23/01/2011
Les flambeaux étaient des mains
Les flambeaux étaient des mains
Et leurs bras étaient ma mort
De longues rides sillonnaient leur bronze
Les quais étirent paresseusement leur pierre
Et la statue jette sa main en l’air
Tandis que le jaune égraine ses écailles de feuilles
Sur le gravier qui frôle ses pieds nus
Les deux fêtards se tournent le dos
Alors que brûlent leur veston
Et que les notes s’envolent dans le froid
Gémissantes sur ce doigt alangui
Blonde est ma chambre que cachent ses ombres
Et les têtes des candélabres me surveillent
De leurs yeux de feu dans la glace piquée
Au plafond courre un cheval de plâtre
Autour de la lampe noircie par le soleil
Le marbre de la cheminée est nu
Je vois ses veines et son teint de cadavre
Qui jaunit déjà par endroits
Derrière une forêt de grands tuyaux
Des pattes d’échassier aux ailes ployées
Écrasent de leur ombre la paresse du tapis
Et la lyre du piano allonge ses pieds
Sous ma chaise aux grands cheveux de paille
Sur les riantes parois de la bibliothèque
Les cloques de l’acajou ont crevé ça et là
Laissant la chair claire pénétrée de lumière
Dors donc me dis la rose qui repose…
06:24 Publié dans 42. Créations poèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poème, poésie, littérature | Imprimer
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