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25/06/2022

Fond

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La rigueur, l'espace et la vision

un péché mignon !

02/10/2021

Une galerie d'art en pleine campagne

Il se leva seul
Les écuries sanglantes
Luisaient de couleurs

Une délicieuse soirée
Le grand Meaulnes ne l’eût pas dédaigné
Un rêve au fond des bois touffus
Et l’art caché derrière les frondaisons 

14/06/2021

Vernissage du 10 juin : discours de présentation

Discours de présentation lors du vernissage du 10 juin 2021 à la société des poètes français :

 

                                                         « Aller au-delà du visible et accéder à l’invisible. » L.F

 

Chères amies et chers amis bonjour et bienvenue à tous

Tout en demeurant dans la mesure et la prudence, c’est une joie immense que de vous retrouver après cette trop longue zone d’ombre, dans l’espérance d’une lumière nouvelle et d’un essor transcendé.

Réel plaisir de partager à nouveau cette renaissance progressive de nos activités culturelles.

Ce lever de rideau est réservé à Loup Francart, un artiste aux multiples talents qui n’est pas sans déclencher un certain étonnement. D’ailleurs lorsque j’évoque Loup Francart, je ne suis pas sans songer à l’esprit des artistes de la Renaissance et des Lumières qui conjuguaient et maitrisaient couramment diverses disciplines, peinture, musique, sculpture, mathématique, astronomie, etc.

Léonard de Vinci et Michel Ange entre autres en sont de remarquables exemples.

Loup Francart beaucoup plus modestement et à sa façon, demeure dans cette mouvance multidisciplinaire. Il entretient cet environnement par un esprit curieux et toujours en éveil.

Loup Francart a lui aussi différentes cordes à son arc, je préfère dire à sa lyre, l’arc symbolisant toujours l’image de la chasse ou de la guerre. Rassemblons-nous alors autour des muses de notre artiste, peinture, poésie, musique et littéraire aussi au titre d’essayiste. Thématique sensible sur laquelle notre ami théoricien vous donnera des indications ou pas !

L’art fut toujours dans la vie de Loup Francart porteur et révélateur. Au seuil de la vingtaine et au-delà d’études déjà bien avancées, il éprouva le besoin de découvrir l’art pictural plus en profondeur et ce sera devant une œuvre cubiste de Georges Braque « Le guitariste », enfin une des versions, qu’il reçut une sorte de « choc pictural » . Signe annonciateur sans doute, car à bien y réfléchir le cubisme ne contient-il pas les prémices de l’art optique par la déstructuration de l’image, le jeu des mouvements et des perspectives en aplats.

Mais attendons un peu l’art abstrait sera pour plus tard, car Loup Francart passa déjà par la case figurative ce qui dans la logique est préférable pour l’évolution progressive des compositions.

Ainsi il peignit durant une longue période des paysages qui subiront de plus en plus les effets de l’abstraction.

Cette expérience figurative et peu à peu abstraite le conduira vers l’art optique, puis cinétique et puis viendront les nouvelles technologies numériques.

Loup Francart est un artiste minutieux qui travaille avec précision, qui calcule les effets produits par les formes, les volumes et les couleurs. Ce sont nous dit-il « … par des petits bouts de rien qu’on parvient à composer une œuvre débordante de levain, de vie et d’amour. »

Loup Francart ressent ce besoin d’aller au-delà du miroir des illusions, il lui faut découvrir un autre monde parallèle, regarder les choses en prenant un peu plus de hauteur. L’art selon lui est un surplus d’être. 

Et si l’art n’était qu’une illusion qui dévoile l’unité derrière la diversité.

Par la création Loup Francart tente d’aller du visible à l’invisible.

Fasciné par les mathématiques, c’est tout naturellement, comme par instinct que Loup Francart se dirigea vers l’art optique, cinétique et numérique, dont les initiateurs bien avant l’heure dans les années 1910-1920 furent les futuristes italiens. Mouvement repris et développé par Victor Vasarely et dans son sillage, Yvaral.

Afin de mieux la percevoir, il faudrait décrypter dans l’œuvre de Loup Francart quelques formules mathématiques pour avoir une perception moins fragmentée, plus globale de l’unité des choses ou du monde, dépendant des mêmes liens.

Par l’acte créateur, Loup Francart tente d’aller du visible à l’invisible. Il se trouve ainsi confronté à l’espace d’un champ d’expression ouvert sur l’infini, c’est aussi une manière de nous dire qu’au-delà de notre formatage ordinaire, il y a derrière ce que nous considérons comme réel, tout un champ des possibles tout aussi réel, mais qui n’est pas nécessairement perceptible au premier regard.

