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19/06/2022

Réveil

Pas un grondement
Pas même une porte claquée
Mais juste un froid qui s’empare
Des bras et expire sur les pieds
Elle se réveille, pas très ferme
Se rêvant dans une piscine
Plongée dans une eau marbrée
Tantôt chaude, tantôt glacée

Elle se rapprocha de lui
Juste un peu de chaleur
Pour poursuivre la nuit épaisse
Non, pas maintenant… dormir...
Encore un peu de chaleur
Encore un peu de protection
Enfin… 
Qu’on est bien ensemble

Elle s’’accroche au navire
Qui vogue au large des vents
Dans le brouillard noir
D’une vie enfouie d'inertie

Ah ! Un coup de vent, glacé
Attaquant le corps à sa merci
Et pourtant le silence de la nuit
Encourageant de douceur
Où es-tu ? se demanda-t-elle

Du bout des doigts
Précautionneusement
Elle reconstitua l’environnement
Le lit, la fenêtre, l’espace réduit
Des bruits de pas dans la rue
Lointains, étouffés, mais réels

L’immersion dans l’aube
Une sortie d’apnée
Un reste d’enfance retrouvé

Hum ! Endors-toi…

04/06/2021

Avant le big bang (Haiku)

Ton cœur n’en peut plus
Qu’es-tu toi qui me nargues ?
Naissance du monde !

23/05/2021

Singularité

Un néant oppressant t’étouffe
Les bruits s’écrasent sur le silence
Sans autre étincelle que la lumière
Qui envahit la pensée : rien
Il n’y a rien au-delà, que le vide
Un mutisme écrasant et irréversible
Que touche le doigt de Dieu
Et qui devient la musique des cieux
Un bourdonnement chaleureux
Qui engourdit la tête et la réveille
Tu es dans ton essence pure
Le crin chatouille le crin
Et entre en vibration
L’univers est né de ce frottement
Si doux aux oreilles de l’homme
Qu’il n’est plus qu’un son frêle
Qui lui-même entre en vibration
Et met en route l’idée même
D’une existence indépendante
L’homme est né d’un son magique
Dans la coque des cieux
Qui a révélé l’univers dans sa majesté

Quelle singularité !

08/10/2020

Air du froid de Purcell

https://www.youtube.com/watch?v=Q8K8wFk-tn8


CRIS ET PLEURS !

Mais quelle douceur des cordes

Derrière la malédiction se cache

la terreur de l'enfance et la douceur de l'inconnu

Libère-toi du quotidien

et ouvre ton être au vide cosmique !

 

23/10/2019

Apercevoir

Glissé entre deux

Venu d'un autre monde

jaillit le mystère

 

19-10-23 (13-03-07) Briques assemblées 1mx1m.jpg

Anodin est-il ?

Formes et couleurs semblables

Mais il est autre !

 

Le mystère est son bonheur

 

03/07/2019

Soupe primordiale

Quel bouillonnement
La déchirure du temps
Au commencement…

19-07-03 Soupe primordiale.JPG

25/12/2017

Noël 2017

Le Tout est Un…

Tiens-toi droit
Que le monde vienne à toi…

Ne sois rien
Assis sur le feu de l’esprit
Tu perçois la blancheur
Mais tu ne peux l’atteindre…

Une naissance en soi
Est toujours une mort
De l’être que tu étais
Pour celui que tu deviens

Immobile devant l’immensité
Tu erres sans espace-temps
Et découvre la singularité
De cette naissance en toi

Tu n’as plus d’excuses
Il est né, fais-le vivre

©  Loup Francart

29/05/2016

Regard

Ce matin, lors d'un regard par la fenêtre, un éblouissement... Plus rien n'existe. Seule cette trouée de lumière que vous contemplez, béat.

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01/10/2013

La naissance de l'univers

Qu’y avait-il avant le big-bang ? La science s’interroge sur la question de la naissance de l’univers qui auparavant relevait de la théologie.

La réponse qui simplifie tout, tout en laissant en l’air l’interrogation, est qu’il n’y a pas d’avant puisque le temps n’existait pas. Quel paradoxe. En un instant, le temps, l’espace et la matière se décide à exister. Avant : rien. Bref, on escamote la question et il n'y a pas de réponse.

