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18/06/2023

Haïku

Il est là, toujours
Il ouvre l’œil, ne voit rien
Que fais-tu ? je vis !

17/06/2023

Retraite

Errance dans la ville
Il fait chaud, très chaud
Elle rêve d’un bain rafraichissant
Une mouche l’accueille
Elle tourne autour de lui
Le distrait et l’emmène au loin

Poursuivant son rêve
Il franchit le pont
Il part derrière elle et va dans la campagne
Celle-ci s’ouvre à lui 
Dévoile ses rêves, ses senteurs
Ses souvenirs, ses charmes
L’eau coule à ses pieds

Il entre dans la masse d’eau
Il a froid d’un coût
Il prend conscience de son avenir
Il marche cependant vers son destin
Le monde s’en va loin de lui
Il avance malgré tout, ragaillardit
L’eau arrive à ses lèvres
Quel goût bizarre
Non, cela ne peut se passer ainsi
Le monde l’attend, rêve à lui
Alors il sort du froid
Jette un coup d’œil à l’horizon
Marche sans se poser de question
Et entre dans l’église qui là
Il y reste jusqu’au soir
Le lendemain matin
L’homme fuit et se retire
Loin de tout et de tous
Sans la montagne
Il vit seul, perdu dans la verdure
Prit par le chant des oiseaux

15/06/2023

Fêtu de paille

Où suis-je ? où es-tu ? Qu’es-tu ?
Je ne suis qu’un fétu de paille
Entrainé par le vent dans les confins
D’un univers trop présent
Qui propulse sa réalité 
Dans la fureur de vivre

La tête devient lourde
Le cœur dort malgré tout
Je n’ai plus de souvenirs
Je n’ai plus que toi
Femme de mes rêves
Une rose d’extrême intensité
D’une blondeur insensée
Qui épuise les neurones 
Et les nœuds du réel 

14/06/2023

Jeu

Encore une fois, juste une fois…
Il recommença une nouvelle fois
Il monta sur le lit, en chantant
Et riant, feignant tomber

C’était arrivé un soir
Les enfants détendus
Racontant une histoire
Qui lui passait par la tête

Il posa le pied sur un barreau
Glissa et tomba à plat ventre 
Ce qui fit rire les trois gamins 
Longuement et à gorge déployée

Depuis il ne pouvait approcher
Sans déclencher une salve de rire
Et des cris puissants et joyeux
Qui rebondissaient en cascade

Quel bonheur de jouer avec ces petits
De voir leur cœur ouvert et frais
Sans arrière-pensée ni inventions
Un rire frais, venu du fond d’eux-mêmes

13/06/2023

Bois

Une puce sur un tas de bois
Elle court sans déséquilibre
Et fuit jusqu’au stade sombre
Dans les interstices superposés
Un rat s’y trouve, coincé
Il pousse un cri désespéré
Attaqué par la puce verte
Rien n’existe en dehors de cela
Le monde s’arrête et fait silence
Comment cela se fait-il ?

 

12/06/2023

Où vas-tu ?

Où va-tu ?
Sens cette aigre chaleur
Qui passe dans ta gorge
Sens ce nuage qui te baigne
La splendeur du réveil
Cette ombre qui se lève
Et efface tout souci
Un jour nouveau vient 
Il te donne l’amour
Il te donne la lumière
Il te donne la vie
Il évacue tes pensées 
Dans l’atmosphère 
Tu vis et tu es bien
Lève-toi et va où te mènent tes pas