L’art optique c’est avant tout développer et créer des formes et des volumes géométriques multiples et accéder progressivement à l’invisible. C’est suggérer des formes qui trompent l’œil et n’existent pas et qui donnent pourtant une impression de réalité.

L’art, c’est aussi son double indissociable, son alter ego, la poésie où Loup Francart excelle dans un langage et une réflexion très personnels et nous allons saisir l’occasion et avoir le plaisir de vous en offrir quelques spécimens à trois voix.

 

Michel Bénard.

Lauréat de l’Académie française.

Chevalier dans l’Ordre Art et Lettres.

 

 

     

    

21/05/2021

Exposition de Loup Francart à la Société des Poètes français du 10 au 17 juin 2021

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La société des poètes français

vous invite au vernissage de l’

exposition de Loup Francart

suivi d’une lecture poétique

Le 10 juin 2021 à 17h00

À l’espace culturel Montpezat, 16 rue Monsieur le Prince 75006 Paris

06/12/2020

Vie

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Seul le mouvement

produit l'espace et le temps

et crée le cosmos

 

Le souffle vivant

étire sa puissance

et la vie jaillit

 

L'envol, titre d'un prochain livre, à paraître en 2021.

04/03/2020

Tableau d'Auguste Haessler

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L’inconnue dérive et marche sur les flots, écarquillant les yeux.
Le marécage s’enhardit, il boutonne ses maigres fleurs.
Le scorbut déverse sa rancœur, la fièvre saigne les pentes escarpées.
Le volcan lave ses blessures, criant de froid en enflammant le reflux.

Elle s’avance cachée, les yeux baissés, sereine,
à mi-chemin entre l’imaginaire et une réalité éphémère,
enfouie dans l’onde calme d’un jour d’été,
évanescente devant les forces de la nature.

©  Loup Francart

 

16/02/2020

Rouge et blanc

 

Au fond de toi, le rouge

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Rien ne te trouble
Il est bien là, le trou de l’épingle
Rond parfait, blanc sur le rouge
Un trou dans le ciel, perçant
Comme le cri de l’alouette

Rien ne bouge en toi
Tu es là, debout sur la tranche
Humant l’air chargé de rêves
Qui siffle au travers de l’ouverture
Mais ne dévoile aucun de ses projets
Immobile, la campagne s’ouvre
En deçà du rouge pourpre
Mais le point blanc échappe
A ton attention exacerbée
Les sons clairs du feuillage
Renforcent ton impression

Rien ne t’étonne, malgré tes craintes
Tu aimes ce moment intense
Où l’éternité s’éprend de toi
Et s’incline à tes pieds
Tu t’oublies et deviens nuage
Les membres enlacés de lauriers
Les oreilles encapuchonnées de vert

Rien… Je ne vois plus rien
Je passe à travers l’anneau
L’air est si pur qu’il n’est plus
Je suis la transparence

Mais, suis-je encore ?

©  Loup Francart

05/10/2019

Vie de David Hockney

Je termine La vie de David Hockney, un des livres de Catherine Cusset de 2017. Un très beau livre. On entre dans la vie du peintre par une porte dérobée, on en ressort sur la terrasse de la vie, ouverte sur le monde. Et ce monde est vaste. On s’y promène de Bradford à Londres, puis à l’Amérique, New York, Los Angeles, puis le monde entier, sans véritables attaches. Une seule constante : la peinture, l’amour et la passion, c’est-à-dire un travail acharné à dix ou quinze heures par jour.littérature,peinture,dessin,vie,amour

En toile de fond, une certaine analyse de la peinture, non pas académique, mais plus sensuelle, plus proche des petits riens qui font d’un paysage apparemment anodin un petit chef-d’œuvre inédit qui fait battre le cœur. Quelques rappels aussi de grands peintres dans quelques détails : perspective inversée, arbres rouges, piscine aux reflets incertains.

Depuis ses promenades dans Holland Park en avril 2002, depuis qu’il avait été touché par la grâce – car s’était bien de cela dont il s’agissait : de grâce, religieuse, spirituelle_, le sujet ne cessait de se préciser. Il brûlait, comme on dit dans ce jeu un l’enfant aux yeux bandés s’approche du but. Des champs cultivés il passa aux arbres. Un chemin bordé d’arbres, dont les branchages se rejoignaient en formant une voûte naturelle, lui plaisait particulièrement et il le peignit à chaque saison, en enregistrant chaque variation de lumière et de couleur. Rien n’était plus beau que les saisons. Elles étaient l’essence même du changement. La vie. (p. 163, Gallimard).

