Le nombre manquant (47) (21/03/2018)

Il nous restait deux jours avant de déclencher une alerte massive auprès de la police, de l’ambassade de France, du Saint Siège et des médias. Il s’agissait de bien utiliser ces moments, aussi avions-nous décidé de les consacrer à la recherche, moi dans un domaine assez nouveau pour moi puisque c’était Claire qui était en charge des aspects religieux, mystiques et spirituels. Mathias devait travailler sur les trous noirs et mêmes, nouvelles découvertes oblige, les trous blancs.

Nous décidâmes avec Mathias de jeter un œil sur les dernières notes de Claire qui se trouvaient sur la base de données et que nous n’avions pas eu le temps d’examiner. J’avoue avoir eu du mal à dormir en raison des circonstances et me suis réveillé tôt. Aussi dès sept heures, je me plongeais dans les notes que Claire avait prises suite à ses lectures de livres traitant de ces sujets ou d’interviews d’auteurs ou même de véritables hommes de Dieu. Il y avait de nombreuses notes, plus ou moins importantes, certaines peu intéressantes ou pour un point seulement ; mais d’autres détenaient de véritables informations sur le point de vue que nous recherchions, c’est-à-dire la notion de déité au-delà des problèmes de dogme et de théologie. Ces notes posaient des questions importantes qui dépassaient la notion de Dieu vu à travers une religion : comme il y a de nombreux Dieux puisqu’il existe de nombreuses religions, y a-t-il derrière ce Dieu, un Dieu unique, une déité qui serait le seul véritable Dieu ? Ce Dieu pourrait être exprimé en concepts théologiques globaux ou non ? Aurait-il des attributs définissables ou non ? Cette Déité est-elle perceptible, identifiable ? Y a-t-il un monde spirituel comme il y a un monde physique et un monde psychique ?

J’avoue que je fus assez vite emmené dans des sommets qui me semblèrent impossibles à franchir. Le lecteur conviendra qu’un homme peu porté sur la théologie, les dogmes et même l’illumination mystique peut avoir des difficultés à se retrouver dans les écrits de saints, soufis, cheikhs, swamis, maîtres et autres appellations d’hommes supposés éclairer l’humanité. Il y avait également des résumés de livres ou d’articles de philosophes ou chercheurs en religion et enfin d’opposants à toute religion. Cela représentait un travail considérable effectué en peu de temps par, incontestablement, une personne à l’esprit clair et synthétique. J’en fis part à Mathias qui prit à sa charge l’analyse des théoriciens alors que je me chargeais de celle des praticiens.

07:38 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nombre, numérotation, langage, universalisme, ésotérisme, science, spiritualité |  Imprimer