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31/10/2020

Le confinement

 

Le confinement illustreě _!.pdf

 

 

30/10/2020

Le slogan idéologique

"Le slogan idéologique doit devenir un réflexe". Tel est le but actuel de la subversion.

Car comment se défendre du slogan ? La pensée se fractionne en une somme de vérités assenées.  Elle ne sait plus suivre un raisonnement logique.

29/10/2020

Ecrire un livre

Il y a trois manières d’écrire un livre. Ces manières n’appartiennent pas à l’auteur, car il peut utiliser les trois selon les manuscrits à écrire et les circonstances.

La première est abrupte. C’est celle des fous, des instinctifs ou des génies. Après une maturation plus ou moins longue dans la tête, une consultation plus ou moins importante auprès d’amis ou de connaisseurs, l’auteur ou celui qui le deviendra se met à écrire. Il couvre de nombreuses pages, en proie à une fièvre sans équivalent. Certains vont jusqu’au bout, mais la plupart calent avant le dénouement. Le manuscrit reste enfermé dans un tiroir. Il est parfois sorti, admiré, montré même à certains, mais généralement remis à sa place, sans grandes modifications. Il peut cependant arriver qu’il soit repris, remanié et parfois publié. Il fait alors le plus souvent long feu, comme un pétard mouillé. Il peut cependant devenir un succès et faire naître un écrivain à sa vocation tardive.

La seconde est celle des universitaires et des thésards. Habitués à la consultation de nombreux documents et parfois aux voyages préparatoires, ceux-ci rassemblent, notent, trient, cherchent encore, remanient, s’épuisent en canevas, schémas, maquettes, plans, jusqu’au jour où, pris d’une inspiration subite, ils commencent l’écriture, la modifient, rajoutent des éléments, rayent une partie de leur travail, en parlent avec des interlocuteurs avisés, puis présentent leur manuscrit aux éditeurs. Certains sont recalés, d’autres franchissent la barrière. Le livre est publié, il intéresse les experts d’un domaine, les amateurs occasionnels, puis est placé dans quelques bibliothèques, enfin mis au « désherbage » et meurt de sa belle mort.

La troisième est courante et finalement productive. Après un premier plan sommaire, le livre est écrit une première fois, remanié plusieurs fois, corrigé par plusieurs personnes, jusqu’au jour où il est présenté à un éditeur en tremblant, pour être accepté, avec réticence ou, parfois, émerveillement. L’écrivain est né, il reprendra son labeur une seconde fois, puis, généralement, tous les ans, assuré de participer au Salon du livre et à d’autres manifestations épistolaires.

Malgré ce constat peu encourageant, beaucoup se bousculent au portillon et s’honorent d’un livre publié. Mais au fond, qu’est-ce qui pousse ces auteurs, en herbe ou déjà prolifiques, à écrire ? Nous en reparlerons prochainement.

27/10/2020

L'autre

L’autre est un être à part. Le vois-tu sans le voir ? Alors tu ne vois pas non plus l’univers, ni même le monde spirituel, pire, ni même le néant.

Tu n’es toi-même qu’un néant face à l’existence.

Ouvre tes yeux, ouvre ton cœur et habite ton être ! L’autre vaut plus que toi-même.

 

26/10/2020

Beauté

La beauté se lève chaque jour
Derrière un rideau de feuillages
Dans sa pureté originelle
Souriante et amène
Comme un papillon de nuit
Elle ouvre ses yeux de biche
Regarde son vis-à-vis
Louche sans complaisance
Vers l’être qui la regarde
Et rit de voir son air égaré

Admire mon corps nu
Caresse son grain de rêve
Mais ne touche pas
Seul mon bien-aimé
Pourra un jour poser sa main
Sur le creux de mes hanches
Pourra le lendemain
Baiser ce cou si tendre
Puis une semaine plus tard
Se repaître de ses formes
Et s’enfermer en elle

Alors viendra le temps
Des amours d’antan
Où il sera moi
Et je serai lui

©  Loup Francart

25/10/2020

Ciacconna del Paradiso e del inferno

https://www.youtube.com/watch?v=EZ-VsKB_tNw


Contraste vivant

masculin et féminin

la voix est trompeuse !