11/06/2023

Fin

Retour à la vie quotidienne
Quel retour, quel bain de jouvence
Après ces tracas vains et durables
Il a traversé le feu de la bienveillance
Le brouillon des nuits sans sommeil
L’horreur de la violence intérieure
l’air frais des montagnes folles
Et maintenant il erre, les mains libres
Incapable de vivre sans remord
Trop occupé de lui-même    
Plus rien ne sera comme avant
Adieu tes rêves de vainqueur
Adieu ton arrogance et ta morgue
Tu es comme les autres
Fais-toi petit, ne te considère plus
Tu n’as rien, tu n’es plus
Adieu, sale gamin
L’homme est mort
Celui qui errait dans sa tête
Et se voyait admiré
Merci Seigneur de cette fin éprouvant
Merci de cette charge à porter
Apprends-moi la réalité de l’homme 
La petitesse des serviteurs
L’humilité des humbles
Laisse-moi ronger mon souvenir
Et disparaître derrière les apparences
Rien ne sera plus comme avant
La naissance d’une nouvelle vie est à prendre
Ce trésor est à vivre dans le repentir
Dors aujourd’hui. Laisse-toi aller…

 

10/06/2023

Abandon

Elle dort, abandonnée au pouvoir du sommeil
Elle n’a plus ses peines de la vie sur le visage
Détendue, elle respire patiemment
Et laisse exhaler son souffle parfumé


Elle dort étendue sur sa couche blanche
De blancheur déchue, écrasée sur le sol
Soufflant un air déjà vu, l’aveu de la faiblesse
Et de l’amour entre ses mains ouvertes

Elle dort et est encore la vraie et pure
Celle qui te regarde et te chérit
S’ouvre à toi-même, abandonnée
Aux feux de l’attente et de l’exaltation

L’amour est un feu qui ne s’éteint pas
L’amour est un filet d’eau qui coule sans cesse
L’amour me prend dans ses bras
Et me déchire imperturbablement

Je suis là, 
Devant toi
Le cœur ouvert
À la vertu de ton regard

09/06/2023

Adieu

Retour à la vie quotidienne
Quel retour, quel bain de jouvence
Après ces tracas vains et durables
Il a traversé le feu de la bienveillance
Le brouillon des nuits sans sommeil
L’horreur de la violence intérieure
l’air frais des montagnes folles
Et maintenant il erre, les mains libres
Incapable de vivre sans remord
Trop occupé de lui-même    
Plus rien ne sera comme avant
Adieu tes rêves de vainqueur
Adieu ton arrogance et ta morgue
Tu es comme les autres
Fais-toi petit, ne te considère plus
Tu n’as rien, tu n’es plus
Adieu, sale gamin
L’homme est mort
Celui qui errait dans sa tête
Et se voyait admiré
Merci Seigneur de cette fin éprouvant
Merci de cette charge à porter
Apprends-moi la réalité de l’homme 
La petitesse des serviteurs
L’humilité des humbles
Laisse-moi ronger mon souvenir
Et disparaître derrière les apparences
Rien ne sera plus comme avant
La naissance d’une nouvelle vie est à prendre
Ce trésor est à vivre dans le repentir
Dors aujourd’hui. Laisses-toi aller…

07/06/2023

Absence

Seigneur, plus rien ne me retient
Ni le jeu des enfants perdus dans leur rêve
Ni l’approche bravade des adultes
Nie les souvenirs solitaires des vieillards
Ce n’est plus qu’un champ vide devant moi
Qui descend lentement la colline
Où le brouillard te guète
J’ai perdu la tête et mes pensées bien à moi
Ce ne sont plus que des tas épars
Répandus sur la chaussée, de toutes couleurs
Et de toutes formes, gémissantes
Aux paroles éteintes et fragiles
Je fais tout normalement, éveillé
Mais plein de cloches résonnantes
Montant des bois, dans la vallée
Elles me réveillent et disent la solitude
Des jours à rires perdus, sans soucis
Les nuages passent, sereins
Mai plus rien ne me rattache
A ces souvenirs usés et précaires 
Qui fondent comme neige au soleil
Je ne suis qu’une eau pure 
Qui coule goutte à goutte
Et se perd dans la mer
Je n’ai plus rien où poser le pied
Et m’enfonce de plus en plus 
Dans le lent cheminement
Du passé mêlé à l’absence d’être vivants

