L'eau morte (17/01/2011)
L’eau morte coule le long des tuyaux
Et j’entends son gargouillis dans le creux de ma main
Goutte à goutte le temps s’écoule
Les gens dans leur bêtise hautaine
Glissent sur les trottoirs embués
Tandis que l’œil morne des fenêtres les observe
Une main fine a essuyé la larme qui creuse l’œil
D’un geste mouillé et gémissant
Les rues fuient les rues sans se séparer
Labyrinthe de bruits et de regards
Et la nuit abat sa longue cape de deuil
L’eau ruisselle et éponge le son des pas
Et les passants cachent leur misère
Derrière un col ou sous un parapluie
Marche continuelle et pressée
Qui ne finira jamais en danse effrénée
Le fer de mon balcon a perdu sa beauté
Comme les volets ont fermé leurs bras
Les ombres regagnent la clarté enfermée
Dans le sein des flancs de ces rues
Pendant que s’étend la grande bête noire
Goutte à goutte le temps s’écoule
05:52 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poème, poésie, nuit | Imprimer