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10/08/2023

Transparence

Transparence

(à la lecture de La vie est ailleurs, de Mila Kundera, Gallimard, 1973)

 


Une nuit, il rêva longuement
Il s’éveilla tranquillement
Et fut obsédé par ses pensées
Jéromil, Jéromil, le poète
A quoi rêves-tu ?
Quelle vie te réclame ? 
Toi le poète qui déclame en toi-même
Les rimes reconnues du peuple
Qui cherche dans ton être l’aboutissement
De tes attentes et de tes espoirs
T’en délivreras-tu ?
Il laissa sur place son fil, sortit son couteau
Le coupa…

 

09/08/2023

tournis

Ne vous est-il jamais arrivé de perdre l'équilibre par une mauvaise vision d'un côté de vous-même.Tout tourne en vous et vous ne marchez plus droit !

07/08/2023

Vil

C’est la fin
La fin d’une faim énorme
Volumineuse et prenante
Il a un tonneau devant lui
Qu’il engloutit en un clin d’œil
Encore, encore, demande-t-il
Rien d’autre ne l’intéresse
Ses cellules de l’estomac se révèlent
Entreprenantes et poignantes
Il prend du volume
Il se gaze et s’embonpointe
Rien d’autre ne l’intéresse
Adieu ses préoccupations
 De dignité et de maintien,
Bouffe, bouffe, 
Et étend-toi sur ta panse
Qu’elle se ramollisse
Et te fasse oublier cet être vil
Que tu appelles Lui

03/08/2023

L'espoir

La vie, une dernière fois…
Il est là, étendu sur la plage
Couvert de sable, épuisé
Il ne bouge plus
La bouche ouverte
Respirant ces odeurs dévoyées
Elle se tient devant lui
Le regarde dans les yeux
Lui disant sa peine
De n’avoir pu l’aimer davantage
Il pleure : que d’eau, que d’eau
Il s’est noyé et est mort de trop d’eau
La soif est l’espoir, mais où chercher ?

02/08/2023

Tout

Tu as tout vécu
Que désires-tu encore ?

Ta douceur
Ton sourire
Tes lèvres
Tes courbes silencieuses

Ta magie vivante
Tes interrogations
Ton regard curieux
Ton infini de bonheur sans égal

01/08/2023

L'amour

Elle dort
Elle se tait
Elle ne bouge plus
Rien ne va plus

Il est là. Il respire.
Il pense à elle
Encore quelques grammes
Puis, rien

Elle vit
Elle ouvre un œil 
Que voit-elle ?
L’amour

31/07/2023

Obsession

Il est là, le petit
Il se terre au creux de l’ombre
Et t’attend chaque jour
Au moment où la nuit bascule
Cela commence par un retour
Aux habitudes de pensées
Puis une pensée s’insinue
Elle recouvre ton chapeau
Elle te guette et t’attaque
Plus rien ne pourra te laisser
La paix n’existe plus
Tu t’emploie à te tromper toi-même
A retrouver une paix perdue

Eloigne-toi, éloigne-toi...

29/07/2023

Six heures

Six heures trente
Le jour se lève
Une lueur vague
Dans les yeux
Il lève son verre à la beauté du monde
Il regarde son voisin
Qui le suit des yeux
Et l’encourage dans sa tentative
Il lève sa jambe
Se tient en équilibre
Sur la pointe du pied 
Et descend dans le trou
Retenu par ses complices
Un dernier regard
Et le voilà seul
Sans un bruit vivant
Uni avec la terre chaude
Qui sent la feuille séchée

 Un jour passe, Puis deux et trois
Il hurle dans son trou
Et ne peut bouger
Le monde est-il ainsi ?
Un tuyau vide 
Dans lequel on se cache
Pour éviter  la vie et ses péripéties

 

27/07/2023

Course

Une jambe sans suite
Longue comme une baguette
Qui court à qui mieux mieux
Derrière le chat-huant 
Dans les vignes du seigneur
Plus la jambe s’allonge
Plus le chat hurle de terreur
Il se bouche les oreilles
Mais il entend toujours
La cavalcade effrénée 
De cette mi-jambe 
Courant dans la campagne
Au travers des vignes