25/05/2023

Eveil

Éveil…
La lourdeur de la nuit
S’échappe en petits bruits
Pressés entre les lames du sommeil
Qui résonnent en toi

La machine se met en route pesamment 
Dans un demi-jour comprimé
Encombré de rêves et de blancs

Tiens ! la chasse d’eau se déclenche
Je ne suis plus seul sur terre

Les yeux s’ouvrent dans la clarté
Mêlés aux images nées en toi

Le noir s’épuise à percer
L’énigme de la nuit…

23/05/2023

Trompé

Trompé
Tout disparaît
Plus rien n’apparaît
Rien ne s’imprime
Le blanc total
Ou le noir
Que sais-je ?
D’où regardes-tu ?

Plus rien n’est !
Mais qu’est-ce qu’exister
Cette sensation inquiétante
D’un professeur qui regarde la copie

Lorsqu’elle se remplit
La note est déjà mise
Le zéro est la logique des faibles
Il excuse la faiblesse du maître

Partent dans la vie les yeux clos
Tends les bras à l’aventure
Et peu importe le lieu de l’arrivée
Tu le constateras toi-même

Merci au souverain directeur
Qui un jour força le destin
Et firent plier les genoux
À la bande de gamins

Liberté, liberté, liberté…pas d’autres cris !

22/05/2023

A mort !

A mort ! criaient-ils

Y a-t-il encore un croyant ?
Se demandait-il

La foule faisait preuve de conviction
Elle, tous et tout
La rage l’emportait
La rue transformée en champ de bataille

Et lui, les yeux ouverts
Pleurait la destruction de ces merveilles
Les temples, les églises, la moindre salle
« il est désormais interdit de prier ! »

Seul l’homme peut réfléchir
Et s’enfler la tête de pensées hagardes

Rein n’existe que moi, que toi, que soi
Lui, l’inconnu, n’a pas d’apparition
Il n’est pas dans nos têtes

De quoi disposes-tu ?

Plus rien ne vaut hors de soi
Il regarda en lui et ne vit rien
Il n’y a rien
Il se gratta l’oreille
S’interrogea longuement
Ne vit rien, n’entendit rien
Et rit de ses interrogations

La foule poursuivait sa ronde mortelle
Endiablée, aveuglée par le moi
Elle avançait, aveugle
Et lui marchait derrière, aveugle
Il ne voyait plus, il n’entendait rien
Le rien vaut mieux que des croyances
S’était-il persuadé
Il vit la foule plonger dans le trou
Il fut emporter avec les autres
Plus rien n’existe
Il a gagné la mort
Seule demeure la mort
Le silence, la désolation
Et ils ne purent même pas dire
La mort n’existe pas. Ils n’étaient plus 

21/05/2023

Longtemps te prend

Du temps de mon grand-père 
Au temps pour moi
Le temps du ciel

L’autant pour lui
N’est pas l’au temps pour soi
Quelle expression !


L’important n’est pas le temps
Aussi longtemps que tu parles
Est-il besoin d’autant de temps
Pour ne plus réfléchir

19/05/2023

Rien

Rien, il n’y a rien
Mais comment l’idée de quelque chose peut-elle germer de rien ?
Même pas une image, née de l’imagination
Une image est une construction, née de l’homme
Née d’une idée sans forme confrontée à autre chose
Quoi ?
Un ailleurs imaginaire
Un vide plein de rien
Un rien plein de vide
Imaginez ce vide sans forme
Qui remplir quoi ?
Un autre vide
Deux vides ne font pas un plein
Deux pleins contiennent-ils un vide ?
Est-ce possible ?