24/10/2020

L'autre

L’autre, qu’est-il ?

Un inconnu ? Je ne sais d’où il vient, ce qu’il fait, ce qu’il est. C’est un autre moi-même, inconnu.

Une connaissance ? Je sais ce qu’il fait, voire d’où il vient, mais j’ignore qui il est. Je ne connais que son moi, plus ou moins prenant.

Un ami ? il a dévoilé quelque peu qui il est. Je suis entré dans son intimité, ses secrets personnels à un certain moment de sa vie. Puis les liens se sont relâchés ou ont duré. Il est devenu un souvenir sympathique.

L’amour de ma vie. Qu’elle est belle dans ma tête, dans mon cœur, dans mon corps. Elle me porte, me soutient, m’accompagne. Avec elle, je suis ? Sans elle, je ne suis rien, qu’un morceau de chair qui attend la fin. Elle m’ouvre à d’autres horizons et m’enferme dans un cocon de douceur. Elle est mon refuge. Je deviens elle et cela m’aide à vivre.

Respire le vent du large et laisse tomber ta prison, ce moi que tu ne peux et que tu ne peux lâcher.

23/10/2020

Annecy

 

Lac d'Annecy.JPG

Illumination !
Au cœur de la fournaise
un autre monde

22/10/2020

Pérégrinations (pictoèmes)

 

1ère Couve Pérégrinations.jpg

 

Un pictoème est l’association d’un poème et d’une image, que celle-ci soit dessin, tableau ou photo. Le poème est incomplet sans cette image et inversement celle-ci éclaire le poème. Les deux forment un ensemble indissociable évoquant un instant, une émotion, un sentiment, voire une histoire ou même un concept.

Extraits Pérégrinations.docx

« Pérégrinations » (Pictoèmes) – Loup Francart –  Editions les Poètes Français – Format 15x21 – nombre de pages  81 –

 

Loup Francart est de l’espèce des voyageurs solitaires à la Jean-Jacques Rousseau, un indépendant rejoignant dans l’esprit Guillaume Apollinaire et oscillant entre écriture et graphisme, un compromis qu’il nomme « pictoèmes »

Double « Pérégrinations » se situant entre textes en prose et poèmes, courts le plus souvent et assez proches de la forme haïku.

Une poésie qui nous transporte vers un monde cosmique ouvrant ses pages vers un espace de réflexion où l’homme dans son infinitésimale demeure dans le questionnement : « Quelles drôles de lois/ Que celles de l’univers ! »

 Ce qui me rassure, c’est que Loup Francart ne se prend pas au sérieux, cependant il sait l’être, mais l’humour est toujours à l’angle d’un vers. Pour tout dire ça nous fait du bien dans un monde vénal, individualiste et bouffi par un égocentrisme hypertrophié. Quant à ses illustrations, elles sont tout aussi croustillantes que sa poésie. Humour noir, humour blanc, nous avons tous les ingrédients de la dérision : « Les femmes sont doubles, vase et amphore/ Et ne se dévoilent qu’aux poètes/ Qui voient à travers. »

Poèmes tout en ambivalence, en oscillation pendulaire, livrés à l’énigme de la création et au mystère intemporel. Nous effleurons l’anecdote paradoxale. Un ouvrage qui s’extirpe des conventions en aiguillonnant le moralisme des bien-pensants ou autres donneurs de leçons.

Pour autant, notre ami ne dévie pas de la morale, enfin de la sienne, qu’il exprime à sa façon en se référant plutôt au bon sens, avant l’heure incontournable de l’obsolescence programmée. Lucide notre poète-graphiste !

