19/11/2024
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https://www.amazon.fr/Parfois-d%C3%A9voile-lumi%C3%A8re-Loup-Francart/dp/
« Un matin de septembre, la vie se déchire. Je n’ai plus rien. Je me regarde, vide, sans motivation, sans désir, sans volonté. Il me faudra longtemps pour retrouver une motivation de vie. Je suis en deuil de mon moi. Il est mort. Je m’efforce de découvrir une vie intérieure. Un an plus tard, est né un autre moi-même. Quelle expérience ! Je découvre une autre vision de la vie, plus nette, plus réelle, plus près de moi, qui est moi sans être moi. La vie est autre. »
Changement radical qui m'ouvrait à la compréhension de ce qui m'avait préoccupé dans l'adolescence ; qu'est-ce que l'homme dans l’univers ? Celui-ci a-t-il une finalité ? Quel est le sens de la vie ?
Cette découverte répondait à l'intuition que j'avais toujours eue : l'homme est appelé à se dépasser pour découvrir le sens de toutes choses. Je ne savais pas que cela devait correspondre à l'expérience de Dieu. Celui-ci m'avait toujours paru un être lointain, régissant le monde, père omnipotent, censeur de notre comportement. Conception enfantine de Dieu, mais qui est celle de beaucoup de croyants, inconsciemment. Et voilà qu'en six mois, mes yeux s'ouvrent, les écailles tombent et je contemple, émerveillé, l'œuvre divine, en moi et autour de moi. Cette expérience transformait ma vie.
Le premier chapitre raconte ce cheminement de six mois de l'obscurité à la lumière. C'est la description de ce que j'appelle la vraie vie par rapport à celle que je continue, la plupart du temps, à mener comme tout le monde. Expérience exigeante, que l'on oublie parfois parce qu'il est plus facile de se laisser ballotter par la vie plutôt que de nager à contre-courant. Expérience qui ne donne aucun acquis : à chaque instant on l'oublie, on la trahit. Parfois elle revient, comme un appel pressant à faire face à notre insuffisance.
Le deuxième chapitre traite des commencements et des fins de l’homme tel que décrit par la Genèse. Le royaume de Dieu est là, présent dans le monde et Dieu se dévoile dans sa magnificence.
Le troisième chapitre explicite la vie, la mort, les états posthumes, la vie éternelle et donne des pistes pour répondre à la question primordiale : « Que vas-je faire de ma vie ? »
Le quatrième chapitre entre dans la question du mystère de l’homme et de la femme, du mariage et traite de l’accomplissement jusqu’à l’union intérieure.
Les derniers chapitres explicitent la parole de Dieu en nous à travers les textes de l’Avent et du Carême.
Ce livre n’est qu’un livre de méditation, il fait part des réflexions d’un croyant sur le chemin étonnant de la découverte de son éveil spirituel. Il n’est rien d’autre.
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07/11/2024
Sommaire du livre "Parfois se dévoile la lumière"
SOMMAIRE du livre
« Parfois se dévoile la lumière »
___________
Chap. 1 : L'expérience p.7
11- La recherche d’une autre vie
12- la vraie vie
- Un état indéfinissable
- de nouvelles sensations
- une nouvelle perception
- De nouveaux sentiments
13- La vérité
- La connaissance de soi et des autres
- La compréhension du monde
- La connaissance de Dieu
14- Le chemin
- La purification de soi
- La méditation
- La prière
Chap. 2 : Genèse 1 p.29
21- Contenu du chapitre 1 de la genèse
- Comment Dieu crée-t-il ?
- Que crée-t-il ?
- Le vivant : sommet de la création
- Dieu crée dans le temps
- La création est bonne
- Poésie du texte
22- Méditation de Genèse 1 : du 1° au 7° jour
221. Avant le premier jour
222.Premier jour
223.Deuxième jour
224. Conclusion
23- Méditation de Genèse 1 : du 7° au 1° jour
231 : Septième jour
232.Sixième et cinquième jour
233. quatrième et troisième jour
234. Deuxième jour
235. Premier jour
236. Avant le premier jour
24- Épilogue : re-création
Chap. 3 : La vie p.57
31- La vie en tant que phénomène temporel
311 : La vie physique
- La vie psychique
32- L’homme aboutissement du règne du vivant
- Vers une évolution consciente de la vie
- Insuffisance et prédominance de cette vision
33- La vie divine, aboutissement de la vie humaine
- L’expérience du divin
- L’accomplissement de la vie humaine
- Vaincre la mort
- La vie éternelle
Chap.4 : Le mariage, voie d’accomplissement p.87
41- À la recherche de l‘amour vrai et durable
- Les tendances contraires de l’adolescence
- La découverte de l’être de sexe opposé
- L’amour : découverte d’un nouvel état d’être
- L’adolescence : période de souffrance intime
- À la recherche de l’amour vrai
- Les critères de l’amour vrai
- Le mariage considéré comme une fin en soi
- Passage à l’état adulte
- Passage au statut d’adulte
- Passage à l’altruisme
- Réalisation de l’être de sexe opposé
- Le mariage n’est pas une fin en soi
- L’enfant et la famille
- Le véritable accomplissement du mariage
431 1° étape : découverte de la nature de l’autre, épanouissement de sa propre nature
- 2° étape : l’assimilation de la nature
- 3° étape : L’achèvement commun
Chapitre 5 : La lecture spirituelle de la Bible p.117
- L’écriture : la parole de Dieu en nous
- Le mystère des sens de l’écriture
- L’écriture, histoire de Dieu en moi
- Le Verbe vivant à travers l’Ecriture
- S’offrir à la parole pour être changé
- Où chercher ?
522 Se mettre à chercher
- Comment chercher
Chapitre 6 : L’avent p.137
- Premier dimanche de l’Avent
- Première lecture : Isaïe
- Deuxième lecture : Saint Paul
- Troisième lecture : Saint Mathieu
- Deuxième dimanche de l’Avent
621.Première lecture : Isaïe
- Deuxième lecture : Saint Paul
- Troisième lecture : Saint Mathieu
- Troisième dimanche de l’Avent
- première lecture : Isaïe
- Deuxième lecture : Saint Jacques
633.Troisième lecture : Saint Mathieu
- Quatrième dimanche de l’Avent
- Première lecture : Isaïe 642 :
- Troisième lecture : Saint Mathieu
Chapitre 7 : Le carême p.161
- La liturgie du carême
- .Le mercredi des Cendres
- 712. Premier dimanche : le désert et la tentation
- Deuxième dimanche : la Transfiguration
- Les Rameaux : la réunion des contraires
72- En quoi consiste le carême
- Dans le secret
- Le jeûne
- La prière
- L’aumône
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06/11/2024
Parution du livre : Parfois se dévoile la lumière
Il est paru :
« Un matin de septembre, la vie se déchire. Je n’ai plus rien. Je me regarde, vide, sans motivation, sans désir, sans volonté. Il me faudra longtemps pour retrouver une motivation de vie. Je suis en deuil de mon moi. Il est mort. Je m’efforce de découvrir une vie intérieure. Un an plus tard, est né un autre moi-même. Quelle expérience ! Je découvre une autre vision de la vie, plus nette, plus réelle, plus près de moi, qui est moi sans être moi. La vie est autre. »
Changement radical qui m'ouvrait à la compréhension de ce qui m'avait préoccupé dans l'adolescence ; qu'est-ce que l'homme dans l’univers ? Celui-ci a-t-il une finalité ? Quel est le sens de la vie ?
Cette découverte répondait à l'intuition que j'avais toujours eue : l'homme est appelé à se dépasser pour découvrir le sens de toutes choses. Je ne savais pas que cela devait correspondre à l'expérience de Dieu. Celui-ci m'avait toujours paru un être lointain, régissant le monde, père omnipotent, censeur de notre comportement. Conception enfantine de Dieu, mais qui est celle de beaucoup de croyants, inconsciemment. Et voilà qu'en six mois, mes yeux s'ouvrent, les écailles tombent et je contemple, émerveillé, l'œuvre divine, en moi et autour de moi. Cette expérience transformait ma vie.
