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19/04/2023

 Miasmes

Rien ? il ne reste rien de nos rêveries d’antan
Quand tu courais aux murs de notre inconscience
Veillant sans cesse à nos intérêts et possessions
À nos souvenirs enfermés dans nos mémoires
Et au fond desquels se cache la puissance de l’amour
Le grain d’espoir revenu du monde endormi
Repu d’invisibles sursauts de miasmes de regrets
De n’avoir pu profiter de ces moments heureux

Tu es l’invincible femme de fer et d’or
Qui soutient mon souvenir et ma foi
Les fils suspendus de nos aventures
Et même de notre existence échevelée
Le nuage d’inconsistance de nos amours

Merci de ces jours cocoonés de rêveries
De ces échappées dans la steppe de nos mémoires
De ces villes où nous avons vécu
De ces voisins amicaux et joyeux 
Des marchés où nous avons posé nos pas
Des trésors enfouis dans nos souvenirs
Et qui seront perdu à jamais

Tu fus longuement mon bâton
Tu me caresses la main et me dis ton amour
Comme une jeune fille regarde l’homme aimé
Et ton cœur s'emplit d’air et de douceur
Tu pleures sur notre amour et la tendresse de nos images
Enfouies au plus profond de nous-mêmes

10/04/2023

Pardonnez-moi

Pardonnez-moi, je passe beaucoup de temps à préparer une pièce que nous allons jouer le 29 avril et à préparer les mailings. Je n'ai pas le loisir d'y adjoindre les réflexions et propos poétiques quotidiens. Veuillez m'en excuser. La pièce s'appelle L'envol, je vous enverrai sa présentation incessamment.

 

06/04/2023

Rêve

Rêves-tu ou vis-tu ?
Tu ères sans cesse en ta prison
Tu te promènes, abandonné
Sans savoir où t’accrocher

Captes ton espérance
Rends-la présente
Fais-la vivre en toi
Ouvre les yeux sur toi-même

05/04/2023

Adjuvent

Seul dans l’univers
L’homme est-il l’unique ?
Un poil-à-gratter

Dieu seul se gratte
Il fait tomber ses bourgeons
Et sourit d’aise

04/04/2023

Mystère

 

23-04-04 Abrégé 1er trim 2011.jpg

Mystère

 

23-04-04 Abrégé 1er trim 2011.jpg

03/04/2023

Rêve

Tu te penches sur toi-même
Tu regardes dans le fond de ton œil
Tu entends le bourdonnement de tes rêves
Tu plonges ton regard vers l’inconnu
Tu ne sais où tu es
Mais tu sais où tu vas, les yeux fermés
Sans savoir à quel moment tu ne seras plus
Une seconde de trop, un cri dans la nuit
Et rien derrière...


Juste l’aimé pleure dans tes rêves antérieurs
Et tu la regrettes déjà

02/04/2023

Vie extérieure et vie intérieure

La vie est une succession d’instants et chacun d’eux suggère une vision du monde et des autres. C’est cette rencontre entre les univers extérieurs et intérieurs qui me fascine. On ne sait plus où se trouve la limite entre les deux, équilibre fragile entre la pensée et l’action, qui se mêlent parfois. Quel cocktail détonnant que ce mélange entre le conceptuel, le virtuel et le réel !
Ma biographie se trouve sur internet, mais elle ne donne que la vision de l’univers extérieur. A chacun d’entre vous de découvrir l’univers intérieur peuplé de chimères, de rêves, d’art et de beaucoup de vide pour laisser la place à l’imagination. Tout ceci reste encore à explorer jusqu’au bout du chemin. Rien n’est fini, il y a toujours à découvrir.

01/04/2023

Attente

Attente, attente d’une fin la meilleure possible
Certains n’en savent pas la valeur
D’autres sont désenchantés d’une chute si lente
Ils rient encore du bon tour joué à leurs proches
Beaucoup ignorent encore cette fin proche
Ils s’amusent sans connaître l’illusion
Ou encore n’ont-ils par le temps de s’en apercevoir

Escamotables sont-ils ces derniers instants
Où chacun est face à lui-même
Regardant la feuille blanche de leur vie
Peinant à distinguer de vrais comportements 
D’humains fiers de leur passé
Fermant leurs yeux sur leur chef d’œuvre  

29/03/2023

Lassitude

Lassitude, existe-tu ?
Las de taper toujours la même lettre
Sur un clavier muet. Laquelle ?
Tu cherches dans ta tête
Où se trouve-t-elle ?
Hier, elle était là
Aujourd’hui elle a disparu
Raccrocher ton souvenir
A ce qui te donne espoir
L’ai-je vécu pleinement ?
Mais tu es là, près de moi
Tu me tiens chaud
Et je suis rasséréné 
La nuit, que d’aventure
Réelle et rêvée !