18/05/2023

la demeure

Il saute à cloche-pied
Il a perdu le contrôle
Et divague dans les rues
Dans le noir de la nuit

Pas un bruit, le brouillard
Les ombres épaisses
La chair de poule
La solitude aussi, prenante

Es-tu seul sur terre ?
Rien ne te retient plus
Tu vas où tu veux
Mais tu ne sais ce que tu veux

Merci au monde pour l’ignorance
Merci pour ta constance
Merci pour ces dons imprévus
Merci pour l’existence

Rassuré il va,
Il tend les bras
Et il s’en va
Jusqu’à toi

Elle est la seule qui demeure entière
Bien à elle
Droite dans ses bottes
Jusqu’au dernier jour

15/05/2023

L'ange ?

- Es-tu l'ange
Es-tu l'absent
Es-tu celui qui n'est pas
Es-tu l'informel
 Je ne suis rien de tout cela
Je ne suis qu'une trace sur la terre
Que laisse un bâton dans la boue

Retour

Retour… J’y étais… Et toi ?
Dans la plaine dénudée
Elle marchait la tête inclinée
Ne regardant plus ses pieds
Ne voyant que de l’eau 
Qui coulait entre ses jambes
Avec une sensation de froid
Où donc t’engages-tu ?
Tu possèdes l’amour, la vie
Que te faut-il d’autre ?
La richesse ne te suffit pas ?
J’ai erré des jours entiers
Dans la boue, la terre aride
Je n’ai pas rencontré mon double    
Ni même l’ombre de moi-même
Oui, mais lui qui était-il ?
Cet homme droit et réservé
Qui passait parmi les autres
Inconnu d’eux-mêmes
Elle n’avait rien qui puissent lui rappeler
Les jours heureux de la rue
Où les gamins courraient
Innocents d’inconnaissance
Alors, adieu gamins
Que le ciel ne vous tombe pas sur la tête !

14/05/2023

J'entends la plainte des peuliers

J’entends la plainte des peupliers
J’entends l’aigu violon du vent
Qui, soufflant, rageant, pestant
Fait ses dents sur ces géants templiers

O mes grands peupliers effeuillés
Vos tristes cadavres puissants
Dressent leurs bras au temps
Mais j’aime votre noire nudité

Vous seul savez donner encore
Grâce à vos belles feuilles d’or
Des charmes aux rivières d’argent

Vous êtes les gardiens sévères
De eaux vierges de la rivière
Puissiez-vous vivre encore longtemps

 

 

(écrit le 30 août 1962)

13/05/2023

Elyne

Elyne ne connait pas ce lieu. Non seulement elle n’y est jamais venue, mais elle n’a aucune image qu’elle aurait pu reconnaître. Tout lui semble faux. Non seulement ce qui est considéré comme fixe, c’est-à-dire les objets et le paysage, mais également les êtres vivants, animaux et humains. Une femme passe près d’elle, la regarde sans avoir l’air de la voir, puis continue son chemin comme si de rien n’était. Même le chant des oiseaux lui paraît curieux, une sorte d’étranglement du son comme si l’air n’arrivait à transmettre de manière fluide quoi que ce soit. D’ailleurs elle n’entend pas le son des pas de la femme. Tout se déroule comme sur un nuage épais qui étouffe les sons et voile la vision. Pourtant, ce sont bien, en même temps, le paysage quotidien, les objets qu’elle utilise journellement, les habitants de son village qu’elle connaît de vue et auxquels il lui est arrivé de parler. Elle se demande si elle ne louche pas. Cela arrive parfois le matin, lorsque vous vous réveillez encore dans le souvenir de votre rêve et que vos deux yeux contemplent deux objets brisés par un non-ajustement de la vue sur un point unique. Elle se demande comment elle s’est réveillée. Puis n’y pense plus. Ah, là aussi, quelque chose ne semble pas aller. Sa mémoire lui joue des tours, ou plutôt sa perception du temps. Quelle heure peut-il être ? Quand me suis-je levée ?