Le premier chapitre raconte ce cheminement de six mois de l'obscurité à la lumière. C'est la description de ce que j'appelle la vraie vie par rapport à celle que je continue, la plupart du temps, à mener comme tout le monde. Expérience exigeante, que l'on oublie parfois parce qu'il est plus facile de se laisser ballotter par la vie plutôt que de nager à contre-courant. Expérience qui ne donne aucun acquis : à chaque instant on l'oublie, on la trahit. Parfois elle revient, comme un appel pressant à faire face à notre insuffisance.
Peu à peu, je cherchais comment aider les autres à faire cette expérience libératrice. Je m'adressais spécialement aux adolescents, car c'est à cet âge merveilleux et difficile à vivre que l'on est le plus ouvert aux questions fondamentales. Cela devint progressivement ordonné, fruit d'une longue méditation sur les thèmes qu'ils me soumettaient. Puis je leur fournis un texte accompagnant nos échanges, conscient de la nécessité pour eux de revenir sur ce qui avait été dit. C'est ainsi que sont nés les autres chapitres de ce livre.
Loup Francart s'est très tôt passionné pour les arts : la musique et la littérature. Ayant choisi le métier des armes, il pratique l'équitation à un haut niveau : courses d'obstacles et concours complet. Par la suite, il s'ouvre à la peinture, expose à Paris et en province et dirige des chorales pendant plus de vingt ans. Après l'école de guerre, il s'intéresse à la stratégie, publie "Maîtriser la violence", puis "La guerre du sens". En 2000, il crée la société Eurocrise (http://www.eurocrise.com/) et écrit plusieurs livres de stratégie jusqu'en 2010.
Il se tourne alors vers la littérature et publie en 2013 "Petits bouts de rien", un essai, puis le "Dictionnaire poétique". Suivez-le sur son blog (http://regardssurunevissansfin.hautetfort.com/) et sur son site de peinture (http://www.loup-francart.jimdo.com).
Il publie maintenant le secret de sa motivation, un nouvel essai où il tente de dévoiler l'invisible qui se cache derrière le monde visible. Ce livre constitue un diptyque avec L’envol (2022) son précédent ouvrage qui traite de spiritualité. Il exprime ce qui constitue sa vision de la vie, de l’essence et de la finalité de l’être.
15:22 Publié dans 41. Impressions littéraires | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
29/12/2023
La prophétie des Andes, de James Redfield
« Depuis plus d’un siècle, une nouvelle conscience s’est faite jour dans l’esprit humain, une conscience que l’on peut qualifier de transcendante, de spirituelle. »
Un mystérieux manuscrit ouvre au héros de cette quête aventureuse la voie des révélations : neuf étapes essentielles qui le mènent du sommet des Andes aux replis de la forêt amazonienne et qui inscrivent sur son chemin autant de rencontres, d’incidents, de coïncidences ou de signes. A la découverte de neuf étapes qui conduisent le lecteur de l’intuition d’une autre vie à venir face aux pièges de la vie habituelle, se faire prendre dans l’embrouillamini des relations humaines pleines d’attitudes préfabriquées. L’auteur part vers l’aventure naturelle intérieure : quel avenir pour l’humanité si ce n’est celle de chacun : qui suis-je et que deviens-je ? on y rencontre la lutte des pouvoirs entre les hommes pour découvrir le but de la vie, une vie prémâchée ou une vie où tout arrive en se laissant par des intuitions qui se révèlent peu à peu et qu’il fait apprendre à suivre.
Le monde est un monde d’énergie qu’il faut progressivement découvrir, connaître, maîtriser et utiliser pour découvrir toutes les potentialités de l’homme.
05:44 Publié dans 41. Impressions littéraires | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
02/04/2023
Vie extérieure et vie intérieure
La vie est une succession d’instants et chacun d’eux suggère une vision du monde et des autres. C’est cette rencontre entre les univers extérieurs et intérieurs qui me fascine. On ne sait plus où se trouve la limite entre les deux, équilibre fragile entre la pensée et l’action, qui se mêlent parfois. Quel cocktail détonnant que ce mélange entre le conceptuel, le virtuel et le réel !
Ma biographie se trouve sur internet, mais elle ne donne que la vision de l’univers extérieur. A chacun d’entre vous de découvrir l’univers intérieur peuplé de chimères, de rêves, d’art et de beaucoup de vide pour laisser la place à l’imagination. Tout ceci reste encore à explorer jusqu’au bout du chemin. Rien n’est fini, il y a toujours à découvrir.
03:10 Publié dans 41. Impressions littéraires | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
11/03/2023
Les leçons de Don Juan
q Effacer sa propre histoire[1]
- Je n’ai plus d’histoire personnelle. Lorsque j’ai eu la sensation qu’elle n’était plus nécessaire, je l’ai laissé tomber.
- Tu es obligé de renouveler ton histoire personnelle en racontant tout ce que tu fais. Si tu n’avais pas d’histoire personnelle, il n’y aurait pas une seule explication à fournir à qui que ce soit, personne ne serait déçu ou irrité par tes actes. Mais surtout, personne n’essaie de te contraindre avec ses propres pensées.
- Effacer sa propre histoire libère des encombrantes pensées de nos semblables.
- Actuellement ton problème réside en ce que tu es trop réel. Ne prends absolument rien comme allant de soi. Il faut que tu commence par t’effacer toi-même. Ou bien nous prenons tout comme réel et nous parvenons à l’ennui mortel du monde et de nous-mêmes ; ou bien nous adoptons le point de vue contraire et en effaçant notre propre histoire nous créons le brouillard autour de nous. L’ultime liberté est de rester inconnu.
q Perdre sa propre importance
- Sa propre importance est aussi une chose à laisser tomber, tout comme sa propre histoire. Aussi longtemps que tu croiras que tu es la plus importante des choses de ce monde, tu ne pourras pas réellement apprécier le monde qui t’entoure.
- Tu es trop important. Tu es tellement important que tu peux te permettre de partir lorsque les choses ne vont pas à ta guise. Tu es tellement important que tu crois normal d’être contrarié par tout.
q La mort est une conseillère
- Lorsque tu t’impatientes, tournes-toi simplement vers ta gauche et demandes un conseil à la mort. Tout ce qui n’est que mesquineries s’oublie à l’instant où la mort s’avance vers toi.
- Vis chaque instant comme si la mort allait te toucher.
- Toi, tu as l’impression d’être immortel, et les décisions d’un immortel peuvent s’annuler, être regrettées, faire l’objet de doute.
q Assumer une totale responsabilité
- Lorsqu’un homme décide d’entreprendre quelque chose, il doit s’y engager jusqu’au bout, mais il doit avoir la pleine responsabilité de ce qu’il fait. Peu importe ce qu’il fait, il doit en tout premier lieu savoir pourquoi il le fait, et ensuite il lui faut accomplir ce que cela suppose sans jamais avoir le moindre doute, sans le moindre remords.
- Tu te plains. Toute ta vie tu t’es plaint, ceci parce que tu n’as jamais assumé l’entière responsabilité de tes décisions.
q Devenir chasseur
- Il est important pour un homme vivant dans le milieu naturel de savoir découvrir si un endroit est bénéfique ou ennemi.
- Pour trouver la place bénéfique, il faut forcer graduellement les yeux à voir séparément la même image. Regarder par de rapides coups d’œil donne aux yeux la possibilité de saisir des vues inhabituelles ou plutôt des sensations. Peu importe ce que tu vois, l’important est ce que tu sens. L’astuce, c’est de sentir avec tes yeux.
q Etre inaccessible
- Je ris souvent parce que j’aime rire. Cependant tout ce que je dis est terriblement sérieux.
- Tu dois apprendre à être à volonté disponible ou indisponible. Dans le cours actuel de ta vie, tu es, sans le vouloir, disponible en permanence.
- Etre indisponible ne signifie en aucun cas se cacher ou être secret, mais être inaccessible.
- Etre inaccessible signifie que l’on touche le monde environnant avec sobriété.
- Se faire du souci, c’est devenir accessible.
- Un chasseur est intimement en rapport avec son monde et cependant il demeure inaccessible à ce monde même. Il est inaccessible parce qu’il ne déforme pas son monde en le pressant. Il le capte un tout petit peu, y reste aussi longtemps qu’il en a besoin, et alors s’en va rapidement en laissant à peine la trace de son passage.
q Briser les routines de la vie
- Tout ce que tu fais est routine.
q Ne pas croire à notre continuité
- Il faut que tu apprennes à faire en sorte que chaque acte accompli compte, car tu ne vas rester que peu de temps sur cette terre. En fait trop peu de temps pour découvrir toutes les merveilles qu’il contient.