Alors, lorsque vous lirez Loup Francart, laissez le silence vous envelopper. Retenez votre souffle et dans l’énergie du « Prânâyâma », vous serez libérés de vos impuretés.

Michel Bénard, poète, critique, Société des Poètes Français

 

21/10/2020

Promenade à Paris

A Paris, je ne prends plus la voiture. A quoi pourrait-elle servir ? Lorsqu’une envie me vient d’aller faire un tour, j’enfourche ma bicyclette. Ce n’est pas la même excitation que lors d’une promenade à la campagne (voir le 15/11/2011, en fin d’après-midi :

http://regardssurunevissansfin.hautetfort.com/apps/search/?s=%22En+fin+d%27apr%C3%A8s-midi%22 ). C'est autre chose, car ici, c’est Paris, la reine des capitales. Il convient de passer lentement, majestueusement dans les rues emplies d’êtres admirables, préoccupés d’eux-mêmes et de leur déambulation, inquiets de faire un faux pas dans la danse qu’ils s’imposent. Les Parisiennes sont remarquables pour aller l’air de rien, alors que seuls les préoccupent les yeux des passants sur leur personne.

Je déverrouille le cadenas, tâte les deux roues d’un doigt anxieux (elles ne sont pas crevées !) et saute sur la selle, en appuyant sur les pédales. C’est parti ! Au fait, où vais-je ? Je ne me pose pas la question. N’importe où ! Me voici parti, le nez au vent, respirant les brumes de mi-journée à l’odeur de vapeurs d’essence. Je ne plane pas encore, mais c’est tout comme. Mon cheval roule au rythme de ma rêverie, regardant comme moi les trottoirs encombrés, les hommes pressés, les femmes attentives aux devantures, les enfants courant entre les jambes de leurs ainés. Quelle diversité, mais aussi quelle analogie au fond. Tous sont en eux-mêmes, noyés dans leurs pensées, inattentifs à ce qu’il se passe, fermés à toutes suggestions de la rue, perdus dans leur boitier magique, attirés à chaque instant par leurs images miroitantes. Tiens, en voilà un qui passe pratiquement sous mes roues, traversant la rue les yeux rivés sur l’appareil. Il devient urgent de doter ces passants d’un radar d’approche qui les piqueront en cas de danger. Bon, continuons, malgré tout !

La foule devient plus dense, elle déborde des trottoirs et marche avec l’aisance d’un propriétaire sur le domaine réservé aux roues (deux, trois ou quatre, selon les moyens de chacun !). Il existe à Paris des quartiers de grande concentration de personnes. Si vous voulez vous déplacer en paix évitez-les, vous ne serez pas contraints de vous arrêter toutes les minutes pour demander aux piétons de s’écarter de la piste cyclable. L’idéal pour vous promener dans Paris en vélo est le faire entre quatre heures et sept heures du matin. La ville est alors à vous. Mais qui se lève si tôt pour jouir d’un Paris libéré de ses habitants !

Pendant que je vous parlais, j’ai fait quelques kilomètres, j’arrive au bois de Vincennes, à moi les allées ouvertes entre les bras de grands arbres tentaculaires. Pas un chat ! Oui, c’est vrai la nuit tombe, nous sommes en hiver et elle tombe vite. Ah, une lueur sur la piste, c’est autre vélo qui se dirige vers moi, non il tourne. Je continue. J’arrive sur la place du château où quelques voitures tournent en rond pour chauffer leur moteur. Je m’éloigne de leurs mâchoires voraces et prend une petite piste qui mène à un de ces lacs ou étangs ou mares et même baignoires qui parsèment la périphérie du bois. Je contemple la surface lisse des eaux et me dis qu’au fond rien ne vaut le fond d’une rue qui se perd dans les bois.

Retour dans la ville. Rien ne va plus, les voitures se ruent en masse vers le centre, tout est bouché, même les pistes réservées aux cyclistes en raison des automobiles immobilisées par leurs conducteurs en raison d’appels téléphoniques toujours plus urgents que jamais.