Elastre fait quelques pas. Elle regarde le ciel, seul lieu inconnu parce que si loin qu’il est au-delà de toute perception. Elle baisse les yeux et regarde son paysage quotidien : une bande de terre aride, parsemée de cailloux et d’herbes folles, puis, plus loin,  un creux dans l’écorce terrestre qui s’ouvre et s’enfonce dans le sol, tandis que plus loin encore se dressent des monts rocailleux. Elle marche, respirant l’air frais, foulant du pied une terre desséchée, secouant la poussière accumulée sur ses vêtements. Elle connait bien ce paysage qui l’accable à chaque réveil. Qui la sortira de ce trou ? Qui lui fera franchir ces montagnes sordides ? Son cœur se soulève d’espoir et, bien vite, retombe dans une langueur irrésistible. Qui l’en sortira ?

Et les deux ne font qu’un : Elyne et Elastre sont la même chair. Mais ont-elles la même âme ?

12/05/2023

Haïku

Il est deux heures

Un cri lâché dans la nuit

L'ami chat rêve

11/05/2023

Retour

Retour… J’y étais… Et toi ?
Dans la plaine dénudée
Elle marchait la tête inclinée
Ne regardant plus ses pieds
Ne voyant que de l’eau 
Qui coulait entre ses jambes
Avec une sensation de froid
Où donc t’engages-tu ?
Tu possèdes l’amour, la vie
Que te faut-il d’autre ?
La richesse ne te suffit pas ?
J’ai erré des jours entiers
Dans la boue, la terre aride
Je n’ai pas rencontré mon double    
Ni même l’ombre de moi-même
Oui, mais lui qui était-il ?
Cet homme droit et réservé
Qui passait parmi les autres
Inconnu d’eux-mêmes
Elle n’avait rien qui puissent lui rappeler
Les jours heureux de la rue
Où les gamins courraient
Innocents d’inconnaissance
Alors, adieu gamins
Que le ciel ne vous tombe pas sur la tête !

10/05/2023

Vieillesse

Il est bien contraint d’accepter l’infortune
C’est-à-dire la chute des cheveux et la face bouffie
La détresse de ne voir se lever le bâton
Devant l’adorable et tendre jeunesse
Plus rien ne sera comme avant, l’âge le prend 
Et même si la résistance ne diminue pas
Il devient l’ombre de lui-même
Certes, il a toujours vingt ans dans sa tête
Il s’émeut encore à la vue de seins fermes
Mais inversement comment les femmes
Pourraient-elles s’intéresser au demi-cadavre
Proférant ses derniers tressaillements
Il s’interdit tout miroir, le déplumé
Et le proscrit à son entourage
Elle porte une queue de cheval
Et ne peut admirer sa coiffure
Quelle importance pour lui ?
Il conserve bien quelques poils
Au bas du ventre, blanchis par les ans
Mais cette toison n’est plus contemplée
Certes, il s’est empli de sagesse
Mais à quoi donc lui sert cet entendement 
Puisqu’il ne peut en faire profiter autrui ?
Que lui reste-t-il ?
Il plonge en lui-même sans regarder en arrière
Un océan calme et plat
Dans lequel il s’enfonce progressivement
Cela ne devrait plus tarder
Il s’évanouira dans les replis de sa conscience
Refermé sur lui-même… Perdu… Sans vie…

 

09/05/2023

Souvenirs

Délivré de lui-même, le cœur sur la main
Il se présenta, seul devant la cour
Il se réjouissait de revoir la petite
Elle avait marqué ces derniers jours
Malgré son côté désaxé, ses pas menus
Son rire aigu et ses remarques déplacées
Elle n’est pas là, lui répondit son frère
Dommage, c’était une bonne occasion 
Il poursuivit sa route ver le parc
Entra, s’assit sur un banc pâlot
Et réfléchit sous le soleil :
Rien ne vient s’effacer de ta vue
Il la voit toujours riante
Vive comme un ver de terre
Joyeuse comme un pinson réglé
Où vas-tu ?
Au royaume des délaissés
De ceux qui ne tiennent pas à la vie
Et qui regardent, effarés leur frayeur
Courir derrière eux en criant
Ainsi se perdirent les héros
D’un matin morose
Au bord du trottoir
Attendant le bus scolaire
Qui l’emmenait au lycée 