- Il n’existe qu’une chose mauvaise en toi : tu crois que tu as l’éternité devant toi.
[1] Carlos Castaneda, Le voyage à Ixtlan, les leçons de don Juan, Collection Témoins-Gallimard, 1972
04:11 Publié dans 11. Considérations diverses, 41. Impressions littéraires | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
13/08/2022
Pièce poétique sur le cosmos
02:25 Publié dans 13. Cinéma et théâtre, 41. Impressions littéraires | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
10/12/2021
Parution de "Effervescences cosmiques", un livre de poésie sur le cosmos
Effervescences cosmiques peut être commandé directement auprès d’Amazon :
Effervescences cosmiques est sorti de presse et sera ravi d’être feuilleté par vous puisqu’il fait également partie du cosmos.
Ne l’oublions pas…
Nous voyons l’univers de l’intérieur
Nous en sommes partie intégrante
Et la tête sous les couvertures
Nous observons ce qu’il s’y passe
Sans avoir une vision complète
Qui analyse son objet de l’extérieur
Qu'est-ce que le cosmos ?
* En premier lieu : le plein ou le vide, le tout ou le rien, le réel ou une illusion.
* En deuxième lieu : l'espace, le temps, l’énergie et la matière, engendrant mouvement, naissance et mort, l’histoire des commencements et des fins.
* En troisième lieu : l’infini, l’éternité, l’instant, le zéro, le un, les nombre et les chiffres.
En quatrième lieu : un ou des mondes réels, imaginaires, multiples, des multivers et des trous noirs ou blancs.
* En cinquième lieu : qu’est-ce que la vie dans le cosmos ? Qu’est-ce que le non-être, les êtres, l’absence, la présence, l’amour, le devenir.
* En sixième lieu : la réconciliation des contraires et le juste milieu, avant tout.
Le cosmos est l'univers, ou partie de l'univers, considéré comme un ensemble ordonné. Le cosmos s’oppose au chaos dans une effervescence permanente de matières et d’entendements qui s’agitent et se combinent, donnant lieu tant à la pensée poétique que rationnelle.
Dans ce recueil, l’auteur s’interroge, suppose, admire, s’exclame, voire s’extasie. Il n’apporte pas de réponses aux questions de l’homme sur l’univers, il médite poétiquement sur le réel et l’imaginaire, jusqu’au divin. Trous noirs, big bang, espace, temps, matière, vide, infini le questionnent. Cette lecture poétique agrandit la vision d’un univers purement physique, sans toutefois dévoiler le mystère dans son entier.
Le choix de la poésie pour décrire ces interrogations permet de ne pas s’engluer dans la science, la philosophie, la théologie, l’ignorance ou l’inconnaissance. La poésie permet l’humour, la divagation, la réflexion, et offre des alternatives aux questions les plus pertinentes de l’humanité.
206 pages.
Prix : 9,75 €
Effervescences cosmiques peut être commandé directement auprès d’Amazon, sur l’annonce ci-dessous (Ctrl + clic) :
https://www.amazon.fr/Effervescences-cosmiques-Po%C3%A8me...
04:41 Publié dans 41. Impressions littéraires, 44. Livres | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : vide, plein, espace, temps, énergie, matière, éternité | Imprimer
25/11/2021
Parution de "Effervescences cosmiques"
Effervescences cosmiques est dès maintenant publié chez Amazon et sera ravi d’être feuilleté par vous puisqu’il fait maintenant partie du cosmos.
Ne l’oublions pas…
Nous voyons l’univers de l’intérieur
Nous en sommes partie intégrante
Et la tête sous les couvertures
Nous observons ce qu’il s’y passe
Sans avoir une vision complète
Qui analyse son objet de l’extérieur
Qu'est-ce que le cosmos ?
* En premier lieu : le plein ou le vide, le tout ou le rien, le réel ou une illusion.
* En deuxième lieu : l'espace, le temps, l’énergie et la matière, engendrant mouvement, naissance et mort, l’histoire des commencements et des fins.
* En troisième lieu : l’infini, l’éternité, l’instant, le zéro, le un, les nombre et les chiffres.
* En quatrième lieu : un ou des mondes réels, imaginaires, multiples, des multivers et des trous noirs ou blancs.
* En cinquième lieu : qu’est-ce que la vie dans le cosmos ? Qu’est-ce que le non-être, les êtres, l’absence, la présence, l’amour, le devenir.
* En sixième lieu : la réconciliation des contraires et le juste milieu, avant tout.
Le cosmos est l'univers, ou partie de l'univers, considéré comme un ensemble ordonné. Le cosmos s’oppose au chaos dans une effervescence permanente de matières et d’entendements qui s’agitent et se combinent, donnant lieu tant à la pensée poétique que rationnelle.
Dans ce recueil, l’auteur s’interroge, suppose, admire, s’exclame, voire s’extasie. Il n’apporte pas de réponses aux questions de l’homme sur l’univers, il médite poétiquement sur le réel et l’imaginaire, jusqu’au divin. Trous noirs, big bang, espace, temps, matière, vide, infini le questionnent. Cette lecture poétique agrandit la vision d’un univers purement physique, sans toutefois dévoiler le mystère dans son entier.
Le choix de la poésie pour décrire ces interrogations permet de ne pas s’engluer dans la science, la philosophie, la théologie, l’ignorance ou l’inconnaissance. La poésie permet l’humour, la divagation, la réflexion, et offre des alternatives aux questions les plus pertinentes de l’humanité.
206 pages.
Prix : 9,97 €
Effervescences cosmiques peut être commandé directement auprès d'Amazon sur le site :
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03:05 Publié dans 41. Impressions littéraires, 44. Livres | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
30/09/2021
Neige, de Maxence Fermine, Edition Arléa, 2002
Neige, un petit de livre de maître
Au nom court comme un haïku :
Yuko Akita avait deux passions
Le haïku… et la neige…
Le père de Yuko était shintoïste
Père, je veux devenir poète
La poésie n’est pas un métier
C’est un passe-temps
C’est ce que je veux faire
Apprendre à regarder
Passer le temps
La neige est un poème
Un poème d’une blancheur éclatante
Et il se laisse ensorceler par la femme
En partant trouver son maître
Maître apprenez-moi la couleur
Le Maître sourit et répondit
Apprends-moi d’abord la neige
Le livre est un haïku
Il raconte l’histoire de Neige
Qui rencontre la femme du Maître
Une funambule qui mourut tragiquement
Sa vie tenait un une seule ligne. Droite
Elle marchait dans les airs
La suite se lit dans la blancheur
Jusqu’à ce que les couleurs apparaissent
02:23 Publié dans 41. Impressions littéraires | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : délivrance, libération, passion | Imprimer
17/09/2021
L'art et la grande guerre
Cette vidéo a été réalisée en 1982, lors des deux années passées à l’École supérieure de guerre. En voici une version révisée et améliorée par Antoine Vignes.
https://www.youtube.com/watch?v=vAU5YWRLmsE
03:37 Publié dans 21. Impressions picturales, 22. Créations numériques, 41. Impressions littéraires | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer
05/09/2021
Aliénore d'Aquitaine
Voici une évocation qui mérite d’être vue et écoutée.
Notez dès maintenant la date et venez nombreux écouter Isabelle de Bodinat et Patricio Cadena Pérez. Vous passerez une après-midi emplie des rêves de cette grande dame qu’était Aliénor d’Aquitaine et qui sera suivie d’un cocktail rafraichissant.
N’oubliez pas de réserver pour cette date (le 2 octobre, 15h00) à chateaudebourgon@gmail.com
Retenez bien cette date et venez rêver.
04:40 Publié dans 12. Trouvailles diverses, 41. Impressions littéraires | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poésie, champêtre, rêve | Imprimer
28/08/2021
Le grand marin, de Catherine Poulain
Un livre étonnant, "Le grand marin", de Catherine Poulain, Éditions de l'Olivier, 2016.
La fureur de l'aventure, la pêche en Alaska, une petite femme épouse la mer avant d'épouser le grand marin. Elle est marin : froid aux mains, chaud au ventre, extasiée et soumise à l'eau glacée. Elle rêve du grand large et de son grand marin.
