. « « Certes, cela redonnait confiance à Emma, mais moi, en suis-je capable ? » se demanda-t-il. Conscient de cette responsabilité, il sortit de l’entretien plus fort qu’en entrant. Mais fort de quoi ? Pour l’instant, il ne savait.

– C’est bien à nous et nous seuls de trouver la solution, ne crois-tu pas ? demanda Emma à Alexandro.

– Oui, et pourtant nous ne savons ce que nous pouvons faire, n’est-ce pas ?

– Je t’avoue que je n’en ai pas la moindre idée, et c’est bien ce qui m’ennuie.

– Oh, Alexandro, que somme-nous venu faire dans celle galère ?

– Nous avons été envoyé par le gouvernement pour maintenir la province d’Antofagasta et je le ferai quoi qu’il arrive. Notre second devoir est l’avenir de nos filles et il est maintenant lié au premier, aussi invraisemblable que cela paraisse. Il nous faut maintenant les démêler, et je compte sur toi, ma chérie, pour m’aider à cette tâche que nous n’avons pas encore appréhendée dans sa totalité. Peut-être l’avenir est-il moins sombre que nous le pensons, mais nous l’apprendrons que plus tard, lorsque l’orage sera passé et que nous pourrons nous dire, oui, nous avons bien agi.

– Merci, Alexandro, ton calme et ta détermination me redonne courage. Oui, à nous de nous prendre en main et de discerner ce que cherchent les uns et les autres. Il est temps de rejoindre nos enfants et nous ferons bonne figure devant eux. Allons-y !

Emma et Alexandro prirent le chemin de leur maison, souriants et faisant fi de leurs inquiétudes.

07:06 Publié dans 44. Livres | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : chili, guerre, bolivie |  Imprimer

13/09/2020

Naissance de l'univers

https://youtu.be/QXm6C1wQ22s


13 milliards 819 millions d’années :

Le rayonnement fossile, première lumière de l'univers

 

 

07:01 Publié dans 11. Considérations diverses | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : big bang, cosmologie, connaissance du monde |  Imprimer

12/09/2020

A la manière de Django Reinhardt

https://www.youtube.com/watch?v=jey0RRvVcnk


Des nuances, des nuances...

Une beauté sauvage

qui peut se confondre avec de la tendresse

07:15 Publié dans 51. Impressions musicales | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jazz, manouche |  Imprimer

11/09/2020

Dans la peine

 

Dans la peine, choisis ton camp
L’un ou l’autre ou aucun des deux
Le moi choisit, le soi attend
L’esprit va sans savoir où il va
Il ne se trompe pas de chemin
Il va vers la lumière
Même s’il l’ignore encore

 

 

07:15 Publié dans 61. Considérations spirituelles | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer

10/09/2020

L'étrange bataille de San Pedro de Atacama (41)

Au plus profond d’elle-même, Emma était très croyante, ce qui lui donnait confiance en elle et sérénité devant les autres. Elle savait que Dieu veillait sur elle. Depuis le dernier discours du Chilien, elle avait l’impression d’être reniée par Dieu. « Que faire, mais que faire, mon Dieu ? » pensait-elle. Elle en parla avec Alexandro  et ils décidèrent d’aller demander conseil au curé de la paroisse. Ils n’avaient pas eu le temps de faire connaissance. Ils lui demandèrent un rendez-vous et se rendirent au presbytère en fin de matinée. Le prêtre les accueillit avec chaleur. Il était grand, maigre, revêtu d’une soutane usée, un sourire aux lèvres, quelque peu intimidant. Ils parlèrent pendant un moment de choses et d’autres, lui de sa paroisse et des habitudes de la population, eux de leurs garnisons, puis de leurs filles. Ce qui les amena tout naturellement aux derniers événements dont le prêtre avait entendu parler sans être présent ce jour-là. Mais de nombreuses paroissiennes lui avaient raconté ce que l’homme avait dit : un mariage avec une des trois filles ou l’extermination de tous.   

– Mon Père, imaginez notre souffrance et le dilemme qui s’offre à nous. Nous sommes à bout. Que pouvons-nous faire ? demanda Emma, prête à pleurer.

– Tout d’abord, continuer à faire confiance à Dieu pour vous tirer de ce mauvais pas, ce que vous avez toujours fait jusqu’à présent et vous m’avez dit que Dieu a toujours été là au bon moment. Alors pourquoi pas cette fois-ci encore ?