25/07/2023

l'amour

L’amour est le moteur de la vie
Le deux est le chiffre clé de l’univers
Un double d’instinct qui naît en toi
Un manque de naissance qui te pousse
A envisager un autre que toi-même 
Qui errerait dans l’espace-temps
Jusqu’à la reconnaissance finale
La fusion des cellules en leur double
En un être svelte, éternel
Entraîné par l’amour de lui-même
Capable de reproduire sans cesse
Non pas un monde qui se renouvelle
Mais une éternité permanente
Qui te prend à la gorge
Et t’entraîne vers l’infini de l’amour sans faille
Un plein chaud et tendre qui t'enlace
Et te conduit à un embrasement éternel
Où tu découvres l’amour
Qui t'attire et t’entraîne malgré toi
Hors de toi-même

24/07/2023

L’univers

L’univers, qu’est-ce ?
D’abord toi et moi qui le pensons
Nous contemplons sa beauté
Nous admirons sa construction
Nous nous réjouissons de son existence 
Sinon nous ne serions pas
Nous nous voyons dedans
Confortablement installés
Comptant les multitudes lumineuses
Environnés d’interrogations
Jusqu’à ce qu’un homme, oui, un seul
Contredise notre vision pleine et entière
Les lois de la nature sont bien différentes
De ce que l’on croyait  
Le monde se remet à penser

Les humains sont par nature curieux
 La sphère de pensées se remet en route
Elle ouvre une nouvelle porte
Et le monde se met à penser
L’univers, qu’est-ce ?
La pensée en fait partie
Mais elle s’en sort également
Elle pense par elle-même
Et se contemple bravement
C’est un brouillard opaque
Entretenu par les humains
Pleins de corpuscules inconnus
Qu’il faut découvrir, trier, évaluer 
Pense-t-il réellement, quel tourbillon !

23/07/2023

L’univers

L’univers, qu’est-ce ?
D’abord toi et moi qui le pensons
Nous contemplons sa beauté
Nous admirons sa construction
Nous nous réjouissons de son existence 
Sinon nous ne serions pas
Nous nous voyons dedans
Confortablement installés
Comptant les multitudes lumineuses
Environnés d’interrogations
Jusqu’à ce qu’un homme, oui, un seul
Contredise notre vision pleine et entière
Les lois de la nature sont bien différentes
De ce que l’on croyait  
Le monde se remet à penser

Les humains sont par nature curieux
 La sphère de pensées se remet en route
Elle ouvre une nouvelle porte
Et le monde se met à penser
L’univers, qu’est-ce ?
La pensée en fait partie
Mais elle s’en sort également
Elle pense par elle-même
Et se contemple bravement
C’est un brouillard opaque
Entretenu par les humains
Pleins de corpuscules inconnus
Qu’il faut découvrir, trier, évaluer 
Pense-t-il réellement, quel tourbillon !

22/07/2023

Absence

Rien, il n’y a plus rien devant toi
Rien derrière toi et personne à côté
Tu n’es qu’un trou sans aucune existence
Un trou de chaleur et d’absence
Dont les tremblements t’atteignent
Ou plutôt atteignent ton moi profond
Que tu ne trouves plus en toi-même
Tu te cherches, tu fouilles dans ce trou béant
Rien, il n’y a plus rien à tes côtés 
Pas même l’idée d’une présence
Mais il est toujours là celui qui t’a créé
Qui a creusé cette absence devenue présence
Dans laquelle tu baignes étendu
Tu as perdu la notion du temps
Une seconde devient l’éternité
L’immobile devient le frétillement
Tu es environné de filaments
Comme des cordes qui relient l’existence
Et tu flottes sans couleur ni verdeur
Préoccupé de toi seul, submergé de sans fin
Ni signification, ni même consistance
Tu es seul, sans fin ni commencement
Et, en un bref éclair, te voici environné
D’insolites, de frères et sœurs 
Semblables à toi qui parlent ensemble
A qui mieux mieux, ayant pris l’humanité