 

 

20/10/2020

Il est deux

 

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Fermé sur lui-même

il s'efforce d'être un

il est pourtant deux

 

Le Moi est support

le Soi est évanescent

le rien entre deux

 

pourtant il revient

contemple sa moitié

et pleure de joie

19/10/2020

Yuja Wang de 9 à 33 ans

https://www.youtube.com/watch?v=bgw820VNW0w


Un son doux, ferme

percussion envoûtante

Bach reste le meilleur !

18/10/2020

Lumière

 

Dieu, c’est l’autre

Mais il faut ouvrir grand les yeux

Cela ne signifie pas qu’il faut voir avec les yeux de l’autre

Mais simplement ne voir que la lumière

 

17/10/2020

La foi

Avoir la foi. Je me suis toujours demandé ce que cela pouvait être. Cela semblait tellement rébarbatif et austère. Je me rendais bien compte que je ne l’avais pas, mais également que je n’avais pas envie de l’avoir. Cela semblait trop triste, comme un écrasement de soi.

Je vois maintenant que je confondais foi et anéantissement du moi. Auparavant trouver l’âme, découvrir le Soi.  Peu importe l’appellation qu’on lui donne. Se sentir soulevé par l’esprit et pleurer de joie de cette découverte.

16/10/2020

Equilibre

La vie est équilibre…
Mais de quoi ?
D’appétit et de patience…
Fais ta part et attend
Le résultat de ton travail

Mais jamais ne va au-delà
Ne cherche pas ton dû
Car il ne t’appartient pas

Lorsque le cahier sera rempli
Tu en feras des flammes de joie
Tu seras délivré de tes richesses
Tu courras nu et libre
Parmi le monde

Alors seulement tu pourras dire :
"J’ai rempli ma part
Et rendu à l'univers
Ce qu’il m’avait donné"

15/10/2020

Déité et humanité

 

Dieu est Dieu parce qu’il est créateur

L’homme ne devient homme que lorsqu’il est créatif

 

14/10/2020

Rien

Le vide n’est pas un néant insolite

Si le vide ne contient rien

Il est pourtant car on le nomme

Et on l’oppose à la matière

Qui, elle, est palpable

Un espace vide de matière

N’existe que grâce à la matière

Le vide seul ne peut être

Il a une structure, une dimension

Il n’est pas le néant

Il a extension et durée

 

Le néant existe-t-il ?

Se poser la question ne fait guère avancer

Puisque la pensée est pleine de quelque chose

Mais que ce quelque chose est vide

Même la pensée pèse

Bien qu’elle s’affirme parfois avec peine

 

Alors le rien existe-t-il ?

N’oublions pas qu’on ne peut comparer

Quelque chose avec rien

L’une est pleine de rien

Alors que le rien n’existe pas

Sans quelque chose à côté

On ne peut dire quelque chose

D’un rien qui n’existe pas

 

Ce quelque chose est-il né de rien 

Le rien peut-il se transformer en quelque chose ?

La création est-elle née ex-nihilo ?

Rien et toute la matière s’opposent-ils 

Ou constituent-ils un ménage indissociable ?

La matière est-elle première

Le vide n’existe que parce qu’il y du plein 

Ou le rien peut-il créer quelque chose

Qui le remplit et le transforme en autre chose                           

 

Respire et cesse de penser

Jusqu’au moment où tu rejoindras

L’au-delà de l’en-deçà

13/10/2020

Les Indes galantes

https://www.youtube.com/watch?v=r5hOyasj5Zo


12/10/2020

Le combat de la vie

La vie est bien un combat, mais c'est un combat contre soi.

En se combattant soi-même, la tension avec les autres s'élimine.

 

07:17 Publié dans 45. Maximes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : vie, moi, eux |  Imprimer

11/10/2020

Sentence

 

L’amour, c’est l’action dans le renoncement de soi.

