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24/06/2015

Dirk Verdorn, peintre de la Marine

 

 « Le Corps auquel appartiennent les peintres de la Marine a été créé officiellement en 1830.

Il existe deux catégories de peintres : les peintres agréés et les peintres titulaires. Ces derniers ont le rang de Capitaine de Corvette et les peintres agréés de lieutenant de Vaisseau. Ces peintres sont conviés à embarquer sur les bâtiments de la Marine nationale. Leurs missions : reportages de la vie à bord, des escales, des paysages traversés... ils réalisent des croquis, des aquarelles ou encore des peintures. L'ancre marine suit la signature des Peintres officiels. Un privilège disent certains... Au-delà de la maîtrise de leur art, ces peintres éprouvent une attirance forte pour le paysage marin. ils ont "l'eau de mer autour du cœur et sa couleur dans les yeux ».

(From : http://culturebox.francetvinfo.fr/expositions/peinture/di...)

Admirez ce ciel de rouille, comme celle des coques de navires les jours d’hiver. Il n’existe pas, mais il fait plus vrai que nature. A le regarder on sent l’odeur de l’iode et de mazout des ports atlantiques.           

Là aussi, un univers de couleurs où le ciel et la mer se rejoignent sur l’horizontalité et la verticalité. La toile se partage entre la tradition du bleu marin et la modernité rouge de l’industrialisation.

Et toujours l’appel du large, de la déraison, de l’immensité où lumière et profondeur se rejoignent pour former un monde à part, chargé d’émotions.

Le gigantisme s’affronte, d’un côté la brutalité de l’océan dont pourtant les vagues dentelières sont presque féminines et de l’autre la force brute du métal assemblé par l’humain. 

L’homme lui-même, le marin, n’apparaît pas. Il est trop petit. Il s’oublie devant l’inexprimable, son émotion n’apparaît que par transposition, celle d’une toile peinte qui retrace la vie des marins faite de fureur et d’oubli.

14/06/2015

Alain Pontecorvo à la Galerie de l’Europe

Il expose à nouveau à la Galerie de l’Europe (voir le 05/07/2014). Sa peinture n’a pas changé : originale, mais classique, avec une pointe de modernisme dans le choix des sujets, des couleurs et des perspectives.

Admirons la Volkswagen, les têtes derrière et le paysage linéaire au fond. Est-ce vrai, est-ce inventé, est-ce un rêve ? Nul ne le sait. Peut-être pas le peintre lui-même ?

Cette gare (Montparnasse ?) avec sa lumière surréaliste tombant d’un ciel feutré :

Là une vue quotidienne urbaine, mais qui baigne dans une luminosité sans pareille.

Et, toujours, ces ombres qui s’allongent avec un angle de prise de vue (oui, on peut le dire ainsi) insolite qui donne aux ombres une impression de réalité par rapport aux personnages qui semblent irréels.

 

 

GALERIE DE L'EUROPE 

Du 10 juin au 11 juillet 2015

Alain PONTECORVO

Peintures

12/06/2015

Une prison de rêve

Prisonnier du ciel.

Des barreaux qui ouvrent sur l’invisible et donnent vie au néant.

Rien de tout cela n’est fermé.

Ce n’est pas une délivrance, mais un début de libération.

Qu’y a-t-il au-delà : l’admirable ignorance d’un avenir certain.

 

 

11/06/2015

Nora Douady

 Nora Douady exposait à la galerie Felli du 23 avril au 23 mai. Que peint-elle ? On ne sait. Il faut s’habituer à sa peinture pour entrer progressivement dans sa vision, celle d’un monde insolite et, malgré tout, proche de la réalité.

C’est un monde merveilleux de beauté, une féérie visuelle faite d’émotion et de sensations qui ne peuvent d’exprimer autrement que dans des fondus et des effets de couleurs.

C’est un monde d’avant notre ère, en construction, encore vierge de la main de l’homme :

On croit lire la bible à ciel ouvert, sans mot et on contemple l’univers avec la joie d’un enfant. On ne s’étonnerait pas de voir la main de Dieu nous faire découvrir sa création.

« Observé de près, le travail pictural de Nora Douady résulte de toutes les façons d’appliquer et d’utiliser la peinture sur un même champ : projections, travail au pinceau, coulées, transparences, "tachisme" délicat. De ses fonds, aux apparences aquarellées, jaillissent ses lumières issues d’une application subtile de couleurs vives, attractives, réparties aux abords des zones de ciel qui traversent le tableau pour illuminer et modeler les végétaux : "Je travaille sur la répulsion de l’huile et de l’eau qui créent naturellement des matières vivantes. Ces matières, on ne peut pas les produire au pinceau. Quand on laisse la peinture se répandre au hasard, elle peut reproduire d’elle-même, par exemple, un lichen qu’il serait impossible de rendre aussi vraisemblable avec un pinceau." Elle crée en peinture par effet de transparences, par le hasard de ces coulées "maîtrisées", la substance même de ce qui est alors l’objet de son choix ; l’eau, les feuillages, les arbres, la roche. Alchimie qui la situe sur une quête d’équilibre à atteindre particulièrement sensible. » (http://galeriefelli.com/nora-douady/)

On part loin de la réalité, mais dans le même temps si proche qu’elle semble le lieu de tous les refuges, de toutes les absences, de tous les rêves.

