Le geste plein d'espoir (06/01/2011)

 

Le geste plein d’espoir,

Nous avancions sur la grève rocailleuse,

 Entre l’air et l’eau, vers le ciel et la mer,

Accompagnés des cris hostiles des oiseaux.

Nous trébuchions sur le sol visqueux

Et tes pieds nus s’enfonçaient dans le granit.

Nous devions ensemble tirer dessus

Pour les ressortir gris et poisseux,

Et je les essuyais avant de repartir.

Le ciel était descendu sur l’horizon,

Jusqu’à toucher nos fronts de sa voûte poussiéreuse,

Et nous nous courbions un peu plus sur la pierre

Escaladant avec peine de rondes roches gluantes

Qui gémissaient à l’atteinte de nos ongles crispés.

Ta main parfois m’enserrait la taille.

Je goûtais la morsure de tes doigts sur ma chair

Qui faisait tressaillir les muscles.

Nous marchions depuis le matin, sans nourriture,

La langue sèche, l’œil fiévreux,

Et le soir ne voulait pas tomber.

Où d’ailleurs aurions-nous pu nous étendre ?

 

 

02:09 | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : poésie, poème |  Imprimer