28/03/2023

En avant

Il se tortille, s’enroule et te regarde
Il ne voit que toi, une ombre parmi les autres
Noir et gris, il se glisse derrière toi
Te prend par la main et t’entraîne
Dans son rêve d’esthète
Et passe les ombres immortelles
Dans les rues désertes et silencieuses
Dans la main tu ries, tu t’esbroufes
Tu cherches un refuge doré et reposant
Mais ton corps veille et refuse de bouger
Adieu le vers contorsionné sur ses idées
Folle d’un jour sans grâce
Ne te laisse pas aller
Avance toujours dans la vie
Et contemple ton passage 
Dans ce monde éperdu
Trace ton chemin et va de l’avant
Dans jamais regretter ce que tu a fait

27/03/2023

Construction insolite

26/03/2023

Humanité

Toi, toujours en moi, présente en toute chose
Et la vie se fait grâce. Bonheur d’un jour
Joie d’être vivant, présent avec toi
Dans ce monde ouvert et plein de surprise
Et nous voilà partis, ensemble, main dans la main
Vers cet horizon retaillé pour nous
Et nous avançons vers l’inconnu
Ne sachant où nous allons et ce que nous faisons
Tiens ma main et vois large
nous respirons l’air diaphane
du retour vers l’humanité

23/03/2023

Parution : L’envol

L'envol couv.1.jpgLes yeux des hommes se révulsent
Les oiseaux eux-mêmes cessent de planer
Pour s’emprisonner dans l’espace
Une goutte d’éternité ravive l’œil
Et lui prête un regard vierge

    

Les deux questions que tous se posent un jour ou l’autre : Dieu existe-t-il et quelles sont nos relations ? Chasse gardée des religions, la réponse n’est cependant pas forcément taboue. Elle concerne la vie de chaque jour, de tout instant, dans les pensées qui vous assaillent, dans les émotions qui vous saisissent. Ce sont des intuitions subites, des éblouissements bouleversants, l’irruption d’un monde invisible qui donnent un regard nouveau sur l’univers, sur l’humanité, sur la vie collective et personnelle, enfin, bien sûr, sur la vie spirituelle. La quête de Dieu est notre enjeu final, en dehors de toute religion, philosophie, morale, science.

Le choix de la poésie pour décrire ces interrogations permet de ne pas s’engluer dans la science, la philosophie, la théologie, l’ignorance ou l’inconnaissance. La poésie permet l’humour, la divagation, la réflexion, et offre des alternatives aux questions les plus pertinentes de l’humanité. Elle élargit la vision d’un univers purement physique, sans toutefois dévoiler le mystère dans son entier.

L’auteur entraîne le lecteur dans cette recherche selon les chapitres suivants :

  1. 1. L’intuition métaphysique ;
  2. L’éblouissement ;
  3. Le monde invisible ;
  4. L’univers ;
  5. L’humanité ;
  6. La vie collective ;
  7. La vie personnelle ;
  8. La vie spirituelle.

La vie nous attend, mais comment accéder au plus profond de soi-même ? Dieu se cache derrière son ombre, derrière ces bouffées d’air divin qui viennent enjoliver l’existence à chaque instant.

Bien sûr, cette quête est personnelle. A chacun de trouver sa voie.         

2022  /  206 pages  /  Prix de lancement : 15 €      

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22/03/2023

Bois

Une puce sur un tas de bois
Elle court sans déséquilibre
Et fuit jusqu’au stade sombre
Dans les interstices superposés
Un rat s’y trouve, coincé
Il pousse un cri désespéré
Attaqué par la puce verte
Rien n’existe en dehors de cela
Le monde s’arrête et fait silence
Comment cela se fait-il ?

 

21/03/2023

Haïku

Mi-saison, froid chaud

Matin et après-midi

Fanfare, réveil assourdi

20/03/2023

où vas-tu ?