Chaque tableau est un poème dont la force tient au fait qu’il nous conduit au-delà de l’image, vers des horizons entrevus, mais impalpables.

Un magnifique travail, une ouverture inédite sur la spiritualité !

Une galerie à suivre et à fréquenter, ses choix sont toujours heureux (127 rue Vieille du Temple 75003 Paris).

25/05/2015

Losancheng

Peu importe ce que cela représente. Ce n’est qu’une atmosphère, celle d’un Orient lointain, mystérieux, fait de chinoiserie et de fumée d’opium. Alors le rêve se prolonge et devient éveillé, comme dans le Lotus bleu.

15-05-23 Losancheng.jpg

21/05/2015

Ravissement

Ce tableau m'a demandé plus d'un mois de travail, pas à temps plein bien sûr.

Jaillissant du fond du cosmos surgit l'esprit. Il éclaire tout, il se charge de mille ravissements. Il se protège aussi en rougissant. Il regarde partout comme l'œil de la mouche. On ne sait s'il se contemple ou s'il admire le monde. Il est, épanoui, somptueux, magicien et débordant de bonheur!

15-05-20 Concentration.JPG

Acrylique

0,60 x 0,60 m

2015

15/05/2015

André-Pierre Arnal, Supports/Surfaces


« Né à Nîmes en 1939, André-Pierre Arnal travaille à Paris. Imprégné de culture méditerranéenne, baigné dans les paysages bas-Ianguedociens et cévenols, il tire de sa double formation, littéraire et plastique, une activité duelle unissant peinture et une écriture vécue et transmise par le biais de l'enseignement du français durant plus de trente ans. Servi par cette double pratique, par le goût de l’expérimentation aventureuse des divers aspects de la production picturale, il a su concentrer son attention et sa recherche sur son propre cheminement intérieur.

Après un rapide passage aux Beaux-arts de Montpellier, il poursuit dans les années 1960 une recherche solitaire, marquée par la découverte de Matisse, des abstraits américains ­et surtout de Paul Klee. A partir d'une exploration de la technique du "monotype", son goût immodéré pour les objets d'art populaire l'amène à s'en inspirer et il fera de la "cocotte en papier" le point de départ d'une série de pliages sur toile qui, dans les années 1970, l'inscrira naturellement, tout comme son rapport au langage, dans la problématique du groupe Supports/Surfaces, dont il va partager l'aventure. Il prend position contre une conception individualiste de l'artiste. L'accent est mis sur la déstructuration du support traditionnel de l'œuvre dont les différentes composantes - le cadre, le châssis, la toile et la couleur - sont considérées dans leur individualité.

Depuis, André-Pierre Amal n'a cessé de rebondir, explorant une infinie variété de supports - de la toile de coton à l’ardoise d'écolier - et de techniques : monotypes, empreintes, fripages, froissages, pliages, teintures sur réserve, ficelages, frottages, pochoirs, arrachements, collages, déchirures obliques. Travailleur méthodique, aimant la dynamique de l'expérimentation comme l'ancrage réel dans les matériaux sensuels, avec une prédilection de plus en plus marquée pour la couleur, il réinvente la notion de série, par la démultiplication à l'infini de son travail de peintre.

Depuis quelques années, la production de l’artiste s'est orientée vers un cloisonnement de la toile peinte, en même temps qu'il utilise, récupérées et accumulées depuis longtemps, des cartes routières entoilées, pliables ou déployées, faisant appel à plusieurs techniques intégrées. Ce "dessus des cartes" donne lieu à des résultats plus complexes que ceux des premières séries d'un travail qui couvre aujourd'hui plus de quatre décennies. »

(Site de l’artiste : http://andrepierrearnal.com/biographie.html


Quelle idée de passer une vie à enduire de peinture des toiles, puis à les plier jusqu’à ne plus former qu’un paquet cadeau que les femmes mettront amoureusement sur une table, en exposition. Naissance du monde réduite à un geste artisanal et ménager, celui de la servante qui range pour oublier ensuite ce désordre arrangé.

 

Ces pliages sont faits avec soin et se transforment même en véritables toiles dignes des grands maîtres contemporains, tel ce pliage aux couleurs superbes et à la géométrie rigoureuse. Gris-bleu, passage de graduation de bords de mer sous la brume : un condensé de Bretagne qui vient du fond des souvenirs d’enfance quand la parole n’était pas là pour exprimer le ravissement ressenti.


 

La pratique du vitrail lui permet de retrouver les couleurs éblouissantes des vitraux du Moyen-âge, en particulier ces rouges perçants, mais si reposant qu’on a envie de plonger dans cette piscine qui tend ses bras de pourpre et de se laisser aller à une extase sans fin. Le même rouge que celui que l’on voit lorsque les yeux fermés, en été, vous tendez votre visage au soleil et vous vous laissez réchauffer le cœur à vif dans une fournaise tiède.