L'eau secoue mon corps
le poisson ouvre la bouche
un cri dans la nuit !
02:55 Publié dans 41. Impressions littéraires | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : alaska, ports, hommes, déchirement | Imprimer
22/08/2021
Lecture poétique
Sainte-Suzanne-et-Chammes. Ce week-end peinture et poésie ont animé le moulin
Samedi et dimanche, l’exposition des œuvres de Loup Francart, artiste peintre originaire de Ballée, qui se tenait au moulin du petit Gohard, a vu le passage d’environ 250 personnes. L’artiste qui peint depuis de nombreuses années est aussi un poète.
« Mes poèmes expriment la joie de vivre. Ils posent la question de l’importance de la socialisation entre les gens. Mais, ils sont aussi l’expression d’une pensée qui m’est chère : le moi et le paraître, l’être intérieur et celui que l’on découvre de l’extérieur. Quelles sont les deux facettes de l’homme qui permettent de mieux le connaître ? Vaste sujet ! », souligne Loup Francart.
Le samedi soir, le public a donc pu découvrir sur la petite scène du moulin, l’artiste accompagné par Gilles Raab comédien, Patricio Caneda Perez guitariste et Dimitri Francart, baladin dans une lecture musicale de ses poèmes.
03:07 Publié dans 13. Cinéma et théâtre, 41. Impressions littéraires | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : après-midi poétique, poésie, divertissement | Imprimer
14/06/2021
Vernissage du 10 juin : discours de présentation
Discours de présentation lors du vernissage du 10 juin 2021 à la société des poètes français :
« Aller au-delà du visible et accéder à l’invisible. » L.F
Chères amies et chers amis bonjour et bienvenue à tous
Tout en demeurant dans la mesure et la prudence, c’est une joie immense que de vous retrouver après cette trop longue zone d’ombre, dans l’espérance d’une lumière nouvelle et d’un essor transcendé.
Réel plaisir de partager à nouveau cette renaissance progressive de nos activités culturelles.
Ce lever de rideau est réservé à Loup Francart, un artiste aux multiples talents qui n’est pas sans déclencher un certain étonnement. D’ailleurs lorsque j’évoque Loup Francart, je ne suis pas sans songer à l’esprit des artistes de la Renaissance et des Lumières qui conjuguaient et maitrisaient couramment diverses disciplines, peinture, musique, sculpture, mathématique, astronomie, etc.
Léonard de Vinci et Michel Ange entre autres en sont de remarquables exemples.
Loup Francart beaucoup plus modestement et à sa façon, demeure dans cette mouvance multidisciplinaire. Il entretient cet environnement par un esprit curieux et toujours en éveil.
Loup Francart a lui aussi différentes cordes à son arc, je préfère dire à sa lyre, l’arc symbolisant toujours l’image de la chasse ou de la guerre. Rassemblons-nous alors autour des muses de notre artiste, peinture, poésie, musique et littéraire aussi au titre d’essayiste. Thématique sensible sur laquelle notre ami théoricien vous donnera des indications ou pas !
L’art fut toujours dans la vie de Loup Francart porteur et révélateur. Au seuil de la vingtaine et au-delà d’études déjà bien avancées, il éprouva le besoin de découvrir l’art pictural plus en profondeur et ce sera devant une œuvre cubiste de Georges Braque « Le guitariste », enfin une des versions, qu’il reçut une sorte de « choc pictural » . Signe annonciateur sans doute, car à bien y réfléchir le cubisme ne contient-il pas les prémices de l’art optique par la déstructuration de l’image, le jeu des mouvements et des perspectives en aplats.
Mais attendons un peu l’art abstrait sera pour plus tard, car Loup Francart passa déjà par la case figurative ce qui dans la logique est préférable pour l’évolution progressive des compositions.
Ainsi il peignit durant une longue période des paysages qui subiront de plus en plus les effets de l’abstraction.
Cette expérience figurative et peu à peu abstraite le conduira vers l’art optique, puis cinétique et puis viendront les nouvelles technologies numériques.
Loup Francart est un artiste minutieux qui travaille avec précision, qui calcule les effets produits par les formes, les volumes et les couleurs. Ce sont nous dit-il « … par des petits bouts de rien qu’on parvient à composer une œuvre débordante de levain, de vie et d’amour. »
Loup Francart ressent ce besoin d’aller au-delà du miroir des illusions, il lui faut découvrir un autre monde parallèle, regarder les choses en prenant un peu plus de hauteur. L’art selon lui est un surplus d’être.
Et si l’art n’était qu’une illusion qui dévoile l’unité derrière la diversité.
Par la création Loup Francart tente d’aller du visible à l’invisible.
Fasciné par les mathématiques, c’est tout naturellement, comme par instinct que Loup Francart se dirigea vers l’art optique, cinétique et numérique, dont les initiateurs bien avant l’heure dans les années 1910-1920 furent les futuristes italiens. Mouvement repris et développé par Victor Vasarely et dans son sillage, Yvaral.
Afin de mieux la percevoir, il faudrait décrypter dans l’œuvre de Loup Francart quelques formules mathématiques pour avoir une perception moins fragmentée, plus globale de l’unité des choses ou du monde, dépendant des mêmes liens.
Par l’acte créateur, Loup Francart tente d’aller du visible à l’invisible. Il se trouve ainsi confronté à l’espace d’un champ d’expression ouvert sur l’infini, c’est aussi une manière de nous dire qu’au-delà de notre formatage ordinaire, il y a derrière ce que nous considérons comme réel, tout un champ des possibles tout aussi réel, mais qui n’est pas nécessairement perceptible au premier regard.
L’art optique c’est avant tout développer et créer des formes et des volumes géométriques multiples et accéder progressivement à l’invisible. C’est suggérer des formes qui trompent l’œil et n’existent pas et qui donnent pourtant une impression de réalité.
L’art, c’est aussi son double indissociable, son alter ego, la poésie où Loup Francart excelle dans un langage et une réflexion très personnels et nous allons saisir l’occasion et avoir le plaisir de vous en offrir quelques spécimens à trois voix.
Michel Bénard.
Lauréat de l’Académie française.
Chevalier dans l’Ordre Art et Lettres.
02:58 Publié dans 11. Considérations diverses, 21. Impressions picturales, 41. Impressions littéraires | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : peinture, poésie, littérature, cosmos, musique | Imprimer
13/06/2021
Le vernissage
- Discours d'introduction de Monsieur Jean-Charles Dorge, président de la Société des poètes français ;
- Présentation de Michel Bénard (voir discours), responsable des expositions, chevalier des Arts et Lettres,
- mot du peintre.
Venez voir l'exposition au 16 rue Monsieur Le Prince 75006 Paris
Galerie ouverte de 14h à 18h du lundi 8 au jeudi 11 juin
Je vous accueillerai !
07:28 Publié dans 21. Impressions picturales, 41. Impressions littéraires | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : art cinétique, art visuel, peinture acrylique, encre de chine | Imprimer
20/05/2021
Poème : forme ou fond ?
Un poème est un produit comme un autre, un pâté ou un dessert enrobé de packaging. Selon la personne et son humeur, sera préféré le fond plutôt que la forme ou l’inverse.
Mais qui choisit entre les deux ? Quel pourcentage permet de constituer le joyau final à dévoiler aux yeux des autres ? C’est l’art du cuisinier, la pincée de sel et de poivre à ajouter sans jamais trop en mettre pour améliorer le goût sans le dénaturer.
Selon certains, la poésie n’est poésie que par l’agencement de chaque mot par rapport aux autres et de leur constitution interne. C’est une mathématique prudente et subtile qui fait d’un morceau de chiffon une oriflamme entraînant la multitude derrière soi. Alors la machine à organiser les idées fonctionne à plein régime pour doter chaque vers d’un miel délicatement sucré. Certains se laissent prendre à ce jeu du miroir aux alouettes. C’est bien de la poésie puisque le morceau à douze pieds et non onze ou treize. Découpé en rondelles, le vers se délite et perd son jus. Le goût est fade, car il n’y a plus rien derrière.
Le fond cache la personnalité du poète. C’est le halo de clarté qui fait tendre le regard vers l’objet et admirer sa beauté. Sans lumière, il n’y a rien, que du vent. Il faut retirer les feuilles de l’artichaut pour découvrir la tendresse du cœur. La vraie poésie est dans le sujet même. Elle peut être ferme ou tendre. Elle fait battre le cœur et n’émeut pas seulement les larmes des yeux.