Sens cette aigre chaleur
Qui passe dans ta gorge
Sens ce nuage qui te baigne
La splendeur du réveil
Cette ombre qui se lève
Et efface tout souci
Un jour nouveau vient 
Il te donne l’amour
Il te donne la lumière
Il te donne la vie
Il évacue tes pensées 
Dans l’atmosphère 
Tu vis et tu es bien
Lève-toi et va où te mènent tes pas

19/03/2023

Au revoir

Elle est là, seule, perdue
Rien ne la fera varier
Elle tend sa main petitement
Elle tremble et te regarde
Elle sourit prudemment
Tu la regarde, maigrelette
Tous se demande ce que tu vas faire
Rien ne vient à point
Tu passes et souris
Tes pieds esquivent une danse
Puis s’échappent prestement
Tu es déjà loin
Au revoir l’enfant

18/03/2023

Rencontre

Il allait détendu sur la plage
Et marchait, seul, en riant
Il s’effondra aux pieds de la belle
Tous le virent tendre ses mains
Et chanter son amour à la tendre
La voix était profonde et mâle
Ses yeux couraient sur ses seins
Elle le regardait s’égosiller 
Et monter ses suppliques aigres
Il se tourna vers elle
Et lui demanda : « Viens donc
Allons au marché et mangeons »
Elle lui prit la main
Cacha ses yeux vifs
Pleura quelques instants
Puis s’enfuit sans un mot
Son silence était de marbre
Les veines couraient sur sa poitrine 
Bleutées et palpitantes
Le bleu du ciel rayonnait
La fusion fit illusion

Ils ne sont plus
Seuls leurs noms sont connus
Mais non-dits à tous

17/03/2023

Etrange

Étrange, étrange, étrange…
Il est perdu celui qui te vient à l’esprit
Tu le cherches sans cesse
Tu caresses ta mémoire
Lui parles, lui dis des mots doux
Mais rien ne vient
Le blanc, sans autre couleur
Le désert, l’oubli de soi
Et des autres eux-mêmes
Quel malaise
Où donc se trouve la réponse

Il partit ainsi, en esprit
Au-delà du connu    
Dans l’obscurité des souvenirs
Dans l’anéantissement du présent
L’effacement du passé
Le trouble de l’avenir
Tu n’es qu’une bulle vide
Un parfum sans odeur
 Vive la liberté…

15/03/2023

Il est mort en héros

Il est mort en héros
Il a fermé les yeux
Après s’être regardé dans un miroir
S’est souri et a décidé
Plus de personnage intransigeant
Plus d’ombre à bord
Juste un regret
Celui de n’avoir pas su
Se faire connaitre de tous
De n’avoir pas révélé à tous
Le poids du passé,
La présence du présent
L’incertitude de l’avenir
Il emportera dans sa tombe
Ce regret éternel
La révélation est là
A porté de main
Mais il ne flancha pas
Et appuya sur le bouton
Comme on tire la chasse d’eau

L’explosion fut terrible
Le monde était sauvé
Il fut le seul à ne pas être regretté
Par les badauds présents 

14/03/2023

De profondis poème (datant du 62-04-05)

Résonnez trompettes d’argent, résonnez.
Pour la patrie, des hommes, las, sont tombés.
Dans le crépuscule se dressent, raidis, 
Les cadavres des héros qui sont partis.

Le désastre est achevé
Et sur leurs étalons, dressés,
Les généraux s’affrontent, hirsutes,
Dans une dure et âpre lutte.

Leurs montures, sauvages, se mordent.
Dans la nuit, telle une horde,
Rugit leur choc rude et barbare.

Mais bientôt, ô solitude, la nuit tombe,
Le crépuscule vit leurs ombres, la nuit fut leur tombe.
Sombres, de rosée, les corps se parent.

13/03/2023

L’eau morte coule le long des tuyaux (poésie de Janvier1964)

L’eau morte coule le long des tuyaux
J’entends son gazouillis dans le creux de ma main

Goutte à goutte le temps s’écoule

Les gens dans leur bêtise hautaine
Glissent le long des trottoirs embués
Tandis que l’œil morne des fenêtres les observe

Les vents poussent la brume et les franges des manteaux
Traînant dans la boue houleuse de nos pas

Une main fine a essuyé les larmes qui creusent l’œil
D’un geste mouillé et gémissant

Les rues fuient les rues sans se séparer
Et la nuit abat sa longue cape de deuil

L’eau ruisselle et éponge le son des pas
Et les passants cachent leur misère
Derrière un col ou sous un parapluie

Marche continuelle et pressée
Qui ne finira jamais sa danse effrénée

Le fer de mon balcon a perdu sa beauté
Comme les volets ont fermé leur bras

Les ombres regagnent la clarté enfermée
Dans le sein des flancs de ces rues
Pendant que s’étend la grande bête noire