Mais il y a aussi d’étranges regards au fond des entrailles, jusqu’au plus profond de la chair, là où l’être s’ouvre et dévoile sa réalité fractionnée. De l’être à la matière constitutive des personnalités malgré l’envie de s’échapper vers une existence aérienne et sans nuage. On ne trouve ce désir que dans les interstices des traits, comme un vol vers la profondeur du cosmos.



 


 


Inversement, ses froissages sont vivants, animés d’une existence animale, comme la découverte d’un nid de petits êtres couchés ensemble dans leur nid douillet enfoui sous la terre. Vite recouvrons-le et gardons en mémoire cet agencement insolite, mais beau, comme un parfum qui vous environne, mais que nous n’arrivons pas cerner.


 


 


Il s’est également essayé à des pictoèmes au travers de ses livres dans lesquels l’image reste primordiale, mais à laquelle le texte apporte un plus, une explication détournée d’un ressenti à fleur de peau, comme une chemise un jour d’été.


06/05/2015

Mandala 2

Inquiétant, envoûtant, déroutant, ce mandala.

Malgré sa symétrie, le cœur ne semble pas équilibré. Mais si l’on retire les quatre triangles à gauche et à droite, il sera encore plus déséquilibré. La sphère sort du néant. Où va-t-elle ? On ne sait. Elle occupe l’espace sans cependant y être totalement.

Et dans le même temps, elle rassure, réchauffe et focalise l’attention. Elle est.

15-05-04 Mandala 4.jpg

21/04/2015

Le Temps

S’il existe un avant, un maintenant et un après, ou plutôt un passé, un présent et un avenir, il est difficile de situer réellement le présent. Il est insaisissable et on ne le goûte qu’indirectement, comme par procuration.

La vie ne serait-elle qu’un dessin animé qu’on ne peut arrêter ?

dessin,peinture,op'art,art cinétique

11/04/2015

Fractale

Le mot "fractale" vient du latin "fractus" qui signifie "brisé". En effet, une fractale est un objet géométrique «infiniment morcelé» dont des détails sont observables à une échelle arbitrairement choisie.

En zoomant sur une partie de la figure, on peut retrouver toute la figure, on dit qu’elle est auto similaire.

Même si un certain nombre de choses était déjà connu, on attribue la découverte des fractales à un polytechnicien français, Benoît Mandelbrot (1924 ; 2010).

Ses premières recherches datent de 1964 où il emploie le terme de self-similar lors d'une étude réalisée chez IBM. Mais c’est en 1975 qu’il expose ses travaux et donne le nom de "fractale" dans son ouvrage « Les objets fractals ».

Certains végétaux comme la fougère ou le chou possèdent de splendides fractales qui n’ont pas attendu Mandelbrot pour exister. Les nuages ou les montagnes sont aussi des exemples de fractales mais ceux-là ne présentent pas d’autosimilarité. (From : http://www.maths-et-tiques.fr/index.php/detentes/les-frac...)

1-15-04-10 Fractal 1.jpg

08/04/2015

Trouble 1

Il est peint et il conserve son trouble : des points et lignes noires apparaissent entre les signes blancs et reviennent aussitôt les points et lignes noires en surimpression sur le noir. Ce sont les mystères des illusions d’optique. Elles forment une sorte de toile d'araignée derrière le dessin visible.

Ces points et ces lignes sont des signes de l’invisible derrière le visible. Plus forts que le virtuel, ils existent sans exister. Ils ne sont pas visibles et pourtant on les voit.

peinture,optique art,art cinétique,illusion d'optique 

 Pardonnez la mauvaise photo, mal cadrée !

31/03/2015

Porte

Elle est étroite cette porte mais combien lumineuse. On s’y glisse avec précaution, en se vrillant sur soi-même. Mais lorsqu’on atteint le fond, la sérénité envahit l’être. S’enfermer pour s’ouvrir… 

 « Porte »
Acrylique sur toile
1m x 1m
30 mars 2015

25/03/2015

Cosmos (pictoème musical)

Cliquez sur media et laissez-vous aller !

podcast

art abstrait,poème,poésie,écriture,peinture

 

16/03/2015

Sommeil

Enfin, le premier pictoème musical qui allie musique, dessin et poésie en un harmonieux ensemble qui vous permet de rêver en toute quiétude, avec les délices d'un assemblage conçu par le même artiste : composition musicale (une improvisation), dessin (au pied levé) et poème (pour la jouvencelle).

Avant de lire, mettre le son en cliquant sur : Sommeil.wma

 

Tu dors de ton sommeil écrasant de bonheur
Le drap frais rejeté d’un geste théâtral
Dévoilant cette débauche de blancheur
Dans une fuite jusqu’au triangle central

L’ombre de la nuit tamise ton image
Légers et fragiles sont les plis de ton corps
Je découvre en moi une envie d’abordage
Mais ton indolence devient un mirador

peinture,dessin,poème,poésie,taploème

Tu es belle de ton harmonie profonde
Je te contemple, enfant, comme les ondes
Sous les vibrations du chant du violoncelle

Ensemble nous sommes depuis la nuit des temps
Moitié rêvée, moitié réelle, jamais à contretemps
Tu demeures l’ineffable jouvencelle

© Loup Francart

 

Certes, le son n'est pas bon, mais les moyens sont limités. La seule fonction magnétophone de l'ordinateur ne permet pas de couper ou modifier le son. Nous améliorerons cela dans l'avenir.