04/05/2023

je t'ai donné

Je t’ai donné mon trésor
Préparé la nuit, pendant le sommeil
De ceux qui n’ont pas d’inquiétude
Je l’ai laissé murir dans ma tête
Jusqu’au jour où il n’était plus rien pour moi
Je l’ai relu, j’ai corrigé quelques pages
Puis j’ai jeté au vent du large
Les feuilles mortes qui volaient
Plus rien ne reste de ces souvenirs
Tes poches sont vides
Dit adieu à ce moi qui erre encore en toi
Et va dans la nuit, le front dégagé
Marche vers l’eau et prend un bain
Oublie-toi devant l’immensité 
Et plonge dans l’oubli
Sans oublier ton trésor

26/04/2023

L'absence

Entre les nuages et les écueils
J’ai promené mon regard
Et n’ai trouvé à voir que l’ignorance
Le silence et l’absence
Et pourtant je poursuis jusqu’à quand ?

23/04/2023

fétu

Ce n’est qu’un fétu de paille
Qui vole au-dessus de nous
Et virevolte comme un hélicoptère
Il t’emplit la tête et tremble l’atmosphère
Adieu moustique, évade-toi
Laisse reposer ton cœur
 Des pesanteurs de l’univers
Où tu cherches l’inconnu

 

22/04/2023

L'ENVOL

ERIC DOS SANTOS ET LOUP FRANCART

VOUS PRIENT

DE BIEN VOULOIR ASSISTER A LA PIÈCE

 

L’ENVOL

de Loup Francart

 

le 29 avril 2023, à 15h 

dans la galerie The Artistic Red Dot

à Parcé sur Sarthe (La Saunerie)

Avec :

  • Charles de Danne,
  • Serge Lescaroux,
  • Dimitri Francart,
  • Patricio Cadena Perez (guitariste)
  • Gilles Gilbert Raab,
  • Emma Véron,
  • loup Francart.

 

Présentation :

Les deux questions que tous se posent un jour ou l’autre : Dieu existe-t-il et quelles sont nos relations ? Chasse gardée des religions, la réponse n’est cependant pas forcément taboue. Elle concerne la vie de chaque jour, de tout instant, dans les pensées qui vous assaillent, dans les émotions qui vous saisissent. La quête de Dieu est notre enjeu final, en dehors de toute religion, philosophie, morale, science.

Le choix de la poésie pour décrire ces interrogations permet de ne pas s’engluer dans la science, la philosophie, la théologie, l’ignorance ou l’inconnaissance. La poésie permet l’humour, la divagation, la réflexion, et offre des alternatives aux questions les plus pertinentes de l’humanité. Elle agrandit la vision d’un univers purement physique, sans toutefois dévoiler le mystère dans son entier.

Le public est entraîné dans une aventure intérieure  passant par l’intuition métaphysique, l’éblouissement, le monde invisible, l’humanité, la vie collective, la vie personnelle et, bien sûr, la vie spirituelle.

La vie nous attend, mais comment accéder au plus profond de soi-même ? Dieu se cache derrière son ombre, derrière ces bouffées d’air divin qui viennent enjoliver l’existence à certains moments.

 RSVP à : eric@the-artistic-red-dot.art. Cette réponse est obligatoire pour assister à la représentation.

 

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21/04/2023

L'unité

L'unité crée l'harmonie

mais la réunion des contraires va plus loin

Le multiple est un

20/04/2023

Au coeur de la glace

Au cœur de la glace palpite la liberté

Volcan des humeurs, privilège de la fuite

Elle s’engorge de contradictions

Mais toujours éclaire celui qui la porte

Dans le noir de l’être survit encore

Le fer rouge du bonheur