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21/01/2018

La bise ou une poignée de main

C’est devenu une obligation. Je ne la connais pas et elle ne me connait pas. Un ami commun l’accompagne. Nous nous saluons, elle ne me tend pas la main, mais se penche vers moi, décontractée. Que faire ? Eh bien, j’en fais autant, car que faire d’autre ? Elle ne voit pas ma main tendue, la légère réticence à me pencher et à approcher ma joue de la sienne, malgré sa gentillesse et sa beauté.

Wikipédia nous dit qu’il peut s’agir d’un comportement social (une bise, voire un baise-main),  affectueux (un baiser) ou amoureux (un bécot, une embrassade, une étreinte). Certes, il nous explique que c’est un signe d’affection. Mais peut-on avoir de l’affection pour quelqu’un que l’on connaît peu, voire pas du tout, ou, inversement, peut-on n’avoir que de l’affection pour quelqu’un que l’on aime et que l’on désire ?

Ne parlons que de l’aspect social du baiser à l’opposé de la poignée de main traditionnelle en Europe, donc en France. Il y a encore peu (trente, voire cinquante ans), il ne venait à l’idée de personne de se donner un baiser au lieu de se serrer la main. Seuls les membres de la famille proche et les amis intimes s’embrassaient au lieu de se tendre la main. C’était effectivement un signe d’affection chaleureuse et non une règle de bienséance sociale. Les vingt ou trente dernières années ont vu proliférer les bisous et les signes de reconnaissance exagérés, entraînés par une jeunesse exubérante qui impose sa marque à la société. C’est ainsi, vous devez embrasser quiconque se présente à vous, connu ou inconnu, les femmes devant embrasser tout le monde, homme et femme, les hommes, dans la plupart des cas, s’épargnant d’embrasser les autres hommes. Mais cela arrive aussi. Quelle étrange coutume ! Et encore, nous n’épiloguons pas sur le nombre de baisers qu’il convient de donner, ni sur quelle joue il convient de commencer.

Tout ceci cependant n’explique nullement ce changement social et psychologique survenu au cours des cinquante dernières années (soyons large). Alors, plutôt que de chercher dans les coutumes et l’histoire le pourquoi du quoi, interrogeons-nous sur ce que nous ressentons nous-mêmes en agissant ainsi. Alors j’ai lu quelques commentaires, sur Internet bien sûr, concernant la question. Certes, une bonne partie de la jeunesse est pour, mais un certain nombre sont contre, ils préfèrent se taper dessus les poings fermés, cela fait plus virils entre hommes. Pour les femmes, il existe d’autres rites plus ou moins locaux. La journaliste écrivant cet article finissait en soulevant l’idée d’un paradoxe d’une époque ultra sexuée qui en a trop vu, trop touché et qui réclame de la distance.

Mais entrons plus avant dans le sujet. Tous nous avons  notre quant à soi ou notre pré carré, c’est-à-dire une barrière qui délimite notre intimité. Se serrer la main n’atteint pas celle-ci. Mais j’entre dans l’intimité de quelqu’un en l’embrassant. J’hume son parfum, je ressens la douceur de sa joue, je suis caressé par ses cheveux. Bref, j’entre dans sa bulle personnelle, celle qu’on ne dévoile qu’aux intimes aimés et aimables. C’est alors un signal fort au-delà d’une affection fictive et sociale qui ne veut rien dire et qui n’existe pas. A l’inverse du « Tout le monde il est beau, il est gentil ! », il s’agit de retisser des liens existant, de les entretenir, d’en amplifier la signification et de recréer une intimité perdue par l’éloignement. Il ne s’agit bien sûr pas d’intimité d’ordre amoureuse ou érotique, mais d’une intimité dépourvue d’intérêt, délibérément vertueuse au bon sens du terme.

Vouloir à tout prix forcer chacun à tel résultat est une gageure impossible, sans qu’il soit besoin de démonstration logique. Le baiser à tous, c’est une fausse bonne idée qui, contrairement à ce que l’on veut nous faire croire, n’améliore en rien les rapports entre les femmes, entre les hommes et entre les femmes et les hommes.