– C’est vrai, mais nous n’avons jamais été dans une telle situation.

– Rien ne se reproduit deux fois de la même manière, vous le savez bien !

– C’est vrai, mon Père. Mais que devons-nous faire ?

– Poursuivez ce que vous avez commencé, c’est-à-dire restez calmes, n’ayez pas d’inquiétude. Non seulement cela vous aidera, mais de plus cela arrangera vos contacts avec les autres, surtout ceux du village qui sont très friands d’histoires scabreuses et qui sont prêts à raconter n’importe quoi. Faites comme si de rien n’était, souriez à tous et, même à moi, en ce moment. Oui, ce sourire est beau de confiance en Dieu. Quant à vous dire ce que vous devez faire, je ne suis nullement un expert ni des situations difficiles ni de l’influence pour faire changer les choses. Je suis sûr que votre mari, lui, saura ce qu’il convient d’entreprendre pour démêler la situation. Il ne le sait pas encore, mais il trouvera, j’en suis certain. Ayez confiance en lui comme vous avez confiance en Dieu, et tout se passera bien.

05:36 Publié dans 44. Livres | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : chili, guerre, bolivie |  Imprimer

09/09/2020

Montée vers la lumière

IMG_9075.JPG

Monde naturel

Montée vers la lumière

Le cœur étouffe

 

C'est un trou blanc !

08:15 Publié dans 11. Considérations diverses | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : trou noir, trou blanc, passage |  Imprimer

08/09/2020

Médiatisation

 

La preuve d'amour du peuple, c'est, pour le journaliste, d'aller interroger la concierge.

 

07:32 Publié dans 11. Considérations diverses | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : médias, journalisme, populisme |  Imprimer

07/09/2020

Concerto BWV 596, J-S Bach

https://www.youtube.com/watch?v=w2upDLfG2Os


Feux d'artifice...
mains liées à la musique
la tête ballottant

Il est pris !

05:28 Publié dans 51. Impressions musicales | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : orgue, musique, bach |  Imprimer

06/09/2020

L'étrange bataille de San Pedro de Atacama (40)

Plongé dans ces pensées, le capitaine n’en oubliait pas moins les réflexes acquis. Tout d’abord, rendre compte à l’échelon supérieur, c’est-à-dire au Commandant du Groupement basé à Calama. Il rédigea le message qui fut confié à deux pigeons voyageurs. Celui-ci contait ce qui s’était passé, mais sans parler du marché concernant ses filles. Expliquant leur infériorité numérique, il demanda la mise en place d’un détachement supplémentaire et la constitution d’une réserve qui serait activé si les chiliens attaquaient. En deuxième lieu, rassurer ses hommes. Il songea bien à doubler les hommes de garde, mais si l’ennemi n’attaquait pas, il les épuiserait pour rien. Alors, il rassembla la compagnie, excepté les hommes de garde et les observateurs en place, et leur fit un discours expliquant que la situation n’avait pas changé, qu’ils devaient se tenir particulièrement sur leur garde et réagir au moindre mouvement suspect. « Ne vous laissez pas distraire par les ragots et les bobards racontés par les uns et les autres. Votre devoir est simple : rester disponible pour votre mission, en tout moment, en tout lieu et en toutes circonstances, même si celles-ci sont variables et difficiles à apprécier. Alors, bon courage à tous ! »

 