Alors l’action ne peut être que juste.

 

10/10/2020

Pierre

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L’empreinte de l’homme sur la matière
se réduit-elle à un trésor fossilisé ?
La pierre est un ornement
destiné à faire rêver l’impatient
La substance brute ne suffit plus
à celui qui aspire à l’au-delà des maux.
Il lui faut décors et bavardages
pour se mesurer à l’autre
qui sait tout et ne dit mot.

09/10/2020

L'étrange bataille de San Pedro de Atacama (48)

Et Libertad, que devenait-elle ? Elle s’était toujours sentie un peu différente de ses deux sœurs, plus romantique, moins terre à terre. Elle rêvait d’espace, de temps, mais en pensant à l’être intérieur. Elle étouffait dans cette société où chacun doit être à sa place et s’y montrer au mieux de son avancée sociale. Elle était consciente de sa beauté naissante. Elle en usait pour obtenir ce qu’elle voulait, en particulier les sentiments favorables des gens qu’elle côtoyait. Depuis l’annonce de Don Rodrigo, elle ne tenait plus en place sans cependant savoir ce qu’elle pourrait faire. Elle avait d’abord rêvé aux bords du Pacifique, dans une anse abritée aux côtés de cet homme plus âgé, mais envoûtant. Elle aimait sa voix jamais impérative ni doucereuse, ses manières retenues mais pleines d’appétit de vivre, sa franchise avenante. Elle se voyait auprès de lui et sentait monter en elle des volutes de chaleur qui lui tiraient des larmes aux yeux. Elle n’osait parler à ses deux sœurs de ces émotions qui la prenaient et refrénait en elle toutes ces pensées qui lui semblaient impropres à être partagées. Mais le soir, lorsqu’elle se trouvait dans son lit, elle se laissait aller à rêver toujours de plages au sable chaud et de bras qui la serraient forts.

La nuit où elle disparut, elle ne put s’empêcher de penser à lui et elle acquit la certitude que c’était-elle qu’il voulait auprès de lui. Elle ne pouvait plus attendre, il lui fallait le rejoindre, même si elle ignorait comment tout cela pourrait se conclure. Alors, elle se leva, se prépara à partir, rassemblant quelques vêtements qu’elle mit dans un sac, ouvrit doucement la porte d’entrée et sortit sans bruit. Elle courut vers l’ouest, en direction du Rio San Pedro en se faufilant entre les feuillages. Il était tard ou plutôt trop tôt. Elle atteignit le bord de l’oued et le suivit vers le sud sur quelques kilomètres. Elle fatiguait et se sentit bientôt lasse. Mais il fallait continuer. Quand les premières lueurs du jour apparurent, elle se trouvait aux alentours de Cucuter. Elle se cacha dans un jardin, enfouie dans les feuillages et se fit une sorte de nid recouvert de branchages sous lesquels elle s’enfila et s’endormit aussitôt.

08/10/2020

Air du froid de Purcell

https://www.youtube.com/watch?v=Q8K8wFk-tn8


CRIS ET PLEURS !

Mais quelle douceur des cordes

Derrière la malédiction se cache

la terreur de l'enfance et la douceur de l'inconnu

Libère-toi du quotidien

et ouvre ton être au vide cosmique !

 

06/10/2020

La sainteté

Il y a trois sortes de saints.

Les saints d’un jour meurent en héros, sur l’impulsion du moment ou, parfois, en fonction des circonstances. Ils sont l’objet d’acharnement des autres, mais restent profondément enracinés dans leur foi, alors qu’ils auraient pu la renier et vivre. Ils sont le don à l’état pur, l'impulsion du moment.

Les saints de toujours ne savent pas ce qu’est la sainteté. Il leur paraît naturel de faire et d’être selon ce qui les incline à la transparence. Ils perçoivent la pureté comme étant le but de leur vie et celle-ci leur paraît naturelle. Leur seule volonté est de sentir la présence de Dieu à chaque instant de leur vie.