04/03/2015

Sommeil (taploème)

Sans titre (6).wma

Tu dors de ton sommeil écrasant de bonheur
Le drap frais rejeté d’un geste théâtral
Dévoilant cette débauche de blancheur
Dans une fuite jusqu’au triangle central

L’ombre de la nuit tamise ton image
Légers et fragiles sont les plis de ton corps
Je découvre en moi une envie d’abordage
Mais ton indolence devient un mirador

peinture,dessin,poème,poésie,taploème

Tu es belle de ton harmonie profonde
Je te contemple, enfant, comme les ondes
Sous les vibrations du chant du violoncelle

Ensemble nous sommes depuis la nuit des temps
Moitié rêvée, moitié réelle, jamais à contretemps
Tu demeures l’ineffable jouvencelle

© Loup Francart

01/03/2015

Le taploème

Un taploème est un mélange de tableau et de poème. Le poème ne va pas sans le tableau et inversement le tableau n’est rien sans le poème. Les deux forment un ensemble indissociable évoquant un instant, une émotion, un sentiment, voire même une histoire.

Le taploème est plus que le calligramme, mot formé par la contraction de « calligraphie » et d'« idéogramme », créé par  guillaume Apollinaire (Calligrammes, 1918). Il dépasse la notion de poésie graphique, bien qu’en 1914 le poète belge Fagus interpelle ainsi Apollinaire, dans un article de Paris-Midi, à propos des calligrammes : "Mais c'est vieux comme le monde, la machine de ce farceur d'Apollinaire ! C'est proprement la poésie figurative, qui fit les délices de nos ancêtres ! Le Verre de Panard est dans tous les dictionnaire de littérature, sans parler de la Dive bouteille de Rabelais !"

 La réponse d'Apollinaire : "Je suis habitué à ce que l'on me traite de farceur et de pis. Cela ne me gêne plus. […] J'ai cherché avec mes idéogrammes à retrouver une forme qui, sans être le vers libre, ne retombait pas dans le vers dit classique. Mes images ont valeur d'un vers. Ils ont une forme typographique ou lapidaire déterminée (ainsi que non seulement le vers, mais encore la strophe, le sonnet, le rondeau, etc.) ce ne sont donc plus des vers libres et ce ne sont points les vers réguliers dont pour ma part je suis las. Remarquez que je ne me force point à m'en priver et ils peuvent fort bien entrer avec la rime dans mes figurines. Je crois la tentative originale, en dépit de Rabelais, de Panard, de Mallarmé."

Le calligramme contraint le spectateur à devenir acteur ou tout au moins déchiffreur. Dans quel sens lire le poème que l’on voit avant tout comme dessin. Par quel bout le prendre ?

 

 

 

 

 

 

                                                                                                                                     Le taploème ne cherche pas à représenter un objet par des vers libres prenant la forme de cet objet. Il cherche à amplifier l’impression, à créer une synergie entre une réalité visuelle et la réalité des mots. Chaque vers devient un tremblement qui permet au dessin de prendre vie de la même manière que le dessin renforce le sens du poème. Ainsi le poème prend une place particulière dans notre appréhension de la réalité. Le spectateur en lisant le poème s’enfonce dans le dessin, laissant l’imagination devenir étincelle de réalité ressentie de l’intérieur.

Il est encore possible d’affermir cette impression par la musique, dans un musitaploème ou un chantapoème. Comme son nom l’indique, le musitaploème est un taploème accompagné par une musique spécialement composée pour renforcer l’effet de l’ensemble. Mieux encore, le chantaploème met en musique le poème et le restitue chanté.

Mais n'oublions pas : un taploème, un musitaploème ou un chantaploème doivent être composés par le même artiste et constituent une œuvre à part entière, indissociable. La dissocier, c'est la laisser mourir.

Demain... Un taploème...

24/02/2015

Babel

- Assemblage impossible, couleurs improbables… Où donc as-tu cueilli ce dessin biscornu ? 

- Il est l’annonce du printemps, le début des rêves endiablés, le bonheur délirant de la liberté !

- Une rose, comme un baiser sur la chair de l’écervelée !

 

 

 

10/02/2015

L'océan et Jean-Jacques Gendron, peintre

La vision de Jean-Jacques Gendron est réaliste. Et pourtant ces quasi-photographies vous procurent une détente poétique extraordinaire. Ne serait-ce pas en raison du mouvement, un mouvement suggéré qui vous lie à la vague et vous fait immédiatement imaginer la suite du mouvement, l’écrasement de la vague sur le sol, l’éparpillement des gouttelettes, la fusion entre l’écume et le ciel tapi derrière la bascule de l’océan. Et vous entendez dans votre conscience sur-aiguisée le bruit de l’effondrement de la vague sur la côte.