Et Emma, la femme du capitaine, qu’en pensait-elle ? C’est vrai, on l’avait oubliée. Emma est la caresse légère. Elle n’est pas la femme accaparante que l’on rencontre parfois dans les familles dites unies. Elle n’est pas non plus l’épouse qui cherche une satisfaction personnelle dans ses relations avec sa famille. Elle vit sa vie sans contrainte, sûre de ce qu’elle fait, sachant pourquoi elle le fait. Elle est tendre. Elle aime son mari qui le lui rend bien. Elle apporte la gentillesse à tous ceux qui fréquente sa famille. Elle est chaleureuse, affectueuse avec ses filles, sans aucune idée de possession. Vous pensez bien que ce marché la prit par surprise. Cette attention de chaque instant était-elle ce qu’ils attendaient dans ce maelström ? Comment faire pour surmonter un tel défi ? Qu’imaginer pour faire face à un tel piège ? Elle en resta sans voix parce que sans idée. Elle cherchait en elle la force de surmonter cette incapacité à entrevoir une solution. Cela ne l’empêchait pas d’éprouver des sentiments divers, même plus que d’habitude. Elle passa par plusieurs étapes. Tout d’abord le choc et le déni : ce n’est pas possible d’imaginer un tel marché qui contraint moralement plus fortement que la violence. Pendant une journée, elle ne put y croire. Puis, elle fut torturée de culpabilité : elle avait échoué dans l’éducation de ses enfants qu’elle n’avait su protéger d’une telle aventure en les laissant venir habiter avec eux dans ce bourg qui devenait un piège. La colère la gagna. Elle en voulut à tous, d’abord aux Chiliens qui menaient une guerre injuste et amorale, puis à son gouvernement qui n’avait pas la volonté et la force de résister et qui ne pensait qu’à l’accès à la mer, à l’armée, insuffisamment préparée et dans laquelle son mari était trop impliqué, à la population de la province d’Atacama qui se laissait vivre sans s’impliquer réellement dans la défense de leur sol. Enfin, ce matin, elle sort du brouillard de ses réactions et cherche à réfléchir, à comprendre et, éventuellement, à faire appel à d’autres pour trouver une solution.

03:19 Publié dans 44. Livres | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : chili, guerre, bolivie |  Imprimer

05/09/2020

Julia

Au retour d’un voyage hors du pays, je rentrais en avion, heureux de voir ma fiancée qui m’attendait après les formalités douanières. Je lui fis un signe de la main, mais elle ne répondit pas, semblant occupée à examiner les autres passagers qui sortaient de l’avion. Rien à déclarer, dites-vous au préposé des douanes. Julia, c’est ainsi qu’elle s’appelait, ne se préoccupait pas de moi, continuant à observer le flot des voyageurs qui se déversaient dans l’aéroport. Je passais la dernière porte, me pressant pour serrer dans les bras ma future, mais un rien fit cesser mon élan. Elle ne me regardait pas, ignorant mon sourire et mon geste de reconnaissance. Je m’approchais avec un large sourire, heureux de contempler son visage, de presser contre moi son corps mince et grand, de l’entendre me dire : bonjour, mon chéri, as-tu fait bon voyage ? Et enfin, de baiser ses lèvres offertes, si vivantes dans son visage frais. Elle regardait ailleurs, le corps tendu, excitée, semblant reconnaître quelqu’un parmi la foule. Elle alla même jusqu’à lui faire un signe de la main, comme un baiser envoyé par-dessus les voyageurs avant la reconnaissance des corps. Intrigué, je me penchais vers la direction de son regard et vis un homme un peu plus grand que moi, tout sourire, vêtu d’une veste élégante, chaussé de cuir souple et portant une riche petite valise de cabine. Je lui fis signe et l’appelais. Mais rien n’y fit. Elle n’avait d’yeux que pour lui. Arrivé devant elle, je lui dis : « Bonjour Julia, c’est moi ! » Pas un regard. Elle me lâcha et courut vers lui sans même un mot. Je n’existais pas pour elle. Et pourtant je ne m’étais pas trompé, c’était bien Julia, ma fiancée. Elle se précipita dans ses bras et lui fit un baiser sur la bouche. Mon sang ne fit qu’un tour. Je me précipitais, lui pris le bras et la tirait vers moi. Elle me repoussa sans me regarder. Lui ne semblait pas comprendre et devint agressif : « Mais Monsieur, que faites-vous ? » me dit-il l’air furieux. « Julia ? » ne sus-je que dire. Il lui prit la main et l’entraîna vers la sortie. Elle le suivit sans un regard pour moi. Pas même une excuse de sa charmante bouche. Ils disparurent rapidement à ma vue, malgré mon interrogation.