Comme Dieu a conçu l’univers, le poète mélange mathématiquement forme et fond pour faire de la poésie un joyau parfait qui enivrera lecteurs et auditeurs.
06:40 Publié dans 41. Impressions littéraires | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poème, poésie, vers, rêve | Imprimer
26/11/2020
Orthographe
https://www.youtube.com/watch?v=5YO7Vg1ByA8&feature=youtu.be&ab_channel=TEDxTalks
Orthographe… Le dogme
Qui n’est ni la langue
Ni même un son
Juste un simple outil
Pour passer de l’oral à l’écrit
Et mémoriser :
Les événements, les idées,
Les sentiments, les péchés,
Les envies, les fautes
Et tout ce qui passe par la tête…
Dieu, qu’elle est encombrante !
05:03 Publié dans 41. Impressions littéraires | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : écriture, snobisme, académie | Imprimer
12/06/2020
Langage
https://www.youtube.com/watch?v=RovrlbSFjEo
buter sur les mots
c'est
lutter contre les maux
pour ne pas flûter sans grumeaux
07:42 Publié dans 41. Impressions littéraires | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bégaiement, humour | Imprimer
29/02/2020
Passionément, de ghérasim Luca
https://www.youtube.com/watch?v=16ltchO5Vpw&t=89s
voir ; https://fr.wikipedia.org/wiki/Gh%C3%A9rasim_Luca
" Dans une sorte de transe verbale, qui tient autant du rituel que de l'exercice spirituel, « à gorge dénouée »8, Ghérasim Luca lit lui-même ses poèmes, lesquels proposent une écriture d'une très grande complexité dont la volubilité et la retenue font les deux modalités contradictoires mais toujours associées. Tantôt participant à des cycles ou à des projets de livre, chaque poème est minutieusement organisé jusqu'à sa typographie en utilisant le jeu des pages, tenant ainsi au plus fort du livre une oralité de l'écriture pleine de rythme : « je m'oralise », écrit-il. Son travail manifeste, depuis le début, une véritable obsession de la mort sous toutes ses formes tout en recherchant le plus vivant du langage jusque dans l'écriture de mots-valises et de formes syntaxiques défaisant tout académisme langagier pour inventer une véritable « cabale phonétique », une langue riche de nouvelles relations. Exemple le plus célèbre de ce « tangage de la langue »9, le poème Passionnément (1947)10 constitue à lui seul une prouesse remarquable, formidable cri de vie et d'amour, puisqu'il (ré)invente l'amour en tenant politique, éthique et poétique d'un même souffle loin de toutes les dichotomies habituelles (lyrisme/objectivisme ou intime/public, etc.). Évoquant son « parler apatride », André Velter écrit qu’il outrepasse les codes de sa langue d’adoption, « homme de nulle part enfin, il parle ici une langue tout à fait sienne qui excède autant le bon goût des linguistes et des grammairiens que le bon style des littérateurs, la bonne pensée des idéologues ou les bonnes mœurs des tenants de l’ordre grégaire. »11 "
André Velter, « Parler apatride », Préface à G. Luca, Héros-Limite, Gallimard, coll. « Poésie », Paris, 2002, p. VII. From : https://fr.wikipedia.org/wiki/Gh%C3%A9rasim_Luca
07:14 Publié dans 41. Impressions littéraires | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poésie, langage, désordre, passion | Imprimer
21/12/2019
Le rire du grand blessé, de Cécile Coulon
Pays : Inconnu
Régime : Totalitaire
Ennemi Public : La littérature
Numéro : 1075
Particularité : Analphabète
Seuls circulent les livres officiels. Le choix n’existe plus. Le « Grand », à la tête du Service National, a mis au point les « Manifestations A Haut Risque », lectures publiques qui ont lieu dans les stades afin de rassembler un maximum de consommateurs. Peuvent alors s’y déchaîner les passions des citoyens dociles. Des Agents de sécurité – impérativement analphabètes – sont engagés pour veiller au déroulement du spectacle et maîtriser les débordements qui troublent l’ordre public. 1075, compétiteur exceptionnel, issu de nulle part et incapable de déchiffrer la moindre lettre, est parfait dans ce rôle. Il devient le meilleur numéro ; riche, craint et respecté. Jusqu’au jour où un molosse – monstre loué pour pallier les défaillances des Agents – le mord.
Le livre n’est pas long (116 pages). Peu de dialogue. L’histoire est quelque peu abracadabrantesque. On s’y accroche en pensant que le suspense ou simplement l’intérêt va surgir au fil des pages. Oui ! 1075 transgresse et, ayant découvert dans l’hôpital où il est soigné un professeur qui enseigne la lecture, il apprend à lire tout seul en cachant les textes dans des tuyaux de sa salle de bain. Il n’est découvert qu’à la fin du livre par Lucie Nox, celle qui inventa le Programme Nox. Lucie avait trouvé un moyen de gérer les sensations des hommes, alors que ses confrères s’étaient toujours arrêtés au contexte social.
Le livre n’a plus pour objet d’apprendre ou de renseigner et encore moins d’élever le lecteur. Non. Il est produit en usine, il est la parole du Grand. Il divertit sur ordre comme les jeux du cirque.
C’est un exercice de style, brillant, une sorte de conte philosophique. Mais ce scénario ne suffit pas à faire un vrai livre dans lequel on entre vierge et dont on sort chargé d’impressions, de sensations, de sentiments et d’une plus grande compréhension de l’être humain. Le livre est à l’image de son histoire. Il prend le lecteur, mais ne le fait pas vibrer.
07:00 Publié dans 41. Impressions littéraires | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : livre, société, étrangeté | Imprimer
05/10/2019
Vie de David Hockney
Je termine La vie de David Hockney, un des livres de Catherine Cusset de 2017. Un très beau livre. On entre dans la vie du peintre par une porte dérobée, on en ressort sur la terrasse de la vie, ouverte sur le monde. Et ce monde est vaste. On s’y promène de Bradford à Londres, puis à l’Amérique, New York, Los Angeles, puis le monde entier, sans véritables attaches. Une seule constante : la peinture, l’amour et la passion, c’est-à-dire un travail acharné à dix ou quinze heures par jour.
En toile de fond, une certaine analyse de la peinture, non pas académique, mais plus sensuelle, plus proche des petits riens qui font d’un paysage apparemment anodin un petit chef-d’œuvre inédit qui fait battre le cœur. Quelques rappels aussi de grands peintres dans quelques détails : perspective inversée, arbres rouges, piscine aux reflets incertains.
Depuis ses promenades dans Holland Park en avril 2002, depuis qu’il avait été touché par la grâce – car s’était bien de cela dont il s’agissait : de grâce, religieuse, spirituelle_, le sujet ne cessait de se préciser. Il brûlait, comme on dit dans ce jeu un l’enfant aux yeux bandés s’approche du but. Des champs cultivés il passa aux arbres. Un chemin bordé d’arbres, dont les branchages se rejoignaient en formant une voûte naturelle, lui plaisait particulièrement et il le peignit à chaque saison, en enregistrant chaque variation de lumière et de couleur. Rien n’était plus beau que les saisons. Elles étaient l’essence même du changement. La vie. (p. 163, Gallimard).
07:39 Publié dans 21. Impressions picturales, 41. Impressions littéraires | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, peinture, dessin, vie, amour | Imprimer
04/02/2019
Félix et la source invisible, d’Eric-Emmanuel Schmitt
– Tu ne remarques pas que ta mère est morte ?
Ainsi commence l’épopée d’un gamin de douze ans qui veut retrouver sa mère. Il ne l’a pas perdu, elle est morte, c’est-à-dire en dépression. En bref, elle n’a plus goût à la vie. Alors Félix demande à l’oncle :
– Peut-on la soigner ?
– on guérit les vivants, pas les défunts.
– Alors, que fait-on ? Rien ?
– On la ressuscite !
