Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

12/02/2023

Seul

Il est là, nu comme une feuille
Dont les marbrures courent sur le papier
Il a été resplendissant dans la journée
Puis s’est affaissé à la venue du noir
Il tremble comme un roseau dans le vent
La vie est-elle un chemin de pierre
Aux arêtes tranchantes et suintantes ?
Tu ne sais quel est le sommet de la folie
Prononcer de doctes paroles
Ou pleure sur la force de la persuasion
As-tu convaincu ton frère ?
Tu ne sais, mais les tentatives sont utiles
Pour devenir un homme véritable
Pleure au goutte à goutte de ta chair
Seul ton pied reste droit et ferme
Et avance sur le chemin de terre
Jusqu’à aborder la route de la compréhension
Meurt-on d’un être pusillanime
Qui se cache sous son ombre ?

21/02/2017

Pensée

La grandeur des arbres se perd dans l’enceinte de l’univers. Pourtant, ce n’est pas leur taille qui nous illusionne, mais l’ignorance de l’enceinte. Nous ne sommes que des fourmis qui se disent pensantes. Qu’est-ce au juste que penser : confondre l’univers avec le monde des fourmis ? L’esprit y tourne en rond et ne peut en sortir. La pensée, c’est de la fumée dans une bouteille de verre. Nous sommes comme ces marins qui construisent leur bateau dans une bouteille et la pose sur la cheminée pour la contempler. Si l’océan et le désert attirent l’homme, c’est qu’il y voit la possibilité d’une évasion. La pensée se noie ou meurt de soif en cours d’évasion. Ce qu’il faut trouver, c’est la substance vitale qui traversera le verre. Alors la fumée s’échappera. Encore faudrait-il procéder prudemment et ne pas rompre ce fil qui relie l’astronaute à sa cabine.