C’est ainsi que je perdis ma première fiancé, dans un aéroport, au retour d’un voyage sans histoire. Le ciel m’est tombé sur la tête. Il me fallut trois ans avant de pouvoir imaginer avoir une relation amoureuse avec une autre femme. Depuis, je ne m’éloigne plus d’elle. Je ne suis que Julia et…

07:05 Publié dans 43. Récits et nouvelles | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : fiancailles, égaretion, incompréhension |  Imprimer

04/09/2020

Le sanglier de l'Argoat

C’était un sanglier…
Il avançait sa hure sur l’eau
Coupant la vue aux vacanciers
S’opposant au pirate paradant
Qui maîtrisait les impressions

Le sanglier heureux de l’Argoat
Faisait fi au poisson de l’Armor
Rencontre explosive
Il ose venir défier l’au-delà
Des terres du bout du bout

Il avance son boutoir innocent
Pourtant il ne confond pas sa souille
Avec l’eau salée de la mer
Il préfère goûter escargots,
Limaces ou grenouilles
Plutôt que boire un verre
Au bord de la plage fumante

Les hommes, voire les femmes
S’emploient à le chasser
De ses terres humides et froides
Le laissant errer dans les jardins
Jusqu’au jour où il rencontre
Son assassin

Il ouvre alors ses paupières
Regarde une dernière fois la mer
Et se dit à voix basse
"Que l’eau était bonne aujourd’hui"

Puis il ferme les yeux et s’en va
Vers des cieux plus cléments
Où rien ne viendra voiler
Son regard fureteur
Et sa gouaille faconde

©  Loup Francart

 

05:10 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bretagne, chasse, pêche, poésie |  Imprimer

01/09/2020

Vacances

quelques quatre ou cinq jours de vacances bien mérités

reprise à l'issue !

07:00 | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer

31/08/2020

Concert de gala de l'Ensemble de danse Igor Moiseev 2012

https://www.youtube.com/watch?v=4dCmfZID_SM


De quoi vous réjouir le coeur

un spectacle magnifique

qui vous fait oublier vos soucis

03:56 Publié dans 12. Trouvailles diverses | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : musique et danse russe |  Imprimer

30/08/2020

L'étrange bataille de San Pedro de Atacama (39)

– Mon Capitaine, je crains que les Chiliens ne soient trop forts pour nous. Ils possèdent de nombreux engins de siège, le détachement est important et le commandant des troupes m’a dit que d’ici moins de huit jours le village serait à eux. J’ai appris qu’il ne comptait pas combattre et que notre homme, qui s’appelle Don Rodrigo, était probablement l’innovateur de cette tactique qui devrait leur donner une victoire facile. Ce Don Rodrigo semble un peu hurluberlu, mais sympathique et aimé vraisemblablement des soldats et des officiers, probablement en raison de ses largesses. J’ai pu discuter avec lui et mon impression est bonne. C’est un homme raisonnable et sérieux sous des dehors folkloriques et baroques. Il aime les femmes, vu les colifichets qu’il a acheté pour vraisemblablement leur donner.

Le Capitaine, au travers des paroles de Juan, comprit qu’il était de son côté et qu’il pouvait compter sur lui. Il parlait en effet des Chiliens comme en parlent les Boliviens, sans jamais faire allusion à des points communs qu’ils pourraient avoir avec lui. Mais les renseignements rapportés étaient insuffisants et ne lui permettaient pas de concevoir ne serait-ce que l’ombre d’une solution. Que savait-il ? Que les Chiliens comptaient prendre le village sans combattre ? Il s’en doutait bien sûr. Que s’ils y étaient contraints, ils n’auraient aucun mal à le prendre et passerait ses habitants au fil de l’épée ? Il le savait aussi. Il avait appris le nom de l’homme : Don Rodrigo ? Il savait qu’il était fantasque, qu’il aimait les femmes, mais qu’il avait un cœur juste, lui semblait-il. C’était au fond les seuls renseignements intéressants. Mais comment les utiliser ? Il avait toute la nuit réfléchi à ce marchandage. Une de ses filles contre la reddition du village et l’échange de la vie sauve pour le village. Pourquoi une d’entre elles et non telle ou telle ? Deux possibilités : soit il ne les connaissait pas et se demandait laquelle accepterait, soit c’était un piège et il savait laquelle il voulait. Mais qui et pourquoi ? De plus il ne comprenait pas comment, du fait qu’il venait d’arriver dans cette garnison, il avait pu manigancer tout cela sans réellement les connaître. Peut-être l’idée lui était-elle venue de les voir sur le parapet de la porte d’entrée du village lorsqu’il venait faire son numéro. Mais pourquoi ce numéro ? Pour s’amuser, faire une bonne farce ? Etait-ce réellement pensé ou cela a-t-il jailli d’un coup de sa pensée ? A quel moment a-t-il cru pouvoir faire état de ses filles alors qu’il ne les connaissait pas quelques jours auparavant ?