D’autres répliquent qu’il n’y a pas un seul univers. Andrei Linde, un des théoriciens de l’inflation, explique que notre univers est une bulle d’espace-temps noyée dans une mousse d’autres univers. Ainsi le big-bang n’est pas la naissance du cosmos à partir du rien, mais une expansion dans un « faux vide ». Ce faux vide se caractériserait par une énergie très élevée et un champ gravitationnel répulsif, une sorte de gravitation " négative " ou antigravitation : remplissez un ballon de faux vide, il se dégonfle ! Les physiciens utilisent aussi le terme " champ scalaire " pour désigner ce faux vide. Cette expansion de bulles donne naissance à des bébés univers possédant leur propre temps, espace et matière.

Mais là aussi se pose toujours la question de la formation du premier bébé univers. L’univers, ou plutôt les univers, se sont-ils formés à partir de rien. Oui répliquent certains astrophysiciens. L’univers initial, très petit, recourt à la physique quantique où les mêmes conditions initiales peuvent aboutir à des résultats différents. En mécanique quantique, un corps peut violer les lois classiques de conservation de l’énergie pendant un très court instant. C’est ce que les physiciens appellent l’effet tunnel. Certes, cette explication est intéressante, mais pourquoi le rien engendre-t-il le tout ? Serait-ce le hasard seul qui l’aurait décidé. En fait cette théorie résout le problème par un jeu de dé sans capacité d’expliquer pourquoi l’on joue. La théorie des cordes ou cosmologie branaire envisage un super-univers doté de dimensions supplémentaires. Notre univers est enfermé dans une structure appelé brane (minuscules brins d’énergie), né de la rencontre de deux branes d’une autre dimension. Là aussi cette théorie ne se contente-t-elle pas de reporter toujours plus en arrière dans le temps et l’espace le problème de la naissance d’un univers, le nôtre ou un univers plus large dans lequel le nôtre baignerait ?

Alors ce bouillonnement de l’univers quantique dans lequel il n’y a ni avant ni après, où l’on peut être en plusieurs lieux à la fois, est-il une réponse satisfaisante à la question de l’origine de l’univers ? Restons sur notre quant-à-soi. Il y aura d’autres réponses dans les années à venir.

Mais qui nous fera faire le saut de la rencontre entre la théologie et la science ?

25/12/2012

Vivre la nativité

Dans sa sagesse, chaque année, l’Eglise nous offre de vivre  et de revivre l’expérience chrétienne.

Car c’est bien à une expérience qu’elle nous invite au-delà de la vision théologique. Chaque année, l’Eglise m’invite à la conversion dans le temps de l’Avent ; chaque année, l’Eglise m’invite à vivre la naissance du Christ en moi ; chaque année, l’Eglise m’invite à mourir à moi-même comme le Christ le fit lors de sa passion ; et chaque année, l’Eglise m’invite à participer à la gloire du Père dans la lumière de la Pâque. Chaque année de ma vie, je suis invité à approfondir ce cycle merveilleux de l’expérience chrétienne. Lié au cycle naturel des saisons, il se déroule en spirale, à l’égal de ma vie humaine, avec ses élans et ses chutes, avec sa puissance et ma pauvreté, avec la distance toujours vécue qu’il y a entre l’expérience de la vie divine en nous et l’expérience de notre pesanteur à la faire perdurer en nous.

La liturgie du temps de Noël nous convie à méditer les trois aspects du mystère de l’Incarnation. D’abord la naissance éternelle du Verbe qui reçoit éternellement la nature divine du Père. C’est à ce titre qu’est lu dans la messe du jour de Noël le prologue de l’évangile de Saint Jean : Au commencement était le Verbe, la Parole de Dieu, et le Verbe était auprès de Dieu, et le Verbe était Dieu. Il était au commencement auprès de Dieu. Par lui, tout s’est fait...  Ensuite, la naissance temporelle du Verbe dans l’histoire des hommes : et le Verbe s’est fait chair, il a habité parmi nous... Enfin, la naissance spirituelle du Verbe en chacun de nous pour donner vie à l’Eglise, corps mystique du Christ : tous ceux qui l’ont reçu, ceux qui croient en son nom, il leur a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu.