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15/09/2020

Cecilia, vergine romana, pour chœur mixte et orchestre du compositeur estonien Arvo Pärt composée en 2000

https://www.youtube.com/watch?v=0RNAYqd1zK4


 C'est un oratorio décrivant le martyre de Sainte Cécile sur son chemin de croix. 

L'oeuvre fut créée le 19 novembre 2000 à Rome par le chœur et l'Orchestre de l'Académie nationale de Sainte-Cécile par Myung-Whun Chung.

Après une période sérielle qui va jusqu'en 1968, et une période transitoire (troisième symphonie), mais aussi de doute et de stérilité artistique, Arvo Part ouvre en 1976 une période inspirée par son étude du Moyen-Âge. Il appelle cette technique modèle de tintinnabuli qu'il définit ainsi : "Ici je suis seul avec le silence. J'ai découvert qu'il est assez quand une note simple est admirablement jouée. Cette une note, ou un battement silencieux, ou un moment de silence, me soulagent. Je travaille avec très peu d'éléments - d'une seule voix, avec deux voix. Je construis avec les matériaux les plus primitifs - avec la triade, avec une tonalité spécifique. Les trois notes de la triade sont comme des cloches. Et c' est pourquoi je l'appelle tintinnabuli."

16/09/2017

Philip Glass - Metamorphosis

https://www.youtube.com/watch?v=M73x3O7dhmg


 

Un bel exemple de musique minimaliste et répétitive, que le compositeur préfère appeler « musique avec structures répétitives ». Étrange musique dont l’enchantement naît de la reproduction à l’infini d’une petite phrase musicale qui sert de fond sonore sur lequel il disserte avec des sons variés et produit des effets sonores qui laissent une impression de revenez-y obsédant. Musique mélancolique au possible !

09/03/2017

Lemniscate, de Simeon ten Holt

https://www.youtube.com/watch?v=0xer7LIwJ-I 


 

Toujours en quête de nouvelle forme musicale. Nous avons entendu, le 8 janvier, Simeon ten Holt, le compositeur de répétitions minimalistes. Voici une nouvelle composition, tout aussi bizarre, enchanteresse et aride. Quelle impression !

Mais qu’est-ce qu’une lemniscate ? Une lemniscate est une courbe plane ayant la forme d'un 8. Elle possède deux axes de symétrie perpendiculaires. Ceux-ci se coupent en un point double de la courbe, également son centre de symétrie.

Elle est devenue le symbole de l’infini. L’impression donnée par cette musique est bien celle d’infini : un voyage dans l’espace et le temps qui nous ramène toujours au même endroit, à la même heure ; bref une sorte de folie qui rend compte de la solitude de l’homme dans un monde incompréhensible, mais qui a sa beauté.

04/02/2017

My heart's in the highlands, d’ Arvo Pärt

https://www.youtube.com/watch?v=x3Y77YHGakQ


« Hors des Highlands, je ne suis plus », semble nous dire le poème. C’est le regret des grands espaces, de ce vide immense où l’œil se perd dans les monts et les vallées et cherche toujours à aller plus loin. Puis, progressivement, ces espaces deviennent plus larges. Le regard passe des montagnes à l’horizon et, enfin, au ciel noyé de gris.

Une pièce typique du style d’Arvo Pärt : simple, répétitive, dans ce qu’il appelle le tintinnabulisme, de la musique pure, sans fioriture, qui s’adresse à l’émotion, aux sensations, sans appui sur la raison.

La pièce est un poème écrit par l’écossais Robert Burns ((1759-1796) qui explique que ce poème a résonné en lui tout au long de sa vie.

 

18/01/2017

Canto Ostinato, de Ten Holt

https://www.youtube.com/watch?v=JDCsOL2vBJc



L’obstination peut devenir un défi ! C’est l’impression que donne le minimalisme. Mais ce n’est qu’une première impression. On se laisse enjôler par une sorte de berceuse un peu irritante qui finit par vous environner et créer un monde sous bulle. Vous contemplez le monde sans y participer. Vous n’êtes pas à l’extérieur, mais au contraire à l’intérieur, protégé par cette bulle qui ne laisse passer que les sons qui sans cesse vous ramènent à vous-même. Laissez passer l’instant d’irritation de ce retour permanent sur vous-même et immergez-vous dans votre propre connaissance !

« La pièce a été terminée en 1976 et interprétée en public pour la première fois le 25 avril 1979 à Bergen (Noord-Holland) sur trois pianos et un orgue électronique. Dans l'introduction de la partition, le compositeur écrit : "D'autres combinaisons d'instruments à clavier sont possibles. Mais une interprétation sur 4 pianos a la préférence1. De nombreuses versions s'ajoutent régulièrement à celles pour piano : marimba, vibraphone, quatuor de saxophones, orgue, harpe, huit violoncelles.