07:44 Publié dans 44. Livres | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : chili, guerre, bolivie |  Imprimer

29/08/2020

Que ma prière s'élève devant toi comme l'encens

https://www.youtube.com/watch?v=nG5gEzymh5c


 
Psaume141:2
Que ma prière s'élève devant toi comme l'encens
 

La vie est dans l'autre et le monde

non en soi

mais il faut entrer en soi pour la trouver

 

02:49 Publié dans 51. Impressions musicales, 61. Considérations spirituelles | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : psaume, chant orthodoxe |  Imprimer

28/08/2020

La déité


La déité ne se montre pas
Elle se cache derrière les apparences

La déité n’est qu’un fumet
Que seuls les innocents perçoivent

La déité est le silence
Que l’oreille n’entend pas

La déité est douceur
Elle râpe la gorge des bavards

La déité met le vent en mouvement
Et le rend plus caressant

La déité s’endort dans ton terrier
Et s’y tient au chaud

La déité habite le monde
Mais y reste sur son quant-à-soi

Rien ne trouble l’homme
Si ce n’est l’être intérieur

©  Loup Francart

07:10 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poème, littérature, écriture |  Imprimer

27/08/2020

Rupture

 

17-08-27 Zen pour photo.jpg

Tourne autour du pot

Ouvre ta gueule de géant

Le monde est à toi

©  Loup Francart

03:14 Publié dans 22. Créations numériques | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : haïku, poésie, pictoème |  Imprimer

25/08/2020

L'étrange bataille de San Pedro de Atacama (38)

Le lendemain matin, avant de quitter les lieux, il décida de faire un tour dans le campement pour voir les préparatifs du siège. Il vit de nombreuses machines bien construites, résistantes et puissantes, tels deux ou trois béliers protégés par un bâti, deux catapultes et plusieurs onagres. Tout cela était bien rangé dans un enclos spécial gardé par une sentinelle. Assurément, le nombre de soldats et d’engins de siège devrait permettre une victoire aisée. La garnison de San Pedro n’avait aucune chance de s’en sortir. Alors, pourquoi cette manœuvre indirecte qui tenait plus d’un stratagème que d’une réelle stratégie ?

Il remarqua un officier qui le suivait de loin et qui semblait s’intéresser à cette promenade dans le camp. Il décida de partir sur le champ plutôt que de continuer à éveiller des soupçons. Après avoir offert à chaque officier un petit présent, Juan s’apprêtait à partir dans son rôle de colporteur aisé. Il comptait bien encore glaner quelques autres informations concernant le siège auprès du commandement. Mais rien ne filtrait. Il passa faire ses adieux au commandant de la garnison qui le reçut aimablement en lui communiquant l’adresse de leur garnison habituelle pour qu’il vienne lui présenter quelques autres marchandises.

– Nous n’en avons plus pour très longtemps. Le bourg sera à nous d’ici moins de huit jours, lui dit-il d’un air assuré.

– je vous souhaite cette victoire facile. Mais ne risque-t-elle pas malgré tout de faire de nombreux morts ?

– Nous avons trouvé une échappatoire à cette hypothèse et prendront le village sans combattre.

Juan n’osa demander comment il comptait s’y prendre et partit fort des renseignements recueillis. Il ne put revoir Don Rodrigo qui avait quitté le campement tôt le matin pour prendre de l’exercice dans la campagne.

A la fin de la journée, après avoir fait le long crochet entre l’est et l’ouest, il était de retour dans la vallée jouxtant San Pedro. Il attendit la nuit pour se glisser par un passage qu’il s’était préparé. Il fut accueilli en héros par les soldats et les officiers de la petite garnison et fut conduit devant le Capitaine Alexandro Barruez qui le reçut aussitôt dans son bureau, hors des oreilles et commentaires de tous.

05:20 Publié dans 44. Livres | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : chil, guerre, bolivie |  Imprimer

24/08/2020

Variations Goldberg

 


Le meilleur de Bach : Les variations Goldberg

par le meilleur pianiste !

07:36 Publié dans 51. Impressions musicales | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : glenn gould, interprète |  Imprimer

23/08/2020

De l'infini

 


De l'infiniment grand à l"infiniment petit en quelques secondes...

Mais l'homme (ou la femme) au centre !