 

Résultat de recherche d'images pour "David Hockney"

23/09/2019

Cubécar

 

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Douce comme toi

Le cœur tendre ou la peau dure

Aiguë comme lui

 

30/06/2019

Tableau suite

Cela avance certes, mais c'est long !

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25/06/2019

Nouveau tableau en cours

Pendant qu'est peint en province le tableau précédant (voir le 30/05/2019), se dessine à Paris, en parallèle, une autre toile. Laquelle sera finie la première ?

 

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15/03/2019

Fragments

Jour du peintre, le soleil dort
Bordé de plumes, il se cotonne
Émergence sereine, sans contours
Il délivre sa myopie de cyclope

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Terre de verre teintée, molle
Araignée laiteuse et géométrique
Je m’englue dans ta toile déployée
Jusqu’à cet œil pâle et soyeux

Mes pas étouffés par la chair
Ne peuvent monter jusqu’à moi

©  Loup Francart

24/01/2019

Un instant

Instant subtil et fragile
Que ce passage du brouhaha
Au silence intérieur

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C’est un flash de compréhension
Inaccessible au moi
Qui tourne dans la tête
Comme une lune indestructible

Certes il a ce désir tendre
Du silence inespéré
Mais celui-ci ne vient qu’à son heure
Espérée, sans qu’on la choisisse

Il regarde en lui
Il s’efforce de nager à contre-courant
Il tente de bloquer
Cet être qui le domine

D’un coup les défenses tombent
Décollage imperceptible
Les roues quittent le sol
Il largue ce moi encombrant

Etat d’apesanteur, consolant
Des efforts entrepris vainement
Il passe à travers lui
Et ne rencontre rien

Mais ce rien devient tout
Et même plus encore :
Un matelas d’air frais
Qui porte l’espérance

Le noir de la conscience
Devient l’éclair de la lumière
Un flash intérieur qui survient
Sans que l’on puisse le prédire

Son carburant est l’absence
Devenue présence inconnue
A conserver les mains en coupe
Sans le moindre courant d’air

Il vole dans un azur infini
Franchit les collines
Atteint ce lieu indéfini
Qui s’ouvre sur le néant

Et ce néant devient le tout
Qui pénètre le cœur
Et rend la transparence
A ce moi qui n’est plus

Il est
En pleine conscience
Hors de toute connaissance
En plénitude du soi

30/12/2018

Nouvel an : épine ou bonheur

 

Encore une année

Et tu vois l’autre monter

Épine ou bonheur ?

 

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10/12/2018

Robert Ferri, peintre

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Tout tourne autour de l’horizontalité. Une ligne d’horizon autour de laquelle se construit et s’ordonne le tableau. Ce peut être une simple ligne blanche comme sur ce premier tableau, ce peut être un horizon de verdure, de bois, voire même une ligne frêle entre le bleu du ciel et le bleu de l’eau.

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Les tableaux personnalisent la liquidité et la lumière. C’est le scintillement du papier sur lequel les couleurs sont multipliées qui produit cet effet. C’est l’été, la chaleur monte du sol, tremble dans l’air, monte vers le ciel où elle se décompose en éléments granuleux qui forment des nuages irréels. Et l’on se repose dans ces couleurs, ce miroitement, ces reflets.

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Même les paysages campagnards sont liquides. On se noie dans les blés, on voit les bosquets comme des navires en haute mer et le ciel se couvre de nuages noirs avec, toujours, la tache plus claire et grenée d’une éclaircie qui adoucie l’ensemble.

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Le ciel peut devenir marbré, veiné, les feuillages striés et tremblotants. Seule, l’eau reste étale, immobile, empâtée, statique, mais toujours fluide Elle coule dans le soleil et celui-ci fixe son cheminement dans la lumière.

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L’eau devient ciel et le ciel se confond avec l’eau. Seule la ligne horizontale prend une autre teinte, un vert léger qui seul luit au soleil. Puis le regard s’enfonce dans l'ombre des arbres, mystérieusement.

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L’âme respire dans ces paysages, se gonfle de bonheur. On en ressort calme, apaisé, étiré en horizontalité.

C’est une nage dans 50 nuances de bleu.