20/07/2023

l'invisible

Retour au monde caché
Celui qui ne se dévoile pas
Qu’il faut chercher et découvrir
Parce qu’il est trop petit
Ou invisible
Ou caché derrière d’autres
Ainsi les microparticules
Toujours plus petites
S’entassant les unes sur les autres
Jusqu’à devenir un objet
Dans l’espace humain
Quelque chose de palpable
Visible à l’œil de tous 
Ces particules vous traversent
Vous font des chatouilles
Rigolent de votre superbe
Alors qu’elles se baignent
Dans leur lit douillet
Et passent leur temps à se regarder
Dans le blanc des yeux
Sans que les autres le sachent
Adieu petits monstres invisibles
Il ne sait qui ils sont, ni ce qu’ils font
Mais sans eux rien ne serait

19/07/2023

l'inconnu

Nul n’est prophète en son pays
Un jour, un homme découvre l’inconnu
Il le couve, le bichonne, l’érige
En fait un être merveilleux

Je sais que rien d’autre n’existe
Que cet objet, cette idée, ce fait
Est unique dans ce monde
où pas une cellule ne côtoie une autre

Elle se regarde et ne s’aime pas
Non, elle ne la voit pas
Je suis seule au monde
Le monde m’environne-t-il ?

Je ne sais si je suis
Je ne sais où est le décor
Je confonds ce que je suis
Et ce que tu es

Il n’y a pas d’inconnu
Chaque objet, chaque être
Pèse le poids profond
D’un monde inédit

Es-tu ou n’es-tu pas ?

Mal

Il s’en va, fâché
Qu’ai-je à voir
Avec d’aussi parfaits déplumées
Qui haussent le bec d’un air arrogant
Et regarde de travers 
Ceux qui survivent près d’eux
Coule toujours la barbe épaisse
Les yeux voyeurs et la galipette fraîche
Rien ne le fera changer d’avis
Il ne sait plus rien du monde
Seul importe sa perception
Il se dresse sur son lit
Et prédit le malheur à ceux qui écoutent
Ses imprécations au peuple
Mais ceux-ci n’écoutent pas
Les prédictions des autres
Ne l’intéressent pas
Il divague, las, dans les rues
En boitant légèrement
Aïe, ça pique, ose-t-il dire
A ses bourreaux en culottes courtes
Continue et va de l’avant
Rien n’est joué au temple
Des pires ennemis du mal

18/07/2023

Semaine

Lundi, le poids de la semaine écoulée
Mardi, le rêve passé d’un week-end endiablé
Mercredi, entre deux, où es-tu ?
Jeudi, l’horreur d’une semaine qui n’en finit pas
Vendredi, l’espoir du lendemain
Samedi, encore un jour de repos
Dimanche enfin, extinction…
Et chaque semaine se reproduit la ronde des jours
Et la nuit défroquée à bailler aux corneilles
Ainsi se vivent les semaines mortelles
Des jours sans fin et sans danses

12/07/2023

Matin

Je suis à toi et tu es à moi
Nous nous appartenons
Je donne ma main
Tu me tends la tienne
Une bouffée de chaleur
S’empare de tes yeux
C’est un joyau inexprimable
Il n’y a plus que toi
Redevenue femme et fière de l’être
Tes lèvres sentent le matin
Tes seins se dressent
Tes mains me cherchent 
Et nous montons, montons
Dans un cosmos désert
Qui s’achève dans un soupir
Tu es à moi et je suis à toi
Nous sommes liés par notre bonheur
Que je ne voudrais jamais perdre

Merci, Amour, pour ton sourire
Et ta tendresse
Le jour se lève...