Goutte à goutte le temps s’écoule

12/03/2023

Rêves et insomnies (poésie de mars 1964)

Les flambeaux étaient des mains
Et leurs bras étaient ma mort
Des longues rides sillonnaient leur bronze

Les quais étirent paresseusement leurs pierres
Et la statue jette sa main en l’air
Tandis que le jaune égraine ses écailles de feuilles
Sur le gravier qui frôle ses pieds nus

Les deux fêtards se tournent le dos
Alors que brûlent leur veston 
Et que les notes s’envolent dans le froid
Gémissantes sous le doigt alangui

Blonde est ma chambre que cachent ses ombres
Et les têtes des candélabres me surveillent
De leurs yeux de feu dans la glace piquée
Au plafond coure un cheval de plâtre
Autour de lampe noircie par le soleil

Le marbre de la cheminée est nu
Je vois ses veines et son teint de cadavre
Qui jaunit déjà par endroit

Derrière une forêt de grands tuyaux
Des pattes d’échassier aux ailes ployées
Écrasent de leur ombre la paresse du tapis
Et la lyre du piano allonge ses pieds
Sous ma chaise aux cheveux de paille

Sur les riantes parois de la bibliothèque
Les cloques de l’acajou ont crevé par endroit
Laissant la chair claire pénétrée de lumière

Dors donc, me dit la rose qui repose… 

11/03/2023

Les leçons de Don Juan

 

q Effacer sa propre histoire[1]

  • Je n’ai plus d’histoire personnelle. Lorsque j’ai eu la sensation qu’elle n’était plus nécessaire, je l’ai laissé tomber.
  • Tu es obligé de renouveler ton histoire personnelle en racontant tout ce que tu fais. Si tu n’avais pas d’histoire personnelle, il n’y aurait pas une seule explication à fournir à qui que ce soit, personne ne serait déçu ou irrité par tes actes. Mais surtout, personne n’essaie de te contraindre avec ses propres pensées.
  • Effacer sa propre histoire libère des encombrantes pensées de nos semblables.
  • Actuellement ton problème réside en ce que tu es trop réel. Ne prends absolument rien comme allant de soi. Il faut que tu commence par t’effacer toi-même. Ou bien nous prenons tout comme réel et nous parvenons à l’ennui mortel du monde et de nous-mêmes ; ou bien nous adoptons le point de vue contraire et en effaçant notre propre histoire nous créons le brouillard autour de nous. L’ultime liberté est de rester inconnu.

 q Perdre sa propre importance

  • Sa propre importance est aussi une chose à laisser tomber, tout comme sa propre histoire. Aussi longtemps que tu croiras que tu es la plus importante des choses de ce monde, tu ne pourras pas réellement apprécier le monde qui t’entoure.
  • Tu es trop important. Tu es tellement important que tu peux te permettre de partir lorsque les choses ne vont pas à ta guise. Tu es tellement important que tu crois normal d’être contrarié par tout.

 q La mort est une conseillère

  • Lorsque tu t’impatientes, tournes-toi simplement vers ta gauche et demandes un conseil à la mort. Tout ce qui n’est que mesquineries s’oublie à l’instant où la mort s’avance vers toi.
  • Vis chaque instant comme si la mort allait te toucher.
  • Toi, tu as l’impression d’être immortel, et les décisions d’un immortel peuvent s’annuler, être regrettées, faire l’objet de doute.

 q Assumer une totale responsabilité

  • Lorsqu’un homme décide d’entreprendre quelque chose, il doit s’y engager jusqu’au bout, mais il doit avoir la pleine responsabilité de ce qu’il fait. Peu importe ce qu’il fait, il doit en tout premier lieu savoir pourquoi il le fait, et ensuite il lui faut accomplir ce que cela suppose sans jamais avoir le moindre doute, sans le moindre remords.
  • Tu te plains. Toute ta vie tu t’es plaint, ceci parce que tu n’as jamais assumé l’entière responsabilité de tes décisions.

 q Devenir chasseur

  • Il est important pour un homme vivant dans le milieu naturel de savoir découvrir si un endroit est bénéfique ou ennemi.
  • Pour trouver la place bénéfique, il faut forcer graduellement les yeux à voir séparément la même image. Regarder par de rapides coups d’œil donne aux yeux la possibilité de saisir des vues inhabituelles ou plutôt des sensations. Peu importe ce que tu vois, l’important est ce que tu sens. L’astuce, c’est de sentir avec tes yeux.

