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21/12/2014

Les HLM nous trompent

Ce sont des HLM rénovés à Champhol, près de Chartres : 4 immeubles, peints en 4 mois, par 4 femmes par immeuble.

Même les détails sont réussis :

Et les HLM sont devenus aériens. Ils font rêver les hommes et les femmes. Espérons que les habitants respirent la joie.

Quelle initiative intéressante !

 

13/02/2014

Exposition Art Déco, au Trocadéro

Une exposition qui a du succès, à tel point qu’on a du mal à admirer tout ce qui est proposé. Une multitude de gens s’y pressent : vieilles dames en mal de souvenirs, vieux messieurs très dignes sur leur canne, conférencières papotant telles des reines autour de leurs abeilles, jeunes filles au moins par deux, etc.

Il est vrai que l’expo développe tous les aspects d’une révolution culturelle à l’égal ou même supérieure à l’art nouveau, son prédécesseur chronologique. L’art déco est même, pour certains, une réaction à l’art nouveau. Ce dernier s’inspire principalement de la nature et de la courbe. Pas d’angles droits, mais des courbes végétales inspirées des fleurs, arbres, animaux. La courbe satisfait l’œil, enrobe ses perceptions, enjolive la réalité. C’est le « style nouille » qui en fait méritait mieux que ce surnom pamphlétaire. L’art déco lui succède à la fin de la première guerre mondiale. Il reprend certaines de ses caractéristiques : mouvement international, style nouveau qui s’étend à tous les domaines : art, architecture, décoration. Mais il redécouvre l’angle droit, la symétrie, un ordre plus classique. Il garde cependant un dessin et des volumes proches de l’art nouveau. Mais il utilise des matériaux nouveaux et s’étend non seulement à l’architecture privée ou publique, mais aussi aux usines, gares, métro, etc. Bref, ce mouvement révolutionna l’entre-deux guerres et nous voyons encore de nombreux monuments qui datent de cette époque.

 Quand j’étais enfant, nous avions dans notre chambre un cosy art déco. Nous n’en avions pas un grand respect. C’est dommage. Il représentait une époque particulière : l’entrée du modernisme dans la vie quotidienne à l’échelle mondiale : le même style à Fougères et Mexico. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ce fut une véritable déferlante d’art déco : bâtiments, jardins, sculptures, décoration, dont voici quelques exemples :

 

 

La force et l’intelligence, maquette du monument à la défense du canal de Suez (1930)

 

 

 

 

 

 

 

La petite fille aux tortues, de Renée Letourneur, dans les jardins d’Albert Laprade combinant architecture, sculpture, végétation, fontaines.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Des immeubles tels que nous les connaissons maintenant, sous forme de cubes accumulés et de baies vitrées.

 

 

 

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Et la femme tient un rôle particulier : moderne, emblématique, symbolique d’une nouvelle conception de la vie. L’art déco touche également la mode.

 

 

 

 

  

 

 

En sortant des salles d’exposition, vous ne pourrez que voir le tableau de Jean Dupas (1925) intitulé La Vigne et le Vin devant lequel trône une Torpedo Grand Sport.

 

 

 

25/04/2013

Papier et parfum

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Une fois encore, le jardin du Palais royal et ses galeries s’efforcent de relancer l’attention des passants par d’extravagantes présentations. Malgré la beauté et l’élégance de son péristyle, il n’offre que peu de promeneurs à ses boutiques. Seuls les clients fortunés ou curieux ouvrent la porte de celles-ci pour découvrir divers objets attrayants ou fanés.
Admirons aujourd’hui ce parfumeur qui a trouvé le moyen d’attirer l’œil avec des décors insolites et gracieux. Peu de moyens, de l’imagination à revendre, des éclairages tamisés, qui conduisent le spectateur dans un monde féérique.