20/01/2018

Plus rien

Plus rien ne sera comme hier
C’était le temps d’un sourire
Volé aux lèvres des jeunes filles
Et échangé dans l’impatience

Plus rien ne sera comme l’été
Où la chaleur embrase le corps
Et donne aux pensées l’image
D’élan de tendresse collante

Plus rien ne sera comme au commencement
Quand le monde s’ouvrait sous nos yeux
Et caressait une mémoire vierge
Pour y déposer le tremblement de la vie

Plus rien ne sera comme demain
Tiens… Pourquoi ? Que sais-tu de demain ?
Demain sera le temps quiétiste
La panne sèche en plein désert

Mais rien ne pourra être comme la fin
En une nuit lointaine et chaste
Où l’abandon et la tendresse se côtoieront
Pour revivre en un éclair l’existence

©  Loup Francart

19/01/2018

Le nombre manquant (32)

Le lendemain, Claire étant déjà partie pour la villa Borghèse comme nous en avions convenu la veille, je réfléchissais à cette rencontre avec le professeur. Certes, il nous avait expliqué ses recherches et celle de sa confrérie. Cela semblait clair, sans voile, si clair que cela pouvait être interprété de façon bizarre. Cet homme semblait cependant obsédé par une chose : détruire l’idée du zéro, c’est-à-dire du néant, par une autre idée, plus large, qui finalement niait le zéro. Cette obsession était-elle logique ? N’y avait-il pas une erreur dans la conception du zéro et cette erreur n’induisait-elle pas chez lui des conclusions totalement erronées quant à sa nature ? Malgré des dehors avenants et sincères, le professeur Mariani n’était-il pas en proie à une obsession qui pouvait le faire déraper à un moment ou à un autre ? Il convenait donc de se méfier, même si, apparemment, une confiance élémentaire pouvait lui être accordée. Ce n’est qu’après une explication sur sa conception du zéro et donc de l’orez, que nous pourrons statuer sur la poursuite de nos recherches avec sa confrérie ou non.

Je retrouvai Claire en fin d’après-midi, à la sortie de la villa Médicis. J’aimais me promener dans les jardins dessinés par le cardinal Scipione Borghese, puis remaniés au XIXe  siècle dans le style anglais. J’affectionnais particulièrement le petit lac avec le temple d’Esculape, enchanteur au printemps. Ce fut pour nous l’occasion de parler de notre projet et de nous interroger sur la suite à donner. Je lui exposai les doutes que j’avais ressentis le matin même et elle approuva cette réticence à nous livrer complètement au professeur. Je lui parlai de notre difficulté à connaître sa véritable position sur le zéro et l’orez. Elle convînt qu’en raison de la façon dont il avait esquivé sa réponse, il était prudent de ne pas insister lourdement et qu’il fallait trouver un biais qui l’obligerait à se dévoiler, d’autant plus qu’il montait facilement sur ses grands chevaux dès qu’on abordait le sujet. Elle préconisa une approche indirecte qu’elle tenterait elle-même, face à face avec le maître le jour où elle sentirait qu’il serait d’humeur à se livrer.

– D’accord, mais ne tardez pas trop cependant ! lui répondis-je. Nous ne pouvons tergiverser trop longtemps sinon nous lui fournirons des arguments pour douter de nous.

Claire me sourit. Elle devait déjà penser à quelque chose, mais sans encore bien identifier ce qu’elle comptait faire. L’idée était là, mais il fallait la mettre en musique. Nous dûmes attendre plusieurs jours avant d’en savoir plus. Cette après-midi-là, le maître, car c’est bien ainsi qu’il était appelé, appela Claire et lui demanda de venir avec lui. Il portait une sacoche assez volumineuse qu’il ne lui confia pas bien qu’elle lui proposa de la porter. Prenant une voiture de la fondation, ils se plongèrent dans la circulation romaine, sortirent de Rome et se dirigèrent vers Castel Gandolfo. Après avoir contemplé brièvement le lac d’Albano, ils s’engouffrèrent dans une bâtisse impressionnante. Sans un mot ils furent accueillis par deux hommes assez jeunes, l’air imposant, vraisemblablement des gardes du corps, qui leur indiquèrent l’entrée d’une salle dont la porte était assez basse. Courbant la tête, malgré leur petite taille, ils y pénétrèrent en descendant quelques marches. Plusieurs hommes et femmes les attendaient assis autour d’une grande table éclairée par des bougies.

18/01/2018

L'autre

Il était autre, un être inconnaissable
Qui saurait encore l’apercevoir
Lorsqu’il courrait entre les voitures
Évitant les roues et les bosses
Et qu’il levait parfois la tête
Humant l’odeur du vent d’automne

Il était autre, un être inconnaissable
Qui criait sa lourdeur d’homme de paille
Et pleurait la perte du contact brûlant
Avec cette peau pleinement douce
D’un bras de femme le soutenant
Et le hissant vers les hauteurs

Il était autre, un être inconnaissable
Qui s’enfermait volontairement à l’intérieur
D’un lui-même déchu et pantelant
Marchant sans but dans la ville
Couvrant d’un pas menu et étiré
Chaque rue connu ou inconnu

Il était autre, un être inconnaissable
Qui tentait de sortir de la pierre
Pour découvrir l’ouverture de l’horizon
Et courir à perdre haleine, hors du temps
La liberté retrouvée, jamais réellement perdue
Mais jamais accessible directement

Il était autre, un être inconnaissable
Qui finit enfin par se connaître
En franchissant la porte du désenvoûtement
Il se retourna, les cheveux dressés
Marchant sur la pointe des pieds
Fit un signe et s’envola, loin de tous

Il était autre, un être inconnaissable
Il devint un être inconsolable, autre
Double  de ce qu’il avait été
Errant dans les plis du temps
Sans pouvoir jamais se réunir
Et enfin dormir sans inquiétude

©  Loup Francart

17/01/2018

Le cimetière du Père Lachaise (2)

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Des passages champêtres creusés à la charrue dans la verdure qui est pourtant rare à Paris:

 

 

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Et même des visions montagnardes comme une coulée de lave dans l'exubérance du vert.