Canto Ostinato est qualifié de musique minimaliste, même si ten Holt n'aimait guère ce terme, préférant parler de code génétique et qualifiant les concerts de rituels. La pièce est composée de 106 cellules, qui peuvent être répétées selon le bon vouloir des interprètes, avec ou sans leurs variantes. Les décisions de tempo et de dynamique reviennent aussi aux interprètes. La durée peut donc varier entre une grosse demi-heure et une journée entière, même si la plupart du temps, elle est oscille entre une heure ou deux, suivant les instruments employés, le public et le lieu. Dans ses mémoires, ten Holt signale néanmoins que "l'idée de "plus-c'est-long-mieux-c'est" est une erreur car la tension entre deux points disparaît et il n'y a plus qu'une répétition vide de sens des mêmes notes". » (https://fr.wikipedia.org/wiki/Canto_ostinato)

26/12/2016

Bamboo dream, d'Arvo Part

https://www.youtube.com/watch?v=_6JzOjJAWhw


 

Une chorégraphie sur une musique minimaliste : des êtres irréels dansant sur une surface d’eau striée de bambous. Sont-ils vrais ? Ils errent dans un monde sans fin, semblant chercher ils ne savent quoi dans une certaine sérénité. Et la musique vous obsède. On passe du masculin au féminin, avec souplesse, dans une danse virevoltante (en 14 :30), puis au couple, jusqu’au groupe.

C’est envoûtant, mystérieux, étonnant, choquant parfois. Une beauté qui ne veut pas se donner…

23/12/2016

The hours , de Philip Glass

https://www.youtube.com/watch?v=DrXyMywvHF0 


On parle de musique répétitive et c'est une caractéristique de la musique minimaliste, mais ce n'est pas la seule. La musique répétitive se choisit un thème musical qu'elle répète à l'infini en faisant des changements infimes dans les tonalités. On pourrait aussi l'appeler musique de Mobius du nom de l'inventeur du ruban. Cela a un certain charme hypnotique comme l'utilisation d'une seule couleur en peinture ou d'un motif de répétition en deux ou trois dimensions. Si l'on se plonge dedans, on constate qu'il y a une infinité de possibilités de faire varier le thème, beaucoup plus que l'on ne le pense au départ. Alors l'esprit commence à entrapercevoir la notion d'infini ou même d'éternité.

 

 

25/09/2016

Une leçon de composition d'Arvo Part

https://www.youtube.com/watch?v=c08i_9gumJs


Le même thème, "Fur Alina", vu de différentes manières, un ballet de sons, toujours les mêmes et jamais semblables, jusqu'à faire vivre le caractère, la dynamique et le tempo du morceau qui alors tinte des sons désirés. Oui, une vraie leçon de composition... mais minimaliste.

22/09/2016

Für Arlina, d'Arvo Pärt

Toujours ce musicien minimaliste (mais est-il vraiment minimaliste?) dont l'objectif est de pénétrer au cœur même de l’homme, dans sa nature profonde.

Son évolution stylistique est notable en 1976 avec la composition d'une pièce pour piano devenue célèbre, Für Alina, qui marque une rupture avec ses premières œuvres et qui pose les jalons de son nouveau style, qualifié par lui-même de « style tintinnabuli »3,4. L'auteur l'explique ainsi : « Je travaille avec très peu d'éléments - une ou deux voix seulement. Je construis à partir d'un matériau primitif - avec l'accord parfait, avec une tonalité spécifique. Les trois notes d'un accord parfait sont comme des cloches. C'est la raison pour laquelle je l'ai appelé tintinnabulation ». (wikipedia)

https://www.youtube.com/watch?v=0zrD9JiA_i4


28/02/2015

"Démarche", musique de Nico Muhly, interprétée par le National Youth Orchestra of Great Britain, dirigé par Vasily Petrenko

https://www.youtube.com/watch?v=fAv5QdOa-Ug&index=3&list=RDon6ebe-pQ_g


Dans un désordre apparemment le plus complet (y a-t-il une mélodie ? Non, sûrement pas), tous les musiciens sont concentrés sur leur partition, attentifs les uns aux autres, aux ordres d’un chef d’orchestre battant une mesure mathématique. Ils sont nombreux : quatre ou cinq par instrument, chacun jouant sa romance solitaire et vers de terre qui s’enchevêtre avec celle des autres.

Et tout ceci finit par faire un ensemble cohérent qui prend de l’ampleur et devient une communion intime qui envahit votre esprit, le monopolise et évacue le trop plein de suffisance et de fausse connaissance que vous croyez contenir.