La première devanture, de boules et de papier journal, vous introduit dans la peau d’une princesse inca. Pourquoi inca ? Me demanderez-vous. Ah, je me souviens, elle me rappelle la sculpture bouchant l’entrée d’une galerie dans Le temple du soleil, une des aventures de Tintin. Ce regard fixe et inquiétant de la princesse aide à mieux sentir les délices olfactifs de son parfum.

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La seconde devanture rappelle les corridas espagnoles et les señoritas qui cachent leur visage à l’ombre des plis de leur éventail. La chaleur aidant, ceux-ci vous voilent la réalité jusqu’à ne vous montrer que des frémissements de plis et de ronds. Le parfum aidant, vous succombez à leurs charmes.

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La troisième, que l’on pourrait intituler « l’information », est bien aussi une charmante. Mais elle est enfouie dans la profusion médiatique et ne respire que l’encre et le papier. Elle n’a pas droit au parfum qui pourtant se sert d’elle pour se vendre.

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Enfin la dernière ouverture sur ce magasin magique est cubiste tout en restant informationnelle. Mourir enfouie sous les paquets-cadeaux, quelle belle fin, n’est-ce pas ?

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14/07/2012

Exposition José Maria Sert, peintre décorateur, au Petit Palais

 

Peintre décorateur. Il n’a cessé de travailler pour l’élite économiquepeinture, décoration, exposition et politique de l’Europe, puis du monde. C’est un homme du monde baroque qui s’appuie sur d’autres grands peintres, prenant exemple, tâtonnant, effectuant des montages pour trouver les meilleures attitudes pour chacun de ces personnages qui tous sont hauts en couleurs, utilisant la photographie, les maquettes pour, in fine, arriver à son tableau, immense, bigarré, empli d’êtres humains, de faune, de flore, d’exubérance folle, construit en décors époustouflants. Ce sont des décors de théâtre, des fêtes vénitiennes, mais dans peinture, décoration, expositionlesquels se mêlent des gratte-ciels, des patineurs, des montgolfières. Quel contraste avec la peinture abstraite qui faisait ses premiers pas dans ce début du XIXème siècle. Il fut vite oublié. Et pourtant, quel monstre sacré du temps de son vivant.

 

Les quatre saisons.

L’exposition vous plonge très vite, après un bref préambule, dans peinture, décoration, expositionquatre grandes toiles qui représentent les quatre saisons dans les quatre continents (une par saison). C’est un déluge de couleurs : des rouges, des verts, des bleus, étincelants, chatoyants, avec des personnages hauts en couleurs dans des décors extravagants, exotiques, emplis d’animaux, de fruits, de fleurs. Un éblouissement pour l’œil, mieux une symphonie pour les sens.

 

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La belle maraichère, carton pour tapisserie.

Un tableau de Goya, toujours coloré ! Le petit peuple à droite, la profusion au centre avec ses marchandises, les nantis à gauche. Ceux-ci trônent, plus hauts, mais ils ont peur des cris du peuple. Seule, la maraichère domine la scène et le contexte. Elle s’amuse de cette agitation. Et tout cela dans une profusion de détails, de couleurs, d’orchestration du tableau, comme un bas-relief antique.

 

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Aéronautes.

 Des ballons colorés dans un ciel nuageux auxquels sont suspendus des acrobatpeinture, décoration, expositiones. Saisissant d’inventivité !

On se sent léger, on s’envole, l’esprit s’évade au-dessus du Petit Palais, on monte dans un ciel nuageux jusqu’au bleu profond de l’azur.

 

La production de ces décors grandioses était une longue étape ingénieuse :

·        D’abord, naissance d’une idée après recherche et peinture, décoration, expositiondocumentations ;

·        Puis élaboration d’un dessin rapide pour camper le sujet ;

·        Mise en scène avec des modèles photographiés (modèles humains ou mannequins articulés en bois) ;

·        Agrandissement des photos jusqu’au format permettant de les accoler ensemble ;

·        Puis construction d’une maquette complète du décor ;

·        Alors un dessin final mis au carreau est effectué ;

·        Il est enfin reporté sur toile ou bois qui sera monté sur le lieu de livraison.