22/06/2019
Folie
A petits pas ridés, il parcourut la baie
Qu’avait-il à cacher ou même à dévoiler
Sur la tôle ondulée, il endure la paix
Sa marche se trouble, qu’a-t-il à protéger ?
Elle le suivit un temps, en retrait de trois mètres
Pieds nus dans l’eau de mer, sa robe défraîchie
Les yeux à l’horizon, le sourire aux lèvres
Elle courut un moment, laissant là ses soucis
Loin devant lui, sans fin, il avançait encore
Suivi de l’égérie, courbé sur sa tâche
Sans pouvoir se délier ni même tomber d’accord
Il marchait vers la mort, malhabile potache
Pourtant elle le troublait, où allait-il ainsi ?
Elle l’appela sans voix, bêlant sans scrupule
Il ne vit plus que l’eau et ses pieds engourdis
Il fit un demi-tour, et tint conciliabule
Qu’allons-nous découvrir au bord de l’horizon
Quand l’eau débordera effleurant tes lèvres
Et ma main sur tes seins arrondie de raison
Levant les obstacles d’une tendre fièvre ?
Ainsi finit la vie de ce couple charmant
Frôlant la vérité et voyant l’avenir
Qui un jour se donna au sein de l’océan
Et engloutit l’envie sans vouloir s’unir
04:52 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poésie, ériture, poème, littérature | Imprimer
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