Ainsi meurt les grands : ils tombent droits sur leurs pieds avec un bruit d’enfer avant de vous caresser la pointe de l’âme. Ce laisser-aller vous fait chavirer dans le rêve. Vous vous voyez admirant l’étendue des eaux, écoutant le doux ronronnement de l’écrasement des vagues, avec la petite pointe de vinaigre qui vous fait tendre l’oreille et passer votre langue sur vos lèvres.

Et lorsque la nuit tombe, mais que la lumière du soir irise la blancheur de l’écume, vous vous réjouissez de ce spectacle impressionnant : la pluie se déverse sur les eaux et les eaux renvoient leurs larmes vers le ciel. Le grondement de la houle se fait plus discret, vous n’entendez plus qu’un doux murmure rythmé et ne voyez plus que les derniers étirements du ressac sur le sable.

Ci-dessous, le rouleau manque de force, épuisé par cette longue traversée. Il va mourir gentiment, ayant auparavant remué le sable, soulevé les grains durs pour en faire une soupe grattant les aisselles. L’immensité se calme jusqu’à l’horizon, parfaitement plat, sans mouvement, sans une pensée pour vous.

L’eau vous envahit, vous submerge, entre dans vos oreilles, vous fait fermer les yeux, vous empêche presque de respirer. Dans cet état de demi-conscience, vous vous rêvez poisson, spectre, homme-lune, et vous filez à travers les vagues, aplati, étiré, tel un serpent luttant contre plus fort que lui. Pas un abri, les rochers balayés par la force de l’écrasement, vous ne pouvez que vous diriger vers le large, jusqu’à vous noyer dans la masse tranquille des profondeurs.

Merci à ce peintre qui, par un simple tableau, vous fait entrer dans l’immensité froide du ressac un jour d’automne.

Jean-Jacques Gendron expose à la galerie Neel, 2 place des Vosges 76004. Allez-y, vous serez transportés par ces toiles munies des ailes du rêve.

06/02/2015

Trouble 1

Au premier abord des points et lignes noires apparaissent entre les signes blancs. On visionne mal le véritable dessin. Il faut faire un effort pour y arriver. On finit par le distinguer, mais reviennent aussitôt les points et lignes noires en surimpression sur le noir. Ce sont les mystères des illusions d’optique. Elles forment une sorte de toile d'araignée derrière le dessin visible. Gardons-les. Elles sont aussi des signes de l’invisible derrière le visible.

Ce dessin est réalisé par un ensemble de droites de deux points séparées par un point et décalées à chaque rangée d’un point, dans le sens de l’horizontal comme dans le sens de la vertical.

21/01/2015

Un nouveau mardi littéraire de Jean-Lou Guérin

C’est toujours une surprise cette entrée dans la salle du haut, aux escaliers raides, environnée du brouillard de paroles qui descendent jusqu’au rez-de-chaussée. Saluer le maître de maison, Jean-Lou Guérin, un sphinx assis à l’entrée, blasé sans doute, mais présent et heureux de cet engouement pour sa création. Oui, ces mardis sont intéressants parce que très divers, peuplés de passionnés sincères, vieux et jeunes réunis dans la manducation insolite de mots qui s’égrainent et s’envolent pour le plus grand plaisir de tous.

Aujourd’hui, une poétesse, Linda Bastide (voir son site : XX), est présentée par le professeur Giovanni Dotoli, professeur de langues et de littérature française à l’université de Bari en Italie. Sa faconde efface quelque peu la poétesse, mais son attendrissement envers elle fait qu’il est pardonné. On ne peut penser qu’il est professeur, malgré la rigueur de sa tenue. Son propos n’est ni cadré, ni logique. Il parle de la Méditerranée où l’Europe a les pieds et la tête en Scandinavie et qui se résume en deux mots : l’eau (de la mer et des sources souterraines) et la pierre. Il devise sur le 7ème art qui englobe tous les arts, des films d’Abel Gance, dont « La roue » (il faut que je regarde si Internet ne nous le cache pas dans les plis de sa mémoire fabuleuse). Il devise sur la poésie bien sûr. La poésie doit foudroyante et fulgurante (quel programme !). Il met en évidence l’arrière-pays invisible qui se cache derrière le pays et que seuls les poètes contemplent au-delà de la pensée rationnelle et la font partager aux autres : le poète remonte à l’origine parce qu’il a besoin de pureté. L’histoire, elle, est impure. La poésie est éternelle parce que non liée au temps. Il nous fait part, d’une voix gourmande, d’un conte chinois : un empereur donne six mois à deux équipes de peintres pour faire le plus beau tableau. Il installe les deux équipes dans deux pièces côte à côte. Une équipe travaille sans cesse au cours de ces six mois, perfectionnant nuit et jour son œuvre. L’autre équipe ne peint pas. Elle ponce le mur et lui donne l’aspect d’un miroir. Le jour arrive du jugement de l’empereur. Il fait abattre la cloison existant entre les deux pièces. Le seul tableau apparaît deux fois. Le plus beau est le reflet de la seule œuvre existante. Son brillant séduit l’empereur. L’image reflétée est plus belle que la vraie image, c’est l’image de la poésie de la vie. Il ajoute qu’à Venise on ne commande pas en disant donnez-moi un verre de vin, mais en demandant une ombre de vin.