02:39 Publié dans 12. Trouvailles diverses | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : infini, mesure du temps et de l'espace |  Imprimer

22/08/2020

L'humain

Lève-toi chaque nuit,
l'enfance est là.
Tu es l'humain,
l'enfant, l'adulte et le vieillard,
vis chacun pleinement !

03:18 Publié dans 11. Considérations diverses | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : sentence, aphorisme |  Imprimer

21/08/2020

L'étrange bataille de San Pedro de Atacama (37)

Juan demanda à un des soldats s’il pouvait avoir besoin de ses produits. L’autre lui répondit :

– Mais certainement. Don Rodrigo Alcantera a toujours besoin de ce qui peut contenter une femme. Il leur fait de nombreux cadeaux en échange de pratiques plus gratifiantes.

En faisant un cadeau commercial au soldat, le colporteur obtint sa confiance et lui demanda de le présenter à cet homme si riche et intéressant en échange d’un billet. Sitôt que les soldats eurent fini leur emplette, ils partirent vers sa tente. Juan n’avait pas compris le rôle de Don Rodrigo dans ce siège, mais il était important de le connaître et, si possible, de le sonder. En chemin, il se dit qu’il n’avait pas perdu son temps. Il connaissait le nom de l’homme, savait qu’il était probablement un homme à femmes, mais qu’il était plein d’humour et de gentillesse, prêt à donner de sa personne et à faire des aumônes conséquentes. Il sut lui présenter des présents qui lui feraient honneur et celui-ci se montra d’excellente humeur. Il questionna Juan de manière un peu trop insistante. Ce dernier faisait très attention à ce qu’il répondait, car il se doutait que l’homme le testait. L’examen fut bientôt fini et sembla concluant pour don Rodrigo qui le retint encore quelque temps dans sa tente et lui fit promettre de revenir le voir le lendemain. Il voulait en effet choisir d’autres produits en prenant son temps.

Juan n’en resta pas là. Il installa son campement à l’autre bout du camp et se mêla aux soldats qui buvaient de l’alcool devant un feu. Il se laissa faire pour payer une tournée et devisa gaiement jusqu’à ce que les uns et les autres se mettent à parler. Ils évoquaient l’assaut qui avait été différé de quelques jours sous prétexte qu’un stratagème avait été mis au point. Ils ne savaient pas exactement de quoi il s’agissait, mais cela devait leur permettre de prendre San Pedro sans combattre, ce qui n’était pas pour leur déplaire. Un autre soldat confirma que Don Rodrigo s’était présenté avec une stratégie permettant de prendre le village en douceur et que cela avait été accepté après bien des discussions. Mais il ne dit mot de la stratégie annoncée, sans doute par ignorance. Les soldats semblaient apprécier Don Rodrigo bien qu’il ne fréquentait que les officiers.

03:51 Publié dans 44. Livres | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : chili, guerre, bolivie |  Imprimer

20/08/2020

Voir l'invisible

Marie et Léo, en côtoyant Munier, des Vosges au Champsaur, avaient progressé dans l’identification de l’indiscernable. Sur le plateau désert, ils détectaient parfois l’antilope dans les roches blondes ou le chien de prairie regagnant l’ombre. Voir l’invisible : principe du Tao chinois et vœu d’artiste.

(Sylvain Tesson, La panthère des neiges, Gallimard, 2019, p.47)

 

Voir l’invisible inclut deux points de vue contradictoire : voir, c’est-à-dire percevoir les images des objets par le sens de la vue et l’invisible, c’est-à-dire voir une image que l’on ne peut pas voir parce qu’elle est invisible. Ne nous arrêtons pas à cette contradiction, allons au-delà ou plutôt tentons d’en faire le tour. Disons dans un premier temps qu’il importe de prendre conscience que l’invisible n’est pas forcément invisible pour tout le monde. Certains ont un don de perception plus développé et perçoivent ce que les autres ne voient pas. La contradiction s’efface d’elle-même. De plus, sachons que nous ne voyons que ce que nous avons envie de voir. La vision dépend de nos centres d’intérêt. Nous ne voyons pas ce que nous ne voulons pas voir, nous discernons ce que d’autres ne voient pas parce que nous sommes intéressés par l’image qui s’impose à nous.