 

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Toutes les époques sont représentées: le gothique

 

 

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L'antique

 

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les pleureuses

 

 

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les gros bras

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La sculpture impressionniste

 

 

 

alors ce monde miniature est bien la représentation d'un réel imaginaire, celui d'une éternité calme, mais pittoresque derrière laquelle se couche un soleil qui réchauffe les vielles âmes.

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16/01/2018

Le cimetière du Père Lachaise (1)

Entrée dans ce lieu étrange par une porte dérobée, au bout d’une ruelle bordée de petites1-IMG_6201.JPG maisons. Montée des escaliers gardés par une petite maisonnette de briques. Quel calme, malgré les promeneurs. Peu de bruits, les rayons du soleil rasent IMG_6199.JPGles monuments disparates, les arbres s’élèvent entre les tombes, parfois même prennent racines sur elles. Le minéral devient humain sous la forme de pierres taillées sur lesquelles s’inscrivent un nom, une prière ou un éloge.

 

 

On plonge dans le passé, celui des guerres mondiales,

 

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celui des luxueux logements des grands bourgeois du XXème siècle,

 

 

 

 

 

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celui de familles entières entassées dans ces murs de maçonnerie, faisant face à l’éternité dans leur concession à perpétuité.

 

Combien sont émouvants ces figures qui ne subsistent que dans la mémoire intime de quelques parents encore vivants.

 

 

Alors, pour mieux marquer leurs présences, certains s’entourent d’œuvres d’art subtiles :

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des bas-reliefs…

 

 

 

 

 

    Des mosaïques…

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15/01/2018

Le nombre manquant (31)

Reprise du nombre manquant (voir le 19/05/2016), sans vous cacher que ce texte m'a demandé beaucoup de travail pour lui donner une certaine cohérence au regard des sujets scientifiques évoqués. Mais poursuivons l'aventure...

Je ne vous cache pas que nous avons des opposants, voire des ennemis. Il y a bien sûr les églises officielles qui estiment que ce genre de recherche est néfaste et doit être combattu. Il y a aussi les hommes de sciences qui, eux, estiment qu’ils sont les seuls autorisés à utiliser les résultats des études scientifiques et à tirer des conclusions.  Mais je pense que vous connaissez cela aussi bien que moi. Nous nous sommes organisés en confrérie, car nous avons rassemblés de nombreuses personnes intéressées par notre projet. Je me charge de les trier, c’est-à-dire de leur faire passer une sorte d’examen de passage. Les épreuves portent sur leur moralité, et nous avons des indicateurs extérieurs qui nous renseignent sur leurs connaissances scientifiques et leur capacité à raisonner logiquement. Nous n’avons ni tabou ni doctrine et chacun peut entrevoir les solutions de manière différente.

– Oui, je l’ai constaté lors de votre réunion, dit Claire.

– N’est-ce pas !

– En fait, reprit le professeur, nous avions l’intention de vous contacter et de vous proposer des échanges d’information, peut-être même, une coopération qui pourrait être fructueuse pour nos deux camps. Je pense que vous avez dû arriver à la même conclusion ou presque.

– En effet. Je tiens cependant à vous dire que nous sommes peu nombreux et pas forcément très savants. Mais nous sommes passionnés et entêtés, prêts à travailler d’arrache-pied pour atteindre ce résultat qui pourrait donner un autre avenir à l’humanité.

– Dans ce cas, nous sommes faits pour nous entendre.

– Je dois seulement avant tout échange, en avertir le reste de notre groupe qui se trouve à Paris de façon à ce que nous puissions nous préparer à travailler en commun.

– C’est la moindre des choses. Eh bien, je pense que nous avons tout dit et que nous pouvons nous donner rendez-vous dans quelques jours, une fois que l’ensemble de votre groupe sera d’accord. Merci pour tout, cher ami, et à bientôt.

– Oui, merci également à vous, professeur, et au revoir.

Nous repartîmes avec Claire dans la rue, passant devant la fontaine de Trévise. Les pièces luisaient au fond de l’eau et chaque touriste en jetait une, immuablement. Quelle superstition !

Les choses semblaient simples et claires. Le professeur nous apportait son soutien avec son équipe plus étoffée que la nôtre, nous mettions à sa disposition notre base de données et nous établissions un programme commun de recherche. 