(...) Pendant des années, Maman avait été vive, pétillante, curieuse, rayonnante, explosive, elle gazouillait d’une voix soyeuse, charnue, verte… Elle tenait le café de la rue Ramponneau, à Belleville, intitulé « Au boulot ». (…) Maman m’élevait seul, car elle m’avait conçu avec le Saint-Esprit. (…) Félicien Saint Esprit, mon géniteur, antillais, capitaine de bateau commercial, avait séjourné une semaine à Paris il y a treize ans…
Ainsi commence sur une trentaine de pages, le drame de Félix dont la verve et la gouaille introduisent le récit. Cela se poursuivra jusqu’à la fin du livre. Une multitude de personnages plus ou moins loufoques s’introduisent dans l’histoire : Madame Simone, une pute et un homme ou plutôt non, précise Félix, un homme et une pute, dans l’ordre chronologique ; Mademoiselle Tran, qui jouait le rôle d’une grande sœur au sourire constant ; Philippe Larousse, un timide de première, qui ne cherchait qu’une chose : connaître le dictionnaire par cœur ; note philosophe, Monsieur Sofronidès ; Monsieur Tchombé, le cancéreux guéri.
Des problèmes d’immobilier lui causant de profonds soucis, Maman allait mal. L’arrivée de l’oncle Bamba, averti par les occupants du café de la situation de Maman, bouleversa la donne : recherche de marabouts d’abord, puis, carrément, voyage au Sénégal et rencontre de Papa Loum, le féticheur. Elle guérit, seule ou avec l’aide de tous. Elle rentre à Paris, joyeuse, retrouve son café aux soins de Madame Simone, se laisse courtiser par le Saint Esprit. Chaque jour, elle pratique avec Félix l’« exercice d’Afrique » exigé par Papa Loum, car le monde se donne à ceux qui le contemplent, disait le féticheur. L’apparence n’est pas l’apparence de rien, plutôt l’apparence d’un univers dérobé. Ce soir-là, elle est comblée : Paris a l’apparence de l’Afrique. Papa Loum les avait avertis : L’Afrique c’est l’imagination sur Terre. L’Europe, c’est la raison sur Terre ; tu ne connaîtras le bonheur qu’en important les qualités de l’une dans l’autre.
On aime les récits d’Éric-Emmanuel Schmitt qui, sous des dehors simples, parfois simplistes, sait donner aux mystères humains l’apparence du quotidien, tel qu’il l’a déjà fait dans Oscar et la dame en rose, Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran.
07:20 Publié dans 41. Impressions littéraires | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : roman, afrique, paris, dépression, marabouts, animisme | Imprimer
21/01/2019
Sérotonine, de Michel Houellebecq
Quels éloges ! On ouvre internet et l'on est abreuvé des qualités du roman et de l’auteur. Mieux même, on publie un « dossier de lecture » pour mieux apprécier le livre qui ne se suffit plus à lui-même. Clair et pratique, ce dossier de lecture a été spécialement conçu à l’adresse des collégiens, lycéens, étudiants, journalistes, artistes, politiques et hommes d’affaires, ainsi que de tous les lecteurs désireux d’accéder rapidement au contenu de l’œuvre de Michel Houellebecq (https://www.amazon.fr/S%C3%A9rotonine-Michel-Houellebecq-... ).
Il a quarante-six ans, il s’appelle Florent-Claude Labrouste et déteste ses prénoms. Il est dépressif et l’histoire commence en Espagne où il rencontre deux filles qui tentent de regonfler les pneumatiques d’une Coccinelle. Il fantasme bien sûr, mais nous étions dans la réalité, de ce fait je suis rentré chez moi. J’étais atteint par une érection, ce qui n’était guère surprenant vu le déroulement de l’après-midi. Je la traitai par les moyens habituels. Plus tard, dans ses rêves, l’une d’entre elles revient sauver d’un seul mouvement sa bite, son être et son âme et dans sa maison, librement et hardiment, pénètre en maîtresse.
Mais dans l’immédiat, il va à l’aéroport chercher Yuzu dont il veut se débarrasser parce que cela fait des mois qu’il n’a pas couché avec elle. Là commence l’histoire, là finit ma curiosité pour Houellebecq. Le livre est une longue errance sans motivations autour de pensées sans queue ni tête, enfin, si, avec la première jusqu’au ras le bol en raison de l’absence du moindre sentiment vis-à-vis du corps des femmes, et avec la seconde en raison de l’absence de pensées sur leur sociabilité. Enfin, n’exagérons pas. Il y a quelques belles pages concernant ces êtres aux cheveux longs : les femmes comprennent mal ce qu’est l’amour chez les hommes, elles sont constamment déconcertées par leur attitude et leurs comportements et en arrivent quelquefois à cette conclusion erronée que les hommes sont incapables d’aimer(…) Peu à peu, l’immense plaisir donné par la femme modifie l’homme, il en conçoit reconnaissance et admiration, sa vision du monde s’en voit transformée, de manière à ses yeux imprévue il accède à la dimension kantienne du respect, et peu à peu, il en vient à envisager le monde d’une autre manière, la vie sans femme (et même, précisément, sans cette femme qui lui donne tant de plaisir devient véritablement impossible, et comme la caricature d’une vie ; à ce moment, l’homme se met véritablement à aimer. (…)
Bref, à force de bavardage on en arrive à la presque fin du livre (aux alentours de la page 230/347). C’est la partie qu’ont retenue les critiques et médias pour s’étendre en louanges sur le roman. Avant, dépression et misère sexuelle et maintenant désertification des campagnes et désespoir du monde rural face à la mondialisation. Michel Houellebecq se trouve à la pointe du combat des gilets jaunes et anticipe leur révolte grâce à un aristocrate agriculteur. Les médias en font des gorges chaudes. Le Point : Malgré les scènes pornographiques [...], le roman de Michel Houellebecq est éminemment romantique. On sort de sa lecture bouleversé. Le devoir : Récit implacable d’une déchéance programmée, Sérotonine apparaît surtout comme une nouvelle variation au cœur d’une œuvre à la cohérence exemplaire. Libération : Dans «Sérotonine», son septième roman qui paraît le 4 janvier, l’écrivain endosse un nouvel avatar du mâle occidental, homophobe à la libido en berne et sous antidépresseur. Une dérive émouvante autour de la perte du désir, sur fond de révolte des agriculteurs. Paris Match : Un vrai rêve dans la littérature française actuelle.
Ne poursuivons pas, c’est un livre désespérant. Si nous n’avions que ce genre de lecture, nous aussi, nous nous suiciderions.
07:22 Publié dans 41. Impressions littéraires | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, roman, société | Imprimer
12/11/2018
La dernière fois que j’ai rencontré Dieu, de Franz-Olivier Giesbert
« Dieu est une chose trop importante pour être confiée aux religions », annonce Franz-Olivier Giesbert dans son avant-propos. Mieux même, il énonce que « l’existence de Dieu ne se prouve pas, elle se sent ». Et il renonce à trouver Dieu dans la théologie et même l’intellect. Alors il nous raconte ses tentatives pour rencontrer Dieu : l’eau qui coule et qui emmène loin de soi, le bouillonnement de la vie, l’harmonie des après-midis dans l’infini du monde. « J’ai retrouvé Dieu au sommet d’un tas de foin qui sentait le caramel cuit ». Mais sa première rencontre avec le Dieu d’amour se fit dans les yeux de sa mère, « le regard maternel l’emmena très loin, dans une danse effrénée jusqu’au bout de l’azur ».
Depuis lors, sa conviction est que Dieu c’est la nature. Il comprend l’antispécisme comme une égalité qui lui fait dire que la condition animale, voire celle des plantes, est égale à celle de l’homme. Il fait pour cela appel aux religions orientales, en particulier à l’hindouisme et au bouddhisme. « Le bouddhisme est un panthéisme où Dieu et tout et tout est Dieu, le bien, le mal, le vrai, le faux, l’amour, la haine, la bête, l’homme, la part d’ombre, de lumière, etc. l’hindouisme ne voit pas les choses de la même façon. L’un de ses textes fondateurs, l’Advaita Vedanta de Brahma-Siddhi stipule : le Brahman est tout mais tout n’est pas le Brahman ».
