Le nombre manquant (46) (17/03/2018)
– Oui ! J’ai reçu un paquet, s’écria Vincent. Mais tu m’as téléphoné à ce moment-là et je l’ai laissé sur mon bureau sans l’ouvrir. Je pense qu’il s’agissait de câbles de connexion que j’avais commandés trois jours auparavant. Mais c’est peut-être autre chose en effet.
– As-tu le moyen de le faire ouvrir pour que l’on te dise ce qu’il contient ?
– Euh… Laisse-moi cinq minutes et je te le dis. Il faut se méfier et ne pas le faire ouvrir à n’importe qui. Cela peut être compromettant pour la vie de Claire ou du professeur ou déclencher chez celui qui l’ouvre des réflexes l’amenant à la police sans qu’il sache de quoi il retourne.
– OK, réfléchis.
– Et toi, Mathias ?
– Non, je ne vois pas. Ah, je me souviens ! J’ai fait une étrange rencontre il y a deux jours à Paris. Quelqu’un, un homme assez fort a glissé en arrivant à ma hauteur, s’est accroché à moi ou plutôt à ma veste, si bien que mon bras est sorti d’une des manches. Il s’est excusé, m’a aidé à la remettre en ordre, puis à l’enfiler et est reparti en renouvelant ses excuses.
– Si je comprends bien, dit Vincent, il a complètement fouillé les poches et t’a ensuite rendu ta veste. Avais-tu quelque chose dans les poches de compromettant concernant nos recherches ?
– Je ne crois pas. Ah si, peut-être. J’avais pris des notes chez un libraire concernant le mur de Planck et l’impossibilité de voir au-delà. J’avoue que tu m’as téléphoné aussitôt après et que je n’ai plus pensé à ce papier.
– Encore une chose à vérifier si je comprends bien. Il se peut que nous soyons traqués, probablement pour les informations que nous récoltons. Il pourrait être intéressant de savoir s’il en est de même dans le cercle des connaissances du professeur. Il a peut-être eu quelque problème de ce type, sait-on jamais.
– Tout cela est bien, dit Vincent, mais par quoi et où commence-t-on ?
– Comme Mathias l’a proposé tout à l’heure, attendons encore un jour ou deux. Ils vont peut-être revenir ou donner signe de vie. Mais ne restons pas inactifs. Je propose que nous poursuivions nos investigations.
– Mai moi, je ne peux rester ici, car j’ai du travail à Paris. Je rentre donc et poursuivrais mes recherches là-bas.
– Moi je peux rester étant assez libre. C’est l’avantage de la retraite. Je pense qu’il est préférable que je reste avec Clément qui se retrouve seul pour faire face à on ne sait quoi. Je préviens ma femme et nous pouvons nous mettre au travail.
– Fort bien. De toute façon Vincent, tu nous téléphones pour nous donner la réponse concernant ta veste et puis tu pourrais peut-être, si Mathias est d’accord, aller regarder si les notes qu’il avait prises sont bien toujours dans sa veste.
– Oui, ajouta Mathias. Je téléphone à ma femme, qu’elle ne soit pas surprise.
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