Le soir même, nous téléphonâmes à Paris. Nous expliquâmes nos visions communes, la bonne volonté du professeur, l’intérêt d’une coopération. Cependant, Mathias posa la bonne question : « Mais que veut-il dire quand il remplace le mot zéro par le mot orez ? » Aussi surprenant que cela peut paraître, nous avions bien demandé des explications, mais, dans le feu de l’action, il avait subtilement esquivé la réponse. Nous avions oublié de la répéter et ne savions toujours pas quelles étaient ses raisons. Nous avouâmes notre oubli et Vincent, toujours méfiant, nous dit qu’il fallait à tout prix savoir ce qu’il en était avant de conclure quelques chose avec ce groupe. Ils parlèrent également de la question du devenir de Claire. Fallait-il qu’elle poursuive auprès du professeur son travail de secrétaire particulière ou devait-elle rompre et adopter une autre position et laquelle ? Nous nous regardâmes et nos pensées se rencontrèrent : oui, il fallait à tout prix qu’elle poursuive auprès de Mariani de façon à en savoir plus et à pouvoir le surveiller quotidiennement. Ils en convinrent, mais il l’essentiel était de savoir ce que le professeur entendait par orez.

14/01/2018

Soir

 

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13/01/2018

Haïku

 

Le soleil se lève

Il tourne autour de ta tête

Et part, sans mot dire

 

 

 

12/01/2018

Zéro

Zéro est le premier nombre
Il fut découvert le dernier
Il contient l’infini
Divisez-le par l’infini
Il redevient lui-même : zéro

Zéro à la puissance zéro
Est égal à un et non à zéro
Et il est impossible
De diviser tout nombre par zéro
Y compris d’ailleurs zéro

Ce nombre est un mystère
Peut-être celui de nos origines
Zéro puissance zéro égal un
Le zéro crée du nombre
A partir de lui-même
Il engendre le un

Et, au-delà, la numérotation

L’univers et tout ce qu’il contient
Fut créer à partir de rien
L’ailleurs est le monde du créateur…

Relier la matière à l’esprit
Le plus grand défi de l’humanité… 

©  Loup Francart

11/01/2018

Chance

Il est là, seul regard lointain
La femme passe, sans le voir
Il ne bouge pas, l’a-t-il vu ?
Elle poursuit sa route, indifférente

Soudain, elle lève la main, fait signe
A qui ?
Il cherche l’autre
Fait le tour de l’horizon
Rien, personne, néant
Qu’a-t-elle ?

Elle sourit maintenant
Elle a du charme et de l’allure
Mais elle n’ose se dire
Alors elle minaude et  rit
De ses grands yeux bleus
Il comprend, mais il joue
Indifférence et lassitude

Alors elle s’échappe et court
Et lui, sans rien ni personne
Se retrouve seul, face au vide

Sa chance est passée
Qu’il faut saisir toujours
Quel que soit le sujet

©  Loup Francart

10/01/2018

L'intrus

Un intrus dans ce monde féminin sous le regard des féministes. C'est d'actualité !

 

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08/01/2018

La réalité du rêve

"L’X dévoile son nouveau film de marque à l’occasion des fêtes de fin d’année. Il raconte l’histoire d’une petite fille passionnée par les sciences, qui concrétise son rêve d’enfant : poursuivre une carrière scientifique.

A l’instar des enfants, celle-ci se lance dans une série d’expériences grâce aux objets de son quotidien pour réaliser son rêve, créer une combinaison spatiale. En dessinant, en prenant des mesures et en observant les réactions de ses expériences devant sa «baignoire-laboratoire» ou une cheminée, la petite fille redouble d’efforts pour réussir à confectionner cette combinaison née de son imagination. Ce goût pour la science ne la quittera pas et c’est ce «rêve d’enfant» qu’elle décidera de réaliser en choisissant une carrière scientifique." (A lifetime of science, présentation École Polytechnique, réalisateur Fabien Ecochard, décembre 2017)


07/01/2018

L'individu et la personne

O homme, regarde-toi,
Tu as en toi le ciel et la terre.
(Hildegarde de Bingen)

Fort du principe que l’homme est un monde en soi, qu’il est donc coexistant à l’univers, interrogeons-nous sur ce que les spécialistes appellent le psychisme ou la psyché. Pour se faire, remarquons dans un premier temps que cette discipline en est au B, A, BA de ses recherches. Elle reste une discipline empirique qui n’a pas encore établi une cartographie de l’esprit humain comme le fait chaque jour la cosmologie pour la matière et l’univers. Tirons justement de ce parallèle des enseignements pour comparer l’humain et le matériel et, plus précisément, le psychisme de la particule qui, elle-même, constitue l’homme.