 q Etre inaccessible

  • Je ris souvent parce que j’aime rire. Cependant tout ce que je dis est terriblement sérieux.
  • Tu dois apprendre à être à volonté disponible ou indisponible. Dans le cours actuel de ta vie, tu es, sans le vouloir, disponible en permanence.
  • Etre indisponible ne signifie en aucun cas se cacher ou être secret, mais être inaccessible.
  • Etre inaccessible signifie que l’on touche le monde environnant avec sobriété.
  • Se faire du souci, c’est devenir accessible.
  • Un chasseur est intimement en rapport avec son monde et cependant il demeure inaccessible à ce monde même. Il est inaccessible parce qu’il ne déforme pas son monde en le pressant. Il le capte un tout petit peu, y reste aussi longtemps qu’il en a besoin, et alors s’en va rapidement en laissant à peine la trace de son passage.

 q Briser les routines de la vie

  • Tout ce que tu fais est routine.

 q Ne pas croire à notre continuité

  • Il faut que tu apprennes à faire en sorte que chaque acte accompli compte, car tu ne vas rester que peu de temps sur cette terre. En fait trop peu de temps pour découvrir toutes les merveilles qu’il contient.
  • Il n’existe qu’une chose mauvaise en toi : tu crois que tu as l’éternité devant toi.

 

[1] Carlos Castaneda, Le voyage à Ixtlan, les leçons de don Juan, Collection Témoins-Gallimard, 1972

 

10/03/2023

Instabilité

 

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Silence... Le noir

éclair... éblouissement

le blanc apparaît

08/03/2023

Dans ma solitude

Dans ma solitude, tu m’as regardé
J’étais encore tremblant et faible
Dans ce désert de pierres amoncelées
Tu m’as observé de ce regard fragile
Que tu accordes aux êtres abandonnés
Et je suis descendu vers la plaine
Vers les jardins de ton amour neuf
Où le silence n’est plus une vertu
Où l’être est mis à nu, naïf et attachant
Sous le pouvoir de ton rire
Et mon corps redevenu vivant
Danse à tes jeux d’enfant

07/03/2023

Conversation

Tu te parles à toi-même
Tu te tutoies en toi 
Tu t’interroges sur tes actes
Tu décides de ce qui est bon pour toi
Comme de tes insuffisances
Pars au loin de tout cela
Erres sans cesse dans la campagne
Noie tes pensées dans le brouillard
Tu seras l’inconnu au regard d’acier
Observant son être de loin
Souriant aux camarades perdus
Jusqu’à n’être qu’une présence
Eperdue de bonheur et d’amitié
Va mon fils et trouve ton chemin
Relève la tête et sois sans crainte
Tu marches sur ton chemin de vie
 Et vois celle-ci sans fin
Va au-delà de toi-même jusqu’au lieu
De la défection 
Ne te perds pas en route !

06/03/2023

Destins

Dieu n’est pas manchot
Et, dans le même temps
Il n’hésite pas à bouleverser
L’ordre imaginé par les humains
Alors des uns qui ressentent
L’appel de la religiosité
Il barre d’un trait de plume
Les impulsions débordantes
Des inconnus au cœur fêlé
Inversement il accorde aux maladroits
Le pardon des insuffisants
Et leur offre leurs rêves espérés
Quel brouillon montre-t-il
Aux humains qui subissent ses choix
Mais ceux-ci restent la raison
Pour les privilégiés en recherche
Le nez dans les nuages
Il hume le savoir-faire
Et fait franchir la porte
A ceux qui savent voler
Adieu mes petits, larguez vos sentiments
Et laissez-vous aller vers ce ciel bleu
Qui envahit votre âme 
Et vous fait transparent aux yeux du monde

 

05/03/2023

Glacial

Le repos, c’est une étendue d’eau
Froide, visqueuse, glaçante
Comme une loutre au bord d’un fleuve

Où nous conduit-il ? A la passoire
Ne reste qu’un souvenir de froid
Le passage d’une anguille dans les veines
Et un cri immortel, sauvage
Qui vous fait dire : « c’est fini ! »

Pourtant vous êtes au calme
Veillant sur vous-même
Votre pouls reste égal
Aucune larme ne se manifeste

Vous n’êtes plus qu’une masse inerte
Sans attente, sans idée de confrontation
C’est un repos sans contestation
Je ne pense plus, je suis simplement
Rien ne me fera bouger
Immobile, je surnage dans le froid