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16/09/2020

Elle pense

 

Comme est beau l’homme pensant ! Que dit-il à lui-même ?
A-t-il donné sa vie à la faune et la flore ?
S’est-il épanoui ou est-ce un requiem
Qu’il joue en sourdine, se tournant vers bâbord ?

L’œil vif encore ouvert, la narine palpitant,
La main frêle et sûre d’elle, il s’échappe en pensée
Vers l’absence de malheur, tenant son front bouillant,
S’égarant dans l’impasse, ressortant nettoyé.

Et voici s’avançant, d’un pas souple et auguste,
La femme évanescente, de retour au foyer.
Elle brille de tous ses feux pour se faire pardonner.

Quelle idée l’échappée, ce départ injuste
Loin de toute caresse, sans un regard pour lui,
Qu’a-t-elle été faire, sans même un parapluie ?

©  Loup Francart

25/05/2020

Bruissant sous la larme des nuages

Bruissant sous la larme des nuages
La forêt abritait nos regards verts

La frange houleuse des flaques
De nos rires imprégnait nos vêtements

La caresse étonnée de tes doigts
Pénétrait le chien de lumière
Et les reflets mauves de son apparence
Coloraient d’une ombre de joie
La frontière qui sépare tes lèvres

Le chien sous la dent d’un humain
Prend l’œil des enfants

Il gémit pieusement, caninement

Sous sa couverture de poils damés
S’interroge son cœur de chien
Fidélité ?

©  Loup Francart

27/11/2012

Fil (pour couper les cheveux en quatre)

Coup de fil… A l’eau

Tiens-tu le fil de ton discours
Dans le droit fil de tes convictions ?

Au fil des pensées, au fil du temps
Qu’y a-t-il de commun, si ce n’est
L’absence de fil à la patte ?

Coiffé sur le fil par son rival
Il devint marionnette à fil
Et celui qui tient ses fils
N’est-il pas fil de feriste ?

As-tu le fil, coupant et rusé
Comme la lame du mensonge
Sur la candeur du spectateur
Ou tires-tu les fils des affaires
Avec la même ténacité ?

Engranges-tu au fil des jours
Les nouvelles de la télégraphie sans fil
Pourtant le fil à plomb préserve
L’intrus d’une horizontalité subite
Recouds-tu à chaque heure
L’étoffe de la toile virtuelle ?

Quelle histoire cousue de fils blancs
Qui va cahin-caha, de fil en aiguille
Nourrir nos mémoires desséchées
D’un fil d’Ariane émouvant
Et s’effilochent encore les fils de la vierge
Dans l’air et le vent du Nord
Pour le bonheur des fils de l’homme