09/11/2018

Larme (atelier de poésie 1)

 

Une larme

ensanglantée

fouette l’azur

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en prise au vent

hurlant sans fin

elle s’évade

désintégrée

vers l’infini

 

16/09/2018

Jean-Marie Drouet, à la galerie 26

Une explosion de couleurs et de mouvements ! Et pourtant, le temps ne coule pas, c’est un perpétuel été dans le bruit des conversations et l’odeur du goémon. Un flou fondé sur les détails : une attitude, un geste, une maison isolée dans un paysage non identifié.

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A quoi cela tient-il ? Des ciels uniformes, sans nuages ni éclaircies, des sols (sable ou macadam) homogènes, une mer grise ou bleu ou verte, mais des personnages mouvants, animés, même lorsqu’ils sont représentés immobiles, dus à la succession de coups de pinceau côte à côte, donnant l’impression d’images de film presque saccadées qui procurent un tremblement léger ou l’illusion de mouvement. Un spectacle serein qui calme l’esprit et procure une vraie détente.

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Dans cette nouvelle exposition, pas de scènes de plages (quoi que...) mais la côte Est des États-Unis ; le Maine, le Massachusetts, Boston, Cape Cod, des pontons et des maisons en bois ...

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Son site internet (http://www.jeanmariedrouet.com/bio/) nous donne une biographie succincte et même absente : Le sujet principal de ses peintures reste la peinture elle-même, car c’est en nous donnant à voir une réalité aux visions multiples que son travail nous parle du quotidien sans nous l’imposer. Chacun y verra ce qu’il veut y voir, car ce n’est pas la réalité qui compte, mais ce que l’imagination peut en faire.  

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Alors rendez-vous la galerie 26 place des Vosges 75003 Paris.

Vous serez bien accueilli !

15/02/2018

L'exode, de Georges Rouault

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Les couleurs sont tristes, mais elles prennent parfois des  teintes très claires. Mariage du vert et du bleu, mais le blanc l'emporte, colorant les personnages d'une pointe de spiritualité. Le dessin des personnages est renforcé par un trait de peinture noire qui accentue la tristesse de l'expression.

sous la lune, un rond de couleur jaune, sans autres rayons, vont le père, penché sur ses enfants, et la mère, portant  un sac. L'enfant, à la tête ronde et le corps vêtu d'une draperie, ne comprend pas la tristesse du père. Celui-ci, dont l'amertume se  lit sur le visage à l'oeil rond accroché en haut du nez, erre dans le paysage et cette posture fléchie sur les genoux et penché sur l'enfant, le rend plus décharné encore. La mère et l'ainée des enfants suivent, accablés.

C'est bien un exode, empli de tristesse, mais malgré tout lumineux et plein d'espoir de temps meilleurs.

 

05/01/2018

Paysage imaginaire

 Cela relève de l'inconscient

par la non-identification des objets s'il y en a

mais cela relève également de la physique

par l'interpénétration et l'intercommunication  des entités entre elles

(pas de frontières, ou très peu)

 

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29/12/2017

Horizon

L'horizon ouvert sur l'infini

dans la lumière de l'irréel !

 

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Peint en 1968.

10/11/2017

Côte à côte

Ce n'est plus l'harmonie telle qu'en 03/06/2016. Ici chacun se cherche sans réellement se trouver. On est côte à côte, mais on ne se mêle pas, même dans les proches couleurs.

Une impression insaisissable...

 

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20/10/2017

Envolée

D'un battement d'ailes

ignorant la pesanteur

Entrée en lui-même

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20/09/2017

Peinture et temps (2)

Dans la peinture, la recherche de l’énergie spirituelle passe par la transparence. Étaler des couleurs ne signifie pas être artiste. Engluées, les impressions sont noyées dans la masse dans laisser sortir l’étincelle de la réalité des choses. L’apparence est opaque, c’est un voile de matière dont il faut se dégager. Derrière se cache la réalité supérieure englobant la matière et l’esprit. La matière est alors plus libre, plus mouvante, gérée par de nouvelles lois où la pesanteur n’a rien à voir, elle possède alors une énergie intérieure. C’est le rôle de l’artiste  de créer cette énergie à partir de sa matière, tout comme le scientifique crée l’énergie à partir de l’atome.