La pauvre poétesse sourit, assiste impuissante à cette faconde, mais malgré tout heureuse de n’avoir pas à s’exprimer elle-même. Elle lit d’une voix faible et fragile trois « poèmes verticaux » (c’est ainsi qu’elle les appelle). Elle a cependant le sens de la communication ou au moins celui de la publicité. Son amie ne cesse de nous présenter des photos de journaux datant des années 60-70 où elle fut mannequin, actrice et bien d’autres choses encore. Elle écrit plusieurs romans, de nombreux poèmes et elle est bonne aquarelliste. Une personne intéressante qui déclame ses poèmes lentement, délicatement, susurrant les mots comme un bonbon.

Voici un exemple de sa peinture :

15/01/2015

Phare

Un phare dans la nuit, un pou dans la soupe
Sa laideur envahie, son charme découpe
Aveuglée et perdue, elle cligne des yeux
Ce phare tant attendu, devient belliqueux
Agressée dans la vue, elle dévoile son cœur
Qui cogne éperdu pour celui de sa sœur
Et le phare aveuglant, dissimule son dédain
En se battant les flancs, dans le noir anodin

13-03-16 Carcercles 60x60cm.jpg

29/12/2014

Etonnement

L'étonnement ouvre le corps à l'inconnu et le sort de sa stature habituelle, mais plus encore c'est également l'esprit qui se montre dérouté. La mécanique ne tourne plus, les signes d'anormalité, sous des dehors policés, mettent en évidence l'étrangeté de la situation.

13-03-07 Briques assemblées 1mx1m.jpg

22/12/2014

Le salon des beaux-arts au Carrousel du Louvre

 « Chaque année, le Salon des Beaux-Arts s’expose dans les salles du Carrousel du Louvre. Il présente ses peintres, ses sculpteurs, ses graveurs et ses photographes sous le triangle de la Pyramide. (…) C’est dans ce cadre prestigieux que le Salon des Beaux-Arts présente des invités d’honneur, choisis parmi des artistes confirmés. Leur brillante carrière est évoquée en quelques œuvres majeures. Une dizaine de délégations étrangères : Brésil, Canada, Chine, Corée, Espagne, Hongrie, Japon, Suisse, Turquie… révèlent, au cœur de Paris les activités artistiques de tous les continents. Le long des antiques remparts de Philippe Auguste, le toujours jeune Salon des Beaux-Arts fait la belle. La Société Nationale des Beaux-Arts vous propose ainsi d’être le témoin des évolutions majeures de l’art. »

(From : http://www.salondesbeauxarts.com/infos-pratiques/lieu/)

A côté de tableaux sans grand intérêt, on croise quelques toiles éblouissantes. En voici une d’une artiste qui s'ignorait il y a encore quelques années. Elle expose pour la première fois à Paris, et ses tableaux sont étincelants de lumière. Elle n’a exposé qu’un seul tableau, mais elle aurait mérité beaucoup mieux :

Ce ciel reflété paraît plus vrai que nature et quand on y regarde un peu mieux les reflets sont plus colorés que les vrais feuillages. Ce n’est surement pas ainsi dans le monde de tous les jours, mais cela donne l’impression d’un monde divin derrière la réalité quotidienne.

Je ne peux vous en montrer plus, car les tableaux qu’elle expose sur son site http://www.cath-mottier.odexpo.com/pro_page.asp?page=8343&lg= ne sont pas captables. Alors aller voir sa galerie avec ses paysages, ses marines et beaucoup d’autres encore. Les toiles ne sont pas forcément toutes égales, mais laissez-vous enchanter par celles qui vous plaisent et laissez tomber les autres. Admirez en particulier Abyss et Yellowstone 1 et 2. Elles vous enchanteront l’âme.

Une autre très belle toile d’Elslender, artiste dont je n’ai pu trouver le site Internet :

 

Enfin quelques artistes chinois, très divers, figuratifs ou abstraits, mais toujours avec la touche chinoise pour qui l’amour de la peinture se traduit par un pinceau léger et irréel.

 

Tentez votre chance l’an prochain, allez au salon des beaux-arts. Vous en ressortirez optimiste.

21/12/2014

Les HLM nous trompent

Ce sont des HLM rénovés à Champhol, près de Chartres : 4 immeubles, peints en 4 mois, par 4 femmes par immeuble.

Même les détails sont réussis :

Et les HLM sont devenus aériens. Ils font rêver les hommes et les femmes. Espérons que les habitants respirent la joie.

Quelle initiative intéressante !

 

18/12/2014

Li Siyun, peintre chinois, au salon des beaux-arts (carrousel du Louvre)

Voici ce qu’en dit Michel King, président de la Société Nationale des Beaux-arts (SNBA : cela fait un peu SNCF !).