Les saints sans recours sont des êtres de foi qui agissent parce que la règle  est la règle et qu’elle ne peut être dérogée. Ne vous laissez pas prendre dans leurs filets. Ils meurent droits dans leurs bottes, mais n’ont jamais profité du regard déifiant de Dieu. Seuls les hommes les proclament saints.

05/10/2020

Être

jE NE PENSE PAS, DONC JE SUIS

JE NE SUIS PLUS, DONC JE SUIS

Ce n'est qu'au-delà de la pensée que se manifeste la perception de l'être, lorsque, en nous, est mort ce qui constitue le moi, que nous pouvons dire Je Suis. Alors la déité se manifeste, l'existence devient lumière et nous irradie de bonheur. Je suis parce qu'Il Est en moi.

04/10/2020

L'étrange bataille de San Pedro de Atacama (47)

– Si elle est partie avec ses habits cela m’étonnerait. Elle semblerait plutôt partie de son plein gré.

– Mais pour aller où ?

– C’est ce que nous devons découvrir. Allons voir le commissaire.

Par chance, le commissaire était à son bureau. Très vite, il fut inquiet. Il lui paraissait impossible qu’elle fut enlevée en pleine nuit sans que personne n’ait rien entendu, ni la famille, ni les sentinelles qui surveillaient le bourg. La maison était fermée de l’intérieur et Emma se souvint qu’elle était sortie sans déverrouiller la porte d’entrée. De plus, Libertad avait emmené quelques vêtements, ce à quoi n’auraient pas pensé des gens venus de l’extérieur qui n’auraient qu’une envie, fuir le plus vite possible et en silence.

– Voyez-vous une raison que pourrait avoir Libertad de quitter votre foyer ? demanda le commissaire.

– Eh bien, disons-le, il y a ce défi de Don Rodrigo Alcantera, le Chilien qui veut se marier avec une de nos filles. Depuis trois jours, elles ne parlent que de cela. Il est possible que cela lui ait monté à la tête et qu’elle ait imaginé sauver San Pedro en se mettant directement à la merci du Chilien. Il faut que nous interrogions les ainées. Peut-être savent-elles quelque chose.

Accompagnés du commissaire, Alexandro et Emma retournèrent chez eux. Ils trouvèrent les deux filles en pleurs, se serrant l’une contre l’autre, se reprochant de n’avoir rien entendu.

– Maman, Libertad ne nous a rien dit. Hier soir, nous avons discuté de Don Rodrigo comme d’habitude depuis son annonce. Mais jamais nous n’avons une seule fois suggérer que l’une d’entre nous pourrait devancer une échéance dont nous ne savons même pas l’issue.

– Alexandro, si elle est partie seule, peut-être peut-on chercher ses traces pour savoir la direction qu’elle a prise.

– Excellente idée Emma. Je vais rassembler une escouade qui va chercher des indices. Ce n’est pas garanti, mais on ne sait jamais. Cela pourrait nous donner une piste.

Alexandro convoqua son chef de section le plus ancien et lui expliqua ce qui s’était passé. Il s’agissait d’un jeune lieutenant sorti il y avait trois ans de l’école militaire de Bolivie. Celui-ci comprit vite la situation, rassembla sa section et, une demi-heure plus tard, commença les recherches après avoir donné ses ordres. Pendant ce temps, le commissaire réunit la population disponible et expliqua ce qu’il se passait. Tous maintenant savaient : la plus jeune fille du capitaine avait été enlevée ou était partie, il fallait découvrir où elle était allée. Très vite, la plupart des gens se doutèrent qu’elle s’était rendue chez les Chiliens dont le camp se trouvait à quelques cinq kilomètres du bourg. Mais encore fallait-il en être sûr.