Les recherches du siècle passé ont montré qu’il y avait deux façons d’aborder la particule : soit en tant qu’individualité, sous la forme corpusculaire, soit en tant qu’association avec le reste du cosmos, c’est-à-dire d’un point de vue ondulatoire qui codifie le comportement de celle-ci. La première façon permet de constater l’existence d’une individualité propre dotée de propriétés physiques qui la distinguent des autres. La seconde va plus loin. Elle personnalise cet individu en lui donnant une certaine liberté de comportement qui dépend bien des interactions avec l’extérieur, mais également de sa relation intime l’associant au reste de l’univers par une capacité de référence au passé grâce à une mémoire élémentaire.

En ce qui concerne l’homme, il est évident que cette capacité de mémoire et donc d’actes individuels est multipliée considérablement, d’abord par la naissance du règne végétal, du règne animal et enfin de l’arrivée de l’homme qui franchit le pas de la réflexion, c’est-à-dire non plus seulement en interagissant sur son environnement, mais en s’interrogeant sur lui-même et sur la façon dont il interagit.  En conséquence, il envisage le monde et lui-même non seulement dans sa place par rapport au monde, mais également en tant qu’individu (son aspect corpusculaire) et personne (son aspect ondulatoire).

Comme l’explique Jean E. Charon[1], l’être se différencie d’autant plus du néant qu’il est uni à tout l’univers. Theilhard de Chardin disait que l’être d’autant plus personnalisé qu’il est ainsi plus uni, une union qui différencie. A quoi cela tient-il ? Jean E. Charon explique  qu’avec l’homme apparaissent de nouvelles associations au Tout, celles obtenues par structuration des informations en provenance du cosmos. Ainsi l’homme peut se constituer un moi personnel au-delà du moi individuel (mais le comprenant) d’autant plus fort qu’il s’emplit de plus de connaissances et de plus d’amour.

 

[1] L’homme à sa découverte, Éditions du Seuil, Paris, 1963, p.109.

06/01/2018

Réveil

Ne plus voir dans l’œil que l’on croise
Ignorer les doigts fragiles qui se tendent
Ne plus même entendre les pas derrière soi
Ou la plainte silencieuse arrêtée sur les lèvres
Partir sur l’asphalte les yeux clos
L’oreille sourde, la main sur son bâton
Souvenirs encore de ce rêve ébauché
Un matin où le soleil rouge sur la ville
Ensanglantait les visages inexpressifs et muets
Puis le vide silencieux du dernier sommeil
Jusqu’au réveil inquiet, dans la froideur du lit

 

©  Loup Francart

05/01/2018

Paysage imaginaire

 Cela relève de l'inconscient

par la non-identification des objets s'il y en a

mais cela relève également de la physique

par l'interpénétration et l'intercommunication  des entités entre elles

(pas de frontières, ou très peu)

 

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04/01/2018

Aphorisme

 

Aimer le créateur sans aimer l’homme
C’est se leurrer d’un amour fictif
L’amour porté aux êtres et à l’univers
Est la seule preuve de l’amour porté à Dieu
Sans l’amour des causes successives
Celui de la cause initiale est imaginaire

 

03/01/2018

Nouvel an

L’année, verte d’abord, a rougi longuement pour tomber encore sur le parterre blanc de son jour de mort. Elle n’est plus aujourd’hui. Doit-on la regretter ? Dans ce regret du passé et cet espoir du futur, que reste-t-il pour le présent ? Des gouttes d’eau, des flocons de neige, de la glace sous les pieds, les sons d’une mélodie et les pas étouffés de la rue en vacances.

Serait-ce tout ?

Demain, je ferai…

Toujours cette éternelle pensée qui s’échappe d’un jour à l’autre, d’une année à l’autre et qui se retrouve sous les dalles du souvenir, blottis à leur chaleur. Peut-être cette année l’enterrera-t-on dans le puits où sombrent les jours passés ?

01/01/2018

Renouvelons nos vœux les plus intimes

Nouvelle année, nouvelle tempête… Mais ces mots et ces tempêtes ne sont qu'extérieurs à nous-mêmes. Avons-nous également pensé à renouveler nos vœux les plus chers et les plus intérieurs, ceux qui nous tiennent au cœur parce qu’ils sont plus que ceux que chérit ce moi de tous les jours.