L’auteur, après cinquante pages de poétique vision du monde entre dans sa vision des religions. L’effet sur le lecteur n’est pas le même. Les poètes regretteront sa verve campagnarde. Les philosophes se dotent d'un langage scientifique, les scientifiques manque d’approfondissement. Le livre alors s’ouvre en deux : le visible évalué par la science, la rationalité, l’analyse ; l’invisible discerné par le cœur, les sentiments, la beauté et la bonté. Le pont entre les deux ? Le panthéisme qui unifie le monde et Dieu. Alors, tout au long du livre, il oscille entre les deux approches, par l’intellect et les sentiments. Il nous parle du regard d’une chèvre, Rosette, et explique que « notre moi humain nous a bouché la vue sur le monde. Elle nous a empêchés d’approcher Dieu, de le toucher et d’être en sympathie avec lui, c’est-à-dire vous, nous, tous les autres. Il dévoile des ponts entre les deux : François d’Assise, saint et voyou ; les avancées cosmologiques qui mettent en évidence que nous ne sommes pas au centre du monde.
Mais ne dévoilons pas l’ensemble du livre. Ne retenons qu’un conseil : « Merci est ma prière » (chap. 33), merci la vie, merci le monde, merci la nature. Et pourtant, « notre vieux monde vit sous la dictature de la déploration et de la mélancolie… Tout va mal, même quand tout va mieux… C’est pourquoi il n’est pas de bon ton, aujourd’hui, d’admirer, de célébrer, de dire merci.
Et dans l’épilogue, Franz-Olivier Giesbert ajoute : « Même si j’ai pensé que la mort se rappelait à moi, je suis sûr que j’ai gardé mon sourire con : alors que l’âge venait, elle ne me gâcherait jamais la vie que j’ai passé à mourir de joie en attendant de murmurer, l’instant fatal, ce vers d’Aragon qui résume notre destin ici-bas : Ce serait vivre pour bien peu s’il fallait pour soi que l’on vive… »
07:17 Publié dans 41. Impressions littéraires | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, publication, éditeur, dieu, nature, monde cosmos | Imprimer
01/06/2018
Des étoiles, livre de Jeanne Guizard
C’est bien une lettre ouverte à la mère de l’auteur, tellement intime qu’on est parfois gêné de la lire. Elle débute par trois coups de crayon. On entre tout de suite dans le sujet : toi, ma mère, celle qui m’a mise au monde. On s’attend à une certaine gaité, tout au moins de chaleur, dans cette description. Mais on ne nous parle que de ses peines : Toi, Maman, qui as eu mal toute ta vie sans savoir pourquoi. L’amour gouverne sa vie, mais cet amour ne l’a pas rendu heureuse. Une enfance triste, un mariage sans joie, des hommes égoïstes, le père, le mari, le fils. Tu fais partie de l’immense majorité des femmes qui ont été sacrifiées, qui ont vécu sans qu’on les voit. Ces femmes sont l’ombre des hommes, elles sont leur faire valoir. Enfin, elle revient. Elle a mis beaucoup de temps pour atteindre son but : l’amour qui vise le bonheur de ceux qu’on aime.
Le chapitre 2 traite de son père (le grand-père de la narratrice). Un homme de rigueur, et même rigoriste. Il décide et ne veut que la paix. Tu étais jolie, il était fier et heureux de marcher à tes côtés. C’est tout ce qu’il demandait. L’auteur place là son aversion pour la conception de la femme du début du XXe siècle : soumise et triste, rassurant modèle pour un home craignant de perdre ses prérogatives de mâle.
Son mari (chapitre 3) est le même homme : trop à faire pour pouvoir s’occuper des autres. Aucune tendresse, aucune douceur. Il t’a transformé en objet. Elle le choisi contre l’avis de ses parents, parce qu’elle porte le même malheur que lui au fond d’elle-même. Elle a lâché prise, elle est devenue triste, mais elle n'a pas perdu son âme. Il la terrorise, mais maintenant ne peut plus se passer d’elle.
Son fils maintenant (chapitre 4), attendu onze ans après elle, la narratrice. Elle le bichonne, le couve, sans que son père s’en occupe un seul instant. Il n’assure pas la relève de la mère. Pourtant l’enfant doit se sentir le fruit d’un projet à deux. En conséquence, ce fils n’eut pas d’enfant. Il n’en voulait pas.
Toi, l’étoile qui me fait rêver enfin (chapitre 5) qui veille et qui n’existe que par l’attente et la passivité, infirme de trop d’amour. Tu es de ces mères qui donnent tout, même ce que tu n’as pas reçu et tu essayes de faire mieux, toujours. Un mal profond t’empêche d’être vraiment dans le bonheur. Souffrante, tu es cette force qu’on a fait taire.
Le long des jours (chapitre 6), tu sais que tu as fait ce que tu avais à faire. Comment la souffrance t’atteindrait-elle encore ? La colère a disparu, tu ne souffres plus dans ton cœur. Tu n’as pas peur de la mort. Mais tu t’occupes de ton mari, tu le transforme et il t’offre sa vie. Tu le sauves et tu donnes sens à ton mariage.
Vous allez ainsi vers une autre vie (chapitre 7), parlant une nouvelle langue, celle de l’amour. Tu as réalisé ton rêve, tu as réussi à lui donner tout cet amour dont il a manqué. Mais la fin reste pessimiste. Ils se tiennent les mains : les tenir ainsi jusqu’à la fin finale, les serrer, ensemble, jusqu’au froid, le froid final.
Que dire ? Peut-on parler d’une telle lettre, dite dans l’intimité familiale, avec ses non-dits et ses trop-dits ? C’est avant tout une belle confession de la part de l’auteur. Se mettre à nu devant tous et oser dire ce que l’on garde dans son cœur jusqu’à la fin parce qu’on n’a pas su ou voulu l’exprimer. C’est un acte d’amour sans nul doute.
Mais cet amour concerne-t-il ceux qui lisent ce recueil ? Peuvent-ils accéder et adhérer à cette description acerbe qui devient plaidoyer pour les femmes et attaque de la société patriarcale du XIXe et première moitié du XXe siècle ? Oui, sans doute. Mais n’existe-t-il pas, au moins en parallèle, une vie autre, un refuge qui donne à ce passage sur terre un souffle de libération malgré les embûches et les contraintes de la vie en société ? N’y a-t-il pas eu en cette femme des moments de joie intense, d’exaltation bienheureuse, des instants où elle sut sortir d’elle-même et s’élever en pleurant de bonheur ?
Le style est beau, parfois poétique : L’automne est arrivé, c’est la saison que tu préfères. Les jaunes, les rouilles, les rouges fleurissent et commencent à descendre vers le sol dans un ait légèrement frais. C’est un festival de couleurs qui lâchent prise, qui s’effondrent. Le ton peut aussi être revendicatif, principalement envers les hommes. Il y a deux mondes : celui de la vie publique, celui des hommes, et celui du cœur qui appartient aux femmes. Peut-être un peu manichéen, malgré tout. Les êtres vrais participent aux deux par transformation progressive d’eux-mêmes.
07:51 Publié dans 41. Impressions littéraires | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : livre, féminité, patriarcat, amour | Imprimer
25/05/2018
7 façons d’être heureux, de Luc Ferry (1)
Dans son excellent livre intitulé 7 façons d’être heureux ou les paradoxes du bonheur, Luc Ferry livre sept visions d’envisager les rapports entre l’homme et le monde pour être heureux, constatant qu’actuellement la mode est à la recherche du bonheur sous toutes ses formes.
Il fait un constat initial : nous cherchons tous désespérément le bonheur, mais cette quête est illusion, car tout ce qui nous rend heureux est aussi ce qui peut nous rendre le plus malheureux. Il constate que dans la plupart des sagesses anciennes, l’idée de bonheur occupe une place centrale dans la réflexion sur le sens de l’existence. Or le catholicisme bouleverse cette vision. Dans l’ici et maintenant, ce sont les maux inhérents à l’existence humaine qui nous donne l’occasion de nous y préparer, de trouver notre voie vers le salut. L’église aurait ainsi élaboré au fil des siècles une véritable philosophie du malheur qui souligne les vertus potentiellement rédemptrices de la misère. Pour surmonter ces épreuves, il faut espérer en une autre vie et faire mourir la mort. Pour que la bonne nouvelle puisse enchanter le monde, il faut y croire, c’est-à-dire avoir la foi.