03/10/2020

L'arpeggiata - Les Pajaros Perdidos

https://www.youtube.com/watch?v=jA_v-MHV_Cw&feature=emb_rel_pause


La plainte fuyante de l'humain

Qui monte vers les cieux

Pour connaître le fin mot de l'univers

Le monde est pour être

02/10/2020

L'art religieux

L’art a deux buts. L’un, d’ordre matériel, humain, naturel, qui est d’exprimer la beauté de l’univers. L’autre est plus mystérieux. L’art religieux est une prière de reconnaissance vers la déité, l’expression de la plénitude de la vie par la découverte de la magnificence du don divin. Il participe à la création divine en renvoyant l’homme à son être intérieur qui, lui-même, renvoie au monde divin la prière humaine. Le véritable résultat de la prière est cette symétrie cachée de l’action humaine envers le monde divin : l’homme est une parabole qui recevant le don de la vie, la renvoie au monde divin par la prière pour faire progresser l’avènement ultime de l’univers.

Ainsi une église, un tableau, une musique, un poème sont des prières l’état latent, en ce sens que l’homme entrant en harmonie avec elles les font monter ver Dieu. Le corps de l’homme devient ainsi un temple où l’objet religieux se transforme en prière par l’action de chaque personne qui entre en vibration avec l’œuvre. L’homme devient intermédiaire entre le monde matériel et le monde divin, une sorte de récepteur-émetteur qui aide à l’évolution cosmique. De même qu’il existe des lieux privilégiés où l’homme est plus enclin à la prière et devient l’intermédiaire, de même il existe, par exemple, un espace musical ou visuel que chaque homme peut transformer à tout moment en prière. Toute œuvre d’art n’est qu’une prière potentielle qui participe d’autant mieux à son but qu’elle pousse le commun des mortels à se tourner vers une rencontre avec le divin.

Il y a donc un double mouvement : l’homme devient temple spirituel en étant lui-même temple matériel de l’univers participant à la création et renvoyant au monde divin la participation à l’avènement final de la création, l’union de l’homme et de Dieu dans la parousie.

01/10/2020

Sentence

 

L’amour, c’est l’action dans le renoncement de soi.

Alors l’action est ne peut être que juste.

 

30/09/2020

L'étrange bataille de San Pedro de Atacama (46)

Le lendemain, Emma fit le tour des chambres pour réveiller les filles. Elle vit tout de suite que Libertad n’était pas dans son lit. Où était-elle ? Par acquis de conscience, des yeux, elle fit le tour de la chambre. Libertad n’était pas là. Elle appela les deux autres et les trois femmes fouillèrent la maison. Mais Libertad n’y était pas. Revenant dans sa chambre, elles constatèrent qu’elle avait pris plusieurs habits : deux autres robes dont celle du dimanche, une sorte de manteau à mettre la nuit pour se préserver du froid, ainsi qu’une trousse de toilettes. Elle était donc partie consciemment. Emma s’inquiétait et décida d’appeler Alexandro qui vérifiait le dispositif des sentinelles. Elle courut au poste de garde et demanda au chef de poste où se trouvait Alexandro.

– Le capitaine vérifie l’emplacement des sentinelles et leurs consignes.

– Pouvez-vous aller le chercher, il y a une urgence, demanda Emma.

Oui, Madame, tout de suite.

Emma attendit au moins vingt minutes, seule dans le poste de garde. Elle constata qu’il était bien rangé, les fusils alignés au râtelier d’armes, le cahier de consignes ouvert et rempli, les lits faits au carré. Cela sentait malgré tout l’homme, sans le moindre soupçon d’un parfum féminin. Enfin, elle entendit des pas pressés et Alexandro entra.

– Libertad a disparu ! lui dit-elle aussitôt.

–Comment cela ?

– Oui, elle n’est ni dans son lit, ni même dans la maison. Et, de plus, elle a emmené des habits comme si elle partait en voyage.

– Tu es bien sûre, lui redemanda Alexandro qui avait du mal à y croire.

– Oui, il faut savoir ce qui lui est arrivé. Elle a peut-être été enlevée.