« Li Siyun est le poète de la solitude. Il réalise les portraits de ses modèles solitaires avec une application attentive qui élabore un convainquant réalisme. La souplesse, les reprises possibles, les glacis savants de la penture à l’huile permettent à celui qui possède toutes ces qualités techniques d’atteindre cette surprenante réalité.

Li Siyun fait l’éloge de la grâce, de la beauté, de l’élégance de jouvencelles chinoises. Vêtues d’habits traditionnels de soie, ceux-ci parfois à demi-abandonnés, elles arrêtent le temps pour notre délectation. Li Siyun est le poète de la réalité rêvée. »

Ce sont de véritables photographies, peintes à la main, avec une délicatesse assez extraordinaire. Malheureusement les photos sont scannées à partir d’un dépliant, ce qui donne cette mauvaise qualité de la reproduction.

Et pourtant, il n’y a pas une seule reproduction sur Internet, ce qui me semble assez extraordinaire. Mais peut-être y a-t-il beaucoup de peintres semblables en Chine ?

 

14/12/2014

La vérité

Auparavant on aimait représenter un concept par une figure humaine dans un contexte définie. Ne représente-t-on pas la république par l’effigie de Marianne ? Comment représenter la vérité ?

Elle est le plus souvent représentée par une femme tenant un miroir. La vérité est nue et montre la lumière que reflète le miroir. Elle ne sort pas d’elle, elle n’est qu’un reflet, le reflet de la réalité. Admirons ce dessin de Jean-Léon Gérôme :

 

Il a servi d’étude pour son tableau « La vérité au fond du puits » :

La vérité dans le langage quotidien comprend trois aspects très différents.

Il y a d’une part la vérité objective qui est l’existence, vérifiée et vérifiable à tout moment, d’une chose réelle. Bien sûr, plus la chose est complexe, plus elle est difficile à connaître et plus nombreuses seront les interprétations auxquelles elle pourra donner lieu de la part de personnes différentes. Mais lorsqu’un objet, par exemple, est bien délimité dans le temps et dans l’espace, il est possible d’acquérir une connaissance précise d’un certain nombre de ses caractéristiques et d’en faire une description véridique. La vérité objective est le rapport entre la connaissance et la réalité. Elle est l’état à un moment donné de la somme des connaissances d’une réalité. Elle est vraie parce qu’on détient les preuves de l’existence de la chose (objet, événement, pensée exprimée, etc.). Il y a bien une vérité objective à un moment donné.

Il existe d’autre part la vérité subjective qui est la compréhension de la réalité. Celle-ci permet de faire des hypothèses qui deviendront également des vérités objectives si on peut les vérifier, des erreurs si leur vérification en constate la fausseté, ou qui resteront dans le domaine des hypothèses parce que trop complexes pour être vérifiées. Pour la plupart d’entre nous, il y a confusion entre ces deux aspects de la vérité. Une accumulation de vérités objectives nous fait déduire une vérité subjective (somme + hypothèses) que nous considérons comme vraie. C’est tout le problème de l’enquête policière qui peut conduire à l’erreur judiciaire. Prenons un exemple simple. Je regarde une table dont le dessus est lisse et transparent. J’en déduis qu’il est en verre parce que j’ai l’habitude d’en voir (vérité formelle). Pour en vérifier la réalité matérielle et disposer d’une vérité objective, je le touche et constate ses qualités de surface lisse et froide (fait) que j’assimile, avec la transparence, aux caractéristiques du verre.

Enfin, il y a ce que chacun exprime sur les faits, les actes et les idées, et, à travers eux, sur les choses et les personnes. Là aussi, il y a ou non vérité, c’est-à-dire conformité ou non de ce qui est dit sur la réalité. Il s’agit aussi d’une vérité subjective, mais elle passe par un troisième filtre qui est celui de l’expression et de l’intention de celui qui s’exprime. On l’appellera alors vérité informationnelle, puisqu’elle est d’abord une information communiquée qu’il convient de vérifier avant d’en faire une vérité. Cette vérité, parce qu’elle est exprimée et qu’elle est devenue une information qui est vérifiable, est un fait et non plus seulement une idée. Elle est devenue action parce qu’elle a une intention et qu’elle agit sur les autres. Le mensonge se définit par rapport à la réalité : mentir, c’est donner volontairement à l’autre une vision de la réalité différente de celle qu’on tient soi-même pour vraie.

Il est fréquent de dire que chacun détient sa vérité et donc que celle-ci est relative. Mais on parle alors de la vérité informationnelle ou encore de la vérité subjective. La vérité objective existe, indépendamment de son interprétation ou de son expression.

21/11/2014

Mondes parallèles

Deux mondes se côtoient. Ils développent leur propre cadre de vie, mais ne se mélangent pas. Ils se reproduisent entre eux, augmentant leur volume, grandissant dans l’imagination de ceux qui les contemplent. Bientôt peut-être un nouveau monde naîtra au centre du précédent et le dernier s’enfoncera dans les limbes de la mémoire.