Le songe devient chimère, conduit aux portes de l’oubli, dans les gargouillis de l’inconscient que vous fouillez à pleines mains sans rien trouver. Pourtant si, probablement, puisque vous entendez vos propres sons, ce calmant contrôlable qui s’installe, vous pacifie, vous énerve parfois, mais toujours vous laisse sur votre faim, faim d’autre chose, comme la fin d’un monde cohérent vers une méditation involontaire.

 

Nico Muhly a grandi à Providence où il chante dans le chœur de l'église épiscopale et débute le piano à l'âge de 10 ans. Il part ensuite à New York étudier la littérature anglaise à l'Université Columbia en 2003 et obtient son master de musique de la Juilliard School où il étudie la composition avec John Corigliano et Christopher Rouse1. Il réside depuis à Chinatown.

Il travaille comme éditeur, chef d'ensemble, et soliste avec Philip Glass ainsi qu'avec la chanteuse Björk sur la Oceania en 20042. Il collabore également avec le chorégraphe Benjamin Millepied pour la musique du ballet From Here on Out pour l'American Ballet Theater2 en 2007 ainsi que pour Two Hearts en 2012 pour le New York City Ballet3. En 2009, il travaille avec le groupe new-yorkais Grizzly Bear sur son album Veckatimest et Antony and the Johnsons sur l'album The Crying Light. Il publie son premier album solo en 2006 puis un second Mothertongue en 2008.

En 2007, les Boston Pop's et l'orchestre symphonique de Chicago donnent la première de deux de ses œuvres (Wish You Were Here et Step Team respectivement)1. En 2011, il donnera la première de son opéra écrit avec le librettiste Craig Lucas (en) avec le English National Opera.(From : http://fr.wikipedia.org/wiki/Nico_Muhly)

09/01/2015

Notre père, musique d’Arvo Pärt

https://www.youtube.com/watch?v=x9Xm_nR4310 


 

D’une autre tenue que le précédent Notre Père, la musique de celui-ci a été écrite par Arvo Pärt. Il est chanté par un soliste de l’école de Montserrat à côté de Barcelone.

On retrouve la musique si particulière d’Arvo Pärt, musique minimaliste :

Né en 1935 en Estonie, Arvo Pärt fait ses études au conservatoire de Talinn avec Heino Eller. En parallèle de ses études musicales, il est ingénieur du son et compositeur de musique pour la télévision et le cinéma estonien, activité qu’il ne cessera pas d’exercer. En 1962, il obtient un premier prix de composition à Moscou, prélude à une alternance d’honneurs officiels et de censures provoquées par le caractère mystique de ses œuvres. Sa musique participe alors de l’esthétique du sérialisme et du collage. Il s’arrête de composer pendant plusieurs années afin de se consacrer à l’étude de la musique chorale française et franco-flamande des XIVè, XVè et XVIè siècles.

A partir de 1976, Arvo Pärt inaugure une nouvelle démarche tournée vers l’intemporalité, son écriture devient postmoderne, en témoigne ces œuvres les plus célèbres : Für Alina, Cantus in Memoriam Benjamin Britten, Fratres. Arvo Pärt appelle ce style tintinnabuli (« petites cloches » en latin). Dans les années 80 il part s’installer à Vienne où il prend la nationalité Autrichienne avant de se fixer à Berlin-ouest. A partir de cette période Arvo Pärt privilégiera les œuvres religieuses vocales et met en musique des liturgies en allemand, anglais et russe dont Passion selon Saint Jean, 1982 ; Miserere, 1989 ; Missa brevis, 2009 ; il retravaille souvent ses œuvres, il existe de nombreuses versions et orchestrations de Fratres de 1977 à 2008. (From http://www.francemusique.fr/personne/arvo-part)

L’école de Montserrat a été créée au XIIème siècle et s’est perpétuée jusqu’à nos jours. Elle comprend une cinquantaine de garçons qui jouent tous d’un instrument et qui s’accompagnent eux-mêmes.

Mais écoutons plutôt ce Notre Père, écrit par un musicien dont le sens mystique est particulièrement développé.

25/08/2013

Te Deum, d’Arvo Part

http://www.youtube.com/watch?v=CPd3e5woOyc

La plupart des Te Deum commencent par une explosion de sons venant des instruments ou des voix. Ici rien de tout cela. Le grognement de la terre, l’écho du travail de la matière dans l’immensité de l’espace. Puis un « Te Deum laudamus » empreint de sérénité et de confiance malgré la terreur de l’existence. Réponse des voix de femme, en écho, elles aussi pleines de foi et de loyauté.

Te Deum laudamus,
te Dominum confitemur.
Te aeternum Patrem,
omnis terra veneratur.

Nous te louons, Dieu,
Nous t'acclamons, Seigneur.
Père éternel,
Toute la Terre te vénère.