N’oublie pas ce que tu as voulu être
Ce que tu veux être
Et celui que tu voudras être au moment final
N’oublie pas ce soi que tu caches derrière ton moi,
N’oublie pas ton âme au-delà du corps, des sentiments et de l’intelligence
N’oublie pas cet être inconnu ou peu connu que tu caches au plus profond de toi
Celui qui t’enchante, qui te guide, qui t’attire
Qui est plus toi-même que toi-même

A lui, adresse tes vœux intimes
Renouvelle tes promesses intérieures
Redonne vie à cet être inconnu
Qui n’est le plus souvent qu’un reflet
Et qui parfois t’encombre et que tu délaisses

Redis-lui ton espérance
Chante-lui ta joie de vivre
Qu'il t'insuffle ton amour du beau
Qu'il t'aide à tendre vers le bien
Et toujours te tourne vers le vrai

Tels sont les vœux que nous vous formulons
Ceux que nous nous souhaitons à nous-mêmes
Réalisons ce que nous n’avons pu faire
Le regard toujours tendu vers l’avenir
D’un être meilleur que nous pouvons être
Si nous acceptons de nous regarder tels que nous sommes
Pour tendre vers ce que nous voulons être

31/12/2017

L'homme sans ombre (44)

L’amour spirituel n’exclut personne. Il s’adresse à tous sans distinction d’affinités. L’homme empli du divin dilate son cœur et y inclut le monde. Il ne possède rien et, par là, possède tout. Il déborde d’amour pour son ennemi et voudrait l’aider, lui donner la joie qui l’habite. Devenu transparent, n’ayant plus d’être propre, plus de volonté propre, il est le monde et plus que le monde. Il apporte à chacun sa part de lumière.

Ensemble, les quatre jeunes gens prirent le chemin de la colline, celle du premier jour, celle du constat de Noémie et de Lauranne. Rien n’a changé et tout a changé. Le monde extérieur est semblable à celui qu’ils ont toujours connu, mais un regard nouveau les enrobe et, au soleil couchant, pas une ombre ne se dessine sur l’ensemble de leur groupe devenu transparent.

Quelques jours plus tard, un nouvel article paraît dans le même quotidien : « Nous venons d’apprendre la dissolution de la secte bouddhiste Pingya qui n’a pu résister aux affrontements entre les deux conceptions de la réalisation de soi. Notre reporter s’est rendu sur les lieux du monastère. Ne restent que des bâtiments vides dans lesquels toute trace d’intense résurgence de l’esprit a disparu. Personne n’ose aborder le sujet du devenir des pratiquants de la secte. Où sont-ils partis ? Un homme de paille est tout à l’heure sorti et a cloué sur la porte-cochère une pancarte sur laquelle est inscrit A VENDRE. Depuis, rien ne bouge. »

 

FIN

30/12/2017

Géométrie dans l’espace, nouvelle de Ian Mac Ewan

C’est une nouvelle moyenne littérairement, mais dont l’idée de base développée est intéressante17-12-30 Sous les draps.jpg et fait preuve d’imagination : découverte du plan sans surface.

En fait, ce phénomène est impossible dans notre continuum où tout plan, fait de deux dimensions, forme par définition, une surface. Ce plan peut prendre toutes sortes de formes lorsqu’on le fait évoluer dans une troisième dimension, sans que cependant sa surface soit modifiée.

L’auteur suppose la découverte d’une construction géométrique particulière et réversible dont l’agencement une fois retourné abolit toute surface et rend le plan invisible. Par ce moyen géométrique, l’homme, adoptant certaines positions, pourrait abolir sa surface corporelle, donc se rendre invisible. Ce que l’auteur ne dit pas, c’est ce que devient son corps et comment il pourrait regagner notre continuum.

 

NB. recueil « Sous les draps et autres nouvelles » poche Folio

29/12/2017

Horizon

L'horizon ouvert sur l'infini

dans la lumière de l'irréel !

 

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Peint en 1968.

28/12/2017

Aphorisme

 

Beaucoup éprouve de la douceur à écouter de la musique,

Bien peu y éprouve de la joie, car ils ont l’oreille distraite.

L'école de la musique est une école de la joie.

Il faut y prêter l’attention des sens et non d’une oreille.

 

27/12/2017

L'homme sans ombre (43)

Libéré de lui-même et de sa vision du monde, il réalise la présence de Dieu en toutes choses, ainsi que la beauté de la vie et son sens pour l’homme. Il participe lui-même, consciemment, à la création. Il se sauve en sauvant le monde. Il ressent une transformation de la volonté qui s’unifie et dissout l’idée du moi égoïste, de la pensée qui dépasse la raison et l’imagination, de l’affectivité qui, surmontant l’émotion, atteint, à travers le sentiment, l’amour pur. L’être unifié laisse le principe divin agir à travers lui. Et cette unification entraîne une dissolution de l’idée de lui-même. Il se comprend et comprend ainsi l’autre. Il peut ainsi entrer en communion avec lui. L’autre devient lui-même et les barrières créées par le moi tombent progressivement. L’appréhension globale de la vie et sa compréhension se fait au-delà de la pensée. Il comprend que c’est le voile du mental qui empêche la compréhension. La connaissance de l’amour est inconnaissance, parce qu’elle est toujours nouvelle. Le monde divin ne peut se découvrir par une méthode, car toute méthode est fondée sur des habitudes mémorisées. Chaque approche de l’invisible est nouvelle, indéfinissable et ne peut être revécue. Le problème est de se détacher du mental qui cherche à renouer avec l’expérience vécue.