Mais, au-delà de tout cela, sachons qu’il y a deux types d’images à discerner : les images visibles et les images invisibles. Les images visibles correspondent à la définition donnée plus haut. On voit par le sens de la vue physique. Les images invisibles ne deviennent visibles que par un entraînement et une qualité qui ne dépendent pas de la vue physique, mais d’un état d’être que l’on doit acquérir. Alors seulement l’invisible devient visible. Mieux même, on construit dans sa tête l’invisible à voir que l’on discerne peu à peu, selon l’état d’être que l’on se donne. Alors apparaît une troisième manière de voir qui ne dépend plus de nous. Il nous est donné de voir de manière inspirée, indépendante de notre volonté. Cette alchimie se produit indépendamment de notre volonté. Elle s’impose à ceux qui sont prêts à la percevoir. C’est la vision des sages et des saints.

04:09 Publié dans 11. Considérations diverses | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : vue, vision, discernement, perception |  Imprimer

18/08/2020

Humanité

 

Un soir, une chambre d’hôtel. Le vide devant ce monde qui va et vient. Pourquoi tout ce mouvement ? Qu’y trouve-t-on ?

Seul l’amour sauve du désespoir.

 

Avec l’amour, le monde devient humain.

Ne te laisse pas submerger par le monde.

 

 

04:09 Publié dans 61. Considérations spirituelles | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : vide, monde, social, amour, désespoir |  Imprimer

17/08/2020

Il est vivant.

« Le Christ est vivant ».

Deux voies conduisent à sa rencontre : une voie externe, une voie interne.

La voie externe est la contemplation du monde et des hommes (de tout ce qui est hors de son corps) en s’oubliant soi-même (et c’est là le plus important. Le Christ se manifeste alors à travers la création, à travers la vie puisqu’il est la vie.

La voie interne est la contemplation du Christ en soi, en oubliant le monde et en s’oubliant soi-même pour n’être que son tabernacle. Instant divin où l’on sait que le Christ est vivant puisqu’on le sent vivre en soi, agir en soi. Ce n’est qu’alors qu’on peut se dire témoin du Christ, en ayant celui-ci en soi et en étant en Lui.

07:01 Publié dans 61. Considérations spirituelles | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : vie, soi, lui, témoin |  Imprimer

16/08/2020

L'étrange bataille de San Pedro de Atacama (36)

Effectivement, de nombreux soldats chiliens se précipitèrent pour regarder, puis acheter toutes sortes d’objets inutiles pour eux, typiquement féminins, qui plairaient à leurs compagnes d’un jour. En attendant leur tour, ils parlaient entre eux ouvertement, sans se méfier du colporteur. C’est ainsi qu’il apprit très vite la présence d’un étranger qui fréquentait le commandement de l’armée chilienne. C’était un personnage bizarre, sûr de lui, attirant la sympathie de tous, apparemment sans arrière-pensée. Les hommes se racontaient des histoires à son propos. Comme il possède de l’argent, il eut l’audace un jour de mettre au défi un des généraux de l’armée chilienne lors d’un cocktail officiel :

– Je vous mets au défi de me tirer dessus à 50 mètres au pistolet et de m’atteindre en une seule fois, lui dit-il. Et il prit à témoin les personnes présentes.

Bien que le général n’avait aucune envie d’affronter l’homme, il dut se plier à la proposition : refuser serait perdre définitivement la confiance de son armée. Il accepta donc et, vers neuf heures du soir, l’homme se mit à cinquante mètres, immobile, le regardant droit dans les yeux attendant la balle qui pouvait le frapper. Il prit son temps pour viser, sachant que, soit il le ratait et il deviendrait la risée de l’armée, soit il le touchait et il allait en prison ou devait fuir à l’étranger. Il préférait la seconde hypothèse et s’appliquait. Le coup parti, la balle frôla l’homme, arrachant un morceau de sa veste à hauteur de la manche. Celui-ci dût quitter ses fonctions quelque peu après, étant devenu la risée de l’ensemble des officiers de l’armée. Et pourtant seul son honneur était en cause, alors que dans l’autre cas, sa vie en dépendait.

« Tiens, se dit Juan, il pourrait bien s’agir de notre bonhomme. » Il apprit également que cet homme assez extravagant était au fond un homme qui aimait plaisanter, mais qui avait de plus un cœur. Un des soldats raconta qu’il avait donné une véritable fortune à un enfant qui s’était présenté sans autre vêtement qu’une chemise déchiré. Il s’était déshabillé devant tout le monde et lui avait donné sa chemise, qui couvrit entièrement l’enfant. Puis il lui avait demandé où il habitait. L’enfant qui vivait dans la rue ne sut que dire. Alors il lui parla à l’oreille et, le lendemain, il l’emmena à la banque et lui remit un petit sac plein de pièces d’or.