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Accéder à la réalité des choses, c’est dévoiler l’apparence de la matière, découvrir la transparence de l’objet quotidien, de l’événement de tous les jours. Cette réalité de la matière est cachée par l’opacité que lui donne notre regard habitué à la masse des objets. Notre pouvoir de préhension a éduqué le regard et par là même l’esprit. L’œil ne sait plus percer comme le doigt dans un liquide la surface de l’objet. Il faut repartir de l’idée que le solide n’est solide qu’au toucher, mais peut devenir liquide à l’esprit. Alors la forme perd de son apparence, de sa masse, s’affaisse, se défait, se dilue dans l’espace et découvre sa vraie réalité. Le peintre doit traduire la forme par l’idée de la forme.

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19/09/2017

Peinture et temps (1)

« Le temps d’exécution d’un tableau peut intervenir dans la nature même de la forme. L’exemple topique de ce fait est l’œuvre de Nicolas de Staël dans les tableaux qu’il exécuta entre 1946 et 1947. Suivant la manière dont il pose la couleur, il peut accélérer ou ralentir la forme (le passage du pinceau laisse une trace visible dans l’épaisse couche de matière). Cette tension intérieure qu’il confère à sa composition n’est autre que le temps devenu espace sur la surface de la toile. Il s’agit alors de rechercher un accord possible entre les différentes tensions (on pourrait dire vitesse et même énergie) : les formes lentes qu’il réserve aux parties de la composition conçues en retrait, recouverte d’une surface lisse qui les rend presqu’immobiles en comparaison des autres formes. Celles-ci, souvent effilées, traversent le tableau en tous sens, chacun obéissant au rythme que la main du peintre et le pinceau ont imprimé dans la matière même de la couleur »[1]

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On ne peut dire bien sûr que le temps a été fixé sur la toile, mais on a accumulé sur celle-ci une certaine énergie qui est l’expression inconsciente du temps. Peut-être l’esprit sera-t-il capable un jour de fixer, de désolidariser les quatre dimensions du temps ; passé, présent, futur et être (l’existence est fonction de cette énergie elle-même issue de l’énergie divine).

 

[1] Dora Vallier, L’art abstrait, 1967.

12/09/2017

Premières émotions picturales (2)

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C’est l’âme du violon que Braque a exprimé avec une émotion si pertinente qu’en regardant son tableau, l’idée que nous nous faisons de son image s’élabore en musique intérieure, chaque trait évoquant un son particulier de la corde pincée par un doigt ou caressée par l’archet jusqu’à fournir à notre imagination une véritable composition musicale, impalpable et impénétrable à la réalité. Braque a su nous faire éprouver, avec la même émotion, avec la même résonance qu’à l’audition d’une composition pour violon, la reconstitution des notes, des accords et même la sensation de leur forte ou de leur pianissimo.

Le tableau s’équilibre dans l’espace de la même manière que se déroule une symphonie ou une sonate dans le temps. Il est composé d’une masse de traits et de couleurs, mais le contour de la toile aux couleurs claires et sans motifs, le plus souvent d’une simplicité qui libère l’esprit, enveloppe l’émotion du reste et la décharge de sa tension comme le silence brusque qui suit l’audition d’une partition. Autour du centre du tableau, construit sur une base de quelques traits verticaux qui forment l’architecture harmonique de l’ensemble dans un jeu d’ombre et de lumière aux couleurs de la nuit, se hérissent des traits obliques, détachés les uns des autres, qui rendent la crudité des sons du violon quand le violoniste attaque à coup d’archet furieux la corde comme il le ferait pour un concerto de Paganini. L’harmonie et la mélodie sont données par le jeu des couleurs  qui, bien que peu nombreuses (marron, bleu nuit, blanc et noir) s’irradient en taches obscures ou lumineuses dans la prolongation des traits. Quelques arabesques, l’une de la forme de la volute du manche de l’instrument, une autre au dessin de la trille dans une partition, font percevoir jusqu’aux fioritures qu’ajoute le virtuose à sa mélodie pour donner à la fois le contraste et l’enchaînement à la pièce de musique.

 Au centre, comme l’andante d’une sonate, la courbure des traits en demi-cercle ou, pour ceux qui restent rectilignes, leur croisement à angle droit, émeut l’âme à la manière du violon dans la fragilité, la délicatesse, la tristesse de ces mouvements lents, quand l’artiste ne détache plus à grands coups l’archet de la corde, mais le laisse glisser dessus et n’use, pour donner à ses sons la courbure sonore recherchée, que de la mobilité des doigts de la main gauche. Les mêmes couleurs accompagnent cette partie du tableau, mais l’enrobent subtilement de deux qualités du violon : à droite, des couleurs claires et lumineuses (les mêmes pourtant que dans le reste du tableau, mais plus imprégnées de clarté, comme si les ombres formées par les traits du dessin avaient moins de puissance) qui expriment la douceur et la limpidité, à gauche un ensemble de couleurs bleu nuit qui expriment l’inquiétude et l’émotion.