L’accomplissement de l’homme, c’est l’amour. L’amour humain transforme l’être. Lorsqu’on aime un autre être, le monde est transfiguré. Le cœur brûle et change le regard. La pensée sans cesse revient à l’être aimé. Cet amour est joie et cette souffrance merveilleuse s’éprouve dans le cœur. Le cœur est le lieu de l’amour, comme la tête est le lieu de la connaissance. L’homme accompli vit le monde avec le cœur, connaît avec le cœur. La vision par le cœur purifie et fait cesser l’habitude de juger. Cependant l’amour tel que le vit l’homme psychique doit être dépassé pour qu’il s’accomplisse. En effet, cet amour est mêlé de désirs et d’émotions. Il est exclusif et orienté vers un seul être ou quelques-uns. Il peut pousser l’homme à se dépasser lui-même, mais il est incontrôlable. C’est une énergie qui nous transforme, mais nous n’en sommes pas maîtres.

26/12/2017

Le mur quantique de la noosphère (2)

Ce monde invisible ou plutôt ces mondes invisibles s’abritent derrière une frontière perceptible  que certains appellent le numineux. Le numineux est, selon Rudolf Otto et Carl Gustav Jung, ce qui saisit l'individu, ce qui venant « d'ailleurs », lui donne le sentiment d'être dépendant à l'égard d'un « tout Autre ». Là la compréhension du monde est en effet toute autre. Le mystère divin se laisse entrevoir, mais sans jamais se dévoiler réellement. Le réel et l’imaginaire peuvent se confondre. L’intérieur et l’extérieur de l’être se côtoient. Mieux même, ils s’appuient l’un sur l’autre. Le numineux procure un état de fascination et d’effroi conjugués. C’est une frontière marquant le passage d’un état à un autre, entre le monde matériel et le monde immatériel, mais bien réel de l’esprit. Le numineux est la frontière perceptible du passage du Moi vers le Soi.

Ce monde invisible peut commencer par le monde astral, c’est-à-dire le monde des expériences et des rencontres ésotériques. Il se caractérise par des expériences hors du corps (transes, bilocation, translation, dédoublement, décorporation, lévitation) ou par la présence d’entités de nature très diverses qui peuvent être maléfiques ou bénéfiques ou encore par des sensations (bourdonnement, voix, rires, légèreté, sensation d’énergie, de légèreté, de chute dans un trou, etc.). C’est un monde dans lequel les sensations peuvent être vraies ou imaginaires, comme le monde quantique dans l’univers physique. Ainsi l’ésotérisme pourrait disposer de ses propres lois, inintelligibles pour un esprit rationnel.

Mais plus profondément et sans passer par l'ésotérisme, le monde invisible ne se dévoile que dans la perte de sentiment du Moi. Il ne s’agit pas réellement de la notion de Moi telle qu’elle est développée en psychologie et en psychanalyse, comme, par exemple,  le soi primaire des nouveau-nés de Michael Fordham ou le soi de la pyramide des besoins d’Abraham Maslow (notion d’accomplissement de soi), ou encore la notion de concept de soi et d’estime de soi en psychologie sociale. Tournons-nous plutôt vers la notion d’un Soi au-delà du moi, qui ne se dévoile que lorsque l’être a pu se débarrasser de ce moi encombrant qui l’empêche d’accéder à une autre vision et à un autre monde, qui est tout autre que ce que le moi permet de percevoir du monde qui l’environne. C’est le Soi dont parlent les sages hindous, les maîtres du zen ou les mystiques des religions, même si ceux-ci emploient d’autres mots pour qualifier cet état d’être.

Pour faire une comparaison hasardeuse, on pourrait dire que l’idée de numineux s’apparente à l’existence, concept maintenant démontré, de trou noir en cosmologie. Le trou noir possède un champ gravitationnel tellement intense, qu’il empêche toute forme de matière ou de rayonnement de s’en échapper. Il est défini comme une singularité gravitationnelle occultée par un horizon absolu appelé horizon des évènements.

On pourrait également qualifier ce monde invisible de lieu de réunion des contraires, mais il est plus probable que ce lieu de réunion des contraires soit le véritable monde spirituel, rassemblant les contraires, c’est-à-dire le matériel et le spirituel, le réel et l’imaginaire, l’être le non-être.

Ce n’est pas encore le monde spirituel, car le monde spirituel est un monde sans temps ni espace, donc ni mouvement puisque le mouvement exige de l’espace pour se déplacer et du temps pour accomplir ce déplacement. Il est très vraisemblablement sans corporalité physique, mais peut-être pourvu d’une autre corporalité de nature différente telle que l’âme.