11/07/2023

Départ

Elle marcha avec allégresse
Le nez au vent, provocatrice
Elle n’avait rien d’inconvenant
Elle souriait à la vie, heureuse
Dehors passaient les gens, le visage fermé
Portant de lourds bagages
Agitant leurs billets, criant moi, moi…
Et le train attendait patiemment
Transpirant d’avance face à la horde
Il faisait chaud, très chaud
Les enfants passaient en riant
Bousculant les vieillards grincheux
Saluant les minettes au beau minois
« A bientôt », disaient les parents
Agitant les mains très haut
Les uns en pleurant, les autres s’agitant
Impatients de se débarrasser de cet instant
Les autres immobiles, imperméables
Le temps passe, il déborde : « montez, montez » 
La voiture pleine à craquer soupire
Un coup de sifflet, une crispation
Encore quelques cris
Un premier tour de roue
Un pleur hoqueté courageusement
« il s’en va, il s’en va », crient les enfants
Les uns se mettent à courir pour accompagner
Une voiture aux sentiments divers
« Qui ne dit mot consent », entendis-je
Derrière moi. 
Mais de qui parlait-elle ? 

10/07/2023

Aller sans retour

Le train glisse parmi les arbres
Dans le brouillard pluvieux
Parfois se soulève la couverture
De l’encombrante menace verdoyante
Entre deux goutes, entre deux sourires
Oui, nous sommes partis à l’heure
Nous allons vers l’Est, 
Mais nous dirigeons vers le sud
Et même souvent l’ouest
C’est le lot des constructions ferroviaires
Seule la pointe du clocher indique la direction
Le nez du train renifle bruyamment
Manifeste son désaccord, il n’y peu mais
Poursuite du voyage les yeux exorbités
Entre l’ondée, le froid et les mines déterrées
Tiens le soleil fait son apparition entre deux maisons
Cela ralentit, comme une caresse sur le toit
Hardi petit, traîne ta carriole et chante
La vie va où elle veut et revient en douce
Alors continue, ferme les yeux
Et laisse-toi aller !

09/07/2023

Adieu

L’ombre te recouvre et te vole
Tu n’a plus le courage de fuir
Noir et noir, toujours l’obscurité 
Tu n’y échappes pas
La lumière n’est plus
Pas même une raie d’argent
Qui tombe dans ta poche
Démuni, tu n’as rien
Adieu.


 

02/07/2023

Attente

Parti du haut de son échafaud 
Éclairé par sa lanterne 
Il avance lentement dans le cosmos
Son esprit règne dans l’espace
Il tend les bras vers les scintillements 
Mais il ne peut évidemment les toucher
Ils sont si loin, inaccessibles à quiconque
Peut-être tout à l’heure, le temps est extensible
Et l’esprit large et profond 
Attendons. A demain…

01/07/2023

obscurité

L’ombre te recouvre et te vole
Tu n’a plus le courage de fuir
Noir et noir, toujours l’obscurité 
Tu n’y échappes pas
La lumière n’est plus
Pas même une raie d’argent
Qui tombe dans ta poche
Démuni, tu n’as rien
Adieu.

30/06/2023

Mort

Mort ! Tel un fruit mort, il rentre au bercail
Rien n’a pu le contenter, pas même le découragement
L’exploration de l’univers ne suffit pas à connaître
Ce que doit savoir tout être vivant
L’homme survit dans les pièges de la nature
Il trouve la force de se dépasser lui-même
L’élastique le tire et le ramène au point de départ
Je ne suis pas que de chair. En moi coexiste
L’autre, l’inconnu qui m’accompagne
Celui qui vagabonde dans la semoule des étoiles 
Les autres, ceux qui ne savent où courir
Or du cercle étroit de leur illusion
Rien devant toi rien, le vide immense
De la réalité, un célibat forcé
Il ouvrit les ailes, se regarda dans le noir
Vit ses deux yeux ouverts sur la vie
Allez, en avant, plonge dans l’obscurité
Laisse-toi porté par le vent de la satisfaction
Parcourt le monde et perd-toi
Tu reviendras enrichi, autre, différent
Ainsi se gagne l’au-delà, là où rien
N’est pareil à l’avant,
 Ni même à l’arrière
Adieu vieux frère, 
Pousse sur tes jambes

28/06/2023

Le virtuel

Il arrive parfois
Que le retour à la nature
Devienne la fin du rêve
Ou l’avènement d’un nouvel espace
Sans temps ni mesure
Une déprogrammation totale
La mort de la cohérence

