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29/04/2022

La réalité intérieure

Les bruits du monde te frappent l’ouïe
Les éclairs jaillissent, ambigus 
Quelle désolation

Où se trouve la paix, existe-t-elle ?

Déchirement médiatique
Et appauvrissement du présent
Baisse de tension des efforts
L’homme est encore seul face à lui-même
C’est-à-dire à la horde sans fin
 Des impressions, sentiments, raisons 
Que donnent ces mouvements internes

Quand l’homme se donnera-t-il
Des raisons de croire
A sa réalité intérieure ?

18/04/2022

Confusion

Confusion…
Plus rien ne le tient
Il s’évanouit et se tait 
Dans le désordre général
Ferme les yeux 
Laisse aller le monde
Il s’éloigne, devient fumée
Plus rien ne te retient

29/02/2020

Passionément, de ghérasim Luca

https://www.youtube.com/watch?v=16ltchO5Vpw&t=89s


voir ; https://fr.wikipedia.org/wiki/Gh%C3%A9rasim_Luca 

" Dans une sorte de transe verbale, qui tient autant du rituel que de l'exercice spirituel, « à gorge dénouée »8, Ghérasim Luca lit lui-même ses poèmes, lesquels proposent une écriture d'une très grande complexité dont la volubilité et la retenue font les deux modalités contradictoires mais toujours associées. Tantôt participant à des cycles ou à des projets de livre, chaque poème est minutieusement organisé jusqu'à sa typographie en utilisant le jeu des pages, tenant ainsi au plus fort du livre une oralité de l'écriture pleine de rythme : « je m'oralise », écrit-il. Son travail manifeste, depuis le début, une véritable obsession de la mort sous toutes ses formes tout en recherchant le plus vivant du langage jusque dans l'écriture de mots-valises et de formes syntaxiques défaisant tout académisme langagier pour inventer une véritable « cabale phonétique », une langue riche de nouvelles relations. Exemple le plus célèbre de ce « tangage de la langue »9, le poème Passionnément (1947)10 constitue à lui seul une prouesse remarquable, formidable cri de vie et d'amour, puisqu'il (ré)invente l'amour en tenant politique, éthique et poétique d'un même souffle loin de toutes les dichotomies habituelles (lyrisme/objectivisme ou intime/public, etc.). Évoquant son « parler apatride », André Velter écrit qu’il outrepasse les codes de sa langue d’adoption, « homme de nulle part enfin, il parle ici une langue tout à fait sienne qui excède autant le bon goût des linguistes et des grammairiens que le bon style des littérateurs, la bonne pensée des idéologues ou les bonnes mœurs des tenants de l’ordre grégaire. »11 "

André Velter, « Parler apatride », Préface à G. Luca, Héros-Limite, Gallimard, coll. « Poésie », Paris, 2002, p. VII. From : https://fr.wikipedia.org/wiki/Gh%C3%A9rasim_Luca