25/12/2017

Noël 2017

Le Tout est Un…

Tiens-toi droit
Que le monde vienne à toi…

Ne sois rien
Assis sur le feu de l’esprit
Tu perçois la blancheur
Mais tu ne peux l’atteindre…

Une naissance en soi
Est toujours une mort
De l’être que tu étais
Pour celui que tu deviens

Immobile devant l’immensité
Tu erres sans espace-temps
Et découvre la singularité
De cette naissance en toi

Tu n’as plus d’excuses
Il est né, fais-le vivre

©  Loup Francart

24/12/2017

Mécanicité

 Ne serais-tu qu'un simple tuyau

ou même un robinet

qui subit la volonté d'un mécanicien

qui tourne au hasard

la clé de la vie ?

Mécanicité 3.jpg

23/12/2017

L'homme sans ombre (42)

Quatre jours plus tard, un autre article concernant la même secte paraît à nouveau dans la presse : « La secte bouddhiste Pingya continue à faire parler d’elle. Divisée sur les choix pris par son guide spirituel, elle s’entredéchire entre les partisans du tulkou et ceux qui s’opposent à ses innovations, dont en particulier l’annonce de son prochain mariage. En effet, un maître tibétain, qui appartient à tous, ne se marie pas. Des heurts se sont produits à l’intérieur du monastère, à tel point qu’une intervention de la police a été demandée par quelques fidèles. Le calme est revenu, mais rien ne va plus entre les deux parties. Il semble que le jeune Rimpoché qui déjà n’habitait pas dans le monastère, ait donné sa démission au profit d’un de ses partisans qui sera chargé de traiter avec le monastère de la secte resté en Inde de l’avenir de l’école parisienne. Mathis Letourneur, nous venons d’apprendre le nom occidental du Rimpoché, est depuis introuvable et semble avoir quitté définitivement le monastère parisien. »

Le lecteur retrouve Mathis, sa fiancée et le couple ami dans la petite maison, au pied de la colline où ils se rendaient tous les soirs et où les deux femmes avaient observé le comportement étrange de Mathis. Mathis est souriant, décontracté, mais concentré. La révélation de Bourges lui fait voir les choses de plus loin, avec moins de passion et même d’émotion. Chaque jour, il a longuement médité, poursuivi ses tâches personnelles pour atteindre la vacuité du soi. Dans le même temps, il a effectué avec Noémie de longs échanges au sujet de leurs désirs et de leur accomplissement à deux. Ils se savent prêts à tout et ils attendent. Ils attendent un signe qui leur indique leur devenir. Ils sont ouverts, calmes et aimant. C’est l’heure de sa troisième méditation, celle pendant laquelle il développe les bienfaits des deux premières et entre en lévitation. Mais aujourd’hui, il n’arrive à rien. Il a beau reconstruire en lui les conditions habituelles du corps, du cœur et de l’esprit, rien ne vient. Il sent même que rien ne viendra. Il est déconnecté. De quoi ? Il ne sait pas. Ce n’est pas une lourdeur inhabituelle, mais plutôt  une liberté nouvelle qui le ramène à la réalité, mais une réalité spirituelle inusitée, une délivrance du cœur qui retourne la vision. Il sourit et tout lui sourit. Il redevient comme tout un chacun, mais dans le même temps il voit le monde transformé, riant, aspirant au bonheur. Peu importe toute lévitation, peu importe tout signe d’une quelconque atteinte d’un niveau spirituel reconnu au Tibet. Seul compte le vide silencieux et furtif du vent céleste qui passe à travers son corps et nettoie son esprit. Il sent son être atteindre l’accomplissement, malgré ses ennuis, son découragement, ses adversaires. Tout cela a disparu.

22/12/2017

La singularité

Définition singulière que celle de la singularité :
Caractère de ce qui est unique ou acte la révélant

Nous sommes tous singuliers, sans le savoir
Pourtant nous errons dans la reconnaissance
De nos ressemblances sans nous douter
De la présence de l’être singulier
Que chacun de nous est et se doit de découvrir

C’est un véritable déconditionnement à pratiquer
Se défaire de l’apprentissage de l’humain
Pour errer dans la singularité de mon être lui-même

C’est un au-delà du moi à découvrir
Un point concentrant le soi unique et singulier
Qui donne à l’être sa force et sa valeur
L’affirmation de de son accomplissement
La transparence totale de son existence

C’est lorsque je ne suis plus que je suis
Voilà la singularité de chaque être humain

Alors, franchis le pas et saute dans le trou noir
Tu ressortiras immaculé comme neige,
Dans un trou blanc, transfiguré

Mais, attention, n’oublie pas ta blancheur nouvelle
Garde ton regard ébloui et oublie ce que tu étais

 

 ©  Loup Francart

21/12/2017

Hypnose

Quel étonnant pouvoir pour une petite fille...