 

19/11/2014

Etude de nu ou Suzanne cousant, Paul Gauguin

Elle n’a la beauté élancée des filles de nos jours. Elle est un peu pataude et les reflets bleus de sa chair dénudée, assez habituels aux impressionnistes, laissent un arrière-goût d’intimité fragile. Occupée à repriser, elle ne se prête pas à la contemplation. Elle est naturelle, d’une vérité simple comme une nature morte.

Cette photo est un extrait du livre de Pascal Bonafoux, Les 100 tableaux qui ont fait l’impressionnisme et qui en racontent l’histoire, Editions Chêne, 2014. Un très beau livre qui décortique chaque tableau, raconte une anecdote, enjôle l’esprit du lecteur et exacerbe sa sensibilité. Laissons-lui la parole :

En cette année 1880, l’article que Huysmans consacre à l’exposition des Indépendants, où il met en évidence l’importance de cette étude nu, ne permet plus de douter  que l’autodidacte Gauguin soit peintre : « Cette année, M. Gauguin se présente avec une toile bien à lui […]. Je ne crains pas d’affirmer que parmi les peintres contemporains qui ont travaillé le nu, aucun n’a encore donné une note aussi véhémente, dans le réel ; et je n’excepte pas de ces peintres Courbet, […] ; c’est bien une fille de nos jours, et une fille qui ne pose pas pour la galerie, qui n’est ni lascive ni minaudière, qui s’occupe tout bonnement à repriser ses nippes. Puis la chair est criante ; ce n’est plus cette peau plane, lisse, sans point de millet, sans granules, sans pores, cette peau uniformément trempée dans une cuve de rose et repassée au fer tiède par tous les peintres ». Et de conclure, après avoir cité la référence de Rembrandt que « malgré la lourdeur de cette ombre qui descend du visage sur la gorge de son modèle, il a pleinement réussi et il a créé une intrépide et authentique toile ».

12/11/2014

Jean-Jacques Ory, peintre débordant de naturel

Jean-Jacques Ory peint des arbres ou des feuilles. Une peinture réaliste par la précision du trait et de la représentation, et onirique par le rêve coloré qu’elle contient. 

Un simple tronc d’arbre est un mystère de formes entrelacées, courant de part et d’autre du tronc lui-même hirsute et puissant. Il contraint le spectateur à s’interroger sur la nature du végétal et sa force symbolique. Là, l’arbre est comme un champignon gigantesque, sorti tout droit de la terre nourricière, de manière miraculeuse, et dont le vieillissement, fait de rejets et de racines, constitue une robe fraîche et féminine sur sa musculature et sa rugosité masculine. 

Totalement différentes sont les enchevêtrements de feuillages et de fleurs qui semblent sortis d’une jungle exubérante et irréelle. On s’y sent oppressé, jusqu’au moment où le parfum et la coloration vous enlacent et vous prennent au piège de la volupté. On se laisse griser, on sent des picotements sur la peau, on ferme les yeux et le rêve reste là qui vous emprisonne. On devient végétal, on vit au rythme de la sève qui jaillit avec force de ces êtres qui n’existe que pour plaire à notre imagination humaine. 

Parfois ce réseau végétal devient foisonnement à l’instar du cerveau humain. Des millions et des milliards de cellules qui s’offrent, connectées, pour mettre en évidence l’intelligence de la nature, sa diversité et sa tendresse pour l’homme.

Merci Jean-Jacques Ory pour cette compréhension du monde végétal, simple, mais si réconfortante. Et merci à la galerie de l’Exil qui a rassemblé ces bribes de savoir et de communion avec la création.

Allez, encore un petit morceau de rêve qui nous allège des soucis du jour et nous fait entrer dans le vent de l’optimisme.

Né en 1944, Jean-Jacques ORY découvre à l’âge de 15 ans une grande passion pour le dessin et la peinture.
Mais c’est vers l’architecture qu’il va se tourner, il obtient ainsi son diplôme d’Architecte à l’Ecole des Beaux-Arts en 1970. Il pratique cette profession au cœur de son agence d’architecture parisienne qui s’illustre depuis 35 ans dans la réalisation de projets d’envergure aussi bien en reconversion de bâtiments que dans le neuf, pour des programmes de bureaux, logements, hôtels et commerces. Jean-Jacques ORY est l’un de ceux qui a participé le plus activement à la grande mutation des immeubles parisiens. Son savoir-faire s’est notamment distingué par la restructuration du siège du Crédit Lyonnais, de Louis-Vuitton, des Galeries Lafayette ou encore de l’immeuble Kenzo comprenant le restaurant Kong.
Peintre confirmé et soucieux d’intégrer la nature dans ses réalisations architecturales, il imagine à sa manière la multiplicité et la magnificence de celle-ci.

(Plaquette de présentation de la galerie de l'Exil)

10/11/2014

Concentration

 

Envoutant, séducteur, mais dangereux !

Un bouquet de baisers vous dévore et plus rien n’existe.

Alors laissez-vous séduire…