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26/11/2022

Où ?

Encore toi !
Tu étais belle le soir de ton mariage
Un joyau parmi les coquillages
Tu luisais dans l’eau tiède
Et souriait au monde

Depuis, tu ne cesses de sourire
A la vie, à l’univers et à Dieu

Je garde au fond de moi
Le souvenir de tes vingt ans
Et le filet de tes charmes
M’entraîne vers d’autres cieux

19/03/2015

Matin

La campagne est enrobée d’une brume laiteuse. Rien n’est cependant indifférent aux rayons d’un soleil discret, mais réel, qui pointe son œil sur le monde encore endormi. Le train file, flèche virtuelle dans la réalité du paysage printanier. Les trains, comme les cailloux, ne sont pas sensibles aux saisons. Ils s’essoufflent par jeu pour monter la côte, mais regardent en arrière dans la descente vertigineuse des souvenirs.

Et nous, enfermés dans cette boite roulante, mi-dormant, mi-éveillés, admirons cet éclaircissement progressif des sens et de la nature. Plus de ciel, aucune trace, rien qu’un pâle bleu de lait qui se confond avec l’horizon, un peu plus sombre, mais si peu qu’on se demande s’il y en a un. La terre s’illumine, chatoyante, semée de pierres précieuses qui flottent dans la verdure des bassins fourragers. Quelques êtres vivants, vaches couchées, lièvres levés par le bruit, chouette s’envolant de son arbre, rompent la monotonie de l’immobilisme.

Un monde figé, extatique, ronronnant et béat, se réjouit à chaque seconde de cette chaleur qui envahit le corps. Il s’épanouit en silence. Un coup de ciseau dans la pellicule de la vie…