Ce n’est qu’à l’époque moderne que cette vision évolue. On passe d’une éthique catholique à une étique républicaine qui consiste, dans le sillage de la parabole des talents, à lier la notion de mérite à celle du travail et à la pénibilité, sécularisant ainsi les formes de dépassement de soi du christianisme. Ainsi, la valorisation catholico-républicaine de l’effort et du mérite lié à la pénibilité du travail marque donc une rupture totale avec les visions morales du monde à la fois aristocratiques et eudémonistes qui caractérisaient la pensée antique. C’est donc deux visions différentes qui vont se développer au XXe siècle et qui s’opposent en ce qui concerne le bonheur : la vision républicaine pour qui le bonheur ne vient que grâce aux produits du travail et la vision utilitariste anglo-saxonne de Jeremy Bentham qui développe une morale du bien-être et, au-delà, une morale de la liberté. Cette éclatante version met en évidence l’eudémonisme, vision dans laquelle les humains sont d’abord définis comme des êtres qui ont un intérêt fondamental, prioritaire et indiscutable, au bonheur.
Ces deux versions peuvent être complétées par une troisième thèse définie par André Comte-Sponville : le sage est celui qui parvient à regretter un peu moins, à espérer un peu moins, à aimer un peu plus. Aimer ce que nous avons ici et maintenant, plutôt que de désirer sans cesse ce que nous n’avons pas, voilà le secret !
08:45 Publié dans 41. Impressions littéraires | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bonheur, malheur, religion, morale, désir | Imprimer
14/05/2018
Mozart-Beethoven, le dialogue imaginaire, pièce en un acte d’Alain Aubert
En guise d’introduction :
L’action se déroule le 26 mars 1827. Mozart, délivré depuis plus de trente ans de ses difficultés terrestres, bénéficie d’un repos au panthéon réservé aux artistes ayant bien mérité de l’humanité. L’annonce est faite de la mort de Beethoven. Mozart, qui sait quel musicien Beethoven a été, demande à le rencontrer. Beethoven refuse… Mais la rencontre aura lieu.
Cela commence par un marivaudage qui dure très et même trop longtemps, chacun des deux compositeurs se lançant de méchantes gentillesses à la manière des préciosités du XVIIIe siècle. Beethoven raconte son entrevue avec Mozart, alors au sommet. Il en conserve un souvenir douloureux. Il cherchait un véritable maître aux qualités d’écoute et de respect, il ne rencontre qu'un homme débordé et perd sa confiance en lui alors qu'il venait chercher un réconfort.
En fait, on ne commence à parler de musique qu’à presque la moitié de la pièce, en évoquant Haydn et Kant, les Italiens et des princes qui accordent ou non leur faveur. Le ton devient alors plus amène, les angles s’arrondissent et l’on commence à disposer de dialogues intéressants. Beethoven parle de la difficulté d’innover, de l’impératif pour l'artiste de trouver une expression personnelle dans sa discipline, d’être un visionnaire qui transpose la perception de l’environnement en une proposition sans cesse renouvelée. Mozart, vieux jeu, s’attache à moderniser l’écriture classique en composant la musique dont il pensait qu’elle plairait dans cet environnement. Quelle erreur ! lui réplique Beethoven. Il vous fallait composer pour vous, en vous imposant, en laissant libre cours à vos idées, à votre imagination, à vos sentiments, en exprimant ce que vous aviez au plus profond de vous, et, j’ajouterais…oui j’ajouterais, en prenant le risque de déplaire. (…) Votre musique est belle… seulement belle. On reproche à Beethoven d’avoir sacrifié le mode de la répétition prévisible des formes et modèles gracieux, par des éléments transcendants et dramatiques. Il est convaincu que cet art vivra la révolution qu’il s’est attaché à provoquer dans l’univers musical.
Peu à peu chacun comprend mieux l’autre et se complimente mutuellement. Beethoven reste suffoqué par le fait que les partitions originales de Mozart ne comportent aucune correction. Mozart répond : chez moi, l’écriture n’intervenait qu’après une période de maturation intense. C’est là le plus grand bienfait qui m’ait été donné. Mon cerveau s’enflammait, l’invention, l’élaboration… Tout se passait en moi comme dans un rêve. L'oeuvre était achevée dans ma tête et je n’avais plus qu’à coucher sur le papier. Et Beethoven en dernier lieu lui confie : « J’aurais donné toute ma musique symphonique pour écrire un seul de vos opéras. »
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07/05/2018
Le partage de midi, pièce de Paul Claudel
Drame séculaire de l’amour interdit, un mari, une femme et un amant, mêlé à un drame spirituel. Mésa, qui deviendra l’amant de Ysé, a voulu consacre sa vie à Dieu et s’est retiré du monde. Mais Dieu l’a refusé. Depuis, il erre à travers les continents à la recherche de son âme, pour l’instant sur un bateau, au milieu de l’océan, à midi. Il ne connaît pas de femme, il ne les aime pas et il rencontre Ysé, la femme idéale, belle, femme jusqu’au bout des ongles dans son désir de possession.
Mésa s’interdit de tomber sous son charme. Mais il succombe et déclare à Ysé son amour. Celle-ci est liée à de Ciz par les liens du mariage, mais bientôt les deux amants passent outre. Alors Ysé et Mésa, vivants ensemble, s’aperçoivent qu’ils ne s’entendent pas. Le feu de leur amour les brûle et ils s’apportent l’un à l’autre la damnation. « Je ferai sortir de toi un feu qui te consumera ». Dans le mariage, il y a deux êtres qui sont condamnés l’un à l’autre. Les deux amants se constatent irréductibles et se séparent. Mais l’amour les consumera toujours. Ysé est partagée entre la haine et l’ignorance que lui prêche la raison, mais se laisse mourir pour l’amour qui dicte son âme.
Mesa
Tu es radieuse et splendide ! Tu es belle comme le jeune Apollon !
Tu es droite comme une colonne ! Tu es claire comme le soleil levant !
Tu es fraîche comme une rose sous la rosée ! Et tu es comme l’arbre Cassie et comme une fleur sentante ! Et tu es comme un faisan, et comme l’aurore, et comme la mer verte au matin pareille à un grand acacia en fleurs comme un paon dans le paradis.
Ysé
Certes, il convient que je sois belle
Pour ce présent que je t’apporte.
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01/05/2018
Blocage
Avouer l’impensable, oser dire ce vide immense qui s’est emparé de moi, me laissant exsangue, oscillant entre l’humeur aigre et un réconfort fluet et mal venu.
Cela m’est déjà arrivé et c'est un retour mal venu. De longs moments inexistants, un léger dessèchement dans la bouche, entraînant un manque de fraîcheur qui laisse éperdu et sans fond. Plus rien ne veut sortir de cette tête qui m’a toujours soutenu par des inventions loufoques et, parfois, luxuriantes. Une étincelle suffisait : un mot, une phrase, un son, une image lançaient la machine bien rodée et ouvraient les vannes de l’imagination débordante. Le mot ou la phrase engendraient d’autres mots, d’autres phrases et finissaient par former un texte plein de surprises que je ne comprenais que plus tard, le soir, au creux d’un lit ou au matin, lorsque je courais dans le froid du printemps. Je vais désespérément du bureau au piano, du piano au pinceau et, de nouveau, du pinceau à l’ordinateur. La fièvre est dans le déplacement de l’un à l’autre, mais plus dans le soulagement de ce calme de l’étape, qui donne à la vie sa faconde et le bonheur de créer. Quand reviendront ces instants de fébrilités transcendantes qui élèvent l’âme et donnent la souplesse des vieux cuirs.
Conséquence imparable, le nombre manquant manque bel et bien : comment poursuivre cette aventure à peine commencée alors qu’un trou s’est ouvert devant mes pieds, empêchant toute avancée. Je ne peux même pas sauter dans le vide. Il n’est que néant et ne porte plus, même le poids des pensées qui s’échappent sans rien produire d’autre qu’un sifflement strident sans signification. J’ai perdu mon âme. Le corps tient toujours, il court derrière elle, à petits pas bordés d’amertume, sans pouvoir la rattraper. Il ne sait même plus où elle est passée. C’est un poids que cette recherche vaine qui occupe sans solution les transports d’une activité à une autre sans jamais s’y fixer.
Alors je vais inaugurer un nouveau quartier, une nouvelle aventure, sans certitude d’aller au bout. Mais que faire d’autre ? Le nombre est réellement manquant, impuissant à combler ce vide qui m’a envahi et me gangrène. Demain sera un autre jour, mais me permettra-t-il de survivre ?
07:38 Publié dans 41. Impressions littéraires | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : acédie, découragement, absence | Imprimer