S’agit-il réellement d’un Te Deum ? Les violoncelles, puis les violons s’épanchent pour rappeler la fugacité de la vie, sa fragilité. La troisième strophe éclate tout à coup (Sanctus, Sanctus, Sanctus…), puis se calme, puis explose (Pleni sunt caeli et terra…).

« Sanctus, Sanctus, Sanctus
Dominus Deus Sabaoth.
Pleni sunt caeli et terra
maiestatis gloriae tuae. »

« Saint, Saint, Saint,
Dieu, Seigneur de l'univers ;
le ciel et la terre sont remplis
de la gloire de ta majesté. »

Le Te Deum est sensé exprimer la louange et l’action de grâce. Mais ici, celles-ci sont toute intérieures. C’est un condensé de louange qui s’échappe d’un petit trou dans la conscience, une sorte de trou noir dans la toile de l’espace et du temps, fuyant l’existence des hommes.

On suit difficilement ce qu’a voulu dire le compositeur, car ce Te Deum ne ressemble à aucun autre. Il est tendre, plein de grâce intimiste, empli d’une dévotion intemporelle. Certains peuvent penser le contraire : glacial. Oui, c’est un paysage arctique, désert et coupant, qui s’étend sur des kilomètres carrés et qui reflète l’inconnaissance humaine face à la toute puissance divine (Sauvez ton peuple, Seigneur,...). Mais cette inconnaissance est accompagnée par la tendresse d’une promesse : Dieu s’est fait homme pour que l’homme devienne dieu (Saint Irénée). On peut penser que ce qu’a voulu exprimer Arvo Part, c’est l’intimité de cette transformation.

09/04/2013

Silouans Song, composée par Arvo Pärt

ttp://www.youtube.com/watch?v=_hUEKapz9cE

 

 

Ce n’est pas de la musique religieuse, destinée à accompagner une cérémonie. Mais c’est certainement de la musique sacrée, au sens où elle vous transforme et devient preuve du numineux. Composée pour un orchestre à cordes en 1991, elle s’insinue en vous et contraint à l’écoute, au calme, à la méditation. C’est bien un chant qui naît dans la cathédrale intérieure de votre être. Il est ténu, presqu’inaudible parfois, envahissant à d’autres moments. Il va finir sans qu’on s’en aperçoive. Il se poursuit en écho et résonne en vous bien après s’être arrêté. Il vous laisse le silence, un vrai silence intérieur, comme celui de la neige qui tombe sans bruit dans la forêt.

Arvo Pärt est vraiment un grand compositeur dont l’inspiration profondément spirituelle conduit à une musique prophétique. Il s’inspire ici du Staretz Silouane, moine du Mont Athos. Mon âme languit après le Seigneur… Et toutes les nuits, Silouane cherchait celui-ci dans le silence de sa cellule.

13/06/2012

Concerto n°1 pour violon et orchestre de Philippe Glass, 2ème mouvement

http://www.youtube.com/watch?v=LFf6p6actPo&feature=relmfu

Début difficile, de quels sons parle-t-on ? Ils sont à peine audibles et ressemblent à ceux d’une machine. Puis monte une litanie  de cinq notes descendantes, cinq notes de la gamme tout ce qu’il y a de plus simple. Enfin, le violon intervient avec un chant plus pur, toujours aussi simple, minimaliste comme le disent les critiques musicaux. Et progressivement vous entrez dans la musique et vous laissez bercer par ce chant accompagné de la litanie. Vous flottez, vous partez vers d’autres cieux, vous quittez cette terre pour entrer dans le royaume de l’impersonnel et vous sentez chez vous.

4mn 50 : le chant s’amplifie, devient berceuse de l’âme, tout entier caresse, creusant un grand trou dans vos pensées habituelles, jusqu’à les faire oublier. Et vous errez en pensée dans cet univers sans même savoir où vous êtes. Et pourtant, que vous y êtes bien !

 

Philippe Glass est américain. Il est né en 1937 à Baltimore. Un temps intéressé par la musique dodécaphoniste, il devint un des pionniers de la musique minimaliste répétitive. Il a enfin évolué vers une musique très classique, se basant sur l’harmonie et le contrepoint. Il a également fait des études de mathématiques et de philosophie, ce qui explique sa conception personnelle de la musique. Inclassable réellement, c’est ce qui fait sa force.

Ce concerto pour violon fut écrit en mémoire de son père. « Ses œuvres favorites étaient des concertos pour violon et j'ai grandi en écoutant les concertos pour Violon de Mendelssohn, de Paganini, de Brahms. (...) Ainsi, quand j'ai décidé d'écrire un concerto, j'ai voulu en faire un que mon père aurait aimé. »

Oui, c’est un grand compositeur. Mais le connaît-on en France ?