06:13 Publié dans 44. Livres | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : chili, guerre, bolivie |  Imprimer

15/08/2020

Où va-t-on ?

 

20-08-15 Enchainement.jpg

Où va-t-on ?

©  Loup Francart

03:39 Publié dans 22. Créations numériques | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : dessin, équilibre, suspension |  Imprimer

14/08/2020

Chercher

Presque chaque jour, il faut refaire le chemin, redécouvrir la porte de l’autre monde, s’en pénétrer et chercher, toujours chercher. On ne peut croire et vivre qu’en étant conscient de cet autre monde que l’on découvre en nous et qui nous submerge jusqu’à nous faire disparaître. La clé du royaume est en nous et sa serrure en est le cœur.

Quelle difficile montée que cette descente en nous. L’illusion sans cesse nous rattache au monde. Aller au-delà des contraires et passer de la perception habituelle du moi où l’on se perçoit face au monde à la perception d’un nouveau monde qui grandit en soi et où nous ne devenons qu’une enveloppe donnant sur l’extérieur qui grandit à l’infini jusqu’à abstraire le monde matériel. Le moi alors n’existe plus.

La porte de ce nouveau monde est le cœur. Lui seul, par la vie qui est en lui, nous ouvre les sens intérieurs et permet une vue pure. La lutte consiste à vivre avec la claire vision du monde spirituel en nous. La grâce est cette pulsion interne ressentie dans le cœur qui nous porte vers le monde spirituel et entretient la lumière et la paix intérieure. Mais cette paix n’est pas la paix divine. Il faut toujours s’efforcer de la chercher au-delà et nous surpasser pour entretenir sa présence.

07:20 Publié dans 61. Considérations spirituelles | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : le royaume, le moi, le soi, le coeur |  Imprimer

13/08/2020

L'auteur

Une histoire, une histoire…

Rassemblés dans le salon,
Assis sur des tabourets bancals
Nous attendions tous la chaleur
Du discours d’Amédée
Quand va-t-il parler ?

Celui, arrivé peu auparavant
Parlait avec l’hôte réservé
Ne voulant pas interférer
Dans le déroulement prodigue
D’une soirée littéraire renommée

Enfin l’hôte sourit et annonça :
« Chers amis, voici l’instant attendu
Par vous tous. Le docteur Siestat
Va nous parler et nous enchanter. »
Chacun de se redresser et d’observer
L’auteur des Trois Mondes
Ronronnant de satisfaction

Celui-ci s’avança, salua, s’assit
Déplia un bout de papier froissé
Se racla la gorge, discrètement
Ouvrit la bouche et ne dit mot
Il recommença, toussant légèrement
Rien ne vint. L’homme restait muet
Tous tendaient le cou pour voir la célébrité
Qui ne pouvait s’exprimer
Y a-t-il un docteur dans la salle ?
Interrogea l’hôte, inquiet et gêné

Un homme se présenta, petit
Le crâne chauve, les lunettes sur le nez
Il observa le docteur en littérature
Lui tapa dans le dos d’un coup sec
De la bouche du conférencier
Sortit un petit magnétophone
Qui se mit à parler tout seul
Pendant que la célébrité
Restait assise, ne sachant que faire

Une femme, belle et affectueuse
Se leva et dit d’une voix faible
« Laissez donc cet homme déblatérer
Il n’a rien à nous dire sinon sa suffisance
Partez aux quatre coins du vent
Et recueillez les désirs des participants ! »

On éteignit l’engin parleur
Chacun exprima son souhait
Le silence se fit, le rêve s’installa
Un nuage se mit à flotter dans l’air
Obstruant la vue, libérant la parole
Le brouhaha prit de l’ampleur

En sortant tous se dire :
Quelle belle soirée nous avons passé
Rentrant chez eux ils s’extasiaient
Puis se couchèrent, heureux
D’avoir écoutés un auteur
Qui ne sait dire sa littérature

 

07:08 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poésie, poème, littérature, écriture |  Imprimer

Page précédente 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 Page suivante
 
Déclarer un contenu illicite | Mentions légales de ce blog