En haut, peut-être, en un V de traits et la courbe concave de deux autres s’évasant vers le bas à partir du pied de la lettre, transparaît l’esprit du violoniste qui, entouré de ses notes comme les gouttes de pluie nous environnent de lignes qui ne sont perceptibles que sur un fond naturellement sombre, les digère et pense chacun des mouvements de ses muscles qui déterminent l’harmonie des sons et leur indépendance par rapport à un bruit de l’espace.

11/09/2017

Premières émotions picturales (1)

A l'âge de 21 ans, je ne comprenais rien à l'art pictural. Je décidais un jour de m'installer devant un tableau; dans un musée, et de ne quitter ma place que lorsque j'aurai découvert ce que les autres contemplent comme un chef d'oeuvre, alors que je n'y vois qu'un tableau qui ne m'émeut pas ou très peu.

 

Hier, au musée d’art moderne, j’ai vraiment pour la première fois de ma vie, au milieu des toiles des plus grands peintres contemporains, éprouvé une véritable émotion en regardant un tableau. De même qu’en écoutant un morceau de musique ou en lisant un livre, tous mes sens se sont tendus par le canal de mon émotion et à travers la prunelle de l’œil, vers le tableau. J’ai ressenti une sorte de frémissement intérieur de tout l’être où le battement du cœur résonne plus fort qu’à l’accoutumée et éprouve cette irrésistible envie de sanglots que donne l’émotion portée à son apogée.

Je ne voyais rien d’autre que ce tableau, ce grand cadre rectangulaire contenant un assemblage merveilleux de couleurs et de traits créés par l’homme. Les ombres et la forme du mur blanc, le grain de sa tapisserie, la plinthe du plancher s’étaient voilés d’un flou involontaire construit par l’attention du regard et de l’esprit. Le pas d’une personne, le brouhaha des sons de chaque salle du musée ne m’atteignaient plus qu’indirectement, transposés par les sens vers la symphonie de couleurs en une sorte de monologue intérieur. Je regardais le tableau non plus seulement avec mes yeux, mais aussi avec l’oreille, avec chacun de mes membres entièrement tendus vers ce point qu’observait la prunelle de mon œil. Je me concentrais tour à tour sur chacune des parties du tableau, puis sur son ensemble ; j’accommodais ma vue à chaque trait, à chaque couleur, recherchant une acuité maximum, puis je faussais cette accommodation pour bien m’imprégner de l’ensemble comme on regarde souvent dans la pénombre d’une église un point lointain au-delà des chandeliers pour voir apparaître non plus une lumière réelle, mais un scintillement aussi merveilleusement tremblant qu’une étoile dans la nuit.

C’est alors que je compris l’émotion que me donnait le tableau et pourquoi ces traits, qui apparemment n’avaient aucune signification, éveillaient en moi ce bouleversement. Une alchimie, impressionnante dans son réalisme, de sons transformés en couleurs et en traits, beaucoup plus impressionnante que si le violon avait été peint dans sa représentation naturelle, voilà ce qui m’émouvait dans ce tableau peint en 1911 et que Braque avait intitulé « Nature morte au violon ».

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10/09/2017

Zen

Dans la même veine que le précédent publié le 6 septembre, un blason zen où la symétrie et la dissymétrie se mélangent.

Sentiment curieux d'une méditation yeux ouverts!

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06/09/2017

Orient

Laisse ton regard errer dans cette symétrie circulaire emprisonnée dans le noir de la nuit. Un objet, le carré, qui s'effiloche en gagnant sa liberté. Une règle, l'angle droit, qui décide de l’expansion. Une mesure, douze centimètres et demi ou sa moitié. Un seul contraste: le blanc sur le noir. Et cet ensemble crée un objet dans votre tête, parfait de précisions, beau comme un léopard dans la jungle.

L'occident en a défini les règles, mais le final est un rêve oriental.

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Réalisé avec des kapla, en relief (1m x 1m) :

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02/09/2017

Souvenir de l'île de Ré

Une aquarelle faite un jour de pluie, comme aujourd'hui.

 

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Mais là-bas, on sait qu'il fera beau très vite, peu après...

 

09/08/2017

Hypnose

 

Fixez le centre, jusqu'au moment où vous partez en lambeaux

Seuls vous retiennent encore la cohérence des attaches

Et le feu initial qui s'estompe

 

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