N’existent que les mathématiques
Et leur environnement, la physique
Qui seuls permettent de passer
Du rêve à la réalité virtuelle

Le réel ne vient qu’ensuite
Lentement et lourdement
C’est un lourd fardeau à porter
Il implique la prise de conscience
De la matière sans connaître la fin
Ou ne connait que le commencement
Et ile devient lourd à porter

Continuons cependant :
L’espoir fait vivre

27/06/2023

Léger comme l'air

Léger comme l’air
Il brasse le vent
Et berce sa méditation
Il devient transparent
Et s’enfuit hors du temps
Là où rien ne bouge
Seule la pensée respire
Dans l’être devenu autre
Jusqu’à quand ?

23/06/2023

L'oiseau de malheur

Serais-tu l’oiseau de malheur
Celui que tous craignent et fuient
La rue est calme et sans bruit
Rien ne la parcourt, pas un bruit
Et pourtant la révolution se prépare
Les citadins, armés, n’attendent qu’un ordre
Et le monde d’avant s’écroule
Plus rien ne sera comme avant
Adieu ce monde désaffecté et policé
Faites ce que vous voulez
Riez à gorge déployée
Dans le même temps, ils se regardent
Qui osera le premier, qui dira ce qu’il se passe
Quel nouveau monde doit naître
Un bruit se fit entendre et troubla l’air
Il s’éveilla, il avait chaud
Il se regarda dans la glace
Ne vit que quelques poils derrière le drap
Et se rendormit député, revendicatif
Prêt à prendre la tête d’une révolution
Il avait rêvé le calme, la tempête était là
Il se dressa et cria : « fuyez, nous ne voulons pas
Du désordre projeté. Vive la paix… »

21/06/2023

Eté

Mon cœur est léger
C’est l’été
Dans l’air atone
Où flore et faune
S’ébattent avec joie
S’épanouissent en émoi
Courent les prémices ailées
D’un baignant alizé
Ô joie sans foi
Roi sans loi
Bonheur sans froideur
D’une chaleur sans torpeur
L’entends les chœurs des anges
Qui chantent aux cieux tes louanges
Merci mon Dieu de m’avoir donné à cette heure
Dans les cieux du soir ce bonheur

 

(Ecrit le 66-07-13)

20/06/2023

l'enfant

L’enfant n’avait pas peur
Il se laissa faire, déterminé
Il tendit son pied, rose
Eh disant : ne me faite pas mal
Le visage transpirant d’appréhension
Il regardait au loin, sans rien dire
Le médecin se pencha sur lui
Tâta le pied douloureux,
Sourit comme s’il allait dire quelque chose
Et, brusquement, tourna le pied d’un coup
Ah, fit l’enfant avec une grimace
Puis il sourit joyeusement, réconforté
Il se leva, marcha, rasséréné
Sécha ses larmes de crocodile
Courut un peu en tâtant l’asphalte 
Tout va bien, s’exclama-t-il 
Tous applaudirent, félicitant le médecin
Qui, confus, s’esquiva en douce
Laissant l’enfant à son malheur
Et à sa joie
Adieu le démiurge…

 

19/06/2023

l'amour

Toi
Sans toi, rien ne serait
L’amour est une planche
Où se rattrapent les orphelins
Ils se serrent l’un contre l’autre

Ils n’ont plus de repères
Que leur reste-t-il ?
Une image, une attitude
Un cri dans la nuit
Les réveille d’un coup

Maman, sœur, chérie
Les femmes font ce qu’elles veulent
De leur don inconnu
Elles ouvrent leur cœur
Et celui-ci pleure d’abondance
Il console l’esseulé, il renforce
L’invisible, rapproche les inconnus                              
Et s’ouvrent alors les plaies
D’un manque d’affection
D’une parole déplacée
D’un geste subtil, mais peu engageant

Serrez-vous l’un contre l’autre
Sentez le parfum qui vous rapproche
Et ne fuyez pas l’amour divin
Qui vous enserre dans ses bras puissants
Pour faire de vous un membre de la confrérie
De ceux qui n